« 1+1=1 » Roman de F.C Rosensteel.Edition Méricant « Les récits Mystérieux » 1914.287 pages, Couverture Illustrée couleur de J.Ancelin
A la suite d’un terrible accident,Fred Arrow millionnaire Américain se réveille d’un long coma dans un endroit des plus inhabituels. Sa sensation de malaise est de plus accentuée par une effroyable sensation de légèreté.
C’est un de ses anciens professeurs de faculté, le Docteur Lincoln qui va lui révéler l’incroyable vérité.
Les blessures produites par son accident de voiture étaient telles que son corps se trouve à présent réduit aux proportions d’un tronc. Seule la tête à été épargnée.
Arrow se rappelle très bien avoir soutenu Lincoln lorsque celui-ci enseignait à la faculté. Accusé de pratiques douteuses au nom de la science. Chassé de l’université il se retira alors dans une clinique isolée où, avec l’aide du Docteur Joanhsen, il put continuer en toute liberté le cour de ses recherches : La greffe.
Inventeur de la « Collo-résine », aux propriétés nutritives des tissus, antiseptique et accélérant la cicatrisation, il propose au jeune blessé une offre des plus insolites : lui redonner un corps nouveau !
Aucune prothèse inerte et encombrante,mais un corps jeune,vif,en un mot lui greffer la tête sur un autre organisme.
Arrow, réduit à une simple organe, accepte sans hésiter, mais où trouver le donneur ?
Le fourbe Professeur propose alors à un de ses infirmiers,Basil personnage falot,stupide et surtout très pauvre,un ignoble marché. Moyennant la modique somme d’un million de dollars,il lui propose de « prêter » son corps.
Ainsi fait,l’opération se déroule dans des conditions assez exceptionnelles, « l’homme aux deux tête » venait d’être créer.
En effet, afin de mieux supporter la greffe, il était indispensable de conserver la tête du donneur.
Pendant ce temps,la disparition du millionnaire,inquiète l’opinion publique et plus particulièrement sa chère et tendre Maud Leighton.
Afin de corser un peu plus les choses, son rival de toujours James Bollwer, découvrant toute cette incroyable affaire de greffe, fait enlever le Dr Lincoln, empêchant ainsi les suites du traitement et consistant à l’ablation de la tête de l’infortuné Basil.
Atteint de cette terrible infirmité (difficile de passer inaperçu avec deux têtes) il ne resterait plus qu’a Arrow une vie de reclus jusqu’à la fin de ses jours..
Commence alors une terrible poursuite menée avec l’aide de Joanhsen qui doit désormais assurer seul la charge du patient.
C’est à la suite de cette période, que le Docteur va découvrir les dons télépathiques de l’étrange créature.
Mais les problèmes ne s’arrêtent pas là, la tête de l’infirmier commence à montrer des signes de dégénérescences, il semblerait même que la volonté de vivre semble l’abandonner.
Finalement le Dr Lincoln sera retrouvé et dans un ultime travail collectif « l’homme aux deux têtes » provoque Bollwer en duel.
Par bonheur ou par malheur au cour de l’affrontement, »Basil » sera frappé mortellement d’une balle entre les deux yeux.
Après l’ablation de cet organe sans vie, Fred se retrouvera « seul » dans un corps nouveau, mais a qu’el prix ?
Cette terrible expérience, comme on peut sans douter le marquera à vie, l’adaptation à ce nouvel organisme sera des plus difficiles,il lui semble être pareil à cet enfant qui aurait perdu à jamais son frère jumeau.
En guise de conclusion
Puisque je viens d’évoquer dans mon dernier post les histoires de têtes « vivantes », voici donc un histoire assez surprenante et montrant à qu’el point les auteurs d’avant guerre ne reculaient devant aucune audace, au risque de frôler l’absurde.
Le texte se déroule en trois parties bien distinctes pour arriver au climax final.
