Ce qu’il y a de formidable avec les littératures de l’imaginaire, c’est que selon votre état d’âme ou vos envies du moment, il vous sera possible de lire un ouvrage adapté à vos humeurs. De fait, le désir me prit de me laisser aller à une lecture facile sans être ennuyeuse, légère tout en me faisant voyager. J’avais depuis longtemps entendu parler, comme tout amateur qui se respecte, du célèbre capitaine Futur , le héros de notre système solaire, celui dont on parle avec un grand respect, mais le cauchemar vivant des plus abjects rebuts de l’espace. Hélas ne maîtrisant pas la langue de Shakespeare, il restait un personnage inaccessible, si ce n’est que de rêver sur les magnifiques couvertures de Pulp’s qui lui consacrèrent une revue spécialisée. Imaginez ma joie en apprenant la sortie chez cet autre excellent éditeur qu’est « Le Bélial » de la parution, dans sa collection au nom prédestiné de « pulp’s », de pas moins de deux volumes des aventures du célèbre justicier de l’espace. C’est avec frénésie ( comme pour pas mal de livres d’ailleurs) que je me suis précipité chez mon libraire favori et aller quérir les deux précieux volumes orné d’un bandeau flamboyant « Capitaine Flam ». En effet, les exploits de cet illustre héros sont connus en France pour leur adaptation par la Töei ( En France, la série a été diffusée à partir du 7 janvier 1981) sous la forme d’un dessin animé au nom pour le moins fameux qu’il est inutile de vous présenter.
Les ouvrages comportent de magnifiques couvertures dans l’esprit des magazines de l’époque et sont en outre agrémentés d’un marque-page reprenant le dessin du premier plat : un atout supplémentaire pour les collectionneurs que nous sommes !
Aussitôt la première page tournée, je me laisse alors emporter par cette plaisante aventure où notre capitaine va devoir affronter le redoutable empereur de l’espace qui fomente un projet de révolte sur Jupiter en faisant croire à ses habitants la résurgence des anciens dieux qui jadis peuplèrent leur planète. Il leur demande rien de moins que de chasser les terriens de cette terre sacrée. Aidé de ses fidèles acolytes Grag le Robot, Otho le métamorphe et Simon Wright génial scientifique dont il ne reste que le cerveau baignant dans un coffret spécial, Curt Newton, capitaine Futur pour les intimes, se lance sur les traces de ce redoutable criminel qui use de toute la technologie oubliée des anciens Joviens pour arriver à ses fins : rayon bloquant une région de cerveau pour faire régresser les humains en hideuses créatures, immatérialiseurs permettant de traverser la matière, rayon paralysant……..Cette première aventure est un véritable catalogue de tous les poncifs que vous pouvez trouver dans les pulp’s de l’âge d’or et plus particulièrement dans le genre du space-opéra et on se délecte à la lecture de ce roman, certes écrit d’une manière un peu simpliste, voir naïve, mais ce qu’il y a de curieux c’est que cela fonctionne et vous vous laissez emporter par les situations parfois cocasses que les personnages devront affronter ! Toute la panoplie du genre alors en vigueur y passe, du vaisseau spatial du capitaine en forme de goutte d’eau en passant par la faune et la flore exubérante de Jupiter avec son lot de « bêtes-ballons », de « tunneliers » et de « rampeurs », masse visqueuse de protoplasme aux redoutables appétits, la mer de feu Jovienne renfermant les traces d’une antique civilisation, Jungleville la capitale et sa foule bigarrée et multicolore riche en mercenaires, hors la loi et autres créatures repoussantes, les satellites de la planète mère avec Callisto peuplée de cristaux vivants, sans oublier la technologie de pointe tant pour l’habillage que pour les armes et la communication ( et son fameux téléviseur de poche) …..tout vient ici de manière à contribuer à un agréable moment de lecture, rétro en diable, mais ô combien jouissive. L’auteur n’hésitera pas à céder au bon vieux cliché du héros sauvant in-extremis la beauté fatale infirmière officiellement, agent secret dans l’ombre, des griffes de redoutables créatures souterraines : Un must !
Oui tout, vous aurez droit à tout dans ce space-opéra échevelé, baroque et amusant comme tout,car on y retrouve cette bonne vieille SF comme on se l’imaginait en étant gosse et je dois avouer, le temps de cette agréable lecture, avoir retrouvé mon âme d’enfant, des étoiles plein les yeux, à bord du « Comète », bras droit le temps d’une aventure,du Capitaine Futur le héros de la galaxie.
