Pour reparler un peu des moyens de transports « subaquatiques »voici donc un petit paradoxe de couvertures d’un roman de Maurice Champagne. Il s’agit du volume « L’île engloutie » paru à l’origine chez Arthéme Fayard dans sa mythique collection « L’aventure » N° 6 en 1929. Rappelons le, ce roman est le second d’un diptyque dont le premier volume a pour titre « Le refuge mystérieux » (Editions Tallandier « Voyages lointains, Aventures étranges » N°25,1928, illustrations couverture et intérieures de Maurice Toussaint) dont vous pouvez admirer la couverture dans ces pages.
En effet la réédition de 1940 chez Tallandier » Grandes aventures, Voyages excentriques » 3éme série N°53 et intitulé « L’île engloutie » nous montre un véhicule sous-marin, proche de l’autochenille, alors que l’édition suivante de 1950, toujours chez le même éditeur mais dans la collection « Grandes aventures », porte le titre « L’auto sous la mer » et où nous voyons une sorte de contrée sous-marine où deux scaphandriers regardent l’air très étonné un monstre antédiluvien. Il est assez drôle de constater qu’entre les deux titres, il y eut une cette sorte » « inversion » entre l’illustration et le titre de l’ouvrage. Illustrations fort belles au demeurant et toujours de la plume très inspirée de Maurice Toussaint. Rappelons que cette fameuse « Ile engloutie » paru en 1933 chez Tallandier toujours dans la collection » Bibliothèque des grandes aventures » N°480, puis aux éditons Dupuis « Spirou-collection N°9″ en 1952.Quand à « L’auto sous la mer » le texte sera publié encore une fois chez Tallandier, cette fois dans la collection « Univers Aventures » en 1950
Et comme je le précisais dans mon précédent billet et pour revenir l’espace d’une ou deux illustrations, pour les plus casaniers, il y a la possibilité de marier les deux moyens de locomotion avec le surprenant « Monde nouveau », curieux appareil capable de voler et de naviguer sous les eaux, fruit du travail de Robert Ceylus et de son génie créatif. Il sera la vedette du roman « L’avion sous-marin » du Docteur Rodiet et Émile Lutz (Éditions Jules Tallandier, cartonnage éditeur, 1928, illustration de couverture et intérieures de Maurice Toussaint). Le texte sera entièrement remanié la même année en 1928, sous les pseudonymes de Teidor et Duthuit .Toujours sous le même titre de « L’avion sous-marin » (Tallandier, le livre National, « Bibliothèque des grandes aventures et des voyages excentriques, N°204,) mais avec deux couvertures différentes et autre édition qui date quand à elle de 1933(Tallandier Bibliothèque des grandes aventures » N°479) , sous le crayon de Maurice Toussaint. Comme c’est dans les vieilles marmites que l’on fait les meilleures soupes, l’auteur reprendra le concept du « Nouveau monde » dans un roman signé une cette fois A.Rodiet,« L’île ressuscitée » encore aux éditions Tallandier collection « Grandes aventures, voyages excentriques » 2éme série N°11. Il existe probablement d’autres versions de des deux textes car une chose est sûre, c’est que les écrivains à cette époque avaient le chic pour nous emmêler les pinceaux en utilisant plusieurs patronymes et différents titres pour nous ressortir des textes identiques.
Une quête des fonds marins aussi tenace que celle qui suscita l’exploration de l’espace.
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