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« Agence Lovecraft »: Les Traqueurs de L’Indicible !

Posté le 31 octobre 2021

 

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Inutile de vous présenter Jean-Luc Marcastel , véritable « touche-à-tout » de l’imaginaire qui œuvre aussi bien pour le fantastique, la Science-fiction ou la fantasy et si, au cours de son long et généreux périple d’écrivain, l’ombre du maître de providence plane sur son œuvre prolifique, ce volume paru chez Gulf Stream Éditeur, ne fait que confirmer sa fascination pour H.P.Lovecraft.
Mai tout d’abord, parlons de l’objet et quel objet ! Sous une magnifique couverture à rabat sise d’une fort belle illustration d’un certain Vaderetro aux motifs et couleurs très inspirées et parfaitement dans l’ambiance de l’ouvrage le premier de couverture est en outre estampillé avec le redoutable logo de « L’agence Lovecraft » avec image de Cthulhu d’un rouge du plus bel effet et qui d’entrée de jeu vous annonce que nous ne sommes pas ici pour plaisanter. Le livre est donc plaisant à regarder et à manipuler ce qui croyez moi, est déjà une excellente entrée en matière.
Mais une telle mise en bouche ne serait rien sans le plat de résistance constituant le texte et si au premier abord le lecteur pense qu’il s’agit d’une œuvre uniquement réservée pour la jeunesse, détrompez vous, Jean-Luc n’est pas là pour plaisanter et les derniers chapitres sont là pour vous rappeler que lorsque l’on ose réveiller cet illustre grand ancien, il vous faudra en payer le prix…..
En fin connaisseur du genre et habitué à mener son affaire, l’auteur sait comment y faire pour planter le décor et prendre délicatement, mais fermement, le lecteur par la main afin de l’entraîner dans les gouffres insondables de la peur. Toutefois constituer une ambiance ne fait pas tout le boulot et sa grande force, en lecteur aguerri et averti, il vient puiser aux sources de son inspiration en y injectant de bonnes doses de ce qui fit ses délices de jeunesse. On peut ainsi rencontrer de grandes figures de notre imaginaire littéraire tel le capitaine Némo et son célèbre « Nautilus » (mais dans une version High-tech), avec une variante puisqu’il s’agit ici d’une capitaine ( j’adore ces ruptures de codes)  et le fameux Doc Savage, héros de la bibliothèque Marabout qui tint pendant quelques années la dragée haute à un autre aventurier des temps modernes « Bob Morane ». Mais emprunter de célèbres figures ne suffit pas à faire une bonne histoire, encore faut-il lui insuffler ce souffle de l’aventure qui, malgré son apparence, n’est pas si évident que cela à exploiter.
Jean-Luc l’a parfaitement compris, il ne suffit pas de faire « à la manière de encore  faut-il  créer une ambiance, des personnages avec qui l’on puisse s’identifier et des situations inédites qui ne vous laissent pas cette parfois désagréable sensation de déjà vu.
Pour le coup, dans ce premier tome de « L ’agence Lovecraft » fort justement intitulé « Le mal par le mal » sommes nous en présence de quelque chose de nouveau. Tout d’abord les trois personnages principaux, frappés d’une sorte de malédiction et qui, poursuivis par leur destin, vont découvrir leur incroyable mission et la traque de ces indicibles forces des abîmes qui semblent de nouveau se déverser sur la terre afin de  semer l’horreur et la destruction, D’emblée notre sympathie va s’acoquiner avec cette équipe hétéroclite dont je vous laisse la surprise de découvrir les incroyables capacités et si la mise en place des personnages principaux se fait lentement , n’oublions pas que nous avons à faire à une série de plusieurs volumes, lorsque l’action arrive, s’est un véritable déchaînement,
Tout rappelle les ambiances chères à Lovecraft avec tout particulièrement les sombres rituels sur le rocher du diable à Insmouth sans oublier l’attaque du Nautilus par les séides de Dagon et qui donne lieu à deux chapitres d’anthologie où l’auteur maîtrise avec brio le sens de l’action en jouant avec les nerfs du lecteur. Tout y est, il ne manque rien et le seul reproche que l’on pourrait faire à ce dernier tiers de volume complètement ahurissant, ce sont les derniers mots concluant le chapitre final « Fin du premier épisode…….»
Il est possible de lire beaucoup d’ouvrages inspirés de Lovecraft depuis quelques années, et je trouve que cette nouvelle saga est non seulement une excellente entrée en matière pour les jeunes lecteurs désirant découvrir l’œuvre de HPL avec sa dose de modernité et son ambiance « jeune » mais elle permettra également de satisfaire les vieux briscards de l’imaginaire, dont je peux me targuer faire partie. La lecture est simple, fluide et enlevée et je peux dire qu’il s’agit d’un ouvrage que j’aimerai avoir lu lorsque j’étais jeune enfant, probablement un texte qui m’aurait donné plus tôt le goût de la lecture. En attendant, il est certain que le jour où j’aurai la chance d’avoir de petits enfants, nul doute qu’il me plairait de les initier aux sombres arcanes du savoir avec un ouvrage tel que cette excellente « Agence Lovecraft ».
Vivement les prochaines aventures !

« Agence Lovecraft: le mal par le mal » de Jean-Luc Marcastel. Gulf Stream Editeur. 2021.

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