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Une Fin Du Monde Bien Prématurée !

 Dans cet article paru une nouvelle fois dans la revue « Journal des voyages »  du dimanche 29 Décembre 1912 N°839, l’auteur nous fait état d’un bien curieux rapport rédigé par un scientifique.Parfois les savants avaient la fâcheuse tendance à noircir l’avenir de notre planète et encore….Le professeur Nobles n’avait à cette époque pas entre les mains la célèbre encyclopédie des terres creuses. Comme quoi la conjecture!

 

 La Fin De l’Europe

 

Notre pauvre continent ne sera donc jamais tranquille….les hommes, en Orient, viennent de le mettre à feu et à sang; la nature, à en croire un très docte professeur américain, le docteur Albert Mobles, s’apprête à l’éprouver bien davantage encore.

Écoutez plutôt ce que nous prédit ce savant qui enseigne les sciences sismiques à Philadelphie et est considéré par ses compatriotes comme l’une des plus illustres sommités de notre, époque :

- « Voilà deux siècles que les forces de la nature préparent en Europe un grand cataclysme et tous les signes précurseurs indiquent que la plus jeune des générations actuelles assistera à cet épouvantable événement Le vieux monde disparaîtra sous les eaux, puisque ta croûte terrestre, dans les limites du continent européen, est perforée en tous sens par une immense galerie souterraine qui se remplit de matières Volcaniques. La croûte terrestre encore intacte cédera sous la pression du feu interne et sera détruite par une série de phénomènes éruptifs, Toute l’Europe disparaîtra avant soixante ans dans une violente et gigantesque explosion volcanique. »

Le docteur Albert Nobles étaye ses, prédictions de preuves qui lui semblent aussi claires que convaincantes

- « Le mouvement d’émigration des Européens, vers l’Amérique, dit-il, n’est-il pas le signe Indiscutable qu’un instinct pousse les populations menacées à fuir. Ne croyez-vous pas plutôt, lui a-t-on suggéré. que celte émigration est d’ordre économique? »

Nais le sismologie hausse les épaules et ne Veut rien entendre. Hors de cause sur le solide continent américain, il Veut absolument que le nôtre soit condamné.

- « Les Italiens et les habitants de l’Asie Mineure, dont les pays seront les premiers atteints, commencent l’exode, affirme-t-il, Dieu veuille qu’ils soient suivis  à temps par beaucoup d autres ».

Le bouleversement de la vieille Europe aura encore pour conséquence de faire dévier le Gulf stream de son chemin ordinaire. Il remontera le long de la cote des Etats-Unis pour aller réchauffer Terre-Neuve et les rivages du Canada, tandis qu’un courant nouveau Venant du pôle et par conséquent glacé viendra baigner les restes de nos pays désolés. Le froid anéantira ce que les secousses sismiques et les éruptions volcaniques auraient respecté.

- «Tout cela est très juste, conclut charitablement le sismologie. Le vieux monde européen est épuisé par des siècles de reproduction agricole et industrielle. Place aux terres nouvelles ! »

Ils ne manquent pourtant pas de place, croyons- nous, en Amérique. Nous n’empêchons pas nos Voisins d’outre-atlantique de surproduire; en agriculture comme en industrie. D’ailleurs, nous pouvons dormir tranquille. La vieille Europe durera au moins aussi longtemps que la renommée du professeur Albert Nobles.



 » L’homme Vapeur  » : Une Réalité ?

Extrait d’un article de Léopold Beauval et intitulé « L’homme- vapeur ». Comme quoi le « Steampunk » est une création relativement ancienne et que nos illustres aïeux consacrèrent leur temps et leur matière grise à inventer de curieuses machines pouvant alléger la charge de l’homme. Nous ne sommes pas très loin des « Atmophytes » de Didier De Chousy dans son extraordinaire roman « Ignis ». Et si les progrès de la technologie se concentrèrent principalement sur les moyens de locomotion, il était assez rare de lire des articles se consacrant à un homme mécanique à vapeur.

« La poitrine toute entière se trouve occupée par la chaudière, dont l’eau est portée a ébullition grâce à un brûleur a pétrole placé à la parie inférieure, et dont la flamme, forcée de traverser tout un système de tubes, se répand uniformément au milieu de la masse d’eau. La fumée s’échappe par la cheminée qui passe par le sommet du casque. La vapeur produite est emmenée par un tube jusqu’à la machine située au-dessous de la chaudière. Cette machine, très petite, mais à grande vitesse, marche à raison de 3000 tours par minute et donne une vitesse d’environ un demi cheval-vapeur Cette vitesse considérable est très réduite, grâce à un système d’engrenage fort simple, de façon à donner à l’automate une allure raisonnable. La vapeur est ensuite conduite par un tube spécial jusqu’au nez de « l’homme-vapeur », par où elle s’échappe. La mouvement de rotation de la machine est ensuite transformé à l’aide d’un excentrique et de leviers en mouvement de sonnette, permettant aux membres de se fléchir et de s’étendre, simulant ainsi la marche humaine. Depuis 8 ans, l’inventeur travaille à un automate à vapeur beaucoup plus grand et qu’il espère pouvoir faire marcher dans le courant de la présente année. Cette nouvelle machine, dans la pensée de son auteur parcourra les rues en traînant une voiture. C’est cet automate que représente la partie supérieure de notre gravure, avec la manière dont seront attachés les brancards. L’automate actuel, haut de 2 mètres, est capable de résister à l’effort de deux hommes contrariant sa marche ; l’automate plus grand que l’inventeur, construit en ce moment, pourra traîner dix musiciens dans une voiture. »

- « La Science Illustrée » N°294. 15 Juillet 1893

 

 



Le N°18 de la Revue « Le Visage Vert » vient De Paraître.

Lors de mon séjour Parisien,petite visite à la librairie « L’amour du noir » (11 Rue Cardinal Lemoine). Un endroit vraiment sympa avec un accueil des plus chaleureux. Possède un bon stock de polars anciens et récents, un peu d’anticipation ancienne et de littérature populaire. L’occasion pour moi d’y acheter le dernier volume du « Visage vert » le N° 18.

Si je n’ai pas encore eu le temps de lire les nouvelles qui me semblent une fois de plus d’excellentes factures ( une constante chez nos amis) j’ai dévoré par contre l’article de F.Ducos sur « Le gorille voleur de femmes » première partie. Enrichi d’une fort belle iconographie ( dont une magnifique illustration de Edouard Zier pour la revue « Journal des voyages ») cette thématique des plus passionnante va ainsi explorer les origines d’un mythe, entretenu par les récits de voyages, et que l’auteur se plait à décortiquer et analyser au fil d’une recherche méticuleuse et fort bien documentée. Je pense me faire l’émissaire de tout un public qui se réjouit fortement de la reprise de cette revue littéraire, unique en son genre, fruit de l’amour du respect et de la passion d’une bande de bibliophiles qui réussissent toujours à nous étonner et nous émerveiller par la richesse des nombreux numéros publiés.J’ai vraiment hâte de lire la suite de ce dossier : « Le gorille voleur de femmes dans les oeuvres de fiction »…tout un programme qui ne manquera pas de réjouir les amateurs de curiosités que nous sommes.

Un de nos membres du club des « Savanturiers » fait partie de cette aventure, nous ne pouvons que l’en féliciter et le remercier.

Sommaire du numéro:

  – Howard Pyle : « Le Loup de Salem »

  – Michel Meurger  : » Les Sorcières de Salem et la fiction américaine »

  – Robert Barr : « La Vengeance du mort »

  – Jean Bréchal : « L’opération merveilleuse du professeur Brigdmann »

  – Amelia B. Edwards  :  » Une terreur en chemin de fer  »

  – Georges Price :  » Une heure d’express »

  – Georges Price :  » Le Roi du Léthol « 

  – Alexander Moritz Frey :  » Le Curieux   »

  – Alexander Moritz Frey :  » Périple   »

  – Robert N. Bloch :  » Alexander Moritz Frey  »

  –  » Le Gorille voleur de Femmes«   Première partie. Dossier réalisé sous la direction de François Ducos : 

   – François Ducos  » Le Gorille voleur de Femmes dans les récits de voyages «  

   – Bénédict-Henry Révoil  » La Vengeance du singe « 

   – Gervèsis Malissol  » Un drame au pays des gorilles »

   – Bio-bibliographies

 

 Un couverture plus sobre mais un contenu toujours aussi passionnant
Le N°18 de la Revue



Découverte D’un Rare « Messager D’une Autre Planète! »

La vie d’un collectionneur est faite de petits riens, d’anecdotes et de hasards qui font que bien souvent le produit de leurs recherches est souvent accompagné d’une histoire singulière : Un livre que l’on trouve dans un endroit des plus improbables, un fascicule dans une pile de linge, un cartonnage au fond d’une caisse de SAS…les anecdotes sont nombreuses et ne font que renforcer notre désir d’aller toujours plus loin, de ne négliger aucune piste, se rendre de fait dans des vides greniers improbables, des brocantes aux allures de fêtes foraines, des marchés aux puces de tristes apparences…

Aujourd’hui encore il vient de m’arriver une chose incroyable, comme quoi il faut toujours faire preuve de vigilance et d’un sens assez développé de l’observation.

