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Archive pour décembre 2011

Pour Une Bibliographie Sélective Des Ouvrages De Référence Sur L’anticipation Ancienne »

Cette rubrique est adressée plus pour le néophyte en la matière, que pour le connaisseur aguerri. En effet vous trouverez entre ses lignes quelques titres qui vous permettront de faire vos « premiers pas » dans un genre, malheureusement trop peu connu dans notre pays, mais qui pourtant est d’une importance capitale concernant la genèse des grands thèmes fondateurs de la SF.

Il est curieux de constater à quel point le jeune public se passionne pour ce genre totalement hybride et que l’on nomme « Steampunk » qui, avec son look fin 19éme et toute sa technologie « rétro-futuriste », ne manque pas d’évoquer les œuvres d’un grand nombre d’écrivains de la belle époque. Pourtant cette attirance pour un univers quelque peu désuet et rétro ne semble pas vouloir se diriger vers tout un genre qui pourtant fut assez prospère entre la fin du XIXéme et une bonne moitié du XXéme En « surfant » un peu sur la toile, je me rends compte que bien souvent, certains noms sont évoqués comme Jules Verne, un incontournable en la matière, mais aussi de Robida, Maurice Renard ou certains précurseurs de la littérature dite « Martienne ». Je pense qu’il est utile alors de donner quelques références de base afin de se retrouver un peu dans cette production, autant immense que généreuse, et qui j’en suis certain, charmera tout un potentiel de lecteur avide de lectures surprenantes.

Même si la découverte des œuvres citées dans ces ouvrages, relève souvent d’un véritable travail d’archéologue et d’une grande part de chance, il n’en reste pas moins une source de plaisir et de bonheur sans cesse renouvelée par la satisfaction de tomber peut-être sur « LE » texte rarissime. La vieille SF est un genre qu’il nous faut promouvoir et développer car elle est non seulement le témoin des peurs, des appréhensions, des espoirs et de l’imaginaire de toute une époque, mais elle est aussi partie intégrante de notre patrimoine culturel. Arrêtons nos préjugés et ouvrons notre esprit à une « littérature différente » car totalement libérée de ses contraintes de style et ouverte aux possibilités infinies de notre imaginaire. J’aime reprendre cette phrase qui est en outre le titre d’un ouvrage de Jules Romain « Gloire à nos illustres pionniers »

Les ouvrages répertoriés ci-dessous vous seront utiles pour un travail de défrichage, ils pourront être dans certains cas des guides précieux pour les nouveaux explorateurs de l’imaginaire ancien, dans l’attente de « l’œuvre magistrale » où seront répertoriés tout, ou presque, les romans  et nouvelles conjecturales qu’il vous sera possible de dénicher dans bibliothèques, caves et greniers. Les volumes qui suivent dans cette liste peuvent être encore trouvé dans des fourchettes de prix assez convenables :

 

« Les mondes imaginaires et les mondes réels, revue critique des théories humaines scientifiques et romanesques, anciennes et modernes sur les habitants des astres ». De Camille Flammarion.

Un copieux volume de 400 pages (en fait le volume fait 577 pages mais c’est la deuxième partie qui commence page 169 qui nous intéresse plus particulièrement). L’auteur y aborde tout de même pratiquement une cinquantaine de romans et nouvelles des origines à nos jours et traitant de voyages extraordinaires tant terrestres que sur d’autres planètes et de la rencontre avec maintes contrées et populations étranges et fabuleuses. Nous aurons ainsi le plaisir d’y rencontrer : « L’homme dans la lune » de Godwin, « Le monde dans la lune » de Wilkins, « Voyage dans la lune, Histoire des états et empires du soleil » de Cyrano de Bergerac, « Le voyage extatique céleste » du père Athanase Kircher, « Nouvelles de la lune » de Mercier, « Voyage de Milord Céton dans les sept planètes » de Lambert et de Kant, « Les hommes volants » de Rétif de la Bretonne etc….Des romans phares mais rarissimes pour une grande partie. Un ouvrage unique en son genre et indispensable plaçant de ce fait Camille Flammarion comme un précurseur du genre.

- Librairie Académique Didier et Cie, Libraires-Editeurs.1870.

 

- « Micromégas » de Régis Messac.

« Avec Micromégas, écrit en 1935, Régis Messac se consacre à l’étude des œuvres littéraires traitant de l’homme en face du très grand et du très petit, de l’homme qui change de dimensions sans cesser d’être un être humain. De Platon aux magazines anglais de la première moitié du xxe siècle, de Lamartine à Jules Lermina, aucun aspect de la question n’est abordé sans être mis en relation avec le développement de la science et l’évolution des théories scientifiques. À travers son étude, Messac nous révèle la cohorte d’idées fausses qu’emmagasine ou que véhicule le roman scientifique, notamment à propos du changement d’échelle qui bouleverse la structure des lois physiques. Cette littérature n’est en fait que de pure fantaisie. Notre organisation est liée à nos dimensions ; il ne peut y avoir d’homme de la taille d’une fourmi ni de fourmi de la taille d’un homme. Messac, cependant, fait une distinction entre deux catégories d’auteurs : ceux qui laissent se développer leur imagination au gré de la science, et ceux qui, comme Rabelais, Swift, Voltaire ou Wells utilisent le genre comme un artifice qui leur permet d’exposer des idées hardies. Comme la plupart des travaux de Messac, cette histoire d’un genre littéraire est aussi captivante que les meilleurs ouvrages de littérature scientifique. »

Un ouvrage indispensable qui répertorie la totalité des références disponibles dans ce domaine jusqu’à la date d’écriture de cette étude.

- Parution initiale en 1936 sur « Les presses de la laborieuse » réédité en 2008 par les éditions Ex Nihilio.

 

- « Les automates dans les œuvres d’imagination » de Alfred Chapuis .

Comme il se doit, ce citoyen Suisse c’est fait une spécialité de l’horlogerie et des automates et il consacra sa vie à l’écriture de nombreux ouvrages sur le sujet. Avec cet ouvrage, d’une aide très précieuse pour le chercheur avertit, il nous dresse un inventaire des automates des origines à nos jours dans le domaine de l’imaginaire. Livres, Théâtre,cinéma,radio,musique,tout y passe et tout notre plaisir ne fait qu’augmenter à la lecture des chapitres VII à XII (pages 99 à 261) très riches en renseignements utiles sur l’anticipation ancienne.

- Neuchatel Editions du Griffon 1947

 

« La littérature Française d’imagination Scientifique » de Jean-Jacques Bridenne.

Connu en France pour ces nombreuses participations à la revue « Fiction » où il rédigea quelques articles de référence dans le domaine qui nous intéresse (Théo Varlet, Camille Flammarion, Paul D’Ivoi etc.….) il est l’auteur en outre de cet  ouvrage phare, qui mélange de façon très habile, les ouvrages « littéraires » et ceux du domaine beaucoup plus « populaire ». Bourré de références très utiles pour le curieux qui désire approfondir ses connaissances dans le domaine, l’ouvrage se lit sans ennui comme un roman. Pas mal de titres répertoriés, des dates, mais pas de références d’éditeurs. Ce volume devenant de plus en plus rare dans son édition originale fût réédité par les éditions « Antarès » en 1983.

