Avant de parler de se personnage récurant de l’œuvre d’André Couvreur, il me semble nécessaire de parler un peu du thème du « savant fou » dans les textes de conjectures anciennes.
Historiquement, il est nécessaire de remonter à l’ouvrage de Mary Shelley et son « Frankenstein ou le Prométhée moderne » afin de commencer la véritable ébauche de ce scientifique un peu « illuminée » qui, faisant fi de mettre en cause sa réputation, poursuivra obstinément son œuvre afin d’affirmer ses hypothèses les plus audacieuses. Même si la description du procédé permettant de « ranimer » les tissus morts reste très succincte, (le cinéma sera plus généreux en la matière) l’idée était toutefois lancée, la voie venait de s’ouvrir. Une voie dans laquelle bon nombre d’écrivains vont s’engouffrer, créant ainsi, un genre dans le genre pour le plus grand plaisir des lecteurs que nous sommes.
L’histoire du savant « fou » puise ses origines dans un passé moyenâgeux où il était un peu la représentation de cet alchimiste solitaire qui passait le plus clair de son temps à rechercher la pierre philosophale, le secret de la transmutation du fer en or ou le sérum de vie éternelle. Bien souvent associé à une forme de magie noire, car fortement suspecté de fourvoyer avec le malin, il fut chassé, traqué et persécuté par l’église et la terreur superstitieuse qu’il inspirait aux hommes.
Il deviendra par la suite homme de science, celui qui connaît les secrets de la vie car se passionnant pour les mystères de l’homme et de sa composition, c’est la nouvelle ère de l’association de la science et de la médecine, le savant est généralement l’érudit qui se penche sur les secrets de « l’alchimie corporelle » il sera respecté bien que craint car il inspire fascination mais répulsion. Le malaise à l’égard de cette élite se trouvera renforcée lorsque ce médecin cherchera quelques réponses à toutes ces questions fondamentales, dans le magnétisme et l’hypnose. C’est la grande époque du « fluide vital »des « ondes magnétiques » et des « courants psychiques » : L’homme de science redevient une sorte de « mage » retournant à ses anciennes amours et cherchant des réponses dans des voies beaucoup plus occultes.
Puis arrive le temps de la révolution industrielle, de l’électricité et de la vapeur. Toute une nouvelle technologie que le scientifique, bien souvent médecin de formation, va s’efforcer de percer afin d’assouvir sa soif intellectuelle mais aussi afin de concrétiser ces hypothèses les plus folles, ses théories les plus insensées. Tout va très vite, trop vite et cette frénésie du savoir et du pouvoir que celui-ci peu lui procurer développe en lui un sentiment de supériorité qui le mènera bien souvent à des recherches certes audacieuses mais bafouant toutes les règles éthiques de sa corporation. La connaissance conduit souvent sur des chemins interdits pouvant mettre à mal le respect et l’intégrité de l’espèce humaine.
Au départ, le savant est un personnage brillant par définition, un peu en marge de la société et qui travaille dans l’ombre pour le bien de l’humanité .C’est lui qui, par sa vision toute nouvelle d’un futur idéal, va s’employer à découvrir les nouvelles technologies permettant à l’humanité d’accéder à un monde meilleur. En fait c’est ce qu’il y a de marqué sur le « papier » mais la réalité en matière de littérature est tout autre.
Bien souvent, le savant est un solitaire un peu égocentrique qui ne se soucie guère de l’humanité .Au contraire, régulièrement laissé pour compte, raillé par ses semblables car trop audacieux ou en avance sur son temps, cet homme de génie n’aura d’autre alternative que de se replier sur lui-même et passer le reste de sa vie à ourdir un moyen pour détruire un monde trop ingrat. Rejeté, bafoué, incompris de son entourage, le brillant homme de science basculera alors vers « le coté noir de la force » pour devenir « Savant Fou »
Mais si ce dernier met toute son âme et sa dignité pour arriver à ses fins il est important de classer ce génie du mal en plusieurs catégories. En effet il n’est pas nécessairement un esprit malfaisant, le terme « fou » désignant également certaines de ses projets qui, de part leurs caractères insensés et audacieux, ne peuvent relever que de la pure folie. Le savant fou ne pourra servir que ses propres ambitions et prouver au reste du monde qu’il possède un certain génie et que l’on a eu tort de mettre sa parole en doute. D’une manière générale il mènera son expérience à terme sans aucune rancœur envers l’humanité.
L’autre catégorie est beaucoup plus dangereuse car là, sa folie est à la mesure de la haine qu’il éprouve pour ses semblables et sa seule ambitions sera de détruire le monde d’incrédules dans lequel il vit. Mais il pourra mettre également sa science au service de la patrie, ce type d’individus se rencontrant surtout dans le roman de « Guerres futures » et où toute la panoplie du sadisme humain sera mise en exergue. ( « La guerre infernale » de Giffard et Robida, « La guerre au XXéme siècle » toujours de Robida, « La guerre est déclarée » du Colonel Royet, « L’héroïque aventure » A.De Pouvourville , « Elisabeth Faldras » O.De Traynel…) En fait les prémisses de la tuerie scientifique au nom de la science et de la liberté.
