« La cité des suicidés » De J.Munoz Escamez. Edition Albert Méricant, collection « Les Récits Mystérieux » 1912.In-12 broché de 216 pages.Couverture illustrée en couleur par Charles Atamian (Bulletin des amateurs d’anticipation ancienne N°7 juillet/Août 1991 tirage 80 exemplaires)
Poursuivant ma quête impitoyable concernant l’étude des ouvrages de cette célèbre collection, mon choix se porta un soir de déprime sur un volume dont le titre ne manquerait pas de me remonter le moral : « La cité des suicidés »
En parcourant mes rayonnages, mes doigts furent plutôt guidés vers ce titre si accrocheur, teinté d’une douce folie…..un titre lourd de promesses.
Hélas, au fil de la lecture,et malgré une idée de base passionnante,l’auteur nous plonge dans une intrigue « sentimentalo-policiére » dont nous nous serions bien passé,mais n’anticipons pas !
Toute l’histoire s’articule sur la disparition d’un groupe d’ouvriers chargés de creuser un tunnel pour l’installation du « tube ».Ce nouveau moyen de transport rapide et économique sera une véritable petite révolution dans le milieu de l’urbanisme.
Cette disparition n’est pas un hasard, en effet à plusieurs reprises, une mystérieuse association, avait déjà proférée plusieurs menaces. Faisant fi de toutes craintes, la compagnie en fut pour ses frais en voyant se volatiliser une vingtaine d’ouvriers et de son meilleur ingénieur : Villemain
Emmenés dans une mystérieuse cité, ils ne doivent leur salut qu’en faisant la promesse de rester une année complète dans cette ville souterraine appelée « Radium ». Ces quelques mois seront utiles au maître des lieus afin de mener à bien ses formidables projets.
Fabrication d’or artificiel, utilisation d’un télégraphe de poche, d’un téléphone vidéo et autres petits gadgets, nous feront patienter jusqu’à la fin du volume où Villemain sera finalement relâché après un marché conclu avec son ravisseur.
C’est le témoignage de ce dernier qui nous apportera les pièces manquantes pour réunir le puzzle de cette énigmatique histoire.
Le maître de Radium, dont la population ouvrière est constituée de suicidés sauvés in extremis, ne possède qu’un seul désir : créer une terre de paix et de justice en supprimant les passions, en abolissant la valeur de l’argent, la remplaçant par la notion de travail.
Distribution d’une nourriture chimique et gratuite pour tous, disparition des grèves et es conflits entre ouvriers et patrons. Les riches n’existeront plus puisque l’or fabriqué artificiellement sera si abondant qu’il n’aura plus aucune valeur.
Par contre Aie ! C’est là ou ça fait mal, suppression de l’amour, femmes et hommes seront séparés sauf pour atteindre un certain seuil de natalité. Le contrôle des naissances est indispensable pour gérer la population de cette citée aux allures de dictature.
En résumé, un monde uniforme, où toutes les maladies certes seront guéries grâce aux bienfaits d’une science basée sur le radium, mais à quel prix ! Pour se protéger des effets nocifs des radiations, qui sont le principe de base technologique de cette société « en sursis », les habitants doivent se protéger à l’aide d’une combinaison spéciale, les faisant ressembler à d’étranges créatures.
Il y a un peu d’émerveillement dans le récit de l’ingénieur lorsqu’il parle de cette vision d’une ville immense avec des champs, des machines agricoles, tout un réseau de véhicules électrique…et tout cela sous Paris !
Mais le meilleur sera gardé pour la fin,où ce chef suprême démontra l’étendue de son immense pouvoir en lui révélant son arme secrète, une sorte de canon produisant un son d’un fréquence spécifique et capable d’ébranler les plus solides fortifications.
En fin de compte, refusant d’appartenir à cette confrérie redoutable, cette sorte de « club des toqués »le héros échangera sa liberté contre sa parole de ne rien révéler au monde « du dessus » de l’existence de cette étrange société ainsi que de quitter la France afin d’éviter toute tentation de trahison.
