« Sur l’autre face du monde » vient de créer un groupe sur Facebook : « Le club des Savanturiers ». Je pense que vous devinerez facilement le petit clin d’œil quand au nom de cette délirante association qui regroupe, des écrivains, amateurs, curieux, passionnés de vieille anticipation et de bonnes choses. Un moyen instantané d’échanger des informations, des découvertes, des objets curieux , des livres insolites, des couvertures ou des titres bizarroïdes.
Un seul mot d’ordre, pas de prise de tête c’est un lieu de partage et de convivialité ou chacun pourra s’exprimer tout en restant dans un contexte conjectural, fantastique ou insolite. Si l’expérience vous tente, il vous suffira de vous enregistrer et de vous laisser aller, au gré de votre inspiration.
Ce complément au blog me paraissait être une opportunité afin que nous puissions mieux nous connaître et « fédérer » un grand nombre d’amateurs de France et d’ailleurs.
A bientôt je l’espère.
Le « Logo » du club, un petit air de déjà vu!
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« Les hommes oiseaux » de Eric Townsend. Editions R.Simon. La voile collection d’aventure. In 12° broché.1939. Illustrations de Claudel. (Traduction du roman Anglais : « Lair of the bird man », Harrap. Londres 1938)
Claude Galloway, dandy explorateur sirote un verre à Ensillada, petite ville de l’équateur. En compagnie de son ami Lindy Ransonne, le but de sa présence dans ce trou perdu, est la recherche d’un mystérieux trésor caché dans cette partie de la cordillère des andes. Mais l’expéditions semble être compromise par la présence de son rival de toujours, le fourbe Bullman, associé au tout aussi peu sympathiques Rattlesnake Quinn et Shark-tooth Sorell (remarquez l’originalité des noms). Mais les dés son jetés et Galloway compte bien prendre ses rivaux de vitesse.
Après un périple sans histoire (au descriptif monotone) les deux aventuriers arrivent sur la zone indiquée sur la carte. Mais sur place, fini la tranquillité, ils sont en effet pris à parti par d’étranges et peu amènes créatures : les homme oiseaux ou hommes condors. De formes humanoïdes et de très petite taille, ces derniers sont entièrement recouverts de poils. Les indiens de la région pensent qu’ils sont une menace pour leurs tribus et veulent s’en débarrasser. Mais il semble exister quelque chose de bon en elles et Galloway est persuadé que pour arriver à ses fins, son rival s’est fait un plaisir à semer le trouble dans les populations, probablement dans un but peu recommandable. De plus en apprenant que Bullman à occis le chef du clan, il pense que la chance vient de tourner en sa faveur. Fort heureusement, un des hommes oiseaux (ancien phénomène de foire d’un cirque dont nous tairons le nom) parle plusieurs langues et propose de servir de guide. Claude lui demande alors de les conduire à l’entrée d’un gigantesque puits, en réalité un endroit sacré pour toute la communauté. Accrochés ensemble les deux hommes font une descente assez remarquée…en parachute ! C’est pendant leur plongée qu’ils aperçoivent « de bien curieuses créatures ».
Arrivés a destination, ils parviennent au pied d’un immense lac qui serait ma foi assez banal sans la présence d’un engin assez peu courant à cette altitude : Un sous-marin ! Celui-ci semble abandonné depuis des années, mais de curieuse traces au sol attirent leur attention. En les suivant, arrivés à l’entrée d’une grotte nos explorateurs découvrent Sorrel au prise avec un crabe gigantesque. Au même moment, Bullan se pose en catastrophe sur le plan d’eau, attaqué quand à lui par les hommes oiseaux. Le malheureux saute à l’eau et se noie. Alors les événements s’enchaînent et à un rythme incroyable puisqu’un autre avion amerrit sur le lac avec à son bord deux prétendus « chasseurs d’images ». Un véritable club touristique ce coin, pourtant la cordillère en cette saison….Du coup Lindy et Gallowau retournent au sous-marin pendant que Sorell en profite pour jouer les filles de l’air.
A ce stade le roman est un véritable cauchemar où les situations sont tirées par les cheveux. Le plus important dans l’affaire est de savoir que le trésor existe bel et bien car finalement ils ont fait le voyage pour lui non ? En lisant le journal de bord du submersible ils vont an apprendre un peu plus sur sa localisation, mais aussi que l’ancien équipage s’est entre-tué pour d’obscures raisons. Quoiqu’il en soit, les richesses sont enfouies dans une cité au fond du lac. On parvient à remettre le véhicule en marche et nous voila au beau milieu du lac à faire des ronds dans l’eau.