Quoiqu’il en soit, il usera surtout son énergie à faire avancer ses propres hypothèses sur un sujet qui le préoccupe plus particulièrement : L’être humain ! Il va donc s’efforcer de le « modifier » de façon aussi incroyable que tragique et pour cela les techniques ne manquent pas :
– Le rendre invisible (« Mr rien aventure d’un homme invisible » de Boussenard, « L’homme qui voulait être invisible» de M.Renard, « Joe Rollon, l’autre homme invisible» de Edmond Cazal, alias Jean De La Hire, « Le maître du monde » de Pierre Desclaux)
– Le rendre plus petit (« L’homme élastique » de Jacques Spitz, « Les petits hommes dans la pinède » de Octave Béliard, « La chute dans le néant » de Marc Wersinger).
– Le rendre immortel (« L’immortel » nouvelle de Régis Vombal, « La maison des hommes vivants » de Claude Farrère, « L’élixir de longue vie » de Krijanovskaia, « Les immortels de Rock-island » de Leprince, « Les mystères de Lyon » de Jean de la Hire…)
- Le rendre plus « résistant » en modifiant ou remplaçant des parties de son corps (« Le concerto pour Anne Queur » de Marcel Thiry, « Le Rour » de Souvestre et Allain, « Le secret de ne jamais mourir » de Pasquier, « Les mystérieuses études du professeur Kruhl » de Paul Arosa).
– Le rendre plus intelligent et en faire un surhomme ( « Tréponème » de Marc La Marche, « Trois ombres sur Paris » de H.J.Magog, « Satanas » de Gabriel Bernard, « On vole des enfant dans Paris »de Forest, « Le sceptre volé aux hommes » de H.J Proumen)
- En fait, modifier,le transformer et le charcuter sous toutes les formes ( « L’homme qui peut vivre dans l’eau » de Jean de la Hire, « Le docteur Lerne,sous dieu » et « L’homme truqué » de Maurice Renard, « L’homme qui devint gorille » de H.J.Magog)
Mais le savant s’attaque de façon globale à tout ce qui bouge, et sa soif de connaissance et surtout d’assouvir ses propres fantasmes, le conduiront à des débordements inimaginables. L’anticipation ancienne regorge littéralement des exploits de ces êtres d’exceptions qui d’un revers de main sont capables de balayer une ville entière. Car le savant est capable d’inventer toutes sortes de machines diaboliques :
- Fabriquer des typhons (« Un monde sur le monde » de Perrin et Lanos )
– D’assécher les océans (« Les buveurs d’océans » de H.J.Magog).
– De réveiller les volcans (« L’éveilleur de volcans » de G.G Toudouze).
– De provoquer des séismes (« A deux doigts de la fin du monde » du colonel F.Royet).
– D’envoyer un fragment du pôle dans l’espace (« L’évanouissement du pôle » de H. Debure).
– Des machines capables de percer le globe de part en part (« Ignis » du comte Didier du Chousy)
– De désintégrer toute forme de vie à distance (« Elisabeth Faldras » de O.de Traynel).
– Des machines à lire dans les pensées. (« La machine à lire les pensées » de André Maurois)
– Des machines à voyager dans l’espace (« Le docteur Oméga » D’Arnould Galopin, « Aventures merveilleuses de Serge Myrandhal » de H.Gayar)
- Des machines à voyager dans le temps. (« Aventures d’une voyageur qui explora le temps » D’octave Béliard)
– Des îles volantes ou artificielles (« L’île aérienne » de Max André Dazergues, « Les robinsons de l’île volante » de R.M.Nizerolles)
Le savant est capable de créer des pilules nutritives, des substances qui régénèrent, qui font grossir les animaux,qui vous empêchent de vieillir, de mourir….bref ils sont capables de tout,ou presque ! Le savant (fou ou non) est donc une figure emblématique de l’anticipation ancienne, un élément clef de l’intrigue, le pivot central sur lequel s’articulera un nombre incalculable de romans. Il est d’ailleurs assez intéressant de voir la quantité de ces illustres cervelles qui perdirent pied et basculèrent du « mauvais coté ».
Cette catégorie de l’élite intellectuelle dans bien des cas n’utilisera pas son magnifique potentiel pour aider ses semblables, bien au contraire elle en fera son instrument de mort. Les seuls qui tenteront de l’exploiter à des fins plus humanistes se retrouveront débordés par leurs inventions, soit par distraction (le savant est un grand distrait) soit par volonté d’en faire trop.
L’imagerie populaire n’est pas avare de représentations de ce singulier individu et il est surprenant de le voir toujours affublé d’une trogne assez ingrate, le front très proéminent, le cheveu rare, le regard vif parfois sadique, un corps plutôt malingre et peu habitué aux exercices physiques, en conclusion un aspect souvent des plus déplaisant.
Dans cette première partie du XXéme siècle, on se méfie de la science, on la regarde d’un œil assez sceptique, le pays de Voltaire et de Hugo est assez pragmatique et peu enclin à accorder sa confiance à une élite d’excentriques à l’esprit dérangé. Il en résulte alors toute une production assez incroyable par sa diversité où le thème du savant sera utilisé avec plus ou moins de brio mais au final pour accoucher d’œuvres singulières desquelles se détachent des individus assez marquants sorte de «anti-héros » du « merveilleux scientifique ».