- Édition Gustave Dassonville 1950.

 

A Suivre…..

 

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Le Roman Scientifique Français: Une Source D’inspiration !

Tout le monde se souvient de la préface de Pierre Versins à la réédition du roman de Gustave Le Rouge « Le prisonnier de la planète Mars »  et « La guerre des vampires » paru chez Jérôme Martineau et intitulé » : « Qui à copié ? » Le célèbre encyclopédiste faisait le parallèle entre le célèbre texte de Le Rouge et celui d’un autre écrivain , peut-être un peu moins connu, en partie parce que son ouvrage ne fut jamais réédité : H.Gayar. En effet dans « Les aventures merveilleuses de Serge Myrandhal » publié en 1908 ( en deux volumes) on retrouve des similitudes de thématiques et d’idées avec le roman de Le Rouge également rédigé en deux parties et paru de la même manière en 1908.

Sans parler de plagiat, Versins met le doigt sur une de ces énigmes littéraires qui, loin de soulever la polémique ne font que renforcer l’éventuelle possibilité de croisements d’idées, reste à déterminer dans le cas présent le dénominateur commun, car il est avéré qu’un autre roman, de Jean de la Hire  cette fois et intitulé « La roue fulgurante » serait également à joindre à ce passionnant dossier.

Toutefois, Versins reste plus ferme et accusateur en ce qui concerne une autre similitude entre deux textes fort connu des amateurs : « La force mystérieuse » de J.H.Rosny Aîné et « Le ciel empoisonné » de Sir Arthur Conan Doyle. Les deux romans datent de 1913 en parution en pré originale en revue, « Je sais tout » pour le premier et « Le strand magazine » pour le second. Toutefois la légère antériorité du roman de Rosny Aîné, laisse planer un doute et l’on ne peut effectivement que se poser quelques questions en regard des fortes ressemblances qui existent entre les deux romans. L’auteur de « La guerre du feu » s’explique assez clairement dans l’avertissement que vous trouverez dans l’édition de 1914, paru aux éditions Plon Nourrit & Cie et dont il vous sera possible de lire le contenu à la suite de cet article.

Un autre affaire tout aussi étrange se produisit également pour un roman de Théo Varlet «  La grande panne » et qui fut signalée en son temps par un des tout premier spécialiste de la science fiction en France : Régis Messac. Habitué à la lecture des nombreux « Pulp’s » qui paraissaient aux États-Unis, il releva un texte dont le contenu lui rappelait fort l’ouvrage de Varlet. En grand connaisseur du genre, il fit vite le rapprochement et en informa l’intéressé qui dans la deuxième éditions du roman expliqua dans un « Avant propos » comment fut relevé cette sorte de plagiat.

Le roman scientifique qui fut pendant longtemps taxé pour son manque d’originalité et sa « faiblesse » par rapport à la production Américaine de l’époque semble pourtant, à partir de ses deux exemples les plus significatifs, faire l’objet de toutes les attentions de leurs homologues d’outre atlantique, par la hardiesse de leur thématique et l’originalité des idées avancées. Combien de textes similaires qui furent l’objet de quelques « emprunts » dorment encore bien cachés à l’abri des milliers de références, dans l’attente d’une exhumation possible. Sans vouloir faire preuve d’un « patriotisme » exacerbé en voulant proclamer haut et fort (mais vous connaissez tous mon engagement pour l’anticipation ancienne d’expression Française) que notre pays peut se targuer d’avoir la primeur de posséder une « proto-Sf » unique et originale et d’entrer dans un débat fort passionnant qui pourrait être l’objet à mon avis d’un future « conférence » lors d’un prochain festival de l’imaginaire, il me paraissait important et salvateur de signaler une fois encore ces quelques faits qui, loin de vouloir dénoncer une forme de plagiat  peu scrupuleuse ( et je pense que cela fonctionne pour notre domaine dans les deux sens) peuvent démonter à quel point nos auteurs furent en avance sur leur temps.

Tout un monde qui nous reste encore à découvrir et à faire partager avec peut- être le fol espoir de conquérir tout un public qui dans une méconnaissance totale du genre par manque d’un support historique et bibliographique (mais il semblerait que ce dernier soit en bonne voie) reste encore dans l’ignorance d’œuvres aussi fondamentale que celle de Rosny, Renard, Couvreur, Varlet, Spitz…..et bien d’autres encore qui sommeillent en rêvant.


 

Avertissement de l’auteur à la parution de « La force mystérieuse » en volume aux éditions Plon Nourrit &Cie en 1914.

Le 11 mars 1913, un ami américain m’adressait le billet suivant :

« Avez-vous cédé à un écrivain anglais, et des plus célèbres, le droit de refaire votre roman qui paraît actuellement dans Je sais tout; lui avez-vous donné le droit de prendre la thèse et les détails, comme le trouble des lignes du spectre, l’excitation des populations, les discussions sur une ano­malie possible de l’éther, l’empoisonnement de l’humanité …tout?

« Le célèbre écrivain anglais publie cela en ce moment sans vous nommer, sans aucune référence à Rosny aîné, en plaçant la scène en Angleterre. »

A la suite de cette lettre, je parcourus le numéro du Strand Magazine, où mon con­frère britannique, M. Conan Doyle, com­mençait la publication d’un roman intitulé : « The Poison Belt ». Effectivement, il y avait entre le thème de son récit et le thème du mien des coïncidences fâcheuses, entre autres le trouble de la lumière, les phases d’exalta­tion et de dépression des hommes, etc. ; — coïncidences qui apparaîtront clairement à tout lecteur des deux œuvres.

J’avoue que je ne pus, vu l’extrême parti­cularité de la thèse, refréner quelques soup­çons — d’autant plus que, en Angleterre, il arrive assez fréquemment que des écrivains achètent une idée, qu’ils exploitent ensuite à leur guise : quelqu’un avait pu proposer mon sujet à M. Conan Doyle.  Certes, une coïncidence est toujours possible et, pour mon compte je suis enclin à une large con­fiance. Ainsi, j’ai toujours été persuadé que Wells n’avait pas lu mes « Xipéhuz », ni ma « Légende sceptique », mon « Cataclysme », qui parurent bien avant ses beaux récits. C’est qu’il y a dans Wells je ne sais quel sceau personnel, qui manque à M. Conan Doyle. N’importe, mon but n’est pas de réclamer. Je tiens pour pos­sible une rencontre d’idées entre M. Conan Doyle et moi, mais comme je sais, par une expérience déjà longue, qu’on est souvent accusé de suivre ceux qui vous suivent, j’es­time utile de prendre date et de faire remar­quer que « Je sais tout » avait déjà fait paraître les deux premières parties de la Force mysté­rieuse quand « The Poison Belt » commença à p ai ire dans le « Strand Magazine ».

 J.H.Rosny aîné

 

Avertissement de l’auteur à la réédition de « La grande panne » paru à « L’amitié par le livre » en 1936

Ce présent roman, la Grande Panne, a paru pour la première fois aux Éditions des Portiques, en octobre 1930.

