« La Fin Du Monde » Selon Camille Flammarion

Posté le 26 mars 2011

« La fin du monde » de Camille Flammarion 1ére édition en revue dans « La science illustrée » nos 314 à 339 (du 2 Décembre 1893 au 26 Mai 1894), suivront de nombreuses rééditions.

Nous assistons dans l’ouvrage à l’histoire de l’humanité du 25éme siècle jusqu’à une époque très éloignée dans le futur. Ce volume illustré par de nombreux dessinateurs dont Albert Robida, nous dépeint l’évolution de notre civilisation, tant sur le plan scientifique que moral, social et morphologique. Dans la première partie : « Au 25éme siècle, les théories », un chapitre nous intéresse plus particulièrement : « Comment le monde finira ».Dans un immense amphithéâtre le directeur de l’observatoire de Paris transmet à une assemblée de savant et ce par l’intermédiaire d’un « Téléphonoscope » un message sous forme d’image venant de la planète Mars. Le texte « Photophonique » est très clair : Les astronomes de la ville équatoriale de Mars, préviennent les habitants de la terre qu’une comète gigantesque s’approche d’elle risquant de la détruire complètement. Fort heureusement, comme nous l’apprendrons plus tard dans la seconde partie : « Dans 10 millions d’années » le globe échappera à la catastrophe.

Cette thématique de la fin de notre globe terrestre se trouvant d’une manière récurrente dans une bonne partie de son oeuvre. Il semble d’ailleurs que Flammarion connaisse bien ces « classiques » puisque dans le second volet de l’ouvrage « Dans dix millions d’année » un des personnages se nomme « Omégar » faisant en cela référence à l’ouvrage de Mme Elise Gagne « Omégar, le dernier homme proso-poésie dramatique de la fin des temps en douze chants » (Didier et Cie, libraires- éditeurs 1859).

Il est également à préciser que l’homme fut un passionné avant la lettre du domaine de « l’anticipation » puisqu’il réalisa un ouvrage faisant encore référence de nos jours « Les mondes imaginaires et les mondes réels, revue critique des théories humaines scientifiques et romanesques, anciennes et modernes sur les habitants des astres ». Un copieux volume de 400 pages (en fait le volume fait 577 pages mais c’est la deuxième partie qui commence page 169 qui nous intéresse plus particulièrement). L’auteur y aborde tout de même pratiquement une cinquantaine de romans et nouvelles des origines à nos jours et traitant de voyages extraordinaires tant terrestres que sur d’autres planètes et de la rencontre avec maintes contrées et populations étranges et fabuleuses. Nous aurons ainsi le plaisir d’y rencontrer : « L’homme dans la lune » de Godwin, « Le monde dans la lune » de Wilkins, « Voyage dans la lune, Histoire des états et empires du soleil » de Cyrano de Bergerac, « Le voyage extatique céleste » du père Athanase Kircher, « Nouvelles de la lune » de Mercier, « Voyage de Milord Céton dans les sept planètes » de Lambert et de Kant, « Les hommes volants» de Rétif de la Bretonne etc….Des romans phares mais rarissimes pour une grande partie.

Un ouvrage unique en son genre et indispensable plaçant de ce fait Camille Flammarion comme un précurseur du genre. Un auteur vraiment passionnant dont je ne peux que vous recommander la lecture de toute son œuvre romanesque, tant les thématiques abordées sont d’une richesse et d’un intérêt certain.

 - « Le fin du monde »: Le revue illustrée N°182 à 189 (1893).

- « La fin du monde » Revue « La science illustrée » N°314 à 339 (2 Décembre 1893 au 26 Mai 1894).

- « La fin du monde« . Editions Flammarion, existe en cartonné ou en broché ( Avec de nombreuses illustrations dont A.Robida).

-  » La fin du monde » Editions Flammarion in-12. 1917. Reprenant les illustrations du précédent volume.

- « La fin du monde«  Editions Flammarion in-12. Vers 1930, sans les illustrations.
 

  lesmondesimaginaires1 dans les auteurs et leurs oeuvres

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