Inutile de vous dire que je vais faire une courte pause, car il ne faut pas trop abuser des bonnes choses et surtout en garder un en réserve, et me lancer dans le second volume en espérant, s’il vous plaît Mr l’éditeur, voir la suite de ces extraordinaires et et mirifiques aventures de cette figure majeure de l’age d’or de la SF américaine.
Petit extrait pour faire plaisir aux amateurs de merveilleux scientifique et d’un ami directeur d’une Carnoplastique collection !
« Otho, qui fouillait la sacoche accrochée à sa ceinture près de son pistolet à protons, en tira une flasque de plomb dotée d’un pulvérisateur, puis il s’aspergea le visage d’un produit chimique incolore à l’aspect huileux.
Quelques secondes s’écoulèrent.
Bientôt, sa tête prit un aspect des plus étrange. Sa chair caoutchouteuse toute blanche parut perdre de sa fermeté et mollir telle de la cire en train de fondre.
L’action de l’huile rendait le matériau synthétique aussi malléable que de la pâte à modeler. Il durcirait de nouveau après quelques minutes, mais entre-temps, on pouvait le pétrir de sorte qu’il adopte les traits voulus.
Otho lui-même entreprit de pincer et de lisser avec autant de dextérité que de vigueur la chair blanche ramollie de son visage. Tel un artiste qui modifierait un masque mortuaire, il altérait ses propres traits.
Il travailla sans quitter des yeux la face brutale et apeurée d’Orris. Bientôt, sa figure devint celle de l’autre, dans ses moindres détails. Sa longue pratique permettait à l’androïde de créer en quelques instants la réplique d’un visage sur le sien.
Une minute après qu’il en eut fini, sa chair durcissait de nouveau, retrouvant sa ferme élasticité initiale.
« Le maquillage, à présent, murmura-t-il en fouillant sa sacoche.
- Vite ! » lança le capitaine Futur.
A l’aide d’une minuscule seringue hypodermique, Otho s’injecta une goutte dans chaque œil ; leur couleur passa du vert au bleu pâle. De la teinture en tube conféra à son nouveau visage, toujours aussi blême, le bronzage d’un spatial chevronné. La fine frange d’implants bruns autour de son crâne chauve apparemment tanné par les astres compléta cette incroyable transformation. »
Résumé éditeur :
« Il y a Simon Wright, dit le Cerveau, ce qu’il est, littéralement, et dans un bocal de sérum : un scientifique exceptionnel. Et puis Grag, la montagne de fer indestructible dotée d’outils intégrés étonnants. Sans oublier Otho, l’androïde synthétique, spécialiste du combat rapproché, de l’infiltration et du camouflage. Ils sont les Futuristes, la plus stupéfiante association qui puisse s’imaginer. Et enfin il y a celui qu’ils ont élevé, celui qu’ils ont juré de protéger, celui qui est devenu leur leader : Curt Newton, le géant roux, le sorcier de la science doté d’un esprit hors normes, infatigable justicier connu des peuples du Système sous le nom de capitaine Futur.
Tous quatre veillent sur les neuf mondes et au-delà, attentifs, depuis leur base lunaire à l’emplacement secret.
Or un fléau court à travers le Système solaire, une épouvantable pandémie derrière laquelle semble se tapir un mystérieux criminel, l’empereur de l’Espace. Il n’est alors qu’un seul recours : celui du capitaine Futur ! Les tuyères du Comète, le formidable vaisseau des Futuristes, crachent déjà la puissance de l’atome : l’empereur de l’Espace n’a qu’à bien se tenir ! »
« Capitaine Futur, l’empereur de l’espace » Tome 1 . Par Edmond Hamilton édifions Le Bélial collection « Pulp’s ». 2017
Appréhender une personnalité aussi complexe que celle de Émile Tizanè, fut à mon avis un défi redoutable et j’imagine sans peine l’expression de surprise de Philippe Baudoin , à la vision des archives d’une teneur exceptionnelle qu’il vient de découvrir pour la rédaction de son live et précieusement conservées , dans la cave de l’un de ses fils. J’avais vaguement entendu parler de cet étrange « chasseur de fantômes » sans jamais vraiment m’y intéresser bien que, plus d’une fois, je fus intrigué par au moins deux de ses titres « L’hôte inconnu dans le crime sans cause » et « il n’y a pas de maisons hantées. Journal d’un enquêteur incrédule 1925 à 1933 ». Je ne connaissais pas cet auteur, je l’avais consciencieusement mis dans un coin de ma mémoire afin de pouvoir ultérieurement faire des recherches sur ce singulier personnage en apparence ,qui semblait dépenser toute son énergie sur des phénomènes que beaucoup d’autres avaient étudiés, sans savoir un seul instant qu’il fut l’un des tout premier à appréhender le phénomène des « Poltergeist » selon une méthodologie bien précise, frisant l’obsession et pour cause toute sa vie durant il essaya de convaincre sa hiérarchie de combattre ses entités comme des criminels : quoi de plus naturel pour un représentant des forces de l’ordre !