Or, en octobre 1931, donc un an après, parut dans un magazine américain, Wonder Stories (Histoires mer- veilleuses), urne nouvelle signée Rowley Hilliard : « Death from the Stars » (la mort venus des étoiles J, dont Vidée initiale ressemble singulièrement à celle de La Grande Panne. (Deux savants, Julius Humboldt et George Dix on, découvrent une poussière mystérieuse dans un météore. Cette poussière mystérieuse est urne forme de vie élémentaire. Elle se développe aux dépens de la vie terrestre. Les végétaux sont brûlés, leurs feuilles deviennent noirâtres. Les humains sentent d’a­bord des démangeaisons, puis des brûlures. Dixon meurt dans des souffrances atroces. Humboldt comprend le danger ; mais il est lui-même atteint, tellement atteint qu’il peut à peine remuer. Il trouve cependant la force d’arroser de pétrole le cadavre de Dixon, son lit, le cottage et le jardin, et toute la zone contaminée ; puis il s’enferme à double tour et met le feu. On attribue son suicide à la folie.

Cette nouvelle eut beaucoup de succès. Les lecteurs réclamèrent une suite. M. Hilliard leur donna satisfac­tion, et la deuxième parut quelques mois plus tard dans- le même magasine.

Au reste, s’ils sont bien évidemment inspirés de mon roman, ces deux récits sont d’une rudesse toute yankee, et tous deux tournent au macabre.

Dans l’état actuel de la législation américaine, je n’aurais pas grand’chance d’obtenir une compensation pécuniaire pour cet acte de « piraterie ». Mais, tout comme le maître J. II. Rosny aîné Va fait pour son roman la Force Mystérieuse, j’ai cru devoir établir ici ma priorité par ce rappel des faits, en tête de cette nou­velle édition de la Grande Panne.

Et je remercie mon bon confrère ès-anticipations Régis Messac, romancier, traducteur et historien de la littérature d’imagination scientifique, qui a eu l’amabi­lité de me signaler ce plagiat.

P. S. — Un roman intitulé Les Naufragés d’Eros et formant « suite » à La Grande Panne paraîtra pro­chainement chez un éditeur qui reste encore à trouver *

Thé Varlet

 

* Roman qui paraîtra en 1943 chez « L’amitié par le livre » sur le titre « Aurore Lescure pilote d’astronef »

 

 

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Les Introuvables : « En 1997 A L’hélicodrome De St Jacques »

( Non classé )

 

Cette courte nouvelle « Aérienne » fut publiée dans l’almanach 1937 de « L’ouest éclair »  et fut rééditée dans le « Bulletin des amateurs d’anticipation ancienne et de fantastique » N° 15 (Septembre/décembre 1995).

 

« En 1997, a l’hélicodrome de St Jacques »

 

- Quel jour sommes-nous, au juste, Mademoiselle.

- Vendredi 30 juin 1997, Monsieur, très exactement.

- Merci! On ne signalait aucun cyclone difficile à maîtriser, dans la région?

- Je ne pense pas, Monsieur.

- C’est inconcevable! je viens de faire repérer l’hélicobus de 15 h. 32; il avait encore un retard de deux dixièmes de seconde. Les services de rectification des dépressions atmosphériques font leurs compensations par-dessous la béquille, et par-dessous la jambe, comme on disait autrefois. Et si la Direction générale en était informée!… Mais quel est votre rôle, au fait, à la météo?

 - Je suis la nouvelle sténophoniste. Suzanne Mousse, pour vous servir.

- Suzanne? Tiens! C’est un drôle de nom! Ça vous a un petit charme désuet très «début de siècle»…

- «Moi je suis Jo Pomme, sous-chef au service visiométrique de navigation. Il me semblait aussi ne pas vous avoir encore vue à l’hélicodrome. Le travail y est agréable vous savez.

- Évidemment la navigation aérienne a fait d’étonnants progrès, surtout depuis cinquante ans. Quand j’étais petit, je me souviens que mon arrière grand-père me parlait de ce qu’ils appelaient encore les «aéroplanes», vers 1940, qui, avec leur hélice unique, à l’avant, devaient rouler pour décoller. Pourquoi riez-vous?

- Parce que vous me faites penser à un vieux journal que j’ai retrouvé chez moi, dans un placard…

- Un journal? Vous avez encore un spécimen de journal? Dire que nos grands-parents ont connu ce moyen archaïque pour être informés des nouvelles. II fallait s’astreindre à la lecture. -  – Vous me le montrerez, dites?

- Très volontiers. Vous y verrez, si vous avez la patience de lire les soucis des gens de cette époque, qui voulaient à tout prix grandir la piste d’envol…

- Et quelques armées plus tard on lotissait la moitié du terrain, démesurément grand pour les hélicoptères.

- Qu’est-ce que c’est que ce vacarme?

- C’est un cent tonnes qui part à destination de l’Argentine avec un chargement de houille. Heureusement que le prochain décret va les obliger à adopter un silencieux. Ces vieux zincs argentins sont d’une mécanique déplorable!

- Dites, Suz, vous avez une ligne qui me revient. Vous êtes libre?

- Tout à fait!

- Quel âge?

- Vingt-deux.

- Moi, vingt-cinq. Je gagne bien, j’aime mon métier.

- Moi, je suis une des premières femmes ayant réalisé un vol interplanétaire.

- Suz, que diriez-vous d’un mariage? Ça vole?…

- Ça marche, auraient dit nos aïeux

- C’est aujourd’hui vendredi, m’avez-vous dit. Voulez-vous télévisionner au bureau de l’état civil? Aussitôt les formalités, nous pourrions prendre l’hélico de midi trente, demain, et passer le week-end à Bénarès. J’y suis allé dimanche dernier; il faisait délicieux sur les bords du Gange!

- Nous serions de retour lundi matin, n’est-ce pas, chérie?

- Entendu. Et c’est précisément le lundi que le tribunal des divorces amiables instruit séance tenante les procédures… On ne sait jamais…

- Évidemment.

Jacques Page



Joyeux Noël

( En vrac )

Joyeux Noël dans En vrac fuseduprenol

 

     UN BON ET JOYEUX NOËL  A TOUTES ET A TOUS!



« La Cité Des Tortures » René Thévenin à L’honneur Dans Le N°19 Du « Visage Vert »

Je viens enfin de commencer l’excellent dernier numéro de la non moins passionnante revue « Le visage vert ».Placé sous le signe des inédits de la revue « Le journal des voyages » je dois avouer que je ne fus pas déçu par le premier texte « La cité des tortures » rédigé par un habitué de la conjecture ancienne et que certains de nos membres connaissent depuis déjà depuis de longues années : René Thévenin. Ce texte publié du N° 518 (4 Novembre 1906) au N° 521  (25 Novembre 1906) est une pure merveille de cruauté et de sadisme, comme l’auteur nous avait peu habitué à ce jour. Placé sous le signe du « péril jaune », les deux héros vont découvrir une bien mystérieuse cité souterraine, habitée par de redoutables et cruels asiatiques, dont le rêve de suprématie sur l’empire occidental, vont les conduire à commettre sur leurs victimes des supplices d’un « rare raffinement ». Une longue nouvelle profondément xénophobe (les chinois peuplant cet empire caché sont comparés à « des rats grouillants ») et qui laisse peu de place au « politiquement correct », contexte de l’époque oblige…. Le texte est d’une rare violence pour l’époque et l’auteur nous plonge dans cette sorte d’enfer à échelle humaine où les deux protagonistes vont découvrir bien des atrocités.

