• Accueil
  • > Archives pour septembre 2012

Archives

Archive pour septembre 2012

Trois Romans Parus Dans « Les Feuillets Bleus » Hebdomadaire Littéraire

 

Dans la revue « Les feuillets bleus » paru dans son N° 302 du 6 Juillet 1935 un curieux roman inédit, jamais publié en volume et intitulé « La révolte des volcans » de Camille Audigier. Cet auteur fut déjà coupable d’un texte nous intéressant plus particulièrement « Les mystères de Vichy » (Editions Excelsior 1932), une histoire de lutte impitoyable entre un professeur et une civilisation souterraine composée d’un conglomérat de Kobolds et d’Atlantes renégats sous le commandement de Moukine, un dangereux Bolchévik aux ambitions plus que douteuses. Dans « La révolte des volcans », nous seront une de fois de plus aux prises à une civilisation intra-terrestre, descendants de Romains, qui possèdent une étrange substance capable de réveiller les volcans. Ce monde illuminé par un soleil central accueille l’arrivée de nos héros, annoncés par une prophétie, comme un signe funeste qui ne va que majorer la tension existant entre les deux peuples occupant le centre de la terre. Ces diverses tensions vont provoquer un guerre terrible dont l’issue fatale sera rien de moins que la destruction de notre planète. Raconté sous forme de journal, le récit n’a rien perdu de son efficacité et de son originalité. Ce texte fut réédité par les éditions « Apex » dans la collection « Périodica » en 1993 (tirage limité à 250 exemplaires)

Mais ces « Feuillets bleus » connurent au moins la publication de deux autres textes conjecturaux. « La contrée aux embûches » de Rosny Jeune N°226, Janvier 1934, roman d’aventure mâtiné de civilisation disparue (survivance d’un peuple Inca) et pour ma part, un autre texte plus passionnant toujours  de J.H.Rosny Jeune :« L’énigme du redoutable ». Il s’agit ici d’une réédition puisque celui-ci paru à l’origine en 1930 aux éditions Crés dans la série « Aventures ». Il y est également question d’un peuple non pas souterrain, mais sous-marin, avec l’histoire d’une île bretonne ayant complètement été engloutie il y a plusieurs siècles mais qui, en se renversant constitua une véritable cloche où les descendants vivent depuis isolés en parfaite autonomie. Les « Douariens » sont des créatures ayant évoluées physiquement en raison de leur adaptation dans les fonds sous marins, une morphologie assez longiligne et un visage aux traits étirés. Ils y ont développé la culture intensive de champignons géants afin de subvenir à leurs besoins alimentaires, ainsi qu’un énergie inépuisable s’appuyant sur le radium. Une merveilleuse technologie que les héros de cette sympathique histoire vont découvrir avec ravissement. D’un naturel doux et pacifique et désirant se faire connaître des hommes un émissaire « Français » seront chargé de retourner en surface à bord d’une sphère construite par les savants Douariens et porter un message de paix au gouvernement Français. Visiblement cette civilisation des grands fonds préfère s’attirer les faveurs de notre beau pays plutôt que celles de l’Angleterre qui elle aussi revendique la découverte de cette extraordinaire société.

« L’énigme du redoutable » fut réédité en 1941 chez Albin Michel collection « Les belles aventures » avec de jolies illustrations d’un certain A.R. Rosny jeune sera également à l’honneur dans cette collection puisque en 1948 paraîtra « La contrée aux embûches ». Toujours dans la même collection, je vous recommande chaudement la lecture du roman de Yambo « Manuscrit trouvé dans une bouteille » dont vous trouverez un résumé sur les pages de ce blog 

 

 

Hebergeur d'image

Hebergeur d'image

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Illustrations Intérieures pour « L’énigme du redoutable » Editions Albin Michel

Hebergeur d'image

Hebergeur d'image



« La République 3000  » De Menotti Del Picchia

 

« La république 3000 » du Brésilien Menotti del Picchia. Editions Albin Michel « Les belles aventures » 1950. Illustré par M.Guillemin