Dans toute cette production aussi riche qu’inventive, de grands noms se détachent nettement et leur génie malfaisant en font des figures inoubliables, la tête de liste de la science au service du mal : Maurice Renard et son « Docteur Lerne » (« Le docteur Lerne sous dieu » Mercure de France 1908) André Couvreur et l’inoubliable « Caresco » (« Caresco surhomme ou le voyage en Eucrasie » Librairie Plon 1904 avec de superbes illustrations de Edmond Malassis),H.G.Wells et sont diabolique « docteur Moreau » (« L’île du docteur Moreau » Mercure de France 1901 pour l’édition Française) le professeur Wolmar de Guy de Teramond (« L’homme qui peut tout » Editions M.Vermot 1910)
Toutefois cette thématique bien qu’utilisée à maintes reprises, ne semble pas avoir suscitée l’envie aux auteurs qui en usèrent de s’en servir comme un support récurant pour toute une série d’aventures. Il suffit de faire le compte pour mettre en évidence l’absence quasi-totale de la réapparition systématique du savant, qu’il soit docteur ou professeur, dans tout un cycle où il en sera le héros. Pourtant, cette rareté existe, un personnage assez atypique qui ne cessera au cour de ses trente années d’existence de nous émerveiller et de nous amuser avec sa façon tout à fait décalée de concevoir la science ainsi que les bienfaits de la médecine et de la chirurgie : Le professeur Tornada !
Avant de s’attaquer à la création de cette figure légendaire du « merveilleux scientifique » André Couvreur était déjà coupable d’avoir imaginé un autre prototype du savant fou, le docteur Caresco. Sa première apparition date de 1899 « Le mal nécessaire » ( Plon Nourrit & Cie) qui entame le cycle « Les dangers sociaux ». Avec cette œuvre Couvreur inaugure les prémices de « L’anticipation médicale », avec ce chirurgien peu scrupuleux, décrit comme un être vil et cupide, un monstre assoiffé de sang ! (tout comme le Professeur Flax de la chanson)
Le sinistre héros de cette aventure reprendra du service quelques années plus tard dans l’extraordinaire « Caresco, surhomme ou le voyage en Eucrasie, conte humain ». Dans ce chef d’œuvre superbement illustré par Edmond Malassis, Le redoutable chirurgien installé sur une île en forme de corps humain, se livre à de redoutables expériences, faisant jouer allégrement son bistouris à des fins pseudo scientifiques mais qui ne sont que le prétexte à un sado masochisme exacerbé, un moyen de laisser libre cour à ses fantasmes les plus fous. Baigné dans une atmosphère où érotisme et décadence sont les maîtres mots, l’auteur ne nous livra pas moins un incroyable roman où l’inventivité est reine avec toute une succession de brillantes idées : Esquif aérien, machine à satisfaire les besoins essentiels, créatures télépathes, humain à qui l’on implante une longue vue à la place de son œil, engins se déplaçant dans des tubes sous vide, greffes de toutes sortes, vies artificielles, les inventions se succèdent à un rythme effréné.
Avec ce « petit bijoux » qui reste à mon avis son œuvre maîtresse, il posait là toutes les bases de sa future production, se révélant ainsi la référence en matière de « conjecture médicale » Il faut dire qu’il était lui-même médecin et que son père était ancien interne des hôpitaux de Paris. Né le 4 août 1863 à Seclin, toute son enfance baignera dans cette ambiance médicale et il n’est pas étonnant qu’avec son frère aîné, il embrasse cette carrière. Il obtiendra son diplôme en 1892, exercera sa profession, mais c’est vers l’écriture que se portera toute son attention et ce pour notre plus grand bonheur. 1909 marque l’année de sa création la plus fameuse, le professeur « Tornada » qui sur 6 romans nous fera découvrir les aspects les plus cocasses et les plus malicieux de cet excentrique savant.
Sa première aventure « Une invasion de macrobes » était déjà en elle-même une douce folie puisque ce curieux scientifique que ses pairs considèrent comme un charlatan, décide pour se venger de mette en application une de ses trouvailles, à savoir augmenter de façon considérable la taille des microbes et de les lâcher sur Paris. Fort heureusement rongé par le remord, il trouvera un parade…la capitale sera épargnée !
Dans cette première aventure,Tornada,télépathe,occultiste,biologiste et astronome…entre autre, nous y est détaillé avec précision et cette description mérite de s’y arrêter un instant :
« C’était un petit bout d’homme simiesque, dont on ne remarquait d’abord que la barbe noire, si fournie qu’elle s’allongeait en deux tortillons très soignés jusqu’au niveau des jambes. Par contre la tête était chauve presque en totalité ; et le crâne poli permettait de remarquer la conformation anormale de la tête, qu’un eût dite pétrie à la diable, ondulée de bosses excessives qui devait loger une intelligence particulière. Le reste de la physionomie, quand on la détaillait, n’atténuait en rien la surprise provoquée par ces premières impressions. Les oreilles surgissaient comme des appendices de loup, mobiles aux moindres sonorités. Les yeux très sombres, très petits et très mobiles, s’emplissaient d’éclairs par moments ; et à d’autres ils s’égaraient sous les paupières. Enfin des tics, plus singuliers, les uns que les autres, secouaient à tout propos la tête, les bras et les jambes, avaient des convulsions incessantes sous cet extérieur Hoffmannesque. »
Voilà une description des plus exacte qu’il soit, magnifiquement accompagnée d’une composition de André Devambez, qui ne manque pas de réalisme. Après cette singulière aventure nous retrouverons le professeur en 1922 avec « L’androgyne », une savoureuse histoire où Tornada, devenant de plus en plus malicieux au fil de ses aventures, transforme une homme en femme, avec toutes les conséquences que cela implique.