Dans la première partie l’auteur nous présente les personnages principaux, les explications, les techniques mise en application et surtout l’opération décisive, clef de toute l’intrigue. L’audace employée par l’auteur concernant les méthodes du Dr Lincoln sont tout simplement surprenantes pour ce roman datant de 1914.
Il existe pas mal de textes prenant pour sujet les greffes humaine,je crois que toutes les hypothèses on été exploitées mais à ma connaissance pas celle de la greffe d’une tête sur un autre corps.
Certains passages du roman traitants de l’opération relèvent parfois du grand guignol et on assiste médusé à cette surprenante mutation.
La deuxième partie, moins délirante mais tout aussi intéressante nous proposons la communication mentale des deux cerveaux pour finir par la symbiose d’un seul et unique esprit.
Cette « gémellité » forcée donne lieu à des passages assez comique ou l’u des personnages ne supporte plus les cigares que fume son voisin, ou l’un boit mais l’autre a toujours la bouche aussi sèche ou lorsque Arrox constate avec horreur qu’il ne possède plus la même écriture ni la même signature…
La dernière partie se termine bien pour l’un,une fois de plus le « héros » va finir par s’en sortir .Libéré certes de ce voisin « encombrant » mais quelque part ,secrètement ne le regrette t-il pas ?
Ce texte parfois délirant, souvent étonnant reste malgré quelques petites longueurs, un bon ouvrage paru dans la célèbre collection « Les récits mystérieux »
Cette collection d’aventure Proposée par les éditions Méricant, est une véritablement collection mythique.
Mythique à plus d’un titre car elle fut de toute évidence la véritable première collection spécialisée à proposer des textes relevant du « merveilleux scientifique » avec un titre de collection qui d’entrée nous propose une base concrète : « Les récits mystérieux »
Mythique car elle publia des auteurs comme Gustave Le Rouge et sa célèbre épopée Martienne, sans oublier les textes de Jean De Quirielle.
Mythique pour la sobriété exceptionnelle de ses dessins de couvertures, créant ainsi une « cachet » parfaitement identifiable par tous les amateurs du genre.
Mythique enfin car elle est à mon avis une des collections que tout amateur du genre rêve de posséder car elle reste une des plus difficiles à trouver dans son intégralité,peut-être même une des plus prestigieuses.
D’une durée de vie relativement courte elle proposa tout de même 21 romans dont au moins 12 (entre 1912 et 1914) appartiennent au domaine qui nous intéresse.
Comme pas mal de textes à cette époque,les ouvrages de la collection n’échappent pas au défaut principal de l époque à savoir des textes qui oscillaient entre l’enquête policière et l’aventure fantastique.
Souvent l’élément conjectural provenait d’une machine extraordinaire ou d’un savant plus ou moins fou et capable de toutes les audaces.
Toutefois, comme vous le découvrirez au fil du temps,lorsque j’analyserai plus en détail les textes de cette collection, il sera possible de se rendre compte de la richesse de certaines thématiques abordées.
Index Collection « Les récits mystérieux »
D’après mes dernières recherches, je vous propose ici une liste des ouvrages de cette collection.
La Bibliothèque Nationale de France ne recense que 13 ouvrages de cette collection et il m’a donc fallu établir cette liste en fonction des propres volumes qui sont en ma possession.