Villemain honorera sa promesse, quand à toi lecteur mis dans la confidence, tu es le seul à la lecture de ses lignes, à connaître ce formidable récit.
En guise de conclusion
Curieuse fin en vérité et bien décevante malgré les deux derniers chapitres vraiment sensationnels.
Ce final nous laisse sur une impression de suite qui, sauf avis contraire, n’existe pas. J’ai la nette impression que ce roman fut terminé en toute hâte et que l’auteur sacrifia une idée remarquable afin de respecter un nombre de pages peut-être imposé par l’éditeur. L’auteur par exemple n’explique pas l’origine de ce maître du radium, vieil original aux idées certes originales mais pour le moins très ambiguës.
Dommage, cet empire souterrain nous est décrit comme une vaste cité technologique, de la science et du progrès mais aussi comme un régime totalitaire, parfaitement contrôlé.
Si ce était la trame policière occupant la majeure partie de l’ouvrage (bien souvent un des défauts de cette collection) nous aurions avec un développement plus important de l’idée maîtresse, un petit chef-d’œuvre d’anticipation d’avant guerre.
Mais avec des si….
« La lumière ou la prodigieuse histoire de trois inventeurs, Roman Utopiste »
De Jean-marie Defrance. Editions Eugène Figuiére .1913.In-12 broché de 194 pages.( bulletin des amateurs d’anticipation ancienne et de fantastique N°7Juillet/Août 1991)
Ce roman qui pendant très longtemps me fut totalement inconnu est en vérité un ouvrage bien curieux. L’auteur brièvement présenté dans la préface, était un ingénieur dont « La lumière… »marque les débuts de sa carrière d’écrivain.
Nous sentons au fil de l’intrigue, une forte influence des idées socialistes de H.G.Wells, qui stigmatisa en son temps d’une trace indélébile un bon nombre de romans utopiques.
L’histoire, très simple raconte l’aventure extraordinaire survenue à trois inventeurs (comme son titre l’indique) voulant mettre au point une ampoule révolutionnaire, plus économique, plus puissante et plus fiable.
Chaque chapitre, avant d’arriver à la véritable invention de l’histoire, nous donne une idée bien nette du regard posé par l’auteur sur la société de l’époque. L’écriture sera le véhicule de ses idées, un support afin de changer le monde, en voulant déstabiliser le capitalisme, véritable fléau humain en ce début de siècle.
Leur rêve de changement va finalement se concrétiser, grâce à leur fameuse ampoule, et petit à petit, modifieront les structures économiques de leur pays, en renversant les anciennes valeurs capitalistes au profit du peuple et de la masse ouvrière.
Mais un élément nouveau vient changer la donne de façon encore plus spectaculaire. En effet les recherches sur la première invention, leur permirent de faire une nouvelle découvert : Une substance inconnue, produit d’une erreur de manipulation, dont la propriété est d’émettre une forte luminosité lorsque vient l’obscurité….sans aucune alimentation électrique !
Cette technique va se répandre comme une traînée de poudre en Angleterre, l’Europe, le monde entier !
En résulte alors un bouleversement total de la vie domestique et économique de toute l’humanité. S’appliquant dans tous les domaines, nous assisterons alors à la fin du roman à une véritable féerique électrique : chapeaux, gants et pantalons lumineux, les cultures seront en permanence baignées par une douce lumière grâce à des serres gigantesques contenant cette substance miracle etc….plus de famine, autonomie un mois, l’énergie pour tous !
La fin de l’histoire, comme vous pouvez vous en douter, sera des plus heureuse si ce n’était hélas la fin tragique d’un des inventeurs. Ce dernier découvre en effet que lors de notre sommeil, deux heures seulement étaient indispensables à régénérer notre organisme, mais sous des conditions bien particulières. Il lui suffit donc au moyen de sa technique de s’envelopper entièrement d’un drap mouillé, relié à un petit transformateur équipé d’une minuterie. Son corps ainsi « baigné » dans un minuscule champ électrique, dont l’action se focalise uniquement au niveau cérébral, lui permet ainsi de le plonger directement dans un sommeil profond.