On plonge dans l’humour le plus délirant dans son aventure suivante « Le Valseur phosphorescent » où l’incorrigible professeur va soumettre aux passions amoureuses sa créature « Adam »,la déconvenue de la promise sera grande lorsqu’elle s’apercevra que son créateur n’a pas complètement « terminé » son travail. Une œuvre au fort relent érotique, la plus « détendue » de toute la série.
La quatrième aventure « Les mémoires d’un immortel » sera plus classique, un sérum qui une fois injecté donnera l’apparence de la mort et permettant ainsi au sujet de connaître les véritables sentiments qu’éprouvent ses proches à son égard. Ici le professeur se fera le bras armé de la science qui utilisera son génie pour le bonheur d’une seule et unique personne, révélant ainsi son coté philanthropique.
Avec le « Biocole » c’est le retour à une œuvre à la thématique plus fouillée, avec un sujet encore neuf pour l’époque. Tornada trouve le moyen de prolonger la durée de vie en remplaçant les organes « usagés » par des neufs et de soumettre ainsi ses patients à un traitement spécial et revitalisant. La terre se sur-peuple, la misère apparaît, les guerres civiles éclatent. Ses découvertes se succèdent, dont une super « pilule nutritive » mais conscient du mal que sa technique d’immortalité génère il décide de mettre fin à cette douce utopie qu’il avait créée sous le nom de « Biocolie ». Un texte vraiment réussi, reprenant également de nombreuses thématiques chères à l’auteur, un texte phare dans sa bibliographie.
Avec « Le cas de la baronne Sasoitsu » sixième et dernière aventure du cocasse professeur, il nous régale cette fois de l’invention d’un curieuse machine à rayons « Ultra verts » générant ce qu’il appelle une « onde Tornadienne » et capable de régénérer les tissus et de redonner jeunesse et beauté à un visage. Une histoire « conjecturo-policiére » où une fois de plus la science de Tornada sera remise en question.
A l’age de 76 ans Couvreur entame la prochaine aventure du génial savant « La mort du soleil ». Je reprends le résumé réalisé par Claude Deméocq dans sa passionnante étude consacrée au personnage :
« Dans l’atmosphère de la débâcle, un couple et leurs enfants se réfugient chez Tornada. Les Allemands ont gagné la guerre. Le soleil est obscurci par les effets nocifs des bombes. Tornada va tenter d’être le maître du monde….. »
Nous ne connaîtrons pas la suite, Couvreur va décéder des suites d’une mauvaise chute, seul et dans l’indifférence totale en 1944. Sa dernière œuvre semblait empreint d’un grand pessimisme, une histoire tragique et négative marquée semble t-il par le traumatisme de la guerre. Au moment de sa rédaction, il ignorait probablement le tournant qu’allait prendre la conflit et dans ses heures sombres que traversa la France peut-être voyait-il dans le génial Tornada la seule alternative possible pour sauver l’humanité.Il est touchant de voir à quel point le désespoir peu vous amener à fuir la réalité et vous conduire aux frontières de l’imaginaire.
Personnage pittoresque, mégalomane, quelque fois un peu dérangé mais génial créateur de toute une quirielle d’inventions faite pour le bien être de l’humanité ou de son ambition personnelle, Tornada est l’incarnation même du savant pour qui la fin justifie les moyens. L’œuvre de Couvreur, sans cesse baignée dans une atmosphère d’un érotisme toujours de bon aloi, est d’une grande originalité et reste toujours extrêmement plaisante à lire. Son excentrique personnage, hélas pratiquement ignoré de nos jours est une figure incontournable du paysage du « merveilleux scientifique » qu’il serait grand temps de réhabiliter par une intégrale de ses exploits et qui à l’époque ne connurent qu’une modeste publication dans « Les œuvres libres ».
Il est regrettable de constater le manque d’intérêt que lui portent une fois de plus une grande majorité d’éditeurs, renforçant d’une manière encore plus évidente ce mépris affligeant à l’égard d’un genre d’une richesse inouïe.
Les créatures du Professeur sont lâchées sur Paris
Bibliographie des aventures du Professeur Tornada
– « Une invasion de macrobes » Première apparition de Tornada. Supplément à l’illustration : 6, 13,20 et 27 Novembre 1909. Magnifiques illustrations intérieures de Devambez.
– « Une invasion de macrobes » Editions Pierre Lafitte 1910. Édition revue et corrigée. Couverture couleur de Devambez.
- « Une invasion de macrobes » Éditions Tallandier collection « le lynx » N°7 (vers 1940) Couverture de Maurice Toussaint. Texte identique à celui de « L’illustration »
- « Un invasion de macrobes » Éditions Apex collection « Périodica » N°20. Gonfaron 2001. Réédition en fac- similé du supplément à « L’illustration ».
- « Une invasion de macrobes » Editions Ombre « Les classiques de l’utopie et de la science-fiction ».1998. Avec une passionnante introduction de Claude Deméocq « André Couvreur et les fantaisies du Professeur Tornada ». Cette introduction est en fait une reprise d’une article réalisé par le même auteur pour la revue « Le visage vert » (N°2 Janvier 1997) intitulée « André Couvreur ou le Merveilleux Scientifique Médical »
- « L’androgyne » Deuxième aventure du Pr. Tornada. Editions Arthème Fayard « Les œuvres libres » N°7, Janvier 1922. Réédition chez Albin Michel 1923. Edition revue et corrigée sous le titre « L’androgyne, les fantaisies du Pr. Tornada ».