 
Ce roman fut à l’origine publié en 1936. Il se base sur la thématique d’une civilisation disparue, découverte par les héros de l’aventure. En mission pour le gouvernement fédéral pour reconnaître et lever la carte orographique et hydrographique de la Serra de Caiapo et du bassin du Piquire, le Capitaine Paulo Fragoso en compagnie de Caporal Manéco vont vivre une bien étrange aventure. Après maintes péripéties dans une jungle hostile où ils manquent de perdre la vie à plusieurs reprises, derrière ce qui semble être une protection « électro-magnétique », ils découvrent une civilisation faite de « surhommes», reliquat d’une peuplade ayant évolué en dehors de l’humanité. Il s’agit de descendant Crétois dont les ancêtres échouèrent dans ce coin perdu du brésil et qui n’eurent aucun mal à dominer les populations locales. Complètement isolés et coupés du monde, leur technologie évolua à l’instar de leur morphologie, probablement en raison de leur environnement et d’un développement adapté à leurs besoins et la fonction accordée à leurs organes. Une société hautement technologique en possession d’un grand nombre de découvertes pour l’époque et axée sur les forces magnétiques transmises par les ondes. Le crime y est proscrit et toute trace de violence y est éradiquée et de fait, elle supprime dés la naissance chaque nourrisson présentant une propension au meurtre ou la destruction. Découvrant toute l’horreur de cette société loin d’être idyllique,  et de la froideur implacable vis-à-vis de leurs « esclaves » Quechuas, ils vont s’enfuir avec une généreuse portion d’or et la femme dont Fragoso est bien évidemment tombé amoureux. Les rêves de conquête des créatures vont se concrétiser car elles trouvent enfin un moyen de quitter notre planète pour s’élancer à la découverte d’autres mondes, protégeant au final leur cité par ce puissant champ « electro-magnétique » dernier vestige de leur puissante civilisation.

 

Hebergeur d'image

Hebergeur d'image

 

 

 

 

 

-

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelques exemples du talent de l’illustrateur

Hebergeur d'image

Hebergeur d'image

oooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo

Hebergeur d'image

Hebergeur d'image

oooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo

Hebergeur d'image

Hebergeur d'image



« La Guerre Des Mondes » La Version Musicale De Jeff Wayne

( En vrac )

Hebergeur d'image

                                                          « L’invasion commence » Composition de Peter Goodfellow

 

Il n’est nul besoin de vous présenter « La guerre des mondes » le célèbre roman de H.G.Wells  publié pour la première  fois en Angleterre en 1897 dans la revue « Pearson’s Weekly » (1900 au Mercure de France pour l’édition Française). Sans nul doute le texte le plus connu de l’auteur en raison du rôle belliqueux des martiens et probablement parce que pour la première fois nous est présenté une « guerre  future » ou l’ennemi n’est pas un voisin immédiat avide de conquête et de territoires à occuper, mais un lointain belligérant nous utilisant comme garde manger, du bétail  indispensable à la survie de son espèce. L’homme n’est plus qu’un misérable larve, un indésirable dont la disparition et la destruction n’ a guère plus d’importance que le coup de pied donné dans une fourmilière.

Si le roman marqua les esprits, il faudra attendre 1954 et le film éponyme de Byron Haskin  pour prendre la pleine mesure d’une telle invasion. Il faut dire que 1938 Orson Welles avait déjà préparé le terrain avec la diffusion de la fameuse pièce radiophonique «  La guerre des mondes » racontée avec un tel réalisme  que beaucoup crurent réellement à une invasion extra-terrestre.

Le film de Byron Haskin reste toujours d’une grande efficacité et si certains libertés viennent moderniser l’ensemble du film ,le créateur des effets spéciaux Gordon Jennings qui reçu en 1954 un oscar pour la qualité de son travail, y est certainement pour quelque chose. Je me rappelle gamin l’impact qu’eut sur moi cette avancée inexorable de l’envahisseur martien et de l’incapacité des hommes à freiner une telle invasion. Peu de gens se souviennent de la musique du film, car à l’époque on se souciait plus du contenu que de la trame musicale. Pourtant celle-ci apportait et apporte toujours une portée encore plus dramatique et tragique à ce film qui marqua toute une génération de passionnés de cinéma de science-fiction.

Peu de gens connaissent également la sortie d’un autre disque, au temps où la galette de vinyle était reine et qui paru en 1978. Il s’agit d’un double album composé par Jeff Waynes et qui est une version musicale de la Guerre des Mondes. Avec en autre la voix de Richard Burton , un mélange entre livre audio et de musique instrumentale, essentiellement du Rock progressif. Une expérience assez curieuse, une version moderne de ce chef d’œuvre intemporel qui ne manque ni d’originalité, ni d’audace.