Nous allons avec mon épouse à un vide grenier à coté de chez nous. C’est la bousculade, beaucoup de monde, peu d’exposants, une véritable jungle. Je récupère désabusé quelques Henri Verne, la fameuse série des « Bob Morane », il commence à faire chaud, il me tarde de rentrer. Mon épouse me signale la trouvaille d’un joli vase, verre et fer forgé. « Viens me dire ce que tu en pense me dit-elle, un peu cher mais beau ». Effectivement l’objet est intéressant. Nous étions prêt à repartir, lorsque j’aperçois sous la table, caché par une grande nappe, un carton plein de « Sciences et voyages ». Il était impossible de les voir, si je n’avais pas butté dedans en regardant l’objet. A première vue, il y en a entre 150 et 200 numéros. Je demande le prix : 10 euros le lot ! Je règle sans discuter. La personne me dit qu’elle avait acheté le carton tel quel il y a plusieurs années, mais chez lui trop de revues (il s’intéresse avant tout aux vielles photos) depuis le temps, il n’a même pas détaillé son contenu.

Nous rentrons chez nous (le fameux vase dans le sac) et m’empresse alors de me plonger dans l’inventaire des revues. Inutile de vous décrire ma surprise et ma joie, lorsque je découvre au fond du fameux carton, l’année 1924 de « L’almanach scientifique » contenant la nouvelle de José Moselli « Le voyage éternel, ou les prospecteurs de l’infini » et surtout l’année 1925 et son célèbre « Le messager de la planète » avec sa magnifique couverture couleur. Le genre de revues rarissimes que vous n’espériez ne jamais trouver. Un peu plus je risquai de passer à coté, sans même soupçonner que les précieuses brochures étaient là, à attendre depuis des années que quelqu’un vienne les sortir de l’obscurité et de l’humidité et de leur permettre de réchapper à une destruction inéluctable, dans une décharge ou une quelconque cheminée. Comme quoi, le hasard est souvent lié à peu de choses, ici en outre à la contemplation d’un vase que je n’avais même pas remarqué lors d’un premiuer passage.

Dans le lot, il y avait quelques romans complets, dont deux ou trois qui manquaient à ma collection de « Science et voyages » déjà assez conséquente, « La cité des sables » de Jean D’Agraives, de Léon Groc « Deux mille ans sous la mer » et de Stockton « L’extraordinaire aventure de l’homme qui avait détruit l’apesanteur ».

La revue « Almanach scientifique » de 100 pages, connut en tout et pour tout 6 numéros, dont 4 contiennent une nouvelle conjecturale. Rien dans les revues de 1921 et 1922.

« Almanach Scientifique année 1923« , contient une nouvelle de Gabriel Bernard : « Le secteur fatal, grande nouvelle dramatique » Pages 53 à 56. A ma connaissance jamais rééditée

- « Almanach Scientifique année 1924 » Contient la nouvelle de José Moselli : « Le voyage éternel, ou les prospecteurs de l’infini » pages 49 à 56. Illustrations de F.Jobbe Duval. Il n’existe à ma connaissance qu’un seule réédition de ce texte, dans l’étude de Jacques Van Herp « José Moselli et la SF» éditions « Recto-Verso » collection « Idés….et autres » (Pages 199 à 220).

« Daniel Vorels un inventeur de génie, va tout sacrifier pour sa passion, sa femme, ses filles et sa fortune…Pourtant un jour, arrivé à un age fort avancé, il découvre enfin ce qui va certainement lui permettre d’accéder à la gloire. Non seulement il parvient à détecter sur la lune un puissant gisement de radium, mais en plus sa toute dernière« invention la « sidérite » va lui donner le moyen d’atteindre la lune dans des délais exceptionnels .Cette substance révolutionnaire possède la propriété d’être attirée par la lumière et se conduit comme un véritable « catapulteur » à son contact. Pour cela cependant il lui faut des capitaux, et le soutient d’un banquier véreux, William Olson qui ne va pas hésiter à escroquer notre génial inventeur. Par l’intermédiaire d’un contrat bidon il va faire croire qu’il est le bienfaiteur d’un autre complice, le professeur Joachim Goats, et faire construire dans un coin reculé de l’Ecosse, le « Britannia », une gigantesque sphère équipée d’une toute nouvelle technologie et d’un système capable de réagir aux effets de la puissante substance dont il sera enduit.Le découvreur du procédé sera quand à lui mis à l’écart. L’appareil va bien décoller, avec à son bord le fils du banquier, mais pour ne jamais revenir, car Daniel Vorels, persuadé qu’il serait du voyage, n’avait pas précisé en confiant les plans originaux aux scélérats, que la couche de « sidérite » dont était recouverte l’engin spatial, ne suffisait que pour un aller simple .Privé d’un réserve adéquate, le « Britannia » sera donc condamné à rester éternellement sur le minuscule satellite de la terre »

Une nouvelle mêlant science fiction et humour noir, lors de sa terrible et prévisible chute, elle se veut aussi un hommage à H.G.Wells, en utilisant une substance, comparable à la « cavorite », une source d’énergie déterminante afin de propulser un engin de forme sphérique dans les immensités de l’espace. Un texte hélas, jamais réédité depuis.

- « Almanach Scientifique année 1925«  , Contient la nouvelle de José Moselli : « Le messager de la planète » La fin d’Illa » pages 7 à 13. Illustration de couverture et intérieures de A.Bréguet. Réédité en 1970 aux éditions Rencontre avec le roman «( publié en feuilleton dans Science et voyages ») et « La cité du gouffre » (Almanach pittoresque de sciences et voyages 1926). Réédité en 1984 dans l’étude de Jacques Van Herp « José Moselli et la SF » éditions « Recto-Verso » collection « Idés….et autres » (Pages 221 à 244). Réédition «Petite bibliothèque Ombres »: les classiques de l’utopie et de la SF, n° 103.1997

« Dans les glaces de l’antarctique, deux savants découvrent un objet qui se déforme dans un jeu de couleurs et de sons et qui abrite…un voyageur venu de Mercure. C’est la rencontre de deux savants perdus dans la tourmente, et du Mercurien, dont l’engin s’est brisé. Si dissemblables qu’ils soient, ils ont en commun la soif des connaissances. Aucune hostilité entre eux, l’incompréhension mutuelle, l’impossibilité qu’ils ressentent de ne jamais pouvoir communiquer, ne les dressent pas l’un contre l’autre. Ils s’acceptent mutuellement. Ce sont les chiens affolés et morts de faim qui massacrent l’extra terrestre. Alors, le vrai drame va éclater, les savants redeviennent des hommes. Ce savoir qu’ils viennent d’acquérir ne peut être perdu, le monde doit savoir, des équipes doivent explorer les lieux, étudier l’engin et ses secrets. La folie scientifique, la jalousie et la cupidité vont ainsi reparaître. Un des explorateurs va tuer son compagnon, sans haine et sans colère, parce que cela est nécessaire, sinon leur marche serait ralentie et ils n’auraient aucune chance de parvenir à leur navire, à la civilisation .Personne ne le retrouvera jamais, mort de faim, de froid, Englouti dans une crevasse ? Pendant ce temps, l’engin mystérieux, sous l’effet de la pesanteur, ou de tout autre phénomène dont il est tributaire, continue de s’enfoncer dans les glaces, emportant avec lui des secrets inouïs, que l’homme ne découvrira peut-être jamais. »

Une longue nouvelle vraiment incroyable non seulement pour sa thématique mais pour toute la portée dramatique de son déroulement. S’il est certain que le début nous rappelle étrangement le texte de Campbell « Who goes there… » , Moselli va s’en éloigner très rapidement avec la mise en présence d’un extra terrestre pacifiste, essayant par tous les moyens de communiquer et de se faire comprendre, l’amorce d’une rencontre du troisième type, se voulant amicale, basée sur des principes de partages et d’échanges. Un final surprenant et brutal qui, une fois de plus, privera les hommes des bienfaits apportés par le savoir d’une technologie beaucoup plus évoluée que la notre. Un texte essentiel dans l’œuvre de Moselli, d’une modernité surprenante.Une attention toute particulière se portera également sur la magnifique couverture très « Art déco », une des rares à cette époque où l’on peut admirer une représentation de forme de vie extra-terrestre humanoïde sur la couverture d’une revue…Que du bonheur!