Pendant ce temps,équipé d’un solide scaphandre un des deux hommes descend à la découverte de ces ruines fabuleuses et comme tout a un prix, il lui faudra affronter une sèche géante, une variété spéciale vivant sous les eaux calmes de l’altiplano…si !si ! Alors que le pauvre bougre affronte la bête, le sous-marin lui se heurte à une des parois du lac, créant une énorme brèche. Pas de chance, le lac se trouve au bord d’un gouffre, toute l’eau s’échappe de l’orifice et tout ce joli petit monde se retrouve un étage plus bas. Comme le lac est entièrement vide, les explorateurs peuvent enfin partir à la découverte du trésor. Ils seront assistés par les « hommes condor » pendant qu’un drôle de quidam en tenue de scaphandrier se démène comme un diable dans la vase d’un lac complètement asséché.
Dernier détail stupéfiant de l’histoire, le trésor est bien localisé, il est fait d’or et d’argent servant à équiper les canalisations de la citer Inca. Un roman édifiant !
Pour un « Nanar » de plus!
La vieille SF est parfois une histoire d’argent mais surtout de patience. Patience pour trouver de façon quasi maniaque ce qui fait la fierté de nos bibliothèques mais surtout pour avoir le courage de supporter jusqu’au bout la lecture d’ouvrages qui fileraient une indigestion à une autruche. Dans ce domaine il y a pas mal de résidus et je dois avouer que celui là …..C’est un gros ! J’ai vraiment failli me perdre à jamais dans cette histoire ou tout le monde se croise, avec des gentils, des un peu moins, des méchants et des gentils méchants, des méchants qui ne savent pas qu’ils sont gentils ou le contraire. L’horreur à imaginer d’être prisonnier à l’intérieur d’un tel ouvrage.
Au final un roman d’aventure assez insupportable ou, mis a part la présence des hommes oiseaux et des crabes géants (qui en fait sont morts depuis belle lurette) l’ensemble ne pèse pas bien lourd. Mais la politique du blog est de parler du bon comme du mauvais, sinon on me taxerait de prosélytisme. L’auteur nous laisse pourtant deviner la présence de « curieuses créatures » sans toutefois développer. Il préférera se rabattre sur l’existence de cette sèche géante dans un lac de la cordillère. Heureusement que les inepties se sont arrêtées là car je pense que nous aurions eu droit au lapin à dents de sabre ou à un éléphant volant…qui sait ?
L’explication finale concernant le trésor en or et en argent des canalisations Inca, vient clôturer de façon magistrale un livre qui finalement ne sera bon à conserver que pour les quelques qualités esthétiques de sa couverture. Je pense que l’auteur avait sérieusement séché les cours d’histoire ou alors Jacob Delafon appartenait aux « Peuples du soleil ». Seul Férocias pourra nous éclairer sur la chose.
Pendant que certains en « pincent » pour les uns, d’autres papillonnent de plaisir, mais les apparences sont trompeuses
Dossiers « Les Détectives De L’impossible«
Fidèle à son créateur, Steve Harrison du prolifique R.E.Howard, est un homme d’action où la force de ses poings est plus utile que la logique et la déduction. L’histoire policière n’est qu’un faire valoir et le lecteur voulant se plonger au sein d’une enquête minutieuse, devra passer son chemin. Car Howard est ce qu’il est ! Une force de la nature, sa tête bouillonne et ses muscles frémissent. Une particularité que l’on retrouvera dans chacun de ses héros, brave, impulsif, violent.
Harrison quand à lui ne dénote pas et sous son apparence bien « propre », c’est un condensé du héros « Howardien » auquel nous avons affaire. Certes, un détective de l’occulte, mais d’un genre assez spécial qui fera bien souvent plus appel à son courage qu’à une panoplie d’amulettes et de pentacles. Pourtant le fond du personnage et l’univers dans lequel il évolue sont terriblement fascinants. Ainsi, le quartier oriental de la River Street situé dans une ville Américaine indéterminée, ressemble au bon vieux China Town et aux ruelles sordides et pleines de mystères de Sax Rohmer. L’ombre de Fu-Manchu plane sur toutes les histoires et la fascination de l’auteur pour la magie de l’orient est ici plus forte que jamais. On pense alors avec un petit pincement au cœur à la longue nouvelle « L’horreur des abîmes » paru dans la mythique collection « Néo » dans le volume « Le pacte noir ». Toute une époque !