Mais je ne voudrais pas vous en dire plus afin d’éviter de vous en révéler plus qu’il n’en faut. Il ne vous reste plus qu’une chose à faire, vous précipiter vers cet indispensable N° 19 avec en prime une fort passionnante étude comme il se doit de Michel Meurger  et intitulé « Célestes ou infernaux ». Il nous retrace la genèse de cette peur phobique des populations asiatiques et plus particulièrement chinoises qui, de la fin du XIXéme siècle à la première moitié du XXéme, n’a cessée de nourrir non seulement nos peurs les plus profondes mais également notre fascination quelques peu morbide au travers d’œuvres essentielles, fruits d’écrivains qui n’hésitèrent pas d’user et parfois même d’abuser d’une imagination quelque peu cauchemardesque. Michel Meurger fera à la suite par un habile rapprochement entre les caïmans illustrant la couverture et l’énigme cryptozoologique que constitue le dragon et le serpent de mer, un lien avec ce bien curieux animal indissociable au roman d’aventure et mettant en avant les mystères de l’orient.

Une excellente nouvelle au final qui en dépit des particularités décrites un peu plus haut, reste encore parfaitement lisible de nos jours, constituant avec « Le triangle rouge » de  Fernand Noat 1902) et « Mystère ville » de William Cobb (1904) une des œuvres les plus originales de cette revue .

Une raison supplémentaire pour mettre en ligne d’ici peu un article paru dans la revue « Je sais tout » du 15 Mars 1905 (N°2) et intitulée« Le péril jaune ». Tout un programme !

 

Sommaire du N°19 du « Visage vert »:

 

- « La cité des tortures » Longue nouvelle de René Thévenin.( Illustrée par Conrad)

- « Célestes ou infernaux » articles de Michel Meurger faisant suite à la précédente nouvelle.

- « L’oiseau gris » Nouvelle de Harry de Windt.

- « Un bestiaire de la cruauté » articles de Michel Meurger faisant suite à la précédente nouvelle.

- « La vérité toute la vérité, rien que la vérité » Nouvelle de Rhoda Broughton.

- « Le voyage » de Ernst Raupach.

« En Cimaise : Jacques Leclerc » passionnant article par François Ducos sur ce peintre- illustrateur complètement oublié de nos jours mais qui réalisa pourtant de magnifiques couvertures pour des collections diverses et variées ( Policiers, amour, drame, aventure, érotique…)

- « Le joyau du Nord »  Nouvelle de H.V.Chao.

- « Curieux assassinat du professeur Gusmaër » Nouvelle de Théophile Bergerat

 

Une fois de plus un numéro incontournable pour la qualité de ses nouvelles et la pertinence de ses thématiques. Merci à toute l’équipe!

 

 

 

 Superbe couverture de Conrad qui illustre une des nombreuses scène épouvantable de cette « Cité des tortures » la bien nommée!

levisagevert dans en feuilletant les revues

 

 

 



« Voyage Dans Un Bocal » De Max Segonne

« Voyage dans un bocal et autres contes à rebours » de Max Segonne. Editions Subervie.1969.Recueil de nouvelles

 

Le Manuscrit

Un bibliophile découvre un jour dans son immense et précieuse bibliothèque un texte datant de 1266 et annonçant la date exacte de la mort de plusieurs de ses proches… Et de la sienne. Plus chanceux que ses amis, il réussira à échapper de justesse à la terrible prophétie. Lors de son expertise, le manuscrit s’auto- détruira. L’ombre du Malin plane sur cette affaire.

 

Chienlit au muséum

Le héros de cette aventure, intrigué par d’étranges lueurs se déplaçant la nuit dans le musée d’histoire naturelle de Marseille, décide de rencontrer son conservateur afin d’éclaircir ce mystère. Celui-ci évoque de vagues explications, mais à force d’insistance et surtout en remerciement d’un petit service rendu, le maître des lieux lui remettra un étrange manuscrit rédigé par son prédécesseur. A la lecture de son témoignage, tout porte à croire que celui-ci avait découvert à l’intérieur même du musée une porte spatio-temporelle, que gens et créatures immobiles de l’édifice pouvaient traverser après avoir retrouvé la vie.

Témoin ce squelette du « Chalcolithèque » qui disparaît et que l’on retrouve avec le crâne perforé par une balle de carabine, ou alors cette bande d’étudiants attaquée de nuit près du musée par une meute d’hommes hirsutes, armés de pierres et de massues. Dans de nombreuses salles des visiteurs disparaissent et l’on ne retrouve d’eux que quelques gouttes de sang. Le gouvernement détache des spécialistes, qui après enquête, videront entièrement l’édifice, entreposant tout son contenu en quelques lieux inconnus. Tout porte à croire que l’ancien responsable avait découvert la  » faille  » car on le retrouva mort de froid et à moitié nu, serrant dans ses mains une hache en silex.

 

Les blancs et les noirs

A la suite d’un accident de vélomoteur, un homme se réveille dans un monde étrange. Rêve ou réalité? Quoiqu’il en soit il se retrouve sur une terre partagée entre les blancs et les noirs. Les Blancs sont les adultes et les noirs les enfants et les adolescents, qui à la suite d’une prise de pouvoir à l’échelon mondial régnent en despotes sur une population terrorisée. Arrivés à l’âge maximum de 35 ans, les «jeunes» accèdent au métissage ou «blanchissage» c’est à dire à une retraite plus ou moins douce suivant son pourcentage d’utilité publique.

De ce fait les «noirs» vivent à plein temps, sachant leur règne éphémère. Vient alors la résignation et l’acceptation de se… reposer. Le héros Mr. Putois apprendra que sa femme s’est remariée (la garce…) et que son fils est devenu chef de cabinet du gouverneur provincial.

Un matin, décidé à revoir son fils, il refit, le même chemin qu’il emprunta hier ou vingt ans plus tôt, il fit mine d’enfourcher un vélomoteur imaginaire et s’engagea sur la chaussée à l’endroit même où il avait été «tué», il fut projeté pour la seconde fois dans…. L’Eternité.

 

Le coffret

Lors d’une émission consacrée à la guerre 14/18, Jérôme assiste à une scène troublante, où un soldat fracasse la tète d’un de ses camarades pour lui dérober un coffre que celui-ci venait de découvrir.

Jérôme après renseignements a été le seul témoin de ce passage, fait d’autant plus étrange, il est possesseur de ce coffret, héritage de son grand-père. Pris de remord et afin de s’acquitter de sa dette, il retrouve le nom du poilu ainsi que sa descendante et décide de se marier avec.

Gros sacrifice car celle-ci est affreuse. Un jour pourtant, il visionnera une fois de plus l’étrange spectacle dont il avait été le témoin et ce en présence de son épouse. Celle-ci ne reconnaîtra pas les traits de son père, de plus les personnages, malgré la similitude de l’histoire, ne semblent pas êtres les mêmes.

il divorcera, laissant à son  » ex  » le coffret contenant or et argent car ignorant ce qu’elle s’avait exactement de l’affaire. Quelques semaines plus tard, il recevra une lettre recouverte d’une grosse écriture de paysan dont l’auteur, le véritable propriétaire du coffret, lui exprimait sa reconnaissance, pour la restitution de son bien.

