Dossier les « détectives de l’impossible »
« Le disparu de la huche à pain, roman policier loufoque » du Fakir Denn’Salhar. Préface de Roger Salardenne. Illustrations de Maurice Henry.Socite Parisienne d’édition.1945
« Je ne Vous ferai pas l’injure de Vous présenter le fakir Denn’ Salhar dont la célébrité est telle que Napoléon Ier, s’il vivait encore, risquerait d’en prendre ombrage.
Ses chroniques font autorité dans la presse depuis nombre d’années et je suis convaincu que la défaite allemande est due, en grande partie, à son silence Volontaire Jurant l occupation. Privés de ses talismans hebdomadaires (qu’il expédiait clandestinement à Londres), les dirigeants verdoyants du Gross-Paris ont été incapables de conjurer les mauvais sorts qui les ont amenés, finalement là où l’on sait
Virtuose de la planche à clous, champion de l’horoscope, prophète infaillible, le fakir Denn’Salhar, toutefois, n’avais encore jamais manifesté le moindre goût pour
la littérature.
Ainsi apprendra-t-on avec quelque surprise qu’il s’est décidé à écrire un roman policier qui, je vous assure, n’est pas piqué des Vers.
Des vers pilés, bien entendu.
Denn’Salhar m’a fait le grand honneur de me demander une préface pour son « Disparu de la huche à pain ». Je n’ai pas cru pouvoir la lui refuser.
La lecture du « Disparu de la huche à pain » m’a passionné. Cet ouvrage, essentiellement dramatique, possède une caractéristique qui lui est propre : une idée philosophique se dégageant, toute seule, d’une intrigue parfaitement agencée qui vous tient en haleine. »
Notre fakir-romancier a cette qualité rare qui s’appelle la logique. Vous ne vous étonnerez plus, dès lors, qu’il excelle dans la fiction policière.
Et c’est pourquoi les savantes déductions du détective Chroumbadaban éblouiront le lecteur qui suivra pas à pas avec lui la piste de l’ectoplasme du trisaïeul…
Mais chut! ne déflorons pas le sujet…
Qu’on me permette seulement de dire que je suis fier sur cette page, d’être le premier à prédire à mon ami Denn’Salhar – sans avoir besoin de consulter les astres – un bel avenir de romancier.
Et maintenant, si vous le permettez, je lui passe allègrement mon stylographe. »
Un bien singulière préface pour un roman qui l’est tout autant
Ce roman policier « Loufoque » mettant en scène le célèbre détective Chroubadaban, fut écrit par l’auteur de cette préface ,Roger Salardenne, qui utilisa le pseudo de Fakir Denn’Salhar, pour signer ses rubriques intitulées « Le coin du fakir » dans le « Canard enchaîné ».
Au manoir de la Pétaudiére, le vicomte Gontran de la Mortadelle est aux abois : L’ectoplasme de son trisaïeul à disparu ! Un enlèvement, une fugue ? On fait alors appel au célèbre détective « Chroumbadaban » afin d’éclaircir cet épais mystère qui va réveiller de bien vieux fantômes et semer la zizanie dans cette antique maison.
Situations délirantes, dialogues complètements décalés, portes qui claquent et armoires qui grincent, dans une atmosphère des plus surréalistes, une des enquêtes les plus farfelues dans le domaine des détectives de l’étrange. Jamais le qualificatif de « Bizarre » n’aura été plus approprié pour définir ce singulier et atypique chasseur d’ectoplasmes.
Pour son coté farfelu et jouissif,à ranger aux cotés des aventures de «Krick-Robot, détective à moteur » ou des « Aventures de Loufock-Holmes » du non moins délirant et génial Cami
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