Une atmosphère donc chargée de magie et de cette « indicible horreur » qui par moment est presque palpable. Une ambiance moite et insolite, le brouillard, le pavé luisant, les façades lépreuses et la lumière blafarde des réverbères ajoutent une ambiance encore plus lourde et oppressante. Dans cette atmosphère déjà électrique on sent très bien que la mort rôde et brusquement c’est un déchaînement de fureur et de violence. Les personnages qu’il aura à affronter sont toujours fascinants par leur cruauté car portent toujours en eux cette dimension fantastique : Vaudou, rituel ésotérique, magie noire. Ainsi les Thugs personnages omniprésents dans l’œuvre de Howard sont les frères de cauchemars de redoutables prêtres aux cultes impies qui orchestrent cette redoutable symphonie rouge sang. Au final la catharsis d’une telle tension trouvera son apogée dans une ultime confrontation d’une violence inouïe.
De l’aventure, du mystère sur des intrigues toutes plus échevelées les unes que les autres….que demander de plus ?
Bibliographie de Steve Harrison
« Steve Harrison et le maître des morts« Nouvelles éditons Oswald.1985.N°127. Couverture illustrée par Jean Michel Nicollet.183 pages. Nouvelles traduites et présentées par François Truchaud : « Le péril jaune ».
- « Le peuple du serpent » (Fangs of gold). Première publication dans « Strange détective stories » de Février 1934. Le titre original était « People of the serpent ».
- « Le maître des morts » (Lord of the dead). Prévu pour le numéro de Mars 1934 de « Strange détective stories » et annoncé sous le titre Anglais de « Dead man’s down ». Au final cette nouvelle ne paraîtra qu’en 1978.
- « Les noms du livre noir » (Names in the black book). Première publication dans « Super détective stories » Mai 1934.
- « Les dents de la mort » (Teeth of doom). Première parution dans « Strange stories détective » de Février 1934 sous le titre « Tomb’s secret ». Le rédacteur de la revue pour des raisons commerciales changea le nom du héros et Howard ainsi signera la nouvelle par un de ses nombreux pseudonymes.
- « Le mystère de Tannernoe Lodge » (The mystery of Tannernoe Lodge). Cette nouvelle inachevée et terminée par Fred Blosser, fût publiée en 1981 par l’éditeur Américain Donald M.Grant dans le volume « Lord of the dead » Steve.
« Harrison et le talon d’argent« Nouvelles éditons Oswald.1985.N°132. Couverture illustrée par Jean Michel Nicollet.172 pages. Nouvelles traduites et présentées par François Truchaud : « Retour à River Street ».
- « La lune noire » (The black moon). 1ére publication dans une revue semi professionnelle tirée à 400 exemplaires. - « La maison du soupçon » (The house of suspicion).1ére publication en 1976 dans le volume « The second book of Robert Howard ». Anthologie réalisée par Glenn Lord.
- « Le talon d’argent » (Th silver heel) Publié dans un autre revue de Cerasini et Hoffman « Two-fisted Detective » en 1984. Tirage 500exemplaires.
- « La voix de la mort » (The voice of death). Publié dans la même revue citée précédemment.
- « Steve Harrison… » Synopsis de trois pages. Publié dans la même revue citée précédemment.
- « Les rats du cimetière » (Graveyard rats). La seule nouvelle publiée du vivant de Howard, dans la revue « Thrilling mystery » en Février 1936. Dans le volume publié chez « Néo » il s’agirait de la première réédition mondiale.
En regard de la rareté de certains volumes parus chez « Néo » et de leurs prix sur le marché de l’occasion, souhaitons que Bragelonne auront la bonne idée de nous ressortir en un seul volume , l’intégrale de ce singulier détective de l’occulte. Avec comme à son habitude, un outil critique des plus passionnant et réalisé par le spécialiste de Robert E.Howard, Patrice Louinet.
Cigarette au bec, oeil vif et poings serrés: Taillé pour en découdre avec les démons de la « River Street »!
