La Brigade Chimérique: Bienvenue Dans Les Hypermondes!

Posté le 10 janvier 2022

 

 

 

 

 

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« La brigade chimérique » c’est un peu comme ces films cultes qui me sont impossibles de ne pas voir au moins une fois par an, il existe comme un lien secret et vraiment très fort qui me rappelle combien nous sommes , nous adeptes du merveilleux-scientifique, redevable à cette incroyable série. Au delà de la BD , de son scénario d’une solidité à toute épreuve et de son graphisme addictif, il y un puissant réservoir à idée, une formidable machine à hypothèse, synthèse de plusieurs décennies de conjecture française où toute une poignée d’écrivains étaient si proche de concrétiser la création d’un genre innovant et pérenne. Je me rappelle d’avoir écrit pour une préface à un recueil de nouvelles « Dimension merveilleux-scientifique » :

« Lorsque la série de « La brigade chimérique » est arrivée sur le marché, nul doute que ce fut le signe d’une nouvelle ère et que le monde de la science-fiction française ne serait plus comme avant. Elle venait en effet de condenser, l’espace de six volumes, des décennies de cet imaginaire relégué au rang des oubliettes et créer par le biais de cette collection, « les Hypermondes », au relent de revanche toute justifiée, un juste retour des choses. Nous sommes tous les enfants de Régis Messac et grâce à son immense sagacité, nous connaissons actuellement un âge d’or du merveilleux scientifique, une renaissance d’un genre qui tel un bon vin vieilli en fût de chêne, à longuement mûri afin de nous livrer ce délicieux breuvage qu’une foule d’écrivains et de spécialistes nous verse avec tant de générosité. Si l’univers de « la brigade chimérique » forte de son Hyperscience, de la réhabilitation d’une foule de super-héros , d’auteurs talentueux, de « ces mondes inouïs, ces hypermondes, et leur flore et leur faune : les hyperêtres…. » , fut un déjà véritable électrochoc en soi, elle permit en outre l’apparition d’un univers à part entière, avec son propre jeu au titre éponyme. Un monde possédant sa propre histoire, riche d’une multitude de références à cet imaginaire ancien éparpillé dans ces milliers d’ouvrages, de revues, publications et autres magazines. Et si toute cette mémoire du passé retrouvait une nouvelle jeunesse par l’intermédiaire d’une prise conscience du futur ? Si de jeunes auteurs et artistes parvenaient à reconstituer cet immense canevas conjectural, riche d’une multitude de héros, de génies du mal, d’inventions extraordinaires, de contrées inexplorées pour en faire une merveilleuse tapisserie qu’il nous serait possible d’admirer dans sa globalité et de pouvoir en saisir l’immense potentiel ?»

Je ne me lasse pas de cette série, elle est le lien indispensable à une toute nouvelle génération de lecteur qui , n’ayant aucun crainte à parcourir les chemins tortueux mais toujours fascinants de notre littérature populaire , découvriront des univers insoupçonnés où le mythe du super héros moderne n’est pas le fruit d’une idéal étasunien, mais bien le produit aux reflets tricolores enfantés dans la douleur de certaines défaites, la violence de nos champs de batailles mais aussi toute la beauté d’une époque révolue ou science et imagination n’avaient presque pas de frontières. Une œuvre indispensable, un véritable dictionnaire par l’image de tout ce que le genre à enfanté de plus sublime, Le second volume, en cours de lecture , est tout aussi fascinant et révèle une fois encore tout le potentiel de rêves fragmentés d’auteurs des Hypermondes pour venir enfin s’agglomérer dans un courant puissant et incroyablement jouissif.

Photo hommage/souvenir très rapide de ce qui fut à l’origine d’une si belle création et de tout ce que la puissance de imaginaire peut engendrer comme mythe.

les hypermondes

 

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