Ce double album, et c’est aussi tout l’intérêt pour les passionnés de graphismes que nous sommes , c’est qu’il contient à l’intérieur un album de huit pages, reprenant les scènes les plus emblématiques de l’histoire et souvent composées en doubles- pages. Réalisées par Geoff Taylor,Michael Trim et Peter Goodfellow elles sont d’un grande beauté et plus particuliérement celle illustrant la couverture de l’album avec une version revisitée des tripodes qui ne manque pas d’un certain charme.

 

Pour plus de renseignements sur cet album je vous recommade de consulter cette page:  La version musicale de Jeff Wayne de la guerre des mondes

 

Hebergeur d'image

           « Panique dans la rue »  Composition de Geoff Taylor

 

Hebergeur d'image

           « L’attaque de la flotte » Composition de Michael Trim

Hebergeur d'image

            « La moisissure Rouge » Composition de Geoff Taylor

Hebergeur d'image 

                « L’homme de foi » Composition de Peter Good fellow

Hebergeur d'image

               « La fin des martiens»  Composition de Geoff Taylor

 

 

Hebergeur d'image

Hebergeur d'image

« Un nouveau monde» Composition de Geoff Taylor



« La Grande Bagarre » De Jean Doutreligne: L’invasion De L’Europe?

( Non classé )

 

« La grande bagarre » de Jean Doutreligne. Editions Flammarion.1951. Jaquette illustrée couleur.

Justificatif de tirage :

Il a été tiré de cet ouvrage : trente exemplaires sur papier pur fil des Papeteries d’Arches dont vingt-cinq numérotés de 1 à 25 et cinq numérotés de I a V, soixante exemplaires sur papier pur fil Oulhenin-Chalandre dont cinquante numérotés de 26 à 75 et dix numérotés de VI à XV et deux cent vingt sur papier Alfa dont deux cents numérotés de 76 à 275 et vingt numérotés de XVI à XXXV.

 

 Note de l’éditeur

Cette histoire est celle qui peut se dérouler à partir de demain en Europe. Elle met en scène les forces occidentales opposées à la ruée soviétique. Commencée en Allemagne, l’affaire se pour­suit en Hollande, en Belgique, en France, en Espagne, enfin jus­qu’à la mer.

Aucun épisode ne s’entache d’invraisemblance, tout s’or­donne avec la minutie d’une partie d’échecs, pour se déchaî­ner ensuite comme une éruption volcanique. Est-ce la vérité de demain ? C’en est en tout cas son interprétation très plausible.

Mais il ne s’agit pas d’un récit purement militaire. Après la conquête, vient la colonisation. A la phase d’extermination suc­cédera un peuplement ukrai­nien, tartare, mongol, qui achèvera d’effacer toute trace des anciennes civilisations européennes.

Et l’affaire ne se limite pas à l’Europe ! On voit aussi comment l’Amérique peut être annihilée sur son propre sol et le rôle que joueront les États-Unis d’Afrique traitant, désormais, sur un pied d égalité avec la Maison Blanche.

Au déroulement des épisodes de la guerre future, évoqués avec une lucidité prophétique, Jean Doutreligne a mêlé une émouvante aventure humaine.

L’héroïne en est Baisy, la secrétaire du Général comman­dant en chef les armées améri­caines, qui est elle-même officier. Elle est aussi la femme du Commandant de la U.S. Air- Force, le sympathique John.

Au cours de la retraite, son mari sera tué et elle-même, emmenée parmi les prisonniers, en Espagne, finit sa vie dans un kolkose andalou. Au cours d’un cruel exode, elle perd l’espoir d’une maternité où elle eût retrouvé un prolongement de son amour pour John. Elle glis­sera peu à peu à une indiffé­rence de bête de somme et subira, comme tous les êtres, l’avilissement de l’individu que doit imposer une certaine formé de société future.

« Finie, la vie, finies, les âmes  »  tel est le mot de la fin de ce livre qui, à des évoca­tions terrifiantes, mêlées de réflexions pleines de clair­voyance et souvent d’esprit, unit encore les accents humains les plus pathétiques.

Cette lecture est boulever­sante. Cauchemar du présent, vérité de demain? Au lecteur d’en juger.

 

Hebergeur d'image



« Le Dernier Jour » Roman D’anticipation De Alexandre Arnaud

 

« Le dernier jour » Roman d’anticipation. De Alexandre Renaud. Editions Le nef de Paris.1960

 

«Le dernier jour», se situe au soir de notre millénaire et raconte la fin d’une période d’humanité « trop évoluée dans la science du mal ».