Habitué comme à son habitude à nous fournir des textes rares et inédits « Le boudoir des gorgones » de l’infatigable Philippe Gontier, publia un numéro « treize » tout a fait remarquable et remarqué puisqu’il s’intitule « Numéro spécial anticipation ancienne ». Déjà responsable d’un très bon N°19, consacré aux « Horreurs végétales » (dans la continuité de deux ancien numéros eux aussi ayant le même sujet pour thème), il vous sera possible de découvrir grâce à ses dons innés pour l’archéologie littéraire, quelques petites raretés conjecturales anciennes :
- « La terreur future » (1891) de Marcel Schwob. Post face de Philippe Gontier. Nouvelle recueillie dans le volume «. Cœur double »
- « En l’an 2745, anticipation » de N.de Montferrato. Paru dans le supplément littéraire illustré du « Petit Parisien » N°934. Dimanche 30 Décembre 1905.
- « La disparition du Rouge » de François Pafiou.. Paru dans la revue « Nos loisirs » N° 11(3éme année).15 Mars 1908.
- « La race qui vaincra » de Jules Sageret. Recueilli dans un essais publié en 1908 au « Mercure de France ». Cette nouvelle fût reprise par Marc Madouraud dans son anthologie « La race qui vaincra et autres histoires » aux éditions Recto-Verso collection « Idés et autres… »
- Petite cerise sur le gâteau, un portfolio de douze illustrations et consacré à l’immense Henri Lanos. (dont vous trouverez une bibliographie à la fin de billet consacré à « Un monde sur le monde »)
Au final quatre petits textes à lire absolument. Il reste encore quelques exemplaires de cette fantastique revue « dans tous les sens du terme), alors ne tardez pas trop. Le responsable de cette revue, qui hélas s’arrêtera au numéro 20, est un véritable passionné à la tête d’une association « Les aventuriers de l’art perdu » dont il faudra un jour que nous reparlions. En effet, après « Nuits Blanches » et « Sur les rayons de la bibliothèque populaire », je pense que ce personnage à des choses très intéressantes à nous raconter. A suivre donc.
Pour commander le ou les exemplaires voir sur le site:
http://boudoirdesgorgones.free.fr/
Je voudrais réparer une erreur monumentale, pour avoir omis l’existence de Messac lors du questionnaire de Férocias dans « Les peuples du soleil » et du travail considérable de réédition d’une grande partie de son œuvre. Nul n’est prophète en son royaume, mais il est impardonnable de ne pas avoir, ne serait-ce que cité le nom de ce précurseur dans le domaine de la recherche sur le « merveilleux scientifique » et de ses grandes thématiques Je voudrais donc faire ici amende honorable en vous signalant l’existence de « La société des amis de Régis Messac » et de leur superbe et indispensable travail.
Avec un peu retard nous parlerons donc aujourd’hui du dernier volume de la revue « Quinzinzinzili ». Depuis le N°8 est devenu en place de « Le bulletin Messacien », « L’univers Messacien ». Si les qualités des anciens numéros ne font aucun doute, celui-ci devrait tout particulièrement nous intéresser car il ne traite pratiquement que de science fiction ancienne.
On y trouvera donc un portrait de Théo Varlet avec une bibliographie complète. La seconde partie débuté dans le numéro précèdent et intitulée « Comment construire un Mécazoaire » : Christophe Marécaille poursuit ici son introspection du miroir flexible, ou plus exactement des idées d’influence scientifiques que Régis Messac développe dans son roman. Un article sur le thème de la mémoire. Vient ensuite un passionnant dossier sur « Frankenstein et l’homme artificiel ».Une étude totalement méconnue de Messac sur la thématique de « L’homme artificiel » provenant de la revue « La science moderne » de Juin 1927. Pour clôturer cet exemplaire déjà « excitant » il sera possible de lire de nombreuses critiques effectuées à l’époque sur « Les trésors cachés de la littérature populaire des années trente ».