Dans ce même numéro, figure un curieux article, page 93/94 : « Qu’est-ce au juste que le rayon diabolique ? ». Une théorie intéressante sur la construction possible d’un « Rayon ardent » capable de Détruite à distance des avions ou de transmettre une onde électrique capable, sur plusieurs kilomètres, d’alimenter un véhicule à moteur. Dans son article, E.Weiss, cite H.G.Wells et le redoutable rayon destructeur des martiens

« Almanach pittoresque de sciences et voyages 1926« . Contient une nouvelle de José Moselli : « La cité du gouffre ». Réédité en 1970 aux éditions Rencontre avec le roman « La fin d’Illa ». Réédition «Petite bibliothèque Ombres» : les classiques de l’utopie et de la SF, n° 103.» 1997

« Une histoire étrange, à la limite du fantastique où de curieuses créatures habitants une cité sous-marine, provoquent des naufrages afin de récupérer le matériel dont elles ont besoin. Evolution en parallèle d’une espace marine, race qui nous « supplantera » ? Toutes les hypothèses son possibles dans cette curieuse thématique qui inspira un grand nombre d’écrivains. Une nouvelle que l’on pourrait rapprocher de l’exilé de Providence ».

Sur le sujet je vous conseille de consulter l’indispensable dossier « Invasions sous-marines » que Michel Meurger lui consacra dans le N° 13 de l’excellente revue « Le visage vert » :

 

Découverte D'un Rare   almanachscientifique1 dans en feuilletant les revues



« The Purple Plague » Une Singulière Fin Du Monde Exhumée Par Régis Messac

A la dernière lecture de la revue « Quinzinzinzili, l’univers Messacquien », j’ai eu le plaisir de découvrir le résumé d’un texte d’un écrivain Anglais qui je dois l’avouer, me procura un immense plaisir. Plaisir de découvrir un roman que je ne connaissais pas et dont la thématique, très originale, fut relativement peu abordée dans notre domaine. Mais auparavant je voudrais revenir sur cette revue qui à mon sens, est un outil indispensable pour tout amateur d’anticipations anciennes et pour celui qui voudrait mieux comprendre et apprécier le véritable travail de chercheur de Régis Messac, de se rendre compte à quel point ce fut un homme cultivé, d’une grande pertinence dans ces propos et surtout, très ouvert au monde qui l’entourait.

Bien avant tout le monde, il s’intéressa plus particulièrement aux textes « d’imagination scientifique », un domaine qu’il enrichit lui même avec quelques écrits célèbres, mais également contribua à rédiger un indispensable travail critique qui reste encore de nos jours une source incontournable pour celui ou celle voulant approfondir ses connaissances en la matière : « Roman policier », « L’homme singe », «Les premières utopies », «Micromégas », »Terres creuses », « L’homme artificiel », « Voyages modernes au centre de la terre »…autant de sujets passionnants qui furent abordés de manière magistrale par cet infatigable dénicheurs de « chimères ». Il fut enfin, un des pionniers dans le domaine de l’édition à se lancer pour la première fois dans notre pays dans une collection vraiment « spécialisée » et reconnue en tant que telle , et dont le résultat fut la célèbre et très recherchée collection « Les Hypermondes » éditions de la « Fenêtre ouverte ». Hélas cette mythique collection ne connu que trois volumes et l’on se plait à imaginer l’excellence des titres à venir, si le destin en avait décidé autrement.

Au travers de cette revue, c’est un brillant et légitime hommage que lui rendent Olivier Messac et toute son équipe et s’il est une revue qui pour l’heure, il vous est indispensable d’acquérir, c’est sans nul doute ce « Quinzinzinzili ».Un hommage supplémentaire et très respectueux à un de ses plus célèbres romans, tant pour l’originalité de son titre que pour la singularité de sa thématique.

Le résumé que vous allez lire est donc extrait de ces innombrables articles que Régis Messac rédigea pour sa revue indépendante « Les primaires » et dont l’intégralité est reproduite petit à petit dans les pages de « Quinzinzinzili ». Rédacteur en chef de « Les primaires » (revue mensuelle de culture populaire, de littérature et d’art) elle fut éditée au 36 rue Ernest Renan à Issy-les-Moulineaux. Toute la production de l’auteur est ainsi répertoriée depuis le N°1 de ce « Bulletin » nous donnant ainsi un aperçu de la somme importante de documents que nous laissa cet incomparable chercheur Régis Messac :

« The Purple Plague » de Fenner Brockway (Sampson & Low, Londres). Paru dans la revue « les Primaires n° 90, juin 1937, p. 324 à 327, repris dans Quinzinzinzili n° 11, automne 2008, p. 29-30.

Une maladie contagieuse et inconnue s’est abattue sur l’Amérique. La période d’incubation dure dix ans et pendant tout ce temps le malade est contagieux sans le savoir, sans qu’on le sache. Puis des taches violâtres apparaissent sur sa poitrine, sa chair pourrit lentement, et il est sujet à des accès de folies furieuses. C’est le fléau violet.

Un savant, Robert Haden, travaille activement à découvrir un sérum contre la peste violette. Comme il doit se rendre en Europe, il s’est fait aménager un laboratoire dans une cabine pour pouvoir poursuivre ses recherches même pendant la traversée. En effet, le temps est précieux : chaque jour de nouveaux cas se déclarent ; l’existence de la race est menacée. Sur le bateau, malgré ses préoccupations, Haden, qui a volontairement renoncé aux premières classes (les passagers de 1re classe lui paraissent assommants) fait la connaissance de divers personnages : Schwartz,un vieil industriel enrichi,M Macmillan,un jeune professeur,Hilda et Connie deux étudiantes devenues danseuses pour gagner leur vie.

Le troisième jour, coup de tonnerre : Schwartz est atteint de la peste violette. Tous les voyageurs étant supposés contaminés,le gouvernement Anglais refuse de laisser débarquer les passagers. Le gouvernement Américain refuse également de les autoriser à revenir à New York. Tous les autres pays du monde suivent cet exemple. Le bateau maudit est condamné à errer sur les océans, au moins pendant dix ans, jusqu’à ce que tous les cas latents de peste violette se soient déclarés. Le seul espoir est que Robert Haden trouve on sérum et il y travaille avec acharnement tout en soignant Schwartz. Mais, à l’intérieur de cette petite communauté, isolée ainsi de la grande communauté humaine, d’autres problèmes se posent bien vite, qui font presque oublier aux passagers la peste violette. Maintenant qu’ils sont isolés du reste du monde, vont-ils continuer à respecter les valeurs établies par ce monde qui les a rejetés ? Les passagers de troisième classe vont-ils rester docilement parqués pendant dix ans dans leurs cabines minuscules et sordides tandis que les passagers de luxe continueront à jouir de presque tout l’espace disponible ? Et les gens de service ? Et l’équipage ? Le Stewart Wells, intelligent et mécontent, continuera-t-il à servir de bon gré l’insignifiant et borné Lord Oliver ? – Evidemment non.