Ce qui frappe en premier le lecteur à la vision de l’ouvrage, de fort belle facture, c’est le titre : « Les forces de l’ordre invisible » et l’on pourrait presque se méprendre sur le sens réel d’un tel titre. Je dois avouer que ma première analyse du titre se concentra sur les forces de l’ordre en tant que garant de notre sécurité. Bien évidemment le dernier mot de « invisible » , sans l’accord, ne laisse planer aucun doute, mais avouez qu’il y a un jeu sur le double sens que peut revêtir une telle appellation, et c’est tant mieux, car il est alors possible de se concentrer sur les deux axes principaux de l’ouvrage : essayer quoi qu’il en coûte de faire respecter l’ordre et de lutter contre des forces invisibles.
Saluons également la maquette de l’ouvrage qui dans sa présentation et son contenu, reste moulé dans un style à l’ambiance un peu surannée, renforcé par des photos d’époque et une typographie de chapitres en adéquation avec toute l’étrangeté du livre. Il y a de plus dans cette couverture comme un hommage au « héros » de cet ouvrage, amateur de collages extraordinaires et dont le motif psychédélique en diable, nous lance comme un avertissement à toutes les hantises que nous allons y rencontrer. Je ne sais pas pourquoi, mais la couleur verte dominante, est aussi un rappel aux formes fantomatiques et ectoplasmiques qui vont jalonner l’ouvrage. Mais peu importe le sens que chacun va trouver à ce décorum, Philippe Baudoin nous conduit sur les traces d’un traqueur de spectres dont nous ne mesurions pas toute la complexité et l’ambiguïté. C’est un véritable travail de titan, que d’avoir compulsé autant de documents et d’en extraire sa substantifique moelle afin d’en faire profiter le lecteur dans un volumineux condensé qui nous permet un peu mieux de cerner sa personnalité. Voilà un homme fascinant qui, durant toute sa vie, faisant fi des quolibets et des entraves de sa hiérarchie, traqua sans relâche avec une méthodologie, pour ne pas dire maniaquerie, frôlant même la pathologie, les phénomènes de « petites hantises » qu’il répertoria, disséqua et analysa avec une rare pugnacité. En regard de son parcours, de ses croyances aux choses de l’invisible, de sa ferveur catholique et de son obsession pour l’ordre et la morale, on comprend mieux le sens de cette « croisade » qu’il s’était infligée, Minutieux, perspicace, méthodique et obstiné, lisant une multitude d’ouvrages sur le domaine, contactant sans relâche les plus grands spécialistes du moment, il va édifier certaines hypothèses non dénuées de sens affirmant pour exemple que dans la plupart des cas motivant enquête, il y a toujours un être vivant qui est le centre des phénomènes.
Mais eu delà de ce parcours édifiant qui pourra prêter de temps à autre à réflexion sur l’homme et ses motivations, il y a un travail de fond sur l’homme et son époque et sur son autre obsession, celle d’amasser une somme colossale de documents et dont Philippe Baudoin consacrera une large place en première partie en faisant une analyse fort passionnante sur la fonction d’archivage. Érudit sur son analyse et pertinent sur la finalité de cette curieuse manie, il nous ouvre les portes d’un univers que les collectionneurs ou les « collecteurs de documents » comme le dit si bien notre ami Joseph Altairac, comprendrons fort bien. Mais ce singulier personnage, laisse aussi transparaître un être tourmenté, contrarié par l’incompréhension de sa hiérarchie et de son manque de soutien, lui qui veut traquer ses « esprits » comme de vulgaires criminels et qu’il est indispensable de traiter en tant que tel. Pour lui, il y a trouble de l’ordre public, des biens et des personnes sont impliqués, c’est le devoir de la gendarmerie d’y mettre bon ordre.