- « Le valseur phosphorescent » Troisième aventure du Pr. Tornada. Arthème Fayard « Les œuvres libres » N°30, Décembre 1923.
- « Les mémoires d’un immortel ». Quatrième aventure du Pr. Tornada. Arthème Fayard « Les œuvres libres » N°42, Décembre 1924.
– « Le Biocole ». Cinquième aventure du Pr. Tornada. Arthème Fayard « Les œuvres libres » N°72, Juin 1927.
– « Le cas de la baronne Sasoitsu » Sixième aventure du Pr. Tornada. Arthème Fayard « Les œuvres libres » N°214, Avril 1939.
Bibliographie des œuvres Conjecturales ou Fantastiques
– « Le mal nécessaire » Premier volume du cycle « les dangers sociaux » Première apparition du Docteur Caresco. Editions Plon-Nourrit. 1899.
- « Caresco, surhomme ou le voyage en Eucrasie. Conte humain ». Deuxième apparition du Docteur Caresco. Illustrations en N&B et couleurs de Malassis. Editions Plon-Nourrit. 1905.
- « Le lynx » en collaboration avec Michel. Ecrivain à qui l’on doit également quelques œuvres conjecturales. Première publication dans la revue « Excelsior » du 21 Février au 18 Avril 1911. Réédition en volume, éditions Pierre Lafitte. 1911.
- « En au-delà »Editions Arthème Fayard « Les œuvres libres » N°178, Avril 1936. Contrairement aux références faites par Claude Deméocq dans la revue « Le visage vert » cette aventure n’est pas la sixième du Pr. Tornada, puisque le personnage est absent du roman.
Il est à mentionner la passionnante étude actuellement encore disponible sur André Couvreur et réalisée par Claude Deméocq :
– « André Couvreur, ou le merveilleux-scientifique médical ». Par Claude Deméocq, dans la revue « Le visage vert » Nouvelle série N°2. Janvier 1997. Avec bibliographie et documents inédits. Ce texte sera en partie repris dans l’édition de la « Petite bibliothèque ombres »
Les « Macrobes » sont en action….pas pour longtemps!
Récurrence du thème du « savant fou » et autres dans la littérature d’imagination scientifique
« Robur » de Jules Verne :
-« Robur le conquérant » Editions Hetzel ,1886. Nombreuses éditions.
- « Le maître du monde » Editions Hetzel, 1904. Nombreuses éditons
« Le Professeur Synthés » de Léon Boussenard :
- « Les secrets de Monsieur Synthés » Editions C.Marpon et F.Flammarion. Illustration CH.Clerice, 1888.
– « Dix mille ans dans un bloc de glace ». Editions C.Marpon et F.Flammarion. Illustration CH.Clerice, 1889.
« Le docteur Faldras » de O.de Traynel :
- « La découverte du Dr Faldras » Librairie Paul Ollendorff. Illustrations de José Roy, 1908.
– « Elisabeth Faldras ». Librairie Paul Ollendorff. Illustrations de Géo Dupuis, 1908.
« Le docteur Fu-Manchu » de Sax Rohmer (pseudo de Arthur Sarsfield Wade) :
« Imaginez-vous un homme de haute taille, maigre, félin, haut d’épaules, avec le front d’un Shakespeare, à la face de Satan,au crâne rasé,aux yeux bridés,magnétiques,verts comme ceux d’un chat. Supposez-lui la cruelle intelligence de l’Asie entière, accumulée dans un puissant cerveau, décuplée par une souveraine connaissance de la science passée et présente, par les possibilités infinies d’un gouvernement riche qui, cela va sans dire, à jusqu’ici dénié toute connaissance de sa réalité. Imaginez cet être terrible et vous aurez le portrait du docteur Fu-Manchu, le péril jaune incarné en un seul. » Un des personnages les plus emblématiques du savant au service du mal, incarnation de toutes les peurs de cette époque qui voyait dans l’Asie un peuple mystérieux, mais perfide et sournois, le fameux « péril jaune ».
Un personnage fascinant dans des aventures à (re)découvrir de toute urgence Je ne mentionne ici que les principales éditions.
– « Le Dr Fu-Manchu » Librairie des champs élysées « Le masque collection de romans d’aventures » N°94. 1931.
- « Le diabolique Fu-Manchu »Librairie des champs élysées « Le masque collection de romans d’aventures » N°107. 1932
– « Le masque de Fu-Manchu » Librairie des champs élysées « Le masque collection de romans d’aventures » N° 139. 1933.
- « La fille de Fu-Manchu » Librairie des champs élysées « Le masque collection de romans d’aventures » N° 185. 1935.
– « Sur la piste de Fu-Manchu » Editions Gallimard « Détective ».1936
- « Le mystère du Dr Fu-Manchu » Editions Gallimard « Détective ».1936
- « L’ombre pourpre, la fiancée de Fu-Manchu » Les éditions de France « À ne pas lire la nuit ».1937. Réédition édito service « Les chefs-d’oeuvre du roman policier »,1972. Rééditions Editions Opta « Club du livre policier » 1968 contient « Le docteur Fu-Manchu » et « Le diabolique Dr Fu-Manchu » Réédition
Jacques Glénat collection « Marginalia » 1976 : « La colère de Fu-Manchu » contient : – La nuit de Chinatown – Le coffre de Fu-Manchu – Les yeux de Fu-Manchu – La parole de Fu-Manchu – Le cerveau de Fu-Manchu
Intégrale de la série « Fu-Manchu » Editions Alta en 7 tomes :
Tome 1 (1978) – Le mystérieux Dr Fu-Manchu » – La résurrection de Fu-Manchu.