Profitant de l’incapacité du capitaine, désarmé devant une situation qui le dépasse, le prolétariat du bateau s’organise. I trouve bientôt son leader en la personne de Joe Nathan, un jeune juif, passager de troisième classe. Une véritable révolution se produit, au cours d’une fête organisée par les officiers pour empêcher les passagers de songer à la peste .Le grand salon est envahi, les officiers désarmés, les récalcitrants enfermés. Nathan, et Wells organisent une république égalitaire, régie par un conseil élu. Ils négocient avec le reste du monde, et obtiennent d’être ravitaillés, surtout grâce à la présence à bord de Haden, sur qui l’on compte pour maîtriser la peste violette. Haden est d’ailleurs le seul à qui l’on concède des privilèges et qui soit exempté de travail manuel : tout le monde comprend que son temps est plus précieux que celui des autres. Les femmes on les même droits que les hommes. Et les relations entre les sexes sont naturellement modifiées par la situation nouvelle. Malgré les protestations d’un évêque Anglican qui voyageait en première, la quasi-unanimité des passagers refuse d’accepter le risque de procréer des enfants, qui viendraient sans doute au monde atteints de la peste violette.

Les médecins et les nurses du bord prennent donc toutes les mesures nécessaires pour qu’il n’y ait pas de naissances. Les femmes acquièrent aussitôt une liberté d’allures surprenante. Cependant, Connie Hale, la plus aimable des danseuses, après avoir longtemps hésité entre Joe Nathan et Haden finit par se donner à celui-ci. Mais Haden sera atteint de la peste violette, et aura tout juste le temps d’achever ses recherches avant de mourir. Converti, non sans hésitations, aux idées nouvelles, il laisse en guise de testament un billet à Nathan, lui léguant en quelque sorte Connie :

« Elle vous aidera à expliquer au monde la leçon de notre vaisseau ».

Une utopie ingénieuse, curieuse, originale.

Idée ingénieuse, comme on le voit, et ingénieusement exploitée. On voit aussi que la peste violette n’est qu’un prétexte, et que ce roman est en réalité une utopie. Le bateau est une île flottante, comparable à celle de Morelly, et de tant d’autres. Ses dimensions restreintes ont l’avantage de simplifier les problèmes, de les rendre plus aisément saisissables, et certains aspects de notre société et de notre époque sont présentés ainsi d’une manière frappante.

Mais cela offre aussi des inconvénients. La simplification peut-être poussée trop loin, et l’on est amené à dire quelquefois que Fenner Brockway a négligé bien des facteurs. Ses héros sont trop raisonnables, trop courageux aussi. Même la foule est facilement apaisée. Joe Nathan est presque surhumain, et cela rend les choses trop faciles. S’il se laissait dominer par ses passions ? -Cela arrive.- Ou s’il était atteint à son tour de la peste violette et ne laissait pour le remplacer qu’un successeur intrigant, égoïste et partial, et même sanguinaire et cruel, qui réduirait la révolution au remplacement d’une clique par une autre clique…Enfin – et c’est là un trait bien Anglo-Saxon- bien que le clygermen ne soient pas flattées dans ce récit, les personnages principaux ont tous une bonne dose de mysticisme. IL en résulte entre autres choses des longueurs : le récit des amours de Connie et de Haden est un peu traînant, et les dernières pages du récit sont moins intéressantes que les premières.

Cela dit, il n’en reste pas moins vrai que « Purple Plague » est un livre infiniment curieux et original, très supérieur à la moyenne des romans anglais et américains.

 

Un grand merci à Olivier Messac de m’avoir donné l’autorisation de reproduire dans les pages de ce blog ce précieux article ainsi que la couverture couleur de ce rare roman.

 

« Fin du monde et épidémies » en guise de conclusion

Un texte d’une grande originalité, passionnant pour cette reconstitution d’une véritable microsociété « flottante », une sorte d’île utopique à la dérive, dont l’élément conjectural, à savoir cette épidémie de « peste écarlate » n’est visiblement qu’un prétexte pour l’auteur de poser son regard et son jugement sur les fondements d’une société idéale. Un roman qui mériterait sans nul doute une traduction en Français. Mais dans les pages de ce blog, l’exhumation de ce roman sera le prétexte à faire un petit tour d’horizon sur épidémie et conjecture ancienne. Les deux derniers titres, bien que n’entrant pas vraiment dans la catégorie des « ancêtres » méritent toutefois dans ces pages une petite place privilégiée pour leur originalité et de leur succès auprès du public.

Les auteurs s’évertuèrent à infliger à notre civilisation toutes les fins possibles et inimaginables : Guerres, catastrophes naturelles (météorites, raz de marais, tremblements de terre etc.…), savants fous en quête de vengeance (une thématique assez récurrente dans le genre), péril nucléaire, invasion extra-terrestre, et la fameuse fin par épidémie. Toutefois, alors que l’Europe connu d’innombrables et dévastatrices vagues d’épidémies, et plus particulièrement la peste, cette thématique restera relativement confidentielle. D’une manière globale, en regard des ouvrages consultés, nous pouvons en conclure quelles peuvent être le fait soit des hommes (une création à des fins militaires ou de vengeance personnelle) soit de causes naturelles inconnues (la terre est frappée d’une soudaine maladie comme « La peste écarlate », sans que nous en connaissions les origines), ou tout simplement d’origine »extra- terrestre »

Afin d’élargir un peu plus le contexte de cette liste nous y trouverons également les causes d’origines « volatiles » (Gaz,fumées, etc.…) ainsi que les romans dont la fameuse « épidémie » sera source ou non de l’éradication de l’ensemble de l’humanité.

- « Le dernier homme » de Marie Shelley. Editions du Rocher.1988. Roman publié à l’origine en 1826.

- « La peste rouge » de Jean Bruyére. Paru dans « La science illustrée » du N°530 (22Janvier 1898) au N° 532 (5 Février 1898).

- « Le nuage pourpre » de H.P.Shiel. « Je sais tout » de Septembre 1911 à Janvier 1912 (N° 81 à 84). Illustré par M.Orazi. Réédité en volume chez Pierre Lafitte. Couverture illustré couleur. 1913.

- « Le ciel empoisonné » de Sir Arthur Conan Doyle. Editions Lafitte 1913

- « La force mystérieuse » de J.H.Rosny. Editions Plon.1914

- « Le rire jaune » de Pierre Mac Orlan. Editions Méricant.1914.

- « La conquête de Londres » de François Léonard. Editions Atar, Genéve.1917

- « La guerre microbienne : la fin du monde » par le Professeur X (pseudonyme du Dr Rochard) éditions Tallandier 1923.

- « La peste écarlate » de Jack London. Editons Crés.1924. (Paru semble t-il en 1915).

- « En l’an 2125 » de Raoul Le Jeune. Bibliothèque de « La mode familiale » collection « Fama ».1928. 126 pages.

- « Le bacille » de Arnould Galopin. Editions Albin Michel.1928.

- « La grande panne » de Théo Varlet. Editions des portiques 1930.

- « New Chicago » de Jean jacques Bernard. 1933. Pièce radiophonique, publiée dans le N°139/140 de la revue « Europe ».Juillet/Août 1957.

- « Changement de décor » de James Ray. Editions de la nouvelle revue critique.1934.

- « Quinzinzinzili » de Régis Messac. Editions de La fenêtre ouvert collection « Les Hypermondes ».1935

- « Le monde sans femme » de Martini Virgilio. Probablement paru en 1935, édité en France dans la collection « Présence du futur » éditions Denoël N° 129.

- « Le nuage vert, ou le dernier survivant » de A.S.Neill.1939 pour l’édition originale. Traduit en France en 1974 aux éditions OCDL

- « Le dernier blanc » de Yves Gandon. Editions Robert Laffont 1945.Rééditon

- « Le pont su l’abîme » de George R.Stewart. Editions Hachette.1951.

- « Je suis une légende » de Richard Matheson. Publié en 1954, 1955 pour l’édition Française. Editions Denoël « Présence du futur » N° 10 (Grand format).

- « Le nuage noir » de Fred Hoyle. Editions Dunod.196.

 

 Une couverture sobre mais un roman original et une revue essentielle pour tout amateur qui se respecte
  quinzinzinzili11 dans en feuilletant les revues



« L’homme-Vapeur » Une Vision « Steampunk » Bien Avant L’âge!

Extrait d’un article de Léopold Beauval et intitulé « L’homme- vapeur ». Comme quoi le « Steampunk » est une création relativement ancienne et que nos illustres aïeux consacrèrent leur temps et leur matière grise à inventer de curieuses machines pouvant alléger la charge de l’homme.

