Publié pour la première fois dans la revue « Je sais tout » N°172 du 15 Avril 1929, contrairement à son édition en volume , toujours aux éditions Lafitte (1921), cette version nous propose trois magnifiques compostions de Rzewuski
Voici reproduit ici, la présentation de l’éditeur
« On ne peut comprendre la vision colorée et robuste qu’apporte Mme Bruno- Ruby dans la littérature que si l’on connaît sa passion du sport et le culte qu’elle a conservé à l’Algérie où s’écoula sa prime jeunesse. L’auteur de « Celui qui supprima la mort » fut pendant quelque temps championne de golf en France. Quant à son goût de l’Orient, elle a trouvé le moyen de l’exalter dans chacune de ses œuvres. Ses débuts qui remontent à sept années seulement, furent une révélation. Qui ne se souvient des aventures de cette charmante Madame Cotte, gamine délicieuse et tendre, trop tôt mûrie aux ardeurs du soleil africain et qui fait d’ailleurs bien vite le dur apprentissage de la vie ? Mme Bruno-Ruby, après ce succès, aurait dû nous donner une suite d’œuvres légères dans le goût de Gyp conquérir un public frivole et fidèle. Mais la tourmente de la guerre s’abattit sur le monde ; Mme Bruno-Ruby fut frappée comme tant de mères par la mort d’un jeune héros et de ses méditations sortit le bel « Exemple de l’abbé » Jour a qui l’égale à nos premiers romanciers. Aujourd’hui, Mme Bruno -Ruby a délaissé le temps présent pour voir ce qui devait se passer dans plusieurs siècles. Sa nouvelle œuvre : « Celui qui supprima la mort » est non seulement une extraordinaire anticipation, mais une histoire merveilleuse qui entraînera tous les lecteurs vers une Afrique inconnue. Il n’est pas de plus haut sujet qui hante toutes les âmes, et l’on ne pouvait le traiter avec plus de tact, de délicatesse et de puissance consolatrice. »
Alex-Ceslas Rzewuski (1892-1983)appartenait à une très grande et très ancienne famille polonaise qui s’était mis au service de la Russie. Après la Révolution d’Octobre, il se réfugie à Paris sans un sou et devient illustrateur chez Laffitte, éditeur de revues comme Femina. Portraitiste mondain réputé, il fréquente à la fois la « bonne société » parisienne, les milieux russes blancs et les riches Américaines de la Riviera. Sa carrière fut courte : interrompue en 1925 quand il entra dans les ordres chez les Dominicains. Il est mort en 1983, après avoir laissé de très beaux mémoires : A travers l’invisible cristal, paru chez Plon en 1976. Rares, ses dessins sont très recherchés.