Un scientifique, pétri de la connaissance des anciens livres, dans un style toujours simple et clair, accessible à tous, brosse d’abord un magistral tableau de la civilisation humaine de cette époque. Les hommes travaillent de moins en moins, songent surtout au repos, aux plaisirs, aux loisirs. La machine est reine. Les idéologies s’affrontent dans l’envie, la jalousie, et l’obsession de la puissance.

Soudain des savants demi-fous et exaltés, impossibles à re­pérer et qui se proclament « le parti » déclenchent le cata­clysme. Fusées, bombes, rayons de mort frappent les villes au hasard.

Cependant quelques hommes et quelques femmes réunis au hasard, disciplinés, bien commandés, réfugiés dans un abri anti-atomique, pourvus de Téléradio et d’un périscope, assistent, à demi asphyxiés eux-mêmes et pleins d’horreur, à l’agonie de la Terre, Ils entendent toutes les grandes voix de l’Univers qui s’insultent d’abord, puis gémissent, puis implorent et s’é­teignent une à une. Ils voient aussi l’armée de la matière et de la science, les chutes d’avions, les grandes nuées faune et ocre qui envahissent le ciel.

Et soudain le silence se fait. La Terre est morte. Alors le groupe sortant de l’abri erre, comme jadis Adam, Noé, Loth, sur la Terre déserte et après de longues semaines d’angoisse arrive dans une sorte de paradis terrestre miraculeusement épar­gné par la tornade pour y recommencer une nouvelle période humaine.

Nouvelle plongée dans un roman post apocalyptique qui révèle une fois de plus les craintes et les angoisses des hommes à une époque ou la menace d’une guerre nucléaire se faisait de plus en plus oppressante

 

Hebergeur d'image



« Ces Français Qui Ont Ecrit Demain- Utopie, Anticipation et Science-Fiction Au XXéme Siécle » De Natacha Vas-Deyres

 

« Ces Français qui ont écrit demain - Utopie, anticipation et science-fiction au XXe siècle » de Natacha Vas-Deyres.Editions René Champion. Collection « Bibliothèque de littérature générale et comparée », n° 103. 536 pages

« L’écriture de nos futurs possibles appartient aux littératures de l’imaginaire, aux récits utopiques, à l’anticipation et à la science-fiction. En France, ces visions souvent pessimistes ou inquiètes se sont développées depuis la fin du XIXe siècle par l’invention d’une veine littéraire dont l’héritage touche et structure les oeuvres les plus actuelles. De Jules Verne à Serge Lehman, en passant par Rosny Aîné, Régis Messac, Pierre Boulle ou Michel Jeury, cette littérature française conjecturelle selon le mot de Pierre Versins, révèle un imaginaire collectif complexe, vecteur de contextes technologiques en évolution constante depuis l’advenue des sociétés industrielles. Comment appréhender un progrès technique et scientifique annoncé comme inéluctable mais insaisissable ? Seule la science-fiction ou l’anticipation déploient des images virtuelles suffisamment diversifiées pour s’approprier ou explorer une histoire moderne confrontée aux désirs d’alternances, de révoltes ou d’alternatives. Plusieurs générations d’écrivains français, issus de la littérature populaire, générale ou spécialisée, ont travaillé depuis un siècle à l’invention ou à la réinvention de nos sociétés contemporaines ; la projection vers ces univers politiques, sociaux ou technologiques n’existe que pour nous prévenir : élaborer le futur nécessite de l’écrire dès aujourd’hui.»

Un ouvrage venant de paraître et si nous devons saluer cette louable entreprise qui devrait je n’en doute pas ravir quelques passionnés, il n’en reste pas moins que cet ouvrage malgré un nombre de pages assez conséquent dépasse gaillardement les 100 euros.J’avais déjà lors de la parution de « L’imaginaire médical dans le fantastique et la science fiction » souligné le prix légèrement élevé de cette formidable étude alors que l’editeur nous proposait le volume pour une quarantaine d’euros. Dommage que ce genre d’ouvrage dont la publication reste dans notre territoire relativement anecdotique, ne soit adressé qu’à une certaine catégorie de chercheurs ou de passionnés pouvant allonger sans rechigner une centaine d’euros sur la table.

 

Hebergeur d'image



« Opération Choléra » De John Castle: La Terreur Des Bactéries….

 

« Opération Choléra » de John Castle. Editions Albin Michel.1966

Une arme épouvantable met le monde en péril. Seuls quelques hommes détiennent cet incroyable secret. Il faut agir et agir vite. Les conséquences seraient plus terribles encore qu’une guerre nucléaire !