Hélas une surcharge survenue au mauvais moment électrocuta notre pauvre inventeur, foudroyé dans son sommeil artificiel.
C’est ainsi que ce termine cette histoire avec la plus terrible des inventions de l’histoire da la vieille anticipation : La chaise électrique !
Notre auteur, bien involontairement, ne manquait pas d’humour.
Quand on le dit que ces scientifiques sont tous des fêlés !
En guise de conclusion
Ce roman est prétexte à l’auteur de révéler une fois n’est pas coutume que la science est faite pour servir l’homme, et doit être utilisée pour le bien être de l’humanité. Une pièce à rajouter dans la catégorie des textes qui mettent en avant l’aspect positif du progrès et qu’il n’est pas uniquement synonyme de malheur et de destruction.
On a très souvent reproché aux écrivains conjecturaux d’avant guerre de faire preuve de catastrophisme, et d’utiliser la science comme un moyen d’asservir l’homme et de le précipiter dans le chaos. S’il est vrai qu’une grande partie des écrivains ont dénoncés les méfaits du progrès par « savants fous » interposés, je pense surtout que c’est en raison du manque de connaissances scientifiques de la majorité. De formation plus littéraire voir même « classique » ils ne possédaient souvent pas toutes les données nécessaires afin de poser un regard lucide et objectif sur les avancées technologiques. Il en résulte donc bien souvent une crainte et une grande méfiance à l’encontre de la science mais surtout de la perversion qu’elle peut générer chez l’être humain.
Comme preuve dans « la lumière…. » Soyez prudents avec ce qu’elle peut nous offrir évitez de trop jouer aux apprentis sorciers, votre propre vie sera le prix qu’il faudra payer à trop d’audace et de témérité.
Ce roman, relativement rare est assez plaisant à lire, les chapitres relativement courts, l’écriture légère et agréable.
L’auteur a écrit deux autres romans nous intéressant :
- «Le roi des Eaux » Editions de l’onde Toulouse 1922.Illustration de Jean Lanère
- «La formidable énergie » Editions Argo 1928
Je profite du précédent article pour vous signaler une ouvrage qui peut intéresser les amateurs de « Conjectures photographiques ». Un petit recueil qui me parait passionnant en regard des nouvelles proposées :
-« Je hais les photographes » de Paul Edwards, Textes clés d’une polémique de l’image
Je vous invite donc à vous rendre sur le lien ci-dessous afin de prendre connaissance du large panel que nous propose l’anthologiste.
Bonne lecture !
http://www.lekti-ecriture.com/blogs/alamblog/index.php/post/2006/09/24/127-il-a-paru-gloire-lui-soit-rendue
Photo de l‘auteur dans son cabinet de travail
« Le maître du temps »
De Giuseppe Lipparini. Parution dans la revue « Les annales » du 26 Février au 9 Mai 1909 N° 1340 à 1350
Le professeur Antonio Schwarz archétype de l’inventeur à longue barbe blanche, est l’objet en ce jour mémorable de l’académie de sciences d’Oppendorf, de l’attention d’une ancestrale mais savante assemblée.
C’est un jour mémorable pour l’histoire de l’humanité,car cet homme de génie vient de mettre au point et ce par le plus grand des hasards (une fois n’est pas coutume) un appareil « révolutionnaire » permettant de photographier le passé. En effet selon son principe :
« Rien dans l’univers n’étant perdu, l’énergie que je développe en faisant un mouvement doit subsister. Autrement dit, à chaque acte de l’homme correspond une projection de cet acte dans l’espace. Cette projection se conserve, si un instrument spécial la reçoit, il peut après une suite de siècle, reconstituer l’acte qui l’a produite. Cet instrument doit dans son principe se rapprocher de l’œil humain. »
En un mot, tout mouvement se conserve dans l’espace et le temps. Basé sur le principe de la chambre noire, son appareil photographiera dans un premier temps un roi Assyrien, mais surtout et voilà une chose vraiment curieuse, une sorte de polype gigantesque et recouvert d’une multitude d’yeux et possédant semble t-il une structure osseuse. Tout laisse entrevoir dans cette forme monstrueuse un mal, une intelligence néfaste et surhumaine.