Nous ne sommes pas très loin des « Atmophytes » de Chousy dans son extraordinaire roman « Ignis »:

« La poitrine toute entière se trouve occupée par la chaudière, dont l’eau est portée a ébullition grâce à un brûleur a pétrole placé à la parie inférieure, et dont la flamme, forcée de traverser tout un système de tubes, se répand uniformément au milieu de la masse d’eau. La fumée s’échappe par la cheminée qui passe par le sommet du casque. La vapeur produite est emmenée par un tube jusqu’à la machine située au-dessous de la chaudière. Cette machine, très petite, mais à grande vitesse, marche à raison de 3000 tours par minute et donne une vitesse d’environ un demi cheval-vapeur Cette vitesse considérable est très réduite, grâce à un système d’engrenage fort simple, de façon à donner à l’automate une allure raisonnable. La vapeur est ensuite conduite par un tube spécial jusqu’au nez de « l’homme-vapeur », par où elle s’échappe. La mouvement de rotation de la machine est ensuite transformé à l’aide d’un excentrique et de leviers en mouvement de sonnette, permettant aux membres de se fléchir et de s’étendre, simulant ainsi la marche humaine.

Depuis 8 ans, l’inventeur travaille à un automate à vapeur beaucoup plus grand et qu’il espère pouvoir faire marcher dans le courant de la présente année. Cette nouvelle machine, dans la pensée de son auteur parcourra les rues en traînant une voiture. C’est cet automate que représente la partie supérieure de notre gravure, avec la manière dont seront attachés les brancards. L’automate actuel, haut de 2 mètres, est capable de résister à l’effort de deux hommes contrariant sa marche ; l’automate plus grand que l’inventeur, construit en ce moment, pourra traîner dix musiciens dans une voiture. »

« La Science Illustrée » N°294. 15 Juillet 1893.

Billet publié dans « Le club des Savanturiers »

 

 Version médiévale de cette curieuse machine à vapeur, la version Frank Reade’s Junior optera pour le haut de forme!
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La Sociéte Des Amis De Régis Messac

Je voudrais réparer une erreur monumentale, pour avoir omis l’existence de Messac lors du questionnaire de Férocias dans « Les peuples du soleil » et du travail considérable de réédition d’une grande partie de son œuvre. Nul n’est prophète en son royaume, mais il est impardonnable de ne pas avoir, ne serait-ce que cité le nom de ce précurseur dans le domaine de la recherche sur le « merveilleux scientifique » et de ses grandes thématiques Je voudrais donc faire ici amende honorable en vous signalant l’existence de « La société des amis de Régis Messac » et de leur superbe et indispensable travail.

Avec un peu retard nous parlerons donc aujourd’hui du dernier volume de la revue « Quinzinzinzili ». Depuis le N°8 est devenu en place de « Le bulletin Messacien », « L’univers Messacien ». Si les qualités des anciens numéros ne font aucun doute, celui-ci devrait tout particulièrement nous intéresser car il ne traite pratiquement que de science fiction ancienne.

On y trouvera donc un portrait de Théo Varlet avec une bibliographie complète. La seconde partie débuté dans le numéro précèdent et intitulée « Comment construire un Mécazoaire » : Christophe Marécaille poursuit ici son introspection du miroir flexible, ou plus exactement des idées d’influence scientifiques que Régis Messac développe dans son roman. Un article sur le thème de la mémoire. Vient ensuite un passionnant dossier sur « Frankenstein et l’homme artificiel ».Une étude totalement méconnue de Messac sur la thématique de « L’homme artificiel » provenant de la revue « La science moderne » de Juin 1927. Pour clôturer cet exemplaire déjà « excitant » il sera possible de lire de nombreuses critiques effectuées à l’époque sur « Les trésors cachés de la littérature populaire des années trente ».

Outre le formidable travail de réhabilitation réalisé par « La société des amis de Régis Messac », dirigé par Olivier Messac il faudra aussi jeter un coup d’œil sur les éditions Ex Nihilo qui rééditent la quasi totalité de son oeuvre dont certaines introuvables de nos jours :

- Valcretin

- La cité des asphyxiés

- Le miroir flexible

- Les romans de l’homme singe

- Micromégas

- Roman policier, fragment d’histoire

- Les premières utopies

Il n’était que justice de ressortir enfin toute cette masse de textes et de documents, afin de comprendre toute la mesure et l’ampleur du travail gigantesque de pionnier qu’effectua cet l’homme qui restera sans contexte le premier grand historien de la science fiction Française et du « merveilleux scientifique »

Abonnement:

Sociéte des amis de Régis Messac.71 Rue de Tolbiac. 75013 Paris

 

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« La Science Illustré »: Une Revue Pleine De Ressources!

 

« Un message de la planète mars » de C.Paulon. Du N°523 (décembre 1897) au N°526 (Décembre 1897).

Le professeur Cozen, astronome réputé, découvre un jour par une observation télescopique, d’étranges signaux lumineux provenant du milieu de la planète Mars. Il en fera part à un de ses amis qui se joindra à lui afin d’analyser ce curieux phénomène. Appuyé sur les théories de Percival Lowell, ils vont imaginer une éventuelle civilisation martienne dont l’évolution permettrait l’envoi d’un tel signal. Viendra le jour où ils devront révéler leur découverte vau monde scientifique. De mauvaises conditions météorologiques empêchent toutes nouvelles observations dans cette partie de l’hémisphère terrestre, mais peut-être que d’autres nations pourront-elles découvrir le pourquoi de ces mystérieux messages…Fin !

« La peste rouge » de Jean Bruyére. Du N°530 (22 Janvier 1898) au N° 532 (5 Février 1898).

Le héros de cette histoire rencontre lors de ses vacances à Gennes, le Pr Swartz, avec lequel il va immédiatement sympathiser. Tous deux sont des passionnés d’échec. Au cours d’une de leurs longues parties, le scientifique bactériologiste de son état, lui fait part d’une étrange théorie. Pour appuyer cette dernière, il prend comme référence une vague de terrorisme (entendez par là les actes d’anarchistes) faisant rage dans le pays. Le prétexte à cette « pétarades » est une insurrection face au capitalisme grandissant. Mais le problème avance Swartz c’est que pour lutter contre ce fléau, générateur de pauvreté dans le monde, ce n’est pas la disparition de quelques représentants qui suffira, mais l’élimination pure et simple de plusieurs centaines de ses représentants : Un génocide au nom de la lutte des classes ! Pour cela rien de plus simple, il suffit de fabriquer un redoutable virus, du sobriquet de « peste rouge » et pouvant tuer son homme en une ½ heure. Inutile de briser le flacon (comme nous le verrons dans un jour prochain dans le roman « les cinq sens » de ) mais seulement d’en enduire quelques lettres et de les envoyer aux puissants de ce monde ( cela doit vous rappeler quelque chose…) provoquant par réaction toute la contamination de son entourage.

Quelques jours plus tard, le sinistre personnage va succomber, victime de sa propre découverte avant d’avoir mis à exécution son horrible forfait. Fort heureusement, mis au fait de ses recherches, notre homme prendre toutes les précautions nécessaires afin de neutraliser le produit dévastateur. Swartz lui avait révélé dans un moment de grâce inattendu, la formule d’une substance pouvant neutraliser le fameux poison. Le corps du fou sera aspergé de l’antidote. Quelque mois plus tard, tout bascule de nouveau. Pour d’obscures raisons lucratives, le cimetière ou repose la « bombe » a retardement, doit être déplacé, nécessitant de ce fait l’ouverture des tombes.. Hélas, ce fameux antidote s’est avéré inactif sur un corps contenant trop « d’horreurs microscopiques ». Au total, l’effet inverse s’est produit, le corps faisant office de réservoir, les virus se sont développés. La suite nous la devinons et c’est ainsi que fut accomplie post mortem, le projet de cet homme n’ayant pas d’autres ambitions que le bien de l’humanité.

« Le laboratoire bleu » de Jean Paulon. Du N° 557 (30 Juillet 1898) au N°560 (20 Août 1898)

Le Pr Chance, homme très affable, engage pour l’éducation de ses deux jeunes filles, une institutrice du nom de Madeleine Rennick. Ne lui portant guère une attention particulière, celui-ci va cependant changer d’avis en découvrant ses talents de secrétaire. Mais elle possède également d’autres atouts, d’une grande intelligence elle se passionne en outre pour les sciences. Petit à petit, un climat de confiance s’instaure entre les deux personnes et tout se passerait pour le mieux si un terrible secret ne planait sur la demeure. Pourtant les deux filles, ne pouvant supporter plus longtemps un tel fardeau finissent par trahir le terrible mystère.