Jeté malgré lui dans l’univers tout-puissant et anonyme des Services Secrets de son pays, un jeune biologiste anglais est chargé, avec tout un commando, de retrouver la dangereuse cargaison d’un avion naufragé dans un désert turc. Quelle cargaison ? Quelques tubes d’un microbe d’une extrême virulence destiné à des expériences dans le cadre d’une préparation à la guerre bactério­logique. Il y parvient en partie, mais il manque un tube, suffisant pour répandre le choléra sur toute la terre.

Dans un climat angoissé, l’action se déplace très rapidement : Angleterre, Moyen-Orient, Italie, France… De l’action, du suspense, des rebon­dissements imprévus composent cet étonnant roman d’espionnage qui, d’ores et déjà, figure parmi les grandes réussites du genre. Opération choléra : un livre qui laisse le lecteur haletant et bouleversé, un tour de force qui place John Castle au premier rang des auteurs de romans à suspense

 

Ce roman est le reflet des craintes de cette époque ou le peur n’était plus seulement nucléaire  mais bactériologiques. Thématique assez utilisée dans les oeuvres d’anticipations anciennes, elle trouvera son apogée la plus comique dans l’œuvre de Robida et sa « Guerre au XXéme siècle »  avec sa fameuse « Batterie des chimistes sans peur » et ses obus miasmatiques. Dans les cas de cet artiste hors pair, c’était un sujet de dérision certes mais lourd de sous entendus comme à son habitude et par la suite, le ton sera beaucoup plus tragique dans « L’ingénieur Von Satanas ». D’autres auteurs  par la suite, comme Victor Méric avec sa « Der des Der », Roger Chanut dans « Les ombres de demain »,Le Docteur Rochard et son « La guerre microbienne, la fin du monde » ou  Le dernier blanc » de Yves Gandon, aborderont le sujet d’une manière beaucoup froide et dramatique. Mais il y en eut bien d’autres et fera l’objet ultérieurement d’un petit inventaire.

Concernant l’édition du présent roman de John Castle, il est à préciser que cette édition connu la même année deux présentations avec deux couvertures différentes. L’un des ouvrages porte le titre de « Le septième fléau » sous titré « Opération Choléra »

 

Hebergeur d'image

Hebergeur d'image



« La Maladie Du Papier » De Eero Tolvanen : La Fin Du Monde ?

 

« La maladie du papier » de Eero Tolvanen. Imprimé par A.Deurve et Cie, pour le compte des papeteries Ruysscher. Cartonné, 32 pages, illustrations originales de Sempé, tirage limité numéroté.1964.

 

Un soir après une long et harassant voyage le héros du roman rentre chez lui fatigué. Préférant la marche il parcours ainsi sous une fine pluie, le chemin le conduisant à son domicile. Rien d’anormal en apparence, si ce n’était une odeur qui flotte dans l’air. Une fragrance entêtante, pas vraiment désagréable bien que légèrement piquante, comme un léger relent de moisissure. Il arrive chez lui, se couche presque tout habillé et s’endort d’un sommeil de plomb. Le matin au réveil son être est sous l’effet d’une sensation bizarre, comme si quelque chose d’anormal venait de se produire. Et toujours cette satanée odeur qui semble occuper à présent tout son espace vital. C’est au moment où il porte les yeux sur sa bibliothèque qu’il constate la chose, énorme, incroyable abominable ! En lieu et place de ses précieuses reliures il ne reste plus qu’un tas de cendres grisâtres. Tout sa bibliothèque est ainsi réduite à néant et pas que…..Dans son portefeuille le salaire qu’il venait de recevoir en grosses coupures vient également de subir le même sort. Sur son bureau la seule preuve de l’existence des précieuses feuilles, factures, papier à lettre…tout est réduit en poussière. Il croit être sous l’emprise d’un mauvais rêve mais très vite il s’approche de la fenêtre, une rumeur est en train de monter. Dans la rue, il y a comme un vent de panique, les gens semblent comme sous l’emprise d’une terreur profonde. Visiblement le mal mystérieux vient de frapper toute la ville. La ville ? Que dis-je la France, la terre entière….Toute la population pense que le fin du monde vient d’arriver et pour cause. Plus de papier, plus de monnaie, le système économique s’effondrent. Serait-ce la fin de notre civilisation ? La populace est dans la crainte d’une nouvelle forme de guerre bactériologique. La nourriture devient de plus en plus difficile à trouver, non seulement en raison de la disparition de l’argent en espèce mais aussi parce que les emballages subissent un sort identique. Seules les conserves restent intactes.