Tome 2 (1978) – Le mystère de Si-Fan – Le singe bleu. – La marque du singe – La fille du Fu-Manchu
Tome 3 (1978) – Le Yatagan Turc – Le prophète au masque d’or – La fiancée de Fu-Manchu
Tome 4 (1979) – La piste de Fu-Manchu – Le président Fu-Manchu
Tome 5 (1979) – Les tambours de Fu-Manchu – L’île de Fu-Manchu
Tome 6 (1979) – L’ombre de Fu-Manchu – Fu-Manchu rentre en scène
Tome 7 (1979) – Fu-Manchu empereur
Réédition Librairie des champs élysées « L’intégrale du masque » 1996. Contient : – « Le mystérieux Dr Fu-Manchu » - « La résurrection de Fu-Manchu » – « Les Mystères du Si-Fan » – « La fille de Fu-Manchu » – « Le prophète au masque d’or »
Rééditions U.G.E collection 10/18 : – « Le mystérieux Dr Fu-Manchu » 1988 – « La résurrection du Dr Fu-Manchu » 1988 – « Le diabolique Dr Fu-Manchu » 1988 – « Les mystères du Si-Fan » 1988 » – « La fille de Fu-Manchu » 1988 Réédition de l’intégrale ( ?) aux éditions Zulma « Romans noirs) – « Les mystères du Si-Fan » – « Les créatures du Dr Fu-Manchu » - « Le mystérieux Dr Fu-Manchu »
« Le mystérieux Docteur Cornélius « le Sculpteur de chair humaine » de Gustave Le Rouge » :
Maison du livre moderne. Série en 18 facsicules.1912.
- L’énigme du Creek sanglant.
- Le manoir aux diamants.
- Le sculpteur de chair humaine.
- Les lords de la main rouge
- Le secret de l’île des pendus.
- Les chevaliers du Chloroforme.
– Un drame au lunatic asylum.
- L’automobile fantôme.
- Le cottage hanté.
- Le portrait de Lucrèce Borgia.
- Cœur de gitane.
– La croisière du gorille club.
- La fleur du sommeil.
- Le buste aux yeux d’émeraude.
- La dame aux scabieuses.
- La tour fiévreuse.
- Le dément de la maison bleue.
- Bas les masques !
Réédition en 1918.Editions Jules Tallandier « Les romans pour tous »
- « Le mystérieux Dr Cornélius » Fascicule 1&2
- « Le sculpteur de chair humaine » Fascicule 3&4
- « Les chevaliers du Chloroforme » Fascicule 5&6
- « Le secret de Miss Ophélia » Fascicule 7&8
- « Le cottage hanté » Fascicule 9&10
- « Cœur de gitane » Fascicule 11&12
- « Le buste aux yeux d’émeraude » Fascicule 13&14
- « La dame aux scabieuses » Fascicule 15&16
- « Le dément de la maison bleue » Fascicule 17&18.
– Réédition Jérôme Martineau « Collection « Gustave Le rouge » contient les six premiers fascicules de la série. 1966
- Réédition U.G.E, Collection 10-18 Série « L’Aventure insensée » en cinq volumes 1975.
- Rééditions Robert Laffont collection « Bouquin » 1986.
- Réédition de l’intégrale en 8 volumes aux éditions Manucius « Aventures et Mystères » (2006/2007)
« Le Professeur Fringue de H.J.Magog » :
– « Trois ombres sur Paris » Librairie Gallimard « Les chefs-d’oeuvre du roman d’aventures ». 1929. Réédition Chez Tallandier collection « Le Lynx » N°27, 1941. Puis réédité à la « Bibliothèque Marabout » N° 555, 1975. Préface de Jacques Van Herp.
– « L’homme qui devint gorille » Deux fascicules aux éditions Tallandier « le livre de poche » : « La fiancée du monstre » N°46, 1917 et « Le gorille détective » N° 47,1917. Editions Ollendorff en 1921. Editions Rouff « Grande collection nationale N° 196. Tallandier Editions Cosmopolites, 1930 avec une superbe jaquette couleur. Editions Jacques Glénat collection « Marginalia » 1977.
« Le professeur Daniel Dorteuil Dit « Miraculas »de H.De Volta :
« Aventures prodigieuses de Miraculas, l’homme aux mille et une merveilles » Série en 20 Fascicules. Editions Jules Tallandier « Bibliothèque Cadette » 1921.
- L’art d’escamoter les gens.
– Le tonnerre dans une boite.
- Milliardaire en une minute.
- Au pays de la peur.
- La taupe d’acier.
- Cinq cents lieues sous la terre.
- Ressuscités…après cent mille ans.
- Les miroirs qui trahissent.
- Le mystère de Franklin-Hill.
- La découverte de l’Atlantide.
- La fin des guerres.
– L’obus hanté.
- Au secours d’une vie humaine.
- L’attaque du convoi d’or.
- Vers les mondes inconnus.
- Les hélices paralysées.