Dans le laboratoire, à l’intérieur d’une immense cloche de verre, un homme est prisonnier, implorant chaque jour sa délivrance. Au dire des jeunes filles, le professeur reste de marbre, ne faisant allusion qu’à un vague appareil capable de photographier la pensée. Un soir pourtant l’institutrice pénètre de force dans le laboratoire. Elle va y découvrir, sous la fameuse cloche, un homme hurlant, fou de terreur. Ce n’est autre que l’ex secrétaire de la maison, emprisonné là, à des fins horribles. Madeleine prévient en toute hâte la police qui procède à une perquisition…..Chance se suicide ! Fort heureusement avant de mourir, l’inventeur « crache » le morceau, heureusement pour le pauvre lecteur qui attend avec une impatience non dissimulée, la clef du mystère.

Grâce à un enduit spécial dont il recouvre une plaque photographique, il se rend compte qu’en fixant son regard sur un objet pendant un temps assez long, puis en regardant dans une chambre noire la même plaque, l’objet qu’il avait observé se retrouvait reproduit après développement. Il s’agirait probablement d’un pigment appelé « pourpre visuelle », se trouvant sur la rétine, qui en serait responsable. Les impressions intellectuelles subjectives produisent des changements moléculaires dans les cellules du cerveau, pourquoi ces changements ne pourraient-ils pas décomposer eux aussi la pourpre visuelle et donner une image distincte sur un négatif ? Ce sont dans les rêves que cette impression devient d’une saisissante netteté. IL va donc utiliser un cobaye, sin infortuné secrétaire qu’il enfermera sous cette cloche hermétique. Chaque nuit, il lui relevait les paupières avec des appareils spéciaux et à l’aide de drogues (cocaïne, opium), le faisait dormir, « les yeux ouverts » projetant ainsi pendant des heures et dans l’obscurité, les rayons sur la plaque sensible où il inscrivait toute l’horreur de ses cauchemars. La raison du pauvre cobaye n’a pas pu résister.

 

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Pendant que les uns essayent de communiquer avec les Martiens d’autres tentent le dialogue avec les terriens!

 

« La science illustré » une mine pour les amateurs !

  La « science illustré » qui demeure une des revues phare de tout amateur du genre qui se respecte, nous est précieuse à plus d’un titre. D’une part parce qu’elle nous offrit une quantité non négligeable d’œuvres inédites ou en pré originales, mais également dans la majorité des cas, chaque livraison sera accompagnée d’une illustration, élément primordial, en regard des magnifiques illustrations réalisées entre autre pour le roman de De Choisy « Ignis ».

La science illustrée est un hebdomadaire de vulgarisation scientifique, créé en Octobre 1875, qui connu de nombreux rédacteurs comme Adolphe Bitard, Louis Figuier et Elysée Reclus. Il semblerait donc d’après mes sources que la date indiquée dans le « Versins » soit erronée, puisque ce dernier indiquait sa création en Décembre 1887.Peut-être voulait uniquement spécifier la date à laquelle Louis Figuier Dirigea la revue, période marquée effectivement par l’introduction de romans et nouvelles à chaque parution.

Si la présentation se modifie au fil des années, essentiellement au niveau de la couverture, le contenu lui restera identique avec des articles réalisés par historiens, hommes de sciences et écrivains, dont le but sera de faire comprendre et partager les dernières nouveautés en matière de technologie mais également dans des domaines aussi variés que l’histoire, la biologie, la mécanique, l’architecture, etc.…Toutefois comme je le disais précédemment et probablement grâce à l’impulsion du nouveau responsable Louis Figuier,une grande nouveauté va apparaître dés 1888 et c’est peut-être la que réside « l’erreur » de Versins, puisque pour la première fois un roman « d’aventure scientifique » va être publié, sous la plume de l’écrivain Louis Boussenard « Les secrets de Mr Synthés ». Un texte de Jules Verne y sera publié peu avant, mais le contenu peu « conjectural » du « Un drame dans les airs » ne nous permet pas de le classer dans les textes « fondateurs » de cette revue.

Cette-ci va donc, au fil de sa carrière, mélanger avec plus ou moins de bonheur des histoires « d’anticipation » (« Les voyages d’un habitant de Vénus », « 10 000 ans dans un bloc de glace », « Le XXéme siècle » ) histoires d’aventures scientifique (« Voyages sous les flots », « Le spirite malgré lui », « Les insectes révélateurs »), des textes oscillant entre les deux genres, pour exemple les trois récits résumé plus haut et des textes d’aventures classiques peu ou prou teintés d’éléments scientifiques.Un bilan qui, sur une période relativement courte, privilégia un domaine qui s’exprima sous la plume d’écrivains dont le talent n’est plus à contester: Robida,Wells,Brown,Bleunard,Verne,Debans,Flammation ! Une liste qui vous donnerait presque le vertige.

Le premier, de facture classique est très décevant, quoique très conforme à l’esprit de l’époque. Dans le second, si nous plongeons dans une simple histoire de savant fou, celle-ci bascule par contre totalement dans l’horreur lors du dernier chapitre. L’auteur faisant preuve dans cette « fin du monde » d’une bonne dose d’humour noir. Cette thématique de l’arme « bactériologique » est assez innovante pour l’époque même si le génial Robida s’y était déjà essayé en 1879 dans son « Les voyages très extraordinaires de Saturnin Farandoul »( les boites à variole) puis en 1887 avec « La guerre au XXéme siècle » avec son « corps médical offensif » composé d’ ingénieurs chimistes, médecins et apothicaire, fabriquant entre autre des « mines miasmatiques ». Toute son œuvre fera état de cette redoutable arme, puisque nous la retrouverons en 1919 dans « L’ingénieur Von Satanas ». Arnould Galopin en fera également usage dans son « Bacille » en 1928, sans oublier « L’offensive des microbes, roman d’une guerre future » par le Professeur Motus, mais également « Le dernier Blanc » de Yves Gandon en 1945….Un thématique également très riche et qui mériterait toute l’attention d’une analyse et d’un recensement plus détaillé.

Pour terminer les nouvelles qui nous intéressent, finissons par « Le laboratoire bleu » et faisant allusion à ces nombreuses tentatives réalisées par écrivains et scientifiques pour exploiter les ressources « photographiques » de l’œil. Cette fameuse impression sur la rétine du mort, révélant l’identité de son assassin. Ici en l’occurrence, l’idée sera encore plus puissante puisque le savant utilisera la rétine comme un objectif, pouvant selon un procédé bien spécial, projeter les images de la pensée. Paulon fait preuve ainsi d’une plus grande imagination en considérant l’ensemble œil/cerveau comme un véritable appareil cinématographique. Prémices d’une forme subtile de torture dont le principe nous rappelle étrangement Kubrick dans son désormais célèbre « Orange mécanique » et sa séance de visionnage assez particulière. Charles Brabin quant à lui dans son tout aussi célèbre « Masque d’or » n’aurait jamais envisagé et ce malgré l’apport d’un Sax Rohmer, un raffinement aussi…subtil !

Dommage que l’auteur hélas un peu trop avare en description, ne nous donnera que peu d’éléments concernant les plaques photographiques imprimées de cet infortuné « Toxico malgré lui ».

 

Petite esquisse des romans et nouvelles parus dans la « Science illustrée »

Ne disposant pas de tout le matériel me permettant une parfaite exhaustivité de cette démarche, je voudrais m’excuser auprès de mes lecteurs des lacunes et de certains manques dont va souffrir cette liste. Au fur et à mesure de mes découvertes et de vos érudites interventions, je suis certains qu’au fil du temps celle-ci pourra s’étoffer et ce compléter. Merci d’avance pour votre participation.

- « Le triomphe de la science » de J.Montet. Du N°4 (22 Décembre 1887) au N°5 (29 Décembre 1887)

- « Un drame dans les airs » de Jules Verne. Du N° 8 (21 Janvier 1888) eu N°12 (18 Janvier 1888)

- « Les secrets de Mr Synthes » de Louis Boussenard.Illustrations de Ch.ClericeDu N° 15 (10 Mars 1888) au N° 63(9 Février 1889)

- « Les expériences du Dr Luys » de Henri De Fonvielle. Du N° 20 (14 Avril 1888) au N°21(21 Avril 1888)

- « Maître Zacharius » de Jules Verne. (Illustrations de Schules). Du N° 64(16 Février 1889) au N° 69 (23 Mars 1889)

- « Voyage d’un habitant de vénus » De Aleriel.(Illustration de Paul Hardy). Du N° 70(30 Mars 1889) au N° 74(24 Avril 1889). Cette longue nouvelle ne comportera pas de fin.