La guerre vient alors jeter un voile trouble sur toute son activité et le chapitre consacré aux phénomènes occultes et aux sociétés secrètes pendant l’occupation allemande fut pour moi une découverte fort intéressante car je n’avais pas idée à quel point la France, pendant cette période, baignait dans une ambiance aussi mystique. Emile Tizanè fit-il preuve d’opportunisme pendant cette période ? pressé d’un côté par sa hiérarchie qui forçait ses troupes à une soumission totale et aveugle à l’occupant, mais d’un autre côté pouvant peut-être mieux assouvir sa soif de connaissance en la matière ( il fut un proche d’Alexis Carrel lui-même ami de Jacques Doriot pro-nazi notoire) période où il put de manière officielle conduire une enquête impliquant « des forces de l’ordre invisible » ? Son activité, bien qu’ayant été « lavé de toutes fautes » , reste là aussi assez trouble, comme le fut une grande partie des gendarmes à cette époque. Après la guerre, et ce, pendant des années, il va continuer son combat, accumulant preuves et témoignages, établissant une carte de « La France hantée », collaborera à de nombreuses revues spirites, fera la une de revues spécialisées, participera à des émissions télévisées……
Mais cette vie consacrée à cette recherche de la vérité et dont il tirera de nombreuses conclusions, que je vous laisse découvrir à la lecture de ce fort volume, ne sera pas sans conséquence, victime lui-même de phénomènes paranormaux dans sa propre maison, il consacrera ses dernières années en portant un intérêt sur le phénomène des OVNI ( il fut l’ami de Jimmy Guieu) le conduisant également à des événements troublants. Il va s’éteindre d’une maladie généralisée, laissant derrière lui bien des mystères et bien des affaires non classées que nous aurons peut-être un jour la chance de découvrir,
Fait étrange, comme l’a été toute sa vie, sa femme va découvrir quelque temps après sa mort dans le sous-main de son mari une feuille écrite ( comme sous écriture automatique) et signée « Mick » ( le surnom qu’elle donnait à son époux) :
« Je suis toujours dans cette maison, je te parle, tu ne réponds pas, je t’en prie, n’aie pas peur, ne me quitte pas »
Un final à l’image du personnage et du livre, que j’espère vous lirez comme moi avec avidité, l’histoire de « l’enquête d’un enquêteur intriguant », passionnant,,probablement un cas unique dans un organisme « officiel » et qui nous pousse à réflexion ou du moins envisager les phénomènes de petites voire de grandes hantises sous un jour et un angle nouveau.
Un bien bel ouvrage mené de main de maître !
« Les forces de l’ordre invisible , Émile Tizané un gendarme sur les territoires de la hantise » Editions de Philippe Baudoin .« Le murmure » 2016
Je me rappelle lorsque enfant, j’allais en vacances dans la maison de mes grand-parents paternel. Mon petit plaisir de lecture, était d’acheter dans la collection « Les beaux albums de la jeunesse joyeuse » les albums de « Bibi Fricotin » et des « Pieds Nickelés ». À cette époque, je ne connaissais pas René Pellos, mais j’avais une affection toute particulière pour son trait dynamique et la particularité qu’il avait à donner vie à des choses, inertes par nature, mais souvent affublées d’un visage, d’une grimace ou d’un clin d’œil. C’est bien plus tard que j’ai pris conscience du génie de ce dessinateur hors pair et que finalement, enfant, je n’avais pas trop des goûts de chiotte ! Déjà, en ce temps là, c’était leurs aventures fantastiques ou conjecturales qui me passionnaient le plus et je dois reconnaître que si à l’époque j’ai dévoré leur périple en « soupière volante », dans une « fusée interplanétaire » ou sur « Bêta 2 » j’étais loin d’imaginer dans ma petite cervelle de gamin que je les retrouverai 45 années plus tard sur ……Neptune !
Une fois de plus nous en avions rêvés, ou presque, et le Carnoplaste l’a fait ! Car il fallait avoir une sacrée bonne dose de dérision, d’humour et de connaissance des lieux pour romancer ce trio de personnage culte resté gravé dans toutes les mémoires et qui mieux que l’ami Cortégiani, grand spécialiste des BD et des choses anciennes, pouvait nous livrer une aventure aussi farfelue et incroyablement jouissive.