- Le taureau pétrifié.
– Invulnérable.
- Une révolution géographique.
- Scientific- city.
« Le professeur Flax monstre humain de Jean Ray »:
Bien qu’il s’agisse d’un génie du crime il n’en capturera pas moins 31 enfants âgés de six mois et particulièrement intelligents afin de leur inoculer le « Flaxium » substance extraire du radium. Le résultat de cette expérience, la fabrication de petits génies spécialisés dans différentes disciplines.
- « Le professeur Flax monstre humain »Fascicule N° 18.Sociéte anonyme Roman-, Boek- en Kunsthandel imprimeur éditeur. Amsterdam Juin 1930.
- « Une poursuite à travers le désert »Fascicule N° 19.Sociéte anonyme Roman-, Boek- en Kunsthandel imprimeur éditeur. Amsterdam Juin 1930.
- « Le repaire aux bandits à Corfou » Fascicule N° 21.Sociéte anonyme Roman-, Boek- en Kunsthandel imprimeur éditeur. Amsterdam Juin 1930.
- « La prisonnière du clocher » Fascicule N° 22.Sociéte anonyme Roman-, Boek- en Kunsthandel imprimeur éditeur. Amsterdam Juin 1930.
- « Le Rajah rouge » Fascicule N° 26.Sociéte anonyme Roman-, Boek- en Kunsthandel imprimeur éditeur. Amsterdam Juin 1930.
- « Le bourreau de Londres » Fascicule N° 27.Sociéte anonyme Roman-, Boek- en Kunsthandel imprimeur éditeur. Amsterdam Juin 1930.
Rééditions chez « Corps 9 », Tome 1 avec les trois premières aventures. Tirage limité 1000 exemplaires. 1983. Tome second les trois dernières aventures. Tirage limité 1000 exemplaires. 1983.
« L’ingénieur Sweeney de Jules D’ottange » :
Saga de « La chasse aux milliards » en quatre volumes, P.Lethielleux, libraire éditeur. :
- « Fin tragique d’un milliardaire, l’héritier du milliardaire » 1925.
- « All right ! » 1926.
- « Le poisson d’acier » 1928.
- « Electroville » 1931.
« Fu-Mandchou Le futur maître de l’univers » par le Capitaine Ricardo.
– « La montagne noire » Les nouvelles aventures de Victor Vincent. Fascicule N°154. Editions G.Van Loo Anderlecht. (s.d cers 1950).
- « S.O.S ici la terre » Les nouvelles aventures de Victor Vincent. Fascicule N°155. Editions G.Van Loo Anderlecht. (s.d cers 1950).
- « L’anéantissement » Les nouvelles aventures de Victor Vincent. Fascicule N°156. Editions G.Van Loo Anderlecht. (s.d cers 1950).
L’élégance de Caresco La truculence de Tornada
La Superbe couverture de chez « Lafitte » La « trogne » Typique du savant dans les années 30
Très bel article, bravo!
Ta longue bibliographie donne envie d’en lire plus… quand tu auras deux minutes, n’hésite pas
Je suis troublée sur un point annexe. Tu cites L’Homme qui voulait être invisible de Maurice Renard que je viens de lire dans le recueil paru chez Métal, Un homme chez les microbes. J’ai tanné Gil de retirer cette nouvelle des récits conjecturaux sur BDFI car il me semble bien que ce n’en est pas un. Le héros est certainement un savant un peu fou, mais c’est d’une douce folie, un toqué charmant. En aucun cas ses expériences n’aboutissent à un résultat incroyable, mis à part à mettre dans l’embarras ses neveux qui l’accueillent et s’efforcent de préserver ses illusions par tous les moyens.
Il s’agit surtout d’un pastiche wellsien, très humoristique et je pense que c’est pour cette raison qu’on le retrouve dans des recueils du genre. Il paraît (et je suppose que c’est vrai puisqu’il lui dédicaça son roman Le Docteur Lerne) que Maurice Renard était un admirateur de Wells, ce texte est un hommage un peu malicieux.
Ou je n’ai pas vu, ce qui ne serait pas surprenant, l’élément qui attache la nouvelle au genre?
Amitiés,
Christine
Tu as parfaitement raison de contester la présence de cette nouvelle dans cette petite esquisse bibliographique. En effet je pense avoir placé cette nouvelle de Maurice Renard, plus par automatisme qu’autre chose. Comme pas mal de passionnés du genre cet auteur est pour moi une référence et comme je n’avais pas lu cette nouvelle depuis plusieurs années, à la lecture de ton post je me suis replongé dedans et effectivement sa teneur est matière à contestation mais elle prouve tout de même que l’obstination et la « douce folie » de certains scientifiques ne sont pas forcément un tort pour l’humanité. Ici le savant n’est « fou » que par son incroyable théorie sur l’invisibilité et son acharnement à étayer sa douce chimère. Plus un clin d’œil et la confirmation de la grande estime que l’auteur portait effectivement à l’égard de H.G.Wells.
Nous sommes d’accord! C’est un texte hors genre mais périphérique
Tout comme le récit policier d’Evan Hunter (Ed McBain, Richard Marsten), Le Rayon Mortel, The Death-Ray Gun, qui entraîne le lecteur dans les coulisses du tournage d’un sérial de SF dans les années 1950.
Je garde ces textes au chaud, ils font partie les récits « miroir » du genre, somme toute peu courants.