 

Une fleur de 999 999 ans

Une créature, descendante très éloignée des terriens et fatiguée de sa vie sous terre malgré tous les bienfaits de la technologie décide, avant de passer son examen d’entrée dans son troisième siècle d’existence, d’effectuer un voyage dans le passé. Il grimpe sur sa machine à remonter le temps, et hop! Le temps d’un soupir le voilà près d’une maison entourée d’arbres fleuris. Il consulte alors son compteur «Wells»: L’aiguille du cadran «Espace-temps» indique approximativement le chiffre zéro. Il avait donc crevé la croûte terrestre et remonté le temps jusqu’aux premières années de l’ère atomique.

Dans la maison il rencontre une jeune personne considérant avec curiosité cet étrange petit troglodyte. Au dehors ils entendirent brusquement hurler des sirènes d’alarme. Il avait oublié que la guerre en surface était en train de commencer. Des fusées nucléaires étaient repérées et fonçaient sur toutes les parties du globe. 11 prit alors le poignet de la jeune femme car une idée folle germa en lui: Au moins en sauver une! il se dirigea vers son appareil, régla sans complexe sur le point Oméga et attendit. A son arrivée il s’aperçut avec tristesse que le corps n’avait pu s’affranchir des lois temporelles. Tournant alors sa tête vers l’endroit où aurait du se trouver le corps, il découvrit dans sa main une poignée de fins débris dans lequel il crut reconnaître une fleur fossilisée: une fleur de 999 999 ans

 

Les Martiens

Ou l’histoire d’un gigantesque canular. Le professeur Poissevin fait croire au célèbre chroniqueur scientifique Jean-Louis Bouquet qu’un objet céleste s’est posé dans son jardin. Preuves à l’appui il lui démontre que les extra­terrestres existent bel et bien et donc que le journaliste s’est trompé toute sa vie en affirmant que de tels phénomènes n’existaient pas.

Honteux, Bouquet rentre chez lui, n’écrira plus jamais d’articles, adoptera même un pseudonyme à consonance américaine, qui d’ailleurs lui portera chance puisque devenu célèbre dans les romans de S.F. Le professeur Poissevin raconta quand à lui au narrateur de l’histoire, en compagnie de ses deux chimpanzés pseudo Martiens, que la soucoupe volante, la vraie, qui s’était un jour posé dans son jardin, ressemblait de façon extraordinaire à un gigantesque oeuf de Pâques qu’il avait fait gober à l’incrédule journaliste. 

 

Voyage dans un bocal

Frédéric Du Moulin, intrigué par les souvenirs par les souvenirs d’enfance de l’officine de son oncle Octave le pharmacien, décide le jour de sa majorité de rendre visite à cet antre mystérieux repère d’innommables concoctions. Malgré son côté  » magique « , celle-ci ne révèle rien, pourtant en essayant d’ouvrir une grosse armoire et sous l’emprise d’une grosse chaleur, Frédéric boit par mégarde un liquide ressemblant à de l’eau. Suite à son absorption, il tombe dans les pommes après avoir renversé l’armoire. A son réveil, il découvre derrière celle-ci un passage qu’il s’empresse aussitôt d’emprunter. Au bout du tunnel il se retrouve trente ans en arrière, au bord d’un océan et face à un Octave rajeuni.

Celui-ci le fait monter dans une calèche et l’emmène à un mariage avec…sa propre mère. Analysant rapidement le tragique (ou comique) de la situation, il renverse son oncle et fouette le cheval pour échapper à cette ridicule histoire. Mais piètre conducteur son véhicule se renverse, re-syncope, réveil dans l’officine auprès d’un aide préparateur. II apprendra que le liquide absorbé était en fait un hallucinogène, mais alors, où conduit le passage qu’il découvre aussitôt après derrière la fameuse armoire? Sans commentaire.

 

Le frigidaire d’Hitler

En 1945, lors de la débâcle Allemande, un soldat Français découvre dans une maison abandonnée un curieux récit (encore un), témoignage du capitaine SS Karl Von B… (Nous tairons le nom par respect pour ses descendants). Quelques mois après l’Anschluss, celui-ci adjoint au chef d’un commando spécial de SS est convoqué avec quelques un de ses camarades par le furher en personne. Le caporal leur explique qu’ils ont été sélectionnés pour leurs caractéristiques physiques et intellectuelles à êtres les piliers de la future race supérieure. «Le moment n’est pas encore venu, attendez mon appel».

Les années de souffrance et de guerre passèrent lorsqu’un jour la convocation tant attendue et Après de longues heures de voyage dans des régions inconnues, le capitaine arriva dans un camp. On le fit pénétrer dans une pièce presque vide où il restera seul pendant plusieurs jours. Un matin pourtant, la voix de papa Adolphe se fait entendre. La voix lui apprend comme promis,qu’il est ici afin de grossir les rangs du groupe Thulé ( capitale de l’hyperborée pour les imbéciles et berceau de la race blanche ). Suite à un entraînement spécial le jour J arrive.

Après avoir endossé un scaphandre spécial, Karl se rend près d’un lac, nage sur quelques brasses et plonge à la verticale sur trente mètres de profondeur. Sa mission consiste à récupérer une pierre portant son nom et enlever son masque de plongée. Les directives sont bien précises, pas d’inquiétudes, tout est prévu et surtout il est interdit de se retourner une fois au fond de l’eau. En bonne tête de mule (sapotache!) il se retourne. Derrière, un home se tient immobile, même tenue sauf que celui-ci à enlevé son masque de plongée. Stupéfaction, ils sont ainsi des centaines et des milliers à attendre ainsi le jour de la résurrection. A côté d’eux, de redoutables armes sophistiquées, destinées à des fins inavouables. Notre héros comprend vite qu’il ne s’agit que d’une mort  » artificielle Le lac n’est en fait qu’un bac gigantesque contenant un liquide spécial et dont la basse température maintient les corps en hibernation.

Une fois au dehors de cet énorme frigidaire, notre super soldat s’évanouit. A son réveil, il trouve près du lac un blockhaus dans lequel se trouve toutes les machines permettant le fonctionnement de cette marmite à zombi. Imaginant la menace que cela pourrait occasionner pour l’humanité, pris d’un relent d’humanisme il va alors détruire cette œuvre Kolossale:  » Le lac était recouvert d’une multitude de cadavres dont les combinaisons brillaient au premier feu du jour « . Ici se termine cet incroyable récit. Karl se tirera une balle dans la tête…. Aille Hitler!

 

Des nouvelles très inspirées

Dans ce recueil de Contes à rebours l’auteur aborde avec réussite un bon nombre de genre: Fantastique, Science-fiction, poésie et autres faits insolites. Malgré des textes «conventionnels» comme « Le Manuscrit » ou « Le Coffret », il est clair que la préoccupation majeure de l’écrivain est le voyage dans l’espace temps.