Outre le formidable travail de réhabilitation réalisé par « La société des amis de Régis Messac », dirigé par Olivier Messac il faudra aussi jeter un coup d’œil sur les éditions Ex Nihilo qui rééditent la quasi totalité de son oeuvre dont certaines introuvables de nos jours :
- Valcretin
- La cité des asphyxiés
- Le miroir flexible
- Les romans de l’homme singe
- Micromégas
- Roman policier, fragment d’histoire
- Les premières utopies
Il n’était que justice de ressortir enfin toute cette masse de textes et de documents, afin de comprendre toute la mesure et l’ampleur du travail gigantesque de pionnier qu’effectua cet l’homme qui restera sans contexte le premier grand historien de la science fiction Française et du « merveilleux scientifique »
Abonnement:
Sociéte des amis de Régis Messac.71 Rue de Tolbiac. 75013 Paris
L’anticipation ancienne, on en parle tellement peu qu’il est toujours intéressant de pointer du doigt les sites qui lui accordent quelques bonnes intentions. Il y a l’incontournable « bdfi » bien sûr, la référence dans le domaine de l’imaginaire, une source de renseignements inépuisables, dirigé de main de maître par toute une équipe aussi érudite que sympathique et puis il y a mon ami du blog « Les peuples du soleil ».
Chapeauté par Férocias, un infatigable « traqueur » de cultures méso- amérindiennes et Incas. Il lui arrive bien souvent de s’attarder sur les cas de quelques textes oubliés de science-fiction et de s’y plonger avec érudition doublé de cette bonne humeur qui le caractérise. Aussi, je ne peux que vous inciter à vous rendre sur son blog. En effet le bougre vient d’avoir l’excellent idée de poser quelques questions à certaines personnes du monde de la littérature, chroniqueurs, écrivains et autres blogueurs de la première heure afin de faire un petit point autour d’un sujet qui me touche plus particulièrement : « L’anticipation ancienne ».
Un questionnaire que je trouve pertinent et je serai presque jaloux de ne pas avoir eu cette superbe idée avant. Dans les personnes interrogées vous trouverez un mélange assez éclectique de passionnés de « l’imaginaire » Il y a juste une question que notre ami Férocias semble avoir oublié : Au fait l’anticipation ancienne…ça sert à quoi ?
http://lespeuplesdusoleil.hautetfort.com/
Dans cet ouvrage passionnant les auteurs abordent la thématique de la médecine comme source d’inspiration à des genres aussi divers que la littérature, le cinéma, la télévision…. Un sujet qui ne peut laisser insensible les lecteurs de ce blog, habitués aux expériences douteuses de certains praticiens qui au nom de la science repoussent les frontières du possible et….de l’horreur.
A des fins personnelles, pour son propre ego, pour prouver qu’il peut repousser les limites de la mort, recréer ou prolonger la vie, le médecin sera dans certains cas, scientifique dans d’autres savants fous, afin de se disculper ou se donner bonne conscience. La démarche est d’autant plus intéressante qu’il n’existe pas de précédent dans ce domaine et que le seul auteur à avoir accordé à cette thématique un certain intérêt est Jean Jacques Bridenne dans son ouvrage « La littérature d’imagination scientifique » à la page 257 « Quelques cas de la médecine littéraire ».
Maladies, épidémies, rajeunissement, vieillissement, modification, autant de thermes essentiels que vous rencontrerez au fil des quelques 370 pages, d’un ouvrage qui loin d’être exhaustif, n’en est pas moins essentiel et indispensable pour une toute nouvelle approche de ce vaste sujet. Le seul point noir reste le prix, car il me semble que le prix de 40 euros risque de rebuter pas mal d’acheteurs potentiels.
Résumé de l’éditeur
« La médecine fait rêver dans de multiples directions : de la mort soudainement éloignée jusqu’aux cauchemars du corps ouvert, de la figure bienveillante jusqu’à la profanation, de l’antalgique salvateur jusqu’à d’horribles supplices. Alors que le corps intérieur nous est obscur, la science-fiction, le fantastique, la Fantasy et l’horreur nous font découvrir des paysages du corps splendides, étonnants ou répugnants, mais toujours prenants. Pourquoi cette profusion de l’imaginaire médical ? Avec une médecine aujourd’hui rationnelle, on s’attendrait à la fin des passions imaginatives, mais au contraire la science médicale nouvelle a démultiplié les perspectives. La prolifération de l’imaginaire médical est naturelle, car la littérature et le cinéma aiment ses images fortes. Les effets de science sont aussi des effets de fiction et de merveilleux. Le lecteur comprendra l’intérêt de ce travail collectif (grâce au réseau CERLI), mais aussi notre humilité, car nous n’épuisons en rien la thématique. »
« L’imagianire médical dans le fantastique et la science-fiction« De Jérome Goffette & Lauric Guillaud. Editions Bragelonne.Collection « Essais »