Le Capitaine Ricardo nous a livré quelques beaux portraits de savants un peu « frappadingues » dans ses fascicules d’après guerre. Je ne sais pas si une bibliographie des récits conjecturaux existe pour les séries Capitaine Ricardo et Victor Vincent.
Bonjour Férocias! Concernant le Capitaine Ricardo et son Victor Vincent je possède personnellement au moins 14 de ses aventures touchant à la SF ou au fantastique et il est intéressant de constater après vérification qu’au moins trois fascicules appartiennent à un cycle faisant intervenir un génie du mal: Fu-Mandchou!Ce dernier n’hésitant pas à se définir comme « Le futur maitre de l’univers » rien de moins…. Il est assez curieux de voir notre auteur s’approprier le patronyme d’un personnage aussi mondialement connu. Comme quoi en littérature populaire, toutes les audaces sont permises. Du coup, je viens de l’intégrer à mon listing.Merci à toi.
Un message tout à fait inutile mais relatant une coïncidence significative appelée aussi phénomène de synchronicité jungien d’après l’oncle Joe (depuis qu’il m’en a parlé, je coïncide sans cesse) et que je tiens à annoncer ici : ce matin, j’ai découvert une reliure de l’Illustration Romans de 1910 contenant Une invasion de macrobes!!!
Parfois le destin est bon
Destinée……!Ils reprennent les superbes illustrations de Devambez dans cette édition ? En principe dans l’illustration il n’y a pas …..d’illustrations. Mais c’est un domaine où nous sommes jamais au bout de nos surprises.
Oui, les illustrations sont bien présentes, cinq, toutes celles que tu as exposées en fait, sans la couverture, évidemment. Par contre, les dessins sont reproduits sur du beau papier semi-glacé en pleine page.
Il a fallu acheter un lot de quatre reliures pour l’obtenir, et les autres sont moins intéressantes, avec cependant quelques textes fantastiques ou de terreur, ou encore de romans criminels, et une drôle de pub pour L’Île des Pingouins d’Anatole France, il faut que je lise cela plus attentivement. Mais tous les récits sont illustrés de la même manière que le Couvreur.
En fait je faisais erreur,dans l’illustration il y a des illustrations ,je ne sais pas à quoi je pensais en écrivant mon post.Donc excellente trouvaille car les planches de Devambez sont vraiment superbes!
Tu pensais… aux Sélections du Reader’s Digest?
Non….un moment d’absence et puis ne jamais prononcer ce nom sur ce blog,je suis superstitieux !:)
je trouve ces » macrobes » particulierement obscenes
tiens la sorciere etant ici , ça me rappelle le lien ( entre autre) sur les savants fous : http://forums.bdfi.net/viewtopic.php?id=408
sinon il y a aussi » les savants fous » chez omnibus , mais beaucoup de classiques ( poe , shelley etc ) et peu d’auteurs français » oubliés »
edition ombre : je regrette de ne pas les avoir acheté en solderie a l’epoque ….partie remise !
qd je lis ce site , je me dis qu’il me faudrait 2 vies , tellement de choses a lire qd on est un peu curieux ….
Faire un listing complet sur les « savants fous » serait une gageure ou alors il faudrait être aussi « siphonné » qu’eux ….. ou alors être aussi érudit que Guy ou Joseph! Dur Dur….En ce qui concerne le volume de chez Omnibus,personnellement je trouve qu’il n’apporte presque rien car les textes commencent à être connus et dans sa préface, pourtant bien rédigée Gwenhael Ponnau,occulte malheureusement toute une période de la conjecture ancienne Française dans une période qui pourtant apporta son lot d’œuvres non négligeables.J’ai largement préféré l’anthologie de Serge Lehman « Chasseurs de chimères » qui bien que non centrée sur le thème du savant fou nous propose quelques textes rares bien représentatifs de cet « Age d’or de la SF Française »
La vieille anticipation est un vaste domaine,inépuisable et qui fort heureusement ne cesse de m’étonner et de m’émerveiller!
Est-ce que quelqu’un pourrait me dire où il est fait mention dans, la série des Harry Dickson, que le professeur Flax vole 31 enfants à Paris afin d’en faire des petits génies ?
Merci beaucoup
Bonjour
En fait c’est une histoire colportée sur la toile et qui contribue à renforcer le coté « monstre humain » du célèbre professeur.
Mais il me semble avoir lu dans un vieux pastiche de Harry Dickson, une reconstitution des méfaits de Flax, évoquant cette expérience.
En quelque sorte un passé « fantasmé » de ce vieil ennemi du célèbre détective que l’on ne retrouve en effet à aucun moment dans la série « originale »consacrée au professeur Flax. Le plus important à mon avis, était de mentionner le sinistre professeur, comme personnage récurent dans une saga populaire
C’est curieux que vous soyez la première personne à me le signaler. Merci de l’intérêt que vous portez à mon travail.
Merci beaucoup pour ces clarifications.
Je cherche cette information car je travaille actuellement sur le personnage du professeur Flax dans le cadre d’un projet de recherche à l’université. Êtes-vous en mesure de me conseiller quelques références ou quelques pistes qui pourraient m’aider à démystifier ce passé du Dr ?
Sinon, vous rappelez-vous plus précisément le titre ou n’importe quelle information à propos de ce pastiche de Harry Dickson ?
Toute information me sera utile.
Merci beaucoup encore!