Il est amusant de noter lors de la lecture les nombreux clins d’oeil adressés à Renard, Wells, Verne ou Messac. Lors de la préface il est évident que nous avons affaire à un amateur du genre et ne cache pas son admiration pour tous les précurseurs qui enflammèrent notre imagination. Cependant avec « Le Frigidaire d’Hitler » son imagination nous livre un instant de lecture inoubliable lorsque le fanatique « SS » se trouve face à cette légion de soldats, figés dans un garde à vous éternel. Ma préférence se portera donc sur cette nouvelle, sans oublier « Chienlit Au Muséum » ( qui pourrait avoir sa place dans une future anthologie de « Malpertuis » sur les muséums) et « Une Fleur de 999 999 ans ».

Un recueil de nouvelles relativement récent compte tenu de la moyenne d’age des œuvres analysées dans ce blog, mais qui valait vraiment la peine d’être honoré pour la diversité et l’originalité de ses thématique.

La lecture de l’ouvrage de Max Segonne m’a procurée autant de plaisir que les Histoires impossibles de Jean Azaïs.

 

Max Segonne est un ancien des Forces Françaises libres et Sociétaire  de la société des poètes Français

 

Avertissement de l’auteur

 

C’est bien, cette fois, à un véritable besoin de jus­tification que je cède, en écrivant personnellement cette Introduction qu’une signature plus prestigieuse eût sans doute rehaussée et, en tout cas, infiniment mieux ornée.

Je pense à des noms tels que ceux de Louis Pauwels et de Jacques Bergier, responsables à travers leur « Matin des Magiciens » et leurs activités « Planète » de mon goût tardif pour l’étrange et l’irrationnel ; ceux d’Aimé Michel et de Jimmy Guieu, dont les publica­tions m’ont initié aux mystères des extra-terrestres et convaincu qu’en certains domaines considérés comme tabous (celui des soucoupes volantes en particulier) les sots sont quelquefois du côté des rieurs ; celui de Ro­bert Charroux qui m’a permis, une fois au moins, à la station préhistorique de Glozel, près de Vichy, de soulever moi-même un coin du voile de l’Histoire in­connue des hommes.

Et je pense encore à ces talentueux écrivains dits de « science-fiction » qui en valent bien d’autres de plus grand renom, non seulement par l’imagination par­fois prophétique, le courage et l’érudition, mais souvent aussi par les qualités intrinsèques de leurs œuvres, trop peu appréciées hélas ! Dans la patrie de Jules Verne. Il est vrai que Jules Verne, tout comme son lointain, compatriote Charles Perrault, s’adressait à des enfants ! C’est du moins l’opinion de ceux qui pensent que tout n’est qu’une question d’accessoires, et que la fusée inter­planétaire a remplacé le manche à balai de la sor­cière… (1).

Peu m’importe cependant de savoir si un seul de ces auteurs, parmi mes contemporains, aurait accepté d’ac­corder sa caution à ces récits plus ou moins extraor­dinaires, commencés en 1965, que j’ai longtemps hé­sité à publier. Il me suffit de les leur dédier, dussent- ils s’en offusquer, en remerciement des joies ineffables qu’ils m’ont procurées.

Si j’ajoute qu’une circonstance fortuite, un songe ou, plus exactement, une « excursion onirique dans le pays de la quatrième dimension », a donné naissance à la première de ces nouvelles (« Voyage dans un bocal ») et, par enchaînement, aux suivantes, si l’on veut bien se rappeler que mes débuts en littérature (voilà un grand mot lâché !) furent placés sous le signe de la Poésie,on comprendra peut-être que l’auteur de l’austère et laborieuse étude de biographie historique « Benoît d’Alignan, seigneur évêque de Marseille », se soit laissé aller, comme un grand enfant en récréation, à jouer avec l’ab­surde et l’inimaginable.

Et l’on pourra alors, si l’on a la patience d’achever la lecture de ce recueil, tenter de démêler la part d’au­thenticité qui sommeille toujours, comme une gemme, dans la gangue des histoires insolites.

 

Max Segonne

Marseille, mars 1969

 

(1) Lorsque ce livre aura vu le jour, les premiers humains auront probablement foulé le sol lunaire. Gloire en soit rendue aux rêveurs de génie qui, de Cyrano de Bergerac à Rosny aîné, tout en enchantant nos jeunes années, nous avaient annoncé cet incroyable exploit qui n’est somme toute, qu’un nouveau pas dans l’impossible.

Et comme « à l’échelle cosmique, seul le fantastique a des chances d’être vrai… » (Teilhard de Chardin), Dieu sait quelles fabuleuses aventures l’avenir réserve à l’humanité !

 

voyagedansunbocal dans les auteurs et leurs oeuvres

 



« Nécropolis » de Jô Wencker

« Nécropolis,romans d’aventures et d’anticipations » de Jô Wencker. Le grenier littéraire.1949.252pages

 

Un spéléologue, de retour d’une exploration souterraine constate avec horreur que la fin du monde vient d’arriver. Dehors ce n’est plus que ruines et désolation. Probablement les effets dévastateurs d’expériences nucléaires réalisées depuis quelques mois dans la région. Alors qu’il se croyait « seul au monde » il va découvrir une survivante! Curieuse coïncidence non? Et le récit s’enchaîne sur une sorte de « robinsonnade » où ce nouveau couple d’Adam et Ève lutte pour leur survie dans un monde hostile. Un nouveau départ, pour une nouvelle vie…Pourtant, après quelques semaines passées dans une quiétude et un équilibre parfait (ou presque) ils seront rejoint par un groupe de savants qui va leur expliquer le fin mot de l’histoire. En fait cette catastrophe nucléaire n’a pas réduite à néant notre chère humanité, il s’agit simplement d’un incident localisé suite à l’explosion, dans cette région désertique, d’une centrale atomique : Mauvais endroit au mauvais moment. Ce qu’ils pensaient être les vestiges d’une terre à l’agonie, n’était en fait que la résultante très localisée de cette « mini » fin du monde. Tout est bien qui finit bien et cet incident aura au moins fait un couple d’heureux qui après réflexion sur la folie destructrice des hommes partira se réfugier bien loin des villes, dans une campagne accueillante et régénératrice, à élever le fruit de leur amour. Comme quoi à toute chose malheur est bon.

Un roman à rapprocher des textes évoquant le danger des l’énergie atomique, thématique qui alimenta l’imagination d’un grand nombre d’écrivain dans l’immédiate après guerre, à ranger au coté de roman comme « Et la planète sauta… » de B.R.Bruss, et  « La brèche d’enfer » de Henri Jacques Proumen.

Mon exemplaire porte comme mention : « Il a été tiré de cet ouvrage 400 exemplaires hors commerce sur papier de luxe , constituant l’édition originale et numérotés»

 



Un Brillant Hommage à Henri Jacques Proumen

 

Ce court texte fut publié par Maurice Renard en témoignage de toute l’affection et l’attachement que le père du « Merveilleux Scientifique » avait à l’égard de ce génial écrivain qui en l’espace de six ouvrages conjecturaux est parvenu à atteindre un statut d’écrivain très respecté. En citant principalement deux de ses œuvres, et non des moindres, Maurice Renard nous décrit un homme profondément attaché  aux valeurs humaines où ses « romans d’hypothèses » ne sont que les vecteurs d’une ardente approche philosophique de l’évolution de l’homme. Un auteur sans nul doute à (re)découvrir pour la force et l’originalité de son œuvre et dont il nous faut classer les volumes au coté d’un Rosny Ainé, d’un Maurice Renard, d’un Ernest  Perochon ou d’un Jacques Spitz.