- « Les insectes révélateurs » de Alphonse Brown.(Illustrations de Ch. Clerice) Du N° 75(4 Mai 1889) au N° 80 (8 Juin 1889)

- « Le spirite malgré lui » De A.Bleunard.(Illustrations de Ch.Clérice). Du N° 81(15 Juin 1889) au N° 89 (10Aout 1889)

- « 10 000 ans dans un bloc de glace » de Louis Boussenard. (Illustrations de Ch Clérice). Du N° 90(17 Août 1889) au N° 100(26 Octobre 1889)

- « Voyages sous les flots » de J.Rengade.Edité à l’origine en volume sous le titre « Les aventures extraordinaires de Trinitus » par Aristide Roger en 1867. (illustrations de Ch Clérice) Du N° 101(2 Novembre 1889) au N°130 (24 Mai 1890) 

- « Un ville de verre » de Alphonse Brown.(Illustrations de Ch.Clérice) Du N° 131(1 Juin 1890) au N°193(8 Août 1891)

- « Les tribulations d’un pécheur à la ligne » de Alphonse Brown. Du N° 195(22Aout 1891) au N° 208(21 Novembre 1891)

- « La vie électrique » de Albert Robida.(Illustré par l’auteur) Du N° 209(28 Novembre 1891) au (N°244 (30 Juillet 1892)

- « La perle noire » de Victorien Sardou. Du N° 245(6 Août 1892) au N°256(22 Octobre1892)

- « Le microbe du Professeur Bakermann, récit des temps futurs » de Charles Epheyre( pseudo de Charles Richet) du N° 257(29 Octobre 1892) au N°260(19 Novembre 1892)

- « Histoire d’un tremblement de terre » de Camille Debans. Du N°261 (26Novembre 1892) au N°265 (24 Décembre 1892)

- « Le désiré, première traversée d’un bateau sous-marin ». De Emile Gautier . Du N°266 (31 Décembre 1892) au N° 270(18 Janvier 1893)

« Le Mirausorus » de Charles Epheyre( pseudo de Charles Richet). Du N°271 (24 Février 1893) au N° 280 (8 Avril 1893)

- « L’île en feu » de Camille Debans. Du N° 281(15 Avril 1893) au N° 286(20Mai 1893)

- « Toujours plus petits » de A.Bleunard. Du N° 287(27 Mai 1893) au N° 313(25 Novembre 1893)

- « La fin du monde » de Camille Flammarion. Du N° 314(2 Décembre 1893) au N° 339 (26 Mai 1894)

- « La ville enchantée : Voyage au lac Tanganyika » de Prevost-Duclos. Du N° 340(2 juin 1894) au N° 365(24 Novembre 1894

- « Les 800 doublons de Springfield » de George Price. Du N° 366 (1 Décembre 1894) au N°375(2 Février 1895)

- « Le Dou » de Jules Lermina. Du N° 376(9 Février 1895) au N° 384(6 Avril 1895)

- « Un duel à vapeur » de Camille Debans. Du N° 385 (13 Avril 1895) au N°391 (25 Mai 1895)

- « Batailles navales de l’avenir » de Maurice Loir. Du N°392(1Juin 1895) au N° 413(26 Octobre 1895)

- « Le vainqueur de la mort : chronique des siècles à venir » de Camille Debans. Du N° 414(2 Novembre 1895) au N°418 (30Novembre 1895)

- « Ignis » de Didier De Chousy. Du N° 419 (8 Décembre 1895) au N° 470 (29 Novembre 1896)

- « Le XXéme siècle » de Albert Robida (Illustré par l’auteur). Du N° 471(6 Décembre 1896) au N° 522(28 Novembre 1897)

- « Un message de la planète Mars » (Illustrations de André Sleigh ?) Du N°523 (4 Décembre 1897) au N° 526(25 Décembre 1897)

« L’île de L’Aepyornis » de H.G.Wells (Illustrations de Bouard). Du N° 527 (2 Janvier 1898) au N° 529(16 Janvier 1898)

- « La peste rouge » de Jean Paulon (Illustrations de André Sleigh ?). Du N° 530(22Janvier 1898) au N° 532(5 Février 1898)

- « Les mines d’or du Bas Meudon » de C.Paulon. Du N° 533(12 Février 1898) au N° 548( 28 Mai 1898)

- « La fleur mystérieuse » de J.Rengade. Du N° 549 (4 juin 1898) au N° 550 (11 Juin 1898)

- « L’attaque de la coupole cuirassée, épisode d’un siége…en 1950 » de Pierre Féréol. Du N° 551 (18 Juin 1898) au N° 553 (2 Juillet 1898)

- « Une mouche en cour d’assise » de J.Rengade. Du N° 554 (9 Juillet 1898) au N° 556 (23 Juillet 1898)

- « Le laboratoire bleu » de C.Paulon (Illustrations de John H.Bacon). Du N° 557 (30 Juillet 1898) au N° 560 (20Août 1898)

- « Fantaisie : échange de sang » de J.Rengade. Numéro 561 (27 Août 1898)

- « Une histoire extraordinaire » de V.Coupin. Du N° 562 (3 Septembre 1898) au N° 570(29 Octobre 1898)

- « Le phoque blanc » de R.Kipling. du N° 571 (5 Novembre1898) au N° 574 (26 Novembre 1898)

- « Justice Arabe » de Antonin Mulé. Du N°575(3 Décembre 1898) au N° 584(4 Février 1898)

- « La danse des éléphants » de R.Kipling. Du N° 585 (11 Février 1899) au N° 589 (11 Mars 1899)

- « L’or du Fantôme blanc » de L.Beauval. Du N°590 (18 Mars 1899) au N° 619 (7 Octobre 1899)

- « Les pirates de la mer » de H.G.Wells. Du N° 620(14 Octobre 1899) au N° 622(28 Octobre 1899)

« Le fou d’après demain » de Camille Debans. Du N°623 (4 Novembre 1899) au N° 624(11Novembre 1899)

- « L’étoile » de H.G.Wells. Du N° 625(18 Novembre 1899) au N° 626(25 Novembre 1899)

- « Un erreur judiciaire en Australie » de V.Coupin. Du N° 627 (2 Décembre 1899) au N° 630(23 Décembre 1899)

- « L’eau de jouvence » de A.Bleuinard. Du N° 631 ( 30 Décembre 1899) au N° 643( 24 Mars 1900)

- « L’œuf de cristal » de H.G.Wells. Du N° 647 (21 Avril 1900) au N° 650(12 Mai 1900)

- «Le réveil de pharaon » de Henry A.Héring. Du N° 651 (19 Mai 1900) au N° 652(26 Mai 1900) .Il doit s’agir de la même nouvelle reprise dans la revue « Je sais tout » du 15 Avril 1917 et intitulée » Deux professeurs et une momie »

- « Le paralytique » de Camille Debans. Du N° 653( 2 Juin 1900) au N° 656 (23 Juin 1900)

- « L’homme qui pouvait accomplir des miracles » de H.G.Wells. Du N°666 (1 Septembre 1900) au N° 669 (22 Septembre 1900)

- « Un étrange phénomène» de H.G.Wells. Du N° 673 (20 Octobre 1900) au N° 675 (3 Novembre 1900)

- « Rikki-Tikki-Tavi » de R.Kipling. Du N° 676(10 Novembre 1900) au N° 678 (24 Novembre 1900)

- « La guerre des mondes » de H.G.Wells .Du N° 679 (1 Décembre 1900) au N° 719 (7 Septembre 1901)

« Quiquern » de R.Kipling. Du N° 720 (14 Septembre 1901) au N° 726 (26 Octobre 1901)

« L’angoisse » de Camille Debans. Du N° 727 (2 Novembre 1901) au N° 730(23 Novembre 1901)

- « Dans l’abîme » H.G.Wells. du N° 784 (6 Décembre 1902) au N°787 (27 Décembre 1903)

« Dans la brousse Australienne » de P.Maistre. Du N° 788 (3 Janvier 1903) au N° 795 (21 Février 1903)

- « La pierre philosophale » de A.Bleunard. Du N° 796 (28 Février 1903) au N° 804 (25 Avril 1903)

- « Les triomphes d’un taxidermiste » de H.G.Wells. Numéro 805 (2 Mai 1903)

- « La pomme » de H.G.Wells. Du N° 806(9 Mai 1903) au N° 807 (16 Mai 1903)

- « L’homme volant » de H.G.Wells. Du N° 808 (23 Mai 1903) au N° 809 (30Mai 1903)

« Maison tranquille » de Jules Lermina. Du N° 810 (6Juin 1903) au N° 818(1 Août 1903

« Les argonautes de l’air » de H.G.Wells. Du N°819 (8 Août 1903) au N° 822 (29 Août 1903)

- « Les fous » de Jules Lermina. (Illustrations de CH.Clérice) Du N° 823(5 Septembre 1903) au N° 835 (28 Novembre 1903)

- « Le jardin de Mr Watson » de R.de Villement. (Illustrations de Haudin)( ?). Du N° 862 (4 Juin 1904) au N°887 (26 Novembre 1904).