Suite à un casse qui tourne court, le préfet Boudini leur propose un deal : aller dans l’espace et plus particulièrement en direction de Neptune d’où fut envoyé un dernier message du capitaine Bob, agent spécial spatial : In y a de la thune sur Neptune ! Plus pour renflouer les caisses de l’état que pour porter secours à cette gloire nationale, nos trois malfrats n’ont pas d’autres choix que de s’embarquer dans cette aventure aux confins de notre système solaire, riche en rebondissement où la rencontre d’un rat mercenaire de l’espace, une reine anthropophage et une armée de Zlonkiens peu amicaux, ne seront qu’une infime partie des périls qu’ils vont devoir affronter. De cette burlesque épopée se dégage non seulement le respect de l’auteur pour cette triplette potache et farfelue, mais aussi un plaisir certain à donner au lecteur une bonne dose d’humour afin de faire fonctionner à plein régime nos zygomatiques parfois quelque peu atrophiés. Rarement dans cette série de l’histoire du système solaire, mis à part avec « Pluie de plomb sur Pluton » , un auteur n’avait à ce point utilisé le ton de la galéjade afin de réinventer notre propre folle histoire de l’espace et aboutir à un résultat aussi drôle que divertissant. Le fascicule de François, est à son image, truculent, fantaisiste,généreux et passionné et comme en plus il n’est pas avare en amitié, il nous arrose généreusement en clins d’œils divers et variés et n’hésite pas à utiliser le corpus carnoplastique, avec quelques références de fascicules ( dont le mien et j’en suis fort aise) et d’amis Savanturiers qui trouvent dans cette aventure une place de choix, bien légitime et qui leur sied à ravir : le sympathique Capitaine Bob, l’inventeur de la machine à voyager dans le temps ( dont je vous laisse découvrir le nom) la planète « Délirius » , gouvernée pat Lob et Druillet……ne sont que de petits avant-goûts de tout ce qui vous attend.
On sent dans cette histoire qu’il s’est amusé à l’écrire, qu’elle fut l’occasion de laisser libre cours à son sens affûté de la dérision et de nous apporter une nouvelle fois la preuve de son amour immodéré pour ses personnages un peu oubliés, mais qui continuent à briller avec ou sans thune dans le firmament de notre patrimoine culturel populaire. Ajoutez à cela des titres de chapitres où l’auteur nous gratifie de quelques jeux de mots bien placés et d’une SUPERBE couverture ( magnifiques couleurs de Bonaventure) et illustrations intérieures de Herlé et vous aurez entre les mains un de ces ovni de la littérature d’aventure populaire qui trouvera une place bien méritée au rayon de ses petites perles parodiques que tout Savanturier se doit de posséder.
« De la thune sur Neptune » 8eme fascicule de « L’histoire du système solaire en 1920 » Éditions du Carnoplaste.Texte de François Corteggianni , dessins de couverture et illustrations intérieures N&B de Herlé, couleurs de Bonavanture.
Présentation éditeur, dans son jus………..
V’LÀ QUE CAPITAINE BOB, AGENT SPÉCIAL SPATIAL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE, SE FAIT BOUFFER PAR L’AVALEUR D’ÉTOILES… MAIS LE BOUGRE A EU LE TEMPS D’ENVOYER UN MESSAGE. C’EST MADAME MARTICHON, FEMME DE MÉNAGE AU MINISTÈRE DE L’ESPACE, QUI LE RÉCEPTIONNE. L’HEURE EST GRAVE. SUR LE TOIT D’À CÔTÉ CROQUIGNOL, RIBOULDiNGUE et FILOCHARD TOMBENT À POINT NOMMÉ… AVOIR LE PRÉFET BOUDINI AUX BASQUES, ÇA AIDE À SE PORTER VOLONTAIRE ET V’LÀ NOS PIEDS NICKELÉS EN ROUTE POUR NEPTUNE. CHEZ LA REINE NAMOUMOU. ET LES ZLONKIENS QUI DEBARQUENT ! ET KARASCAL, LE RAT DE L’ESPACE, QUI S’EN MÊLE… AH, FAUT ÊTRE MOTIVÉ… HEUREUSEMENT QUE LE MESSAGE DE CAPITAINE BOB DISAIT CECI :
IL Y A DE LA THUNE SUR NEPTUNE… JE RÉPÈTE… IL Y A DE LA THUNE SUR NEPTUNE !