Mais un autre de ses contemporains que je viens de citer, le génial Rosny Ainé ne disait-il pas lui aussi à son égard :

« La nature s’est montrée prodigue envers Henri Jacques Proumen. Elle lui a accordé l’intelligence du savant, la finesse du critique, l’art de l’enseignement, le talent littéraire et jusqu’à la beauté visible. C’est beaucoup pour un seul homme. Avant tout, il est romancier, romancier brillant et de grande envergure… »

 

Henri Jacques Proumen et le roman d’hypothèse.

A l’exemple de J.H. Rosny, à qui une certaine filiation l’apparente en la matière, Henri- Jacques Proumen écrit, de loin en loin, des récits basés sur l’hypothèse d’une nouveauté insolite dans l’ordre naturel ou scientifique. J’avoue que c’est en cela qu’il m’intéresse surtout.

Non pas que je l’estime moins apte à composer des romans comme « La Suprême flambée » et « L’homme neuf que des roman »s comme « Sur le chemin des dieux » et « Le Sceptre volé aux hommes », mais les ouvrages de cette dernière sorte ont pour moi un attrait qui manque aux autres, quels qu’en soient les auteurs, et j’en comprends mieux la raison d’être et les qualités. Ma préférence serait donc d’essence toute subjective, si je ne croyais, au surplus, qu’il suffit de savoir écrire pour donner le jour à un roman psychologique. Alors qu’il n’est pas à la portée de tout le monde de créer, dans le domaine de la fantaisie philosophique, une histoire qui se tienne. C’est là que se réfugieront l’invention et la composition, si elles finissaient par disparaître complètement du roman vulgaire, que leur absence est en train de tuer fort paisiblement sans qu’aucun éditeur ait eu besoin de lui tordre son cou faible et livide. Ceci dit, bien entendu, exceptées les exceptions.

Henri Jacques Proumen est un scientifique quant à la formation, c’est ici une garantie. Mais comprenez-moi bien, je ne veux pas dire seulement que son savoir donne au lecteur l’assurance d’être préservé contre toute élucubration incohérente. Je veux dire, en premier, que tout savant professe pour la science un tel respect, qu’il répugne à se jouer d’elle et que loin d’en introduire à l’excès dans une œuvre d’imagination, comme on serait en droit de le redouter, il use toujours, à cet endroit, d’une admirable retenue, et que c’est là un grand mérite, auquel les romanciers profanes n’atteignent pas toujours en ces productions qui doivent rester des romans, c’est-à-dire des œuvres de plaisance.

Physicien, mathématicien, Henri Jacques Proumen ne se pardonnerait ni de prendre trop de liberté avec la science, ni d’en doser trop abondamment son ouvrage. Il semble même que la science ne soit pas le point de départ de ses créations, la substance d’où il tire ses sujets, avec la joie technique de supposer caduque ou modifiée telle ou telle loi physique ou chimique, pour voir un peu «ce qui se passerait si…»

Non. Ce qui l’occupe d’une façon dominante, lorsqu’il construit ses romans d’hypothèse, ce n’est pas le jeu même de l’hypothèse; c’est l’étude de l’humanité. Il est, il demeure, presque exclusivement, un moraliste. Les postulats qu’il nous demande d’admettre dans « Le Sceptre volé aux hommes » et « Sur le chemin des Dieux » sont beaucoup moins des conjectures curieuses ( l’une en fonction de la biologie, l’autre relativement au psychisme ) que des suppositions intéressant l’état d’homme, la destinée de l’humanité, l’être humain social et sentimental. Ces deux romans ont été conçus dans un esprit purement philosophique, leur genèse est indépendante de toute étrangeté scientifique, la science n’est intervenue qu’après coup, pour conditionner l’affabulation, prêter aux idées une forme non seulement sensible mais frappante, donner à l’ensemble le mirifique aspect de possibilité, si troublant, qui n’est d’ailleurs le moindre charme du genre. Henri Jacques Proumen, moraliste décidé, n’utilise la science qu’à cet usage. Il en fait, sur le plan littéraire, la servante sublime de la philosophie. Il veut, plus que tout autre, façonner ses romans d’hypothèse en manière d’apologues, et cela pour situer l’âme humaine dans l’univers des âmes, ce qui ne va point sans agiter de grands problèmes sociaux.

Signe distinctif: aucune tendance à la raillerie. Pas l’ombre d’un sarcasme. Sincérité et simplicité, sans fard. Henri Jacques Proumen est un convaincu. Il possède la foi de sa pensée, avec une immense pitié, une immense tendresse pour ses semblables, et son œuvre est comme son visage: sérieuse et douce, franche et rêveuse, et qui ne sourit pas, sinon par urbanité et fugitivement, mais qu’une lumière perpétuelle éclaire mieux qu’un sourire.

Cette lumière pensive, répandue d’un bout à l’autre des deux épopées dont je parle ici, ne les empêche pas d’être soulevées au souffle d’un lyrisme ardent. Poète, en effet, Henri Jacques Proumen l’est dans toute la force du terme. Il l’est par le coeur et l’esprit, par le don de représenter avec force les scènes fabuleuses de son imagination rationnelle. Ainsi excelle-t-il avec un rare bonheur dans la peinture des foules. On ne peut, mieux qu’il n’y réussit, brasser les multitudes, en mouvoir les remous et les tourbillons, saisir les courants psychologiques qui en provoquent les poussées et les fluctuations. Sur ce point Henri Jacques Proumen n’a rien à envier à J.H. Rosny, pas plus qu’à Wells, auquel il ne ressemble guère, d’autre part, étant un Latin qui ne pratique pas l’humour.

Ces quelques notes sont hâtives. Je m’en excuse et je le déplore. Car j’ai pour Henri Jacques Proumen, pour son caractère et son oeuvre, une admiration qui m’est précieuse à moi-même, en tant que sentiment exceptionnel. Une appréciation aussi rapide, en ce qui le concerne, a quelque chose d’inconvenant; il mérité beaucoup mieux et bien davantage. Mais comment aurais-je laissé passer l’occasion de louer – si imparfaitement que ce fût – ce beau faiseur de mythes, le créateur des «Hyperanthropes» et l’inventeur de «l’Ondogène», le probe écrivain puissamment armé pour répandre dans les esprits le goût des explorations intellectuelles aux contrées limitrophes de la réalité?

 

 

Henri Jacques Proumen (1879 – 1962)

Un Brillant Hommage à Henri Jacques Proumen dans les auteurs et leurs oeuvres henrijacquesproumen

Originaire de Dison Henri Jacques Proumen était écrivain doublé d’un scientifique. Son œuvre prolifique a couvert la plupart des aspects et des formes littéraires. Personnage fascinant, il a publié plus de quarante ouvrages et plus de six cent contes.