- « Le Dr Van Roscius » de C.Montamat. Du N° 888 (3 Décembre 1904) au N° 894 (14 Janvier 1905)

- « Sur l’abîme, roman scientifique » de Louis Gastine. (Illustrations de Jules Adeline). Du N° 836 (5 Décembre 1903) au N° 861(28 Mai 1904)

« La vielle maison »de J.LFaber. (Illustrations de S.Minier). Du N° 895 (21 Janvier 1905), au N° 913(27 Mai 1905).

 

Pour conclure je voudrais remercier Guy Costes, pour son aide précieuse et de m’avoir ouvert sa magnifique bibliothèque, ainsi que le site « Gloubik » dont l’imposant travail d’archivage me fut très utile à la rédaction de cet article.

Il vous sera enfin possible de retrouver deux des textes résumés en haut de page sur leur site à l’adresse suivante:

- »Un message de la planète Mars« :

http://livres.gloubik.info/spip.php?article6

- »Le laboratoire bleu » :

http://www.gloubik.info/livres/le-laboratoire-bleu.html

Plus encore deux autres :

- »Le triomphe de la science« 

http://www.gloubik.info/livres/triomphe-de-la-science.html

- »Le microbe du Professeur Bakermann« :

http://www.gloubik.info/livres/le-laboratoire-bleu.html

 

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« Le Miroir Du Monde » Noël 1933 : Spécial XXX éme Siècle!

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Si la France ne connu pas son heure de gloire à l’instar des Etats-Unis qui à l’époque possédait de nombreuses revues spécialisées, elle n’en délaissa par pour autant notre genre de prédilection. Il n’était donc pas rare, comme il sera possible de le constater dans les pages de ce blog, de voir « fleurir » dans de nombreuses revues un grand nombre de textes, nouvelles, essais et illustrations ayant pour sujet les possibilités de notre avenir.

Quelques revues consacrèrent à ce sujet des numéros spéciaux et la lecture d’exemplaires aussi fameux que « L’assiette au beurre » et son numéro « A nous l’espace » (N° 37 14 Décembre 1901), le « Crapouillot de l’an 3000 » (Numéro spécial Noël 1919), pour ne citer qu’eux, sont des preuves suffisantes pour confirmer l’intérêt que pouvait susciter « l’anticipation ». Mais je crois que dans ce domaine, le numéro le plus exceptionnel consacré au thème du futur, est sans nul doute celui de la revue « Le miroir du monde » qui lui consacra un volumineux numéro spécial pour le Noël 1933 et intitulé à juste titre : « XXXéme siècle ». Un format géant de 72 pages ( la partie consacrée à la publicité est numérotée en chiffre romain de I à XXXII ) datant du 9 Décembre 1933, agrémenté pour chaque articles ou nouvelles de superbes compositions donnant à tout cela un aspect des plus enthousiasmant . Ce numéro spécial se complétera par un supplément gratuit, un roman de Paul-Louis Hervier, intitulé comme il se doit « La fin du monde ».

Mais avant de faire le détail de ce précieux exemplaire écoutons la préface faite pour l’occasion :

« Les numéros de Noël des revues s’emplissent souvent d’abondants souvenirs tirés d’un passé pittoresque. Cette année, le « Miroir du monde » rompt la tradition : pour divertir ses lecteurs, il les invite à tournée leurs pensées vers un lointain avenir.

2933. Que seront devenus les hommes et les choses dans un millénaire ? A ceux qui ont accepter de collaborer à cet essai d’anticipation, la plus grande latitude d’imagination a été laissée. Nous leur avons simplement demandé de se placer dans le cadre d’une hypothèse générale optimiste : La continuation pendant dix siècles du progrès technique. Non point que nous écartions la vraisemblance d’un avenir moins favorable ; mais des peuplades retournées après quelque subversions mondiale, à la vie primitive de la foret vierge, auraient offert un sujet de réflexion moins attrayant et plus monotone.

Au surplus, nous avons prié nos anticipateurs de s’identifier pour la circonstance avec les membres d’une docte assemblée qui vers la fin de 2933,tient séance, toutes sections réunies, dans le dessin d’évoquer mille ans d’histoire.

Qu’on ne s’étonne point si quelque contradictions peuvent être révélées parmi leurs discours : chacun était libre de rêver à sa guise.

Quant aux points d’interrogation, ils sont innombrables et on n’a que l’embarras du choix.

L’humanité sera telle plus intelligente et meilleure que celle d’aujourd’hui ? Vivra t-on plus vieux, dans un monde plus harmonieux ? Ira-t-on plus vite et plus loin, vers des buts et par des voies qui nous sont inaccessibles aujourd’hui ? Nos descendants sauront-ils mieux que nous, concilier le cœur et la raison, le travail et le loisir, l’individu avec la collectivité, la liberté avec l’ordre ? La beauté des femmes sera-t-elle plus éclatante et plus durable, l’énergie des hommes moins brutale et leur cerveau plus calme ? Les économistes auront-ils transformé leurs théories incertaines en rassurantes pratiques ? Les thérapeutes sauront-ils vaincre la douleur ? Les artistes auront-ils découvert une esthétique définitive ? Comment mangera t-on, comment parlera t-on, comment pensera t-on dans dix siècles ? Quelles joies nouvelles, quels nouveaux chagrins rempliront les heures des générations futures ?

Et puis, ces gens du XXXéme siècle, dont nous tentons de deviner ce qu’ils seront, comment se figureront-ils ce que nous aurons été ?

L’entreprise de répondre à un pareil interrogatoire était hardie ; mais les enquêteurs qui ont essayé de la mener à bien ont au moins l’assurance qu’aucun contradicteur ne pourra les démentir preuves à l’appui.

Et maintenant…place aux prophètes ! »

Cette entrée en matière, nous révèle bien qu’elles étaient les préoccupations de nos « ancêtres » dans le domaine conjectural et elle est assez symptomatique d’une époque ou finalement le bonheur de la descendance était la priorité absolue. Il faut dire que la France venait de traverser un conflit des plus horribles et que tout un chacun aspirait à un avenir des plus radieux. Je pense aussi que la politique de la revue était d’apporter de la joie et de la bonne humeur parmi ses lecteurs et donc qu’il était inutile de faire preuve d’un trop grand pessimisme…. surtout en période de fêtes. Les événements terribles qui arriveront par la suite ne rappelleront que trop bien la folie meurtrière des hommes.

Le but de ce numéro spécial n’était pas de faire peur mais au contraire de se vouloir rassurant quand au destin de l’humanité (même si le roman offert pour l’occasion est une histoire de « Fin du monde). Peu avant une autre revue « Vu », venait de se charger de cette peu recommandable « mission. En effet elle avait elle aussi réalisé un autre numéro spécial en Mars 1931 (N°152 du 11 Février) et du nom assez évocateur de « La prochaine guerre » où articles et nouvelles extrapolent sur les possibilités d’une guerre future et de toutes les « technologies » qui y seront mise en œuvre (avec force photos montages et documents d’époques). La couverture est assez évocatrice puisque l’on voit les personnages de « La Marseillaise de Rude » dans un habile photo montage, affublés de masques à gaz. C’est pour vous dire le traumatisme laissé par 14/18.

Toujours dans « Vu » dans son numéro 259 (du 1er Mars 1933), réitère sa vision assez sombre du destin de l’espèce humaine avec un superbe numéro intitulé « Fin