Nous sommes au milieu du xxie siècle. Un socialisme technocratique, dû au progrès de la science autant qu’à la volonté des hommes règne sur le monde, uniformise les nations et la société, planifie les idéaux et les mœurs. Plus de révolutions, plus de guerres, plus de problèmes. L’humanité tient-elle son âge d’or ? Voici pourtant que des troubles étranges, d’abord dispersés, puis de plus en plus fréquents, de plus en plus violents, s’annoncent, éclatent, se déchaînent. C’est la jeunesse qui se révolte. Dans toutes les capitales, puis dans chaque ville et village, les moins de dix-huit ans, garçons et filles, s’organisent en « gangs » en escadrons sinistres, en bandes ravageuses. D’une précocité stupéfiante, vêtus de blousons et de collants en plastique, les cheveux longs et teints, l’œil froid et fixe, déments et raisonneurs, indifférents et féroces, hagards et cyniques, ces jeunes loups refusent et bientôt réduiront en cendres la civilisation inhumaine dont eux-mêmes sont les fruits inhumains. Nous suivons, le cœur battant, la progression de ces extraordinaires événements à travers le journal de bord d’un adulte éditorialiste à la Télévision, et dont le propre fils finit par joindre une des hordes barbares. Ce fascinant récit nous entraîne au grand galop d’un « suspense » exceptionnel, mais à chaque page il nous donne à réfléchir : car cette apocalypse anticipée, les germes ne s’en trouvent-ils pas sous nos yeux ? Ne se prépare-t- elle pas parmi nous ?
Un roman prémonitoire écrit bien avant les événements de Mai 68
« Les loups dans la ville » Éditions Julliard 1962
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