On retiendra surtout ses récits de science-fiction et de fantastique dans lesquels il s’est illustré dès 1925. Et on peut dire qu’il a été un des précurseurs du roman d’anticipation et, comme Rosny, de la préhistoire romancée.

 

Bibliographie sélective

- « Sur le chemin des dieux » La renaissance du livre.1928.(Thématique du savant fou ayant développé un moyen scientifique de suggestionner et dominer les hommes)

- « Le sceptre volé aux hommes » La renaissance du livre .1930. (Thématique du « Surhomme » les « Hyperanthropes » qui considèrent l’espèce humaine comme du vulgaire bétail juste bon pour les plus basses besognes, c’est l’histoire de leur ascension et de leur chute.

- « Ève proie des hommes ». Amitiés littéraires .1934.

- « Aubes cruelles, romans sur les temps préhistoriques ». Éditions Albert.1942

- « La brèche d’enfer » Éditions Dupuis.1946. (Thématique sur les dangers de l’arme suprême)

- « L’homme qui a été mangé et autres récits d’anticipations ». Office de publicité.1950. Contient :

L’homme qui a été mangé, L’homme qui cherchait un cerveau, Frédégonde aux bras d’acier,Le rajeunissement de Lord Brownfield,  Déshydratation, L’homme qui lisait dans les cœurs, La lumière reconquise, Les yeux de lynx, Frottement, quelle guigne !

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« Les Aventures Du Nyctalope » De Jean De La Hire : Illustration N°10

Une fois n’est pas coutume, dans cette saga en deux volumes, c’est une thématique du péril jaune qui sera à l’honneur. Léo Saint Clair dit « Le Nyctalope » sera aux prises avec une puissante organisation gouvernée par un mystérieux personnage du nom de « Gorillard ». Utilisant une technologie de pointe, celle-ci veut s’en prendre aux intérêts de la France, mais notre héros veille au grain.

Gorillard:

La jolie Neviada Mortaix est mystérieusement enlevée, en même temps qu’est assassinée son amie Yvonne Le Moal. Le frère de celle-ci, Yves Le Moal, ingénieur de la Marine, travaille à la mise au point d’une arme redoutable dont il est l’inventeur. Or, Yves Le Moal est fiancé à Neviada, et il apparaît bientôt que ce crime et cet enlèvement ont pour auteurs de mystérieux personnages, qui voudraient amener le jeune ingénieur à leur livrer les plans de son invention.

Léo Saint-Clair, le «Nyctalope», prend l’af­faire en mains, et découvre que l’on se trouve aux prises avec une puissante organisation secrète, d’origine asiatique, et qui, dirigée par un inquiétant personnage aux pouvoirs surhumains, Gorillard, constitue une grave menace pour le monde occidental.

L’enquête menée par Saint-Clair avec l’aide de son secrétaire Dorlange, de la jolie Erin, des deux Corses Vitto et Soca, les mène de Bretagne au Grand-Duché de Luxembourg. C’est là que les agents de Gorillard, Horroks, Barlington et surtout un étrange « petit homme malingre » séquestrent Neviada.

Celle-ci sera-t-elle libérée ? Mais que sont et que veulent ses inquiétants ravisseurs ? Et comment le Nyctalope écartera-t-il la me­nace qui pèse sur le monde civilisé ?

Le mystère jaune:

Une mystérieuse organisation internationale, dont le quartier général se trouve en Asie, a déclaré au monde civilisé une guerre secrète sans merci. En France, l’ingénieur Le Moal, inventeur d’une arme nouvelle, est enlevé et mis en demeure de livrer les plans de sa découverte s’il ne veut pas voir sacrifiée celle qu’il aime, Neviada Mortaix. Mais Léo Saint-Clair, le Nyctalope, contre-attaque…

Un instant, ses collaborateurs Vitto et Soca croient avoir délivré Neviada, mais ils sont à leur tour capturés et soumis à un envoû­tement scientifique qui fait presque d’eux les assassins du Nyctalope.

Léo Saint-Clair sait que l’organisation dirigée par le monstrueux « Gorillard » est sur le point de déclencher l’offensive finale. Arrivera-t-il à délivrer à temps Le Moal et sa fiancée, à reprendre en main ses amis qui se sont retournés malgré eux contre lui ? Arrivera-t-il surtout à déjouer les plans des ennemis de la civili­sation et à combattre victorieusement les moyens scientifiques dont ils se sont assurés la disposition ?

Après mille péripéties qui conduisent fina­lement le Nyctalope dans les souterrains d’un mystérieux château du Grand-duché de Luxem­bourg, il se trouve, seul, en face du chef tout puissant de la Grande conjuration. Et c’est le duel suprême, dont l’issue décidera du sort du monde

 

« Gorillard » de Jean de la Hire.Prépublication dans la revue le matin en 1931.

« Gorillard » de Jean de la Hire. Éditions Tallandier « Le livre national » N° 868.1931 Couverture illustrée par Maurice Toussaint.

« Le mystère jaune» de Jean de la Hire. Éditions Tallandier « Le livre national » N° 869.1931 Couverture illustrée par Maurice Toussaint. Pour cette première édition des aventures de Léo Saint Clair dans la collection « Rouge » de chez Tallandier il est à préciser que pour la seule et unique fois figurera en couverture dans le bandeau du titre « Les aventures du Nyctalope »

« Gorillard » de Jean de la Hire. Éditions D’Hauteveille N°17 collection « Les grandes aventures du Nyctalope » 1954. Superbe couverture de Brantonne. Texte considérablement remanié (disons écourté) par rapport à l’originale.

« Le mystère jaune » de Jean de la Hire. Éditions D’Hauteveille N°18 collection « Les grandes aventures du Nyctalope » 1954. Superbe couverture de Brantonne. Texte considérablement remanié (disons écourté) par rapport à l’originale.

 

 Deux illustrateurs de renom au service d’un super héros à la Française!

lemystrejaune dans les auteurs et leurs oeuvres

 

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« Au Fond De L’abîme » de Victor Pierre

Les profondeurs de la terre renferment bien des mystères ainsi le héros de cette étrange aventure,Philippe Evrard,parti en exploration en canoë, va t-il découvrir l’existence d’une ancienne peuplade préhistorique, cachée dans une grotte souterraine. Découvert inanimé par un étrange personnage, de retour chez lui, il racontera son récit à ses amis, qui le prenant d’abord pour un fou, feront à leur tour les frais de cette étrange découverte. Il semblerait que le « sauveur » de Philippe, ne soit pas ce qu’il semble être et utilise ses « sujets » pour de bien curieuses expériences de régression.

Alors que l’on pensait que l’auteur se lançait sur une thématique de « civilisation disparue » c’est à une bien curieuse hypothèse qui va finalement nous conduire à une théorie des plus hasardeuse sur ses fameux états de régressions mentales qui ne seraient en fait que le reflet du niveau d’évolution de nos ancêtres préhistoriques. Par intervention et stimulation sur notre glande pinéale le scientifique de cette histoire provoque ainsi la formation d’êtres primitifs réalisés sur des sujets « normaux ».

« Au fond de l’abîme » de Victor Pierre. Tallandier  » Grandes aventures » N°33.1952.Couverture de Maurice Toussaint

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