Finalement poussé par l’incrédulité de ses confrères, l’éminent Schwarz va perfectionner sa technique en adaptant son invention sur un appareil cinématographique dans l’intention de créer « La société internationale pour la photographie du temps ».
Pour les septiques du groupe,il projettera un véritable film historique ou l’assemblée en transe assistera aux funérailles de Jules César mais également à une scène apportant la preuve irréfutable que l’homme existait déjà sous une forme évoluée il y a cent siècles.
Cela succite une forte indignation de la part du révérend Hauptmann, fortement opposé à l’invention du professeur, ne voyant en tout cela que sottises, balivernes, une supercherie et un moyen détourné utilisé par un mécréant afin d’afficher sans pudeur des idées allant à l’encontre de la religion et de la bonne morale.
Emporté par une bouffée mystico religieuse, le représentant de dieu soulèvera le peuple contre ce suppôt de Satan et celui-ci dans un ultime espoir de convaincre la population du bon fonctionnement de son appareil tentera de filmer une scène venant de se dérouler quelques heures auparavant.
La pauvre homme y parviendra,mais malheureusement pour découvrir sue la pellicule que sa propre femme le trompe avec un autre…..décidemment il n’y a pas de justice !
Triste invention que cette machine à « démasquer les cocus ».
Dégoûté d’une « humanité indigne de son génie », il fera exploser sa maison, emportant avec lui son merveilleux secret.
En guise de conclusion.
Guiseppe Lipparini nous livre avec ce court roman, une histoire assez originale et fortement teinté d’humour (que j’espère volontaire).Mes recherches ne comportent pas d’autres traces de romans d’anticipations venant de cet auteur.
Le texte se perd souvent dans un drame sentimental, mais cette id »e d’une « société pour la photographie du temps » ne manque pas de faire sourire. Comme bien souvent, le savant sera une fois de plus victime de son génie et sera forcé de se faire disparaître avec son invention….imaginez s’il avait monté une agence de détective privé, avec sa machine il aurait fait fortune.
A noter pour terminer, l’allusion à cette race antédiluvienne et citée par l’auteur : L’ombre de Cthulhu et de ses rejetons n’est pas loin !
Voici donc révélé un autre de ces petits trésors qui dorment bien sagement au plus profond des anciennes publications, dans l’attente d’être exhumés pour le plus grand plaisir des lecteurs.
« Le troisième car on montrait une créature pareille à un polype, dont les bras seraient terminés par des mains de forme presque humain. Un millier d’yeux resplendissaient sur toute la surface du corps. Les chairs étaient flaques comme celles des poulpes, mais laissaient apercevoir une solide structure osseuse. Dans cette masse informe, semblable à un animal d’espèce inférieure, palpitait une force d’intelligence et de volonté, dont on ne voyait pas le principe, mais que chacun sentait en contemplant l’image. N’était-ce pas une créature d’un monde inconnu supérieur au notre ? »
A propos de l’auteur
Il est né à Bologne le 2 septembre 1877 et occupe déjà au début du 20éme siècle une des premières places dans la littérature Italienne. D’un caractère fier et indépendant il est le critique craint et respecté du Marzocco, journal Florentin répandu dans le monde entier.
Poètes (« les rêves » 1898, « Le miroir des rose » 1898, « Poèmes et élégies » 1908) il sera également un critique réputé et redouté. Un volume de ses essais de critique paraîtra sous le titre « En cherchant la grâce » (Cercando la Grazia).
