Une ultime photo, témoignage de mes recherches incessantes… Chère Christine, Cher Serge, la boucle serait-elle bouclée ? Si dans cet « Homme chimérique » dont il est possible d’avoir un résumé dans l’intégrale de « La brigade chimérique » et qui donna naissance à cette fameuse unité de super-héros d’avant-guerre, bien avant qu’il ne se conceptualise outre Atlantique, nous avons les germes de sa création avec ce texte inédit de cette mystérieuse Georges Spad. Un texte qui d’ailleurs ne faillit jamais être publié, Mabuse et ses séides vaillant à éviter les fuites, et grâce auquel nous avons le témoignage percutant de Renée Dunan qui affronta en d’autres temps les mutants ennemis, produits de l’hyperscience des forces de l’axe. Ce récit, presque un huit-clos, loin d’être étouffant, est un bel exercice de style où l’on sent que l’auteure a pris un grand plaisir à le rédiger. Cette mise à l’honneur de Théo Varlet face à toute l’âpreté de la guerre n’est pas avare de personnages attachants et relève presque du roman social, du terroir presque, avec cette part de mystère qui ne cesse d’aller grandissante pour surgir en fin de volume dans une catharsis d’action et d’un chapitre d’anthologie où nous sont révélés dans un tourbillon en provenance des Hypermondes l’apparence de bien singulières créatures, prémices d’une science maudite au service de l’ordre noir. Sur fond de « Der des Der » dans une ambiance humide et boueuse, il y flotte bien entendu une odeur de mort et de souffrance mais également comme un léger parfum de radium et le lecteur attentif à cette noble cause ne peut rester insensible à certaines des éléments qui y sont révélés. Ce petit ouvrage, riche d’un avant-propos qui lève le voile sur un mystère éditorial quoi que, vient de fait prendre place sur cette étagère consacrée à cette incroyable et énigmatique Brigade Chimérique et nul doute que, dans un prochain avenir, les lecteurs auront l’occasion de croiser de nouveau le chemin de ces super-héros d’un autre âge, d’une autre dimension…..avec les Hypermondes, sait-on jamais!
« Renée Dunan contre les mutants » de Georges Spas alias Christine Luce. Collection « Les saisons de l’étrange. Illustration de couverture Melchior Ascaride.125 pages.2021
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