Le gouvernement va tenter de réagir rapidement et de faire frapper un maximum de pièces de monnaies. Le métal or et argent deviennent des valeurs refuges, on spécule, on s’entredéchire…Dans la rue la foule au début relativement calme commence à s’échauffer, mais que fait le gouvernement ? Les boutiques sont prises d’assaut, c’est un carnage. En compagnie de son amie, le héros résigné assiste à une scène improbable, celle de l’attaque d’une boucherie ou un homme ressort avec un quartier de viande sur l’épaule mais qui sera immédiatement submergé par un groupe d’individu l’écume aux lèvres.

Tout cela prend de telles proportions qu’il faut dépêcher la troupe. Un couvre feu est instauré. Les militaires patrouilles dans les rues, des chars prennent position aux carrefours stratégiques. Finalement les états du monde entier prennent des dispositions. Le monde sera régi par un nouveau système économique. Le tableau noir et la craie redeviennent à la mode, constituant un moyen fiable pour communiquer par écrit. Toutefois un nouveau mal s’empare de la planète : La fringale de lecture. La disparition des livres se fait cruellement ressentir et là aussi il  va falloir improviser, développer de nouveaux moyens de communications. Des sociétés et des clubs se forment pour la diffusion orale et de mémoire des textes littéraires. L’art oratoire va connaître un renouveau et la radio voit le nombre de ses auditeurs exploser. De nouveau les hommes descendent dans la rue pour écouter les orateurs, les crieurs publics, la grande mode est désormais aux discours et à la diatribe bien affûtée.

Puis un jour, un savant de génie trouva la formule d’un papier indestructible à cette étrange maladie de la cellulose et le monde se mit à nouveau à tourner au rythme des rotatives. Nouveaux billets, nouvelle économie la fringale de livres fut à nouveau assouvie, l’écriture récupéra sa place d’antan et cette maladie affection brutale ne deviendra bientôt plus qu’un mauvais souvenir, un affreux cauchemar pour collectionneur compulsif. Mais comme le termine si bien l’auteur :

« La maladie du papier nous a-t-elle enseignée quelque chose ? Non. Nous voilà de nouveau noyés dans la paperasserie »

 

C’est ouvrage constituant un véritable cauchemar pour bibliophile ou tout simplement l’amoureux de la littérature, est agrémenté de sept compositions de Sempé dont quatre sur une double page dépliante. La plume géniale et affûtée de cet artiste vient donner plus de poids à cette histoire oscillant entre la drame et la comédie. Une thématique rarement exploitée mais qui trouve ici avec « Les naufragés de Paris » de Georges Blond toute la force et l’originalité d’un monde privé de cette substance si noble et généreuse et source de la plus belle invention de l’humanité.

 

Voir sur cette thématique de la « disparition du papier » l’article publié précédemment sur les pages de ce blog

 

Hebergeur d'image

Hebergeur d'image

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

Hebergeur d'image

Hebergeur d'image



Un Poulailler Au XXIéme Siècle

 

Les publications anciennes regorgent d’images insolites et d’inventions assez loufoques. Il n’était alors pas rare de voir quelques idées saugrenues prendre forme et ce, pour améliorer le confort de notre vie quotidienne. Tous les domaines étaient alors ainsi explorés et comme vous pouvez le constater sur cette image, la vie à la ferme ne fut pas oubliée.

« Nos pauvres ancêtres qui avaient des poulaillers, alors qu’il était si simple d’avoir une machine à poulets ! »

Plus que la fameuse machine à couver et à faire éclore les poussins, c’est surtout la façon dont on « gonfle » en premier plan les poules que je trouve assez insolite.

Dessin extrait de la revue « Je sais tout » du 15 Mars 1914 et réalisée par  Hesketh Daubeny

 

Hebergeur d'image



Bonnes Vacances!

( Non classé )

 

Chers amis et fidèles lecteur qui partagez avec moi cette exploration de cette autre face du monde pleine de mystères et d’aventures, je n’embarque dés ce soir pour quelques jours de vacances afin de refaire le plein des batteries. Je vous donne donc rendez-vous dans un semaine pour de nouvelles et je le souhaite, palpitantes découvertes. A très vite donc!

 

 

                                                                    Décollage Immédiat !

Hebergeur d'image



12