Mais c’est surtout en tant que romancier que sa réputation va se forger. En 1899 il publie « Eloge des Eaux » suite de récits en prose, écrits en un style emprunté aux grands classiques du 16éme siècle. Suivront « L’Ombrosa (la feuillée) en 1900 et sa suite « L’auberge des trois mares » et « Le maître du temps »
Voyons un peu le regard porté à l’époque sur ce texte d’anticipation :
« Cette critique spirituelle et ironique des œuvres de Wells et des universités Allemandes révèle les qualités de style et le talent du romancier. A l’action principale la découverte fantaisiste de la photographie du temps par le Professeur Schwarz, type achevé de vieux savant, s’ajoute l’intrique amoureuse de deux rivaux qui se disputent le cœur de Margherita, fille de l’illustre astronome ; de là, une variété de scènes comiques attestant la verve juvénile de l’auteur et contribuant au succès de ce roman si original »
Le thème de la photographie « Temporelle »:
Dans les romans conjecturaux, il y a quatre façons de « visiter » le passé de notre histoire :
1 -La bonne vieille fouille archéologique
On découvre des objets inertes, témoins muets de gloires passées qui bien souvent entraîneront une relecture de notre propre histoire. Ou alors ces mêmes fouilles conduiront l’explorateur à découvrir une monde « caché » témoin d’une époque, majoritairement préhistorique et qui est parvenue à survivre jusqu’à notre époque (ou celle ou vie le héros de l’histoire)
- « La tempête universelle de L’an 2000 » du colonel Royet (journal « A l’aventure du N°55/ 16 juin 1921 au N°59/14 juillet 1921)
- « Archéolopolis » in « Fantaisies Multicolores de A.Bonnardot chez « Castel Libraire Editeur 1859
- « Les ruines de Paris en 4875, documents officiels et inédits » de Franklin Librairies « Léon Willem et Paul Daffis » 1875
Ceci pour le premier cas de figure et pour le second cas :
- « La vallée perdue » de Noëlle Roger Editions Reflets Genève 1949
- « Nira Australe Mystérieuse » de Eugène Thébault Edition Geldage 1930
- « La cité sans soleil » de Albert Bonneau Tallandier 1927 « Bibliothèque des grandes aventures »
2 - Faire venir le passé à soi en ressuscitant ou en ramenant à notre époque de manière volontaire ou fortuite des gens ou des animaux d’une autre époque :
- « L’effrayante aventure » de Jules Lermina. Tallandier « Les romans Mystérieux » 1910*
- « Quand le mammouth ressuscita » de Alex Begouen Librairie Hachette « collection prix Jules Verne »1928
- « L’homme qui réveille les morts » de Rodolphe Bringer et Georges de La Fouchardiére Albin Michel 1918
- « Jadis chez aujourd’hui » De Albert Robida, court roman se trouvant dans l’ouvrage « Kerbiniou le très madré » page 189 à 290. Paris Librairie Armand Colin 1903.
- « 10 000 ans dans un bloc de glace » de Louis Boussenard, Marpon et Flammarion 1890
3 – Le voyage dans le temps soit par l’intermédiaire d’une « machine » soit par une phénomène « mystérieux », hypnotique, magique, naturel ou non
Dans le premier cas de figure :
- « El Anacronopéte » de Enrique Gaspar. Editions « Bibliotéca Arte y Letras » Publié en 1887 mais rédigé en 1881
- « La machine à explorer le temps » H.G.Wells Mercure de France 1899 (un classique impossible à ne pas citer)
- « Aventures d’un voyageur qui explora le temps » de Octave Béliard « Lecture pour tous » Janvier 1909 N°4 page 365 à 376
- « La belle Valence » de Théo Varlet & André Blandin, Librairie Edgar Malfére « Bibliothèque du Hérisson » 1923
- « Le voyageur immobile » de Alain de St Ogan et Camille Ducray, Editions Sociales Françaises 1945
- « Le voyageur imprudent » de René Barjavel, Edition Denoël 1944
Dans la deuxième possibilité :
- « Le brouillard du 26 Octobre » de Maurice Renard dans le recueil « Mr D’outremort », Louis Michaud 1913