Il est possible qu’il en existe d’autres et je compte sur votre collaboration afin de compléter les manques
-« Le secret des Paterson » Jules hoche
- « Le mort volant » Jules Hoche
- « L’œuf de verre » Jean De Quirielle
- « La Joconde retrouvée » Jean De Quirielle
- « Le cou blanc » Gustave Guesviller »
- « Le puits du Maure » Paul D’Ivoi
- « l’obus de cristal » Paul D’Ivoi
- « Du sang sur le Nil » Paul D’Ivoi
- « Le naufragé de l’espace » Gustave Le Rouge
- « L’astre d’épouvante » Gustave Le Rouge
- « La piste Hallucinante » Fernand Aubier
- « La cité des suicidés » J.Munoz Escamez
- « Une fumée dans la nue » Louis D’Hée
- « Ville hanté » Léon Groc
- « Sous la griffe du monstre » William le Queux
- « L’affolante minute » Georges Meirs
- « Le violon fantôme » Pierre Giffard
- « Autour d’un mystère » Léonce de Larmandie
- « Joe le vengeur du bagne » Edmond Char
- « 1+1=1 » F.C Rosensteel
- « Aux prises avec la main noire » V.Rossi-Sachetti
Liste des textes conjecturaux
-« Le secret des Paterson » Jules hoche
- « L’œuf de verre » Jean De Quirielle
- « La Joconde retrouvée » Jean De Quirielle
- « Le cou blanc » Gustave Guesviller »
- « l’obus de cristal » Paul D’Ivoi
- « Le naufragé de l’espace » Gustave Le Rouge
- « L’astre d’épouvante » Gustave Le Rouge
- « La piste Hallucinante » Fernand Aubier
- « La cité des suicidés » J.Munoz Escamez
- « Ville hanté » Léon Groc
- « L’affolante minute » Georges Meirs
- « Une fumée dans la nue » Louis D’Hée.
- « 1+1=1 » F.C Rosensteel.
Ne possédant pas le roman de Fernand Aubier « La piste hallucinante »,le ne peux affirmer qu’il s’agisse d’un roman conjectural, mais d’après une source il s’agirait d’une aventure policière matinée d’un soupçon de « science-fiction »
IL est également à préciser que pour les romans de Gustave Le Rouge,la première édition a été effectuée toujours par les éditions Méricant mais dans une collection un peu « Jumelle » et intitulée « Le roman D’aventure »
– « Le prisonnier de la planète Mars » Gustave Le Rouge éditions Méricant « Le roman d’aventure » 1908 N° 4 .Superbe couverture et aquarelles de H.Thiriet
– « La guerre des vampires » Gustave Le Rouge éditions Méricant « Le roman d’aventure » 1909 Superbe couverture et aquarelles de H.Thiriet
Les deux romans de paul d’Ivoi sont présentés comme des rééditions de la collection « Le roman d’aventure », au sein de laquelle ils étaient parus sous le titre « L’homme sans visage » « le canon du sommeil ». C’est du moins ce qu’indique le site librairie.immateriel.fr,
(http://librairie.immateriel.fr/fr/ebook/2000000014654/l-espion-x-323-volume-ii-le-canon-du-sommeil), ou ils sont semble-t-il téléchargables gratuitement (mais il faut s’inscrire…)
Effectivement je confirme que pour le volume « L’obus de cristal » il s’agit bien d’une retitrage du « canon du sommeil » et paru toujours chez Méricant « Le roman d’aventure » N°5 avec pour sous-titre « L’espion X.33″.
« L’homme sans visage » toujours de Paul d’ivoi qui est le premier numéro de cette mythique collection est également le premier volume de « l’espion X.33″ et dont un des chapitres s’intitule « Le puits du Maure » titre repris pour un des ouvrages de la collection « Les récits mystérieux ».
Il est à préciser que « L’homme sans visage » et « Le canon du sommeil » bénéficia d’un volume éditeur réunissant les deux titres.
Merci d’avoir généré cette précisison
Bonjour, Avez-vous une idée de quel roman est tiré la traduction « Sous la griffe du monstre » de William Le Queux ? Bien cordialement.
Je répond finalement à ma propre question; j’ai retrouvé mes fiches
Traduction de « Whatsoever a Man Soweth » (1906) publié en préo.:
La trahison de Sybil R 1906 (in « L’Excelsior » du 10 déc. 1911 au 30 janv. 1912) (51 feuilletons)
Réédité en vol.: Sous la griffe du monstre R 1906 (A. Méricant « Les Récits mystérieux » -1913)
Réédition: id°, R 1913/14 in « Le Matin » (Anvers) du ? déc. 1913 au 9 fév. 1914 (52 feuilletons).