- « Les semeurs d’épouvante » de Fernand Mysor, Bernard Grasset 1923
- « L’horloge des siècles » de Albert Robida, Editions Félix Juven 1902
En ce qui concerne le « Voyage temporel », qui devrait faire l’objet d’un article entier car les références sont nombreuses,je vous invite a consulter le passionnant article de Joseph Altairac « Mais qui donc a inventé la première machine à voyager dans le temps » que l’on retrouve en préface de la réédition de « La belle Valence » cité plus haut et que l’on trouve dans le volume N°1 de la collection « Classique » de chez Encrage. Cet éditeur très éclectique envisageait l’édition de classiques de la science-fiction, hélas….le projet se termina avec ce magnifique album consacré à Théo Varlet « L’épopée Martienne »
Terminons à présent sur le quatrième point qui nous intéresse dans le thématique du roman de Lipparini :
4 « Le voyage dans le temps par l’image »
Si les appareils permettent de retransmettre le son et l’image au moyen d’un écran (ancêtre de la télévision) appelés « Téléphote ou Télétroscope » (H.Lanos), »Téléchromophotophonotétroscope (Didier De Chousy) ou » le journal Télephonoscopique » Albert Robida) sont relativement courants dans la vieille anticipation,
Fixer sur pellicule ou plaque photographique des moments de l’histoire par contre n’est pas un procédé relativement courant et je vais m’efforcer de faire un récapitulatif des œuvres qu’il m’a été possible de consulter
- « Récits de l’infini » (Lumen & rêves étoilés) de Camille Flammarion 1872, nombreuses éditions
- « L’historioscope » d’Eugène Mouton (Mérinos) Dans le recueil de nouvelles « Fantaisies » G.Charpentier éditeur, 1883 pages 223 à 267
- « Le maître du temps » de Giuseppe Lipparini. Parution dans la revue « Les annales » du 26 Février au 9 Mai 1909 N° 1340 à 1350
- « Les trois yeux » de Maurice Leblanc. Paru initialement dans la revue « Je sais tout » en Juillet 1919. Edition en volume chez Pierre Lafitte 1921. - « Les Bacchantes, roman contemporain » de Léon Daudet, Edition Flammarion 1931
- « L’Ombre du passé » De Ian Efrémov. Dans le recueil de nouvelles « Récits, contes scientifiques » Editions en langue étrangères Moscou 1954, pages 9 à 55
- « Le siège de Syracuse » D’Alexandre Arnoux, Albin Michel 1962
- « Avant l’aube » de John Taine 1934 pour l’édition originale (Baltimore, Williams Wilkin) Collection « Outrepart II » La proue la tête de feuille 1971, collection dirigée par Pierre Versins, pour l’édition Française
Toutes les nouvelles ou romans ne figurant pas dans cette dernière rubrique seront les bienvenus!
Au final, une quantité d’œuvres relativement restreintes en regard de toute la production consacrée au « voyage dans le temps »
Pour terminer et en guise de conclusion un petit mot rapide sur la revue « Les annales politiques et littéraires » qui était une revue hebdomadaire, elle fut créé le 22 avril 1883 par Jules Brisson mais dont le fils Adolphe Brisson devint le principal animateur. En 1917 la revue tirait à 200 000 exemplaires et en 1919, Pierre Brisson,fils de Adolphe et futur directeur du « Figaro » y entra comme secrétaire de direction avant de prendre les commandes du journal en 1925.
Les « annales » poursuivront leur publication jusqu’en 1970.
Cette revue nous intéresse plus particulièrement pour avoir publiée un roman d’Albert Robida :
« En 1965 » du N° 1896 (26/10/1919) au N°1908 (18/1/1920). Ce Texte répertorié dans l’ouvrage de Philippe Brun et intitulé « Albert Robida sa vie et son œuvre » Edition Promodis 1984 précisé à la page 178 que ce texte b’avait fait l’objet d’aucune publication en volume.
En fait cette œuvre fut rééditée en Italie en 1981 « Edizioni Frontiera, Sanremo » un tirage confidentiel à 250 exemplaires et qui est un fac-similé, en Français du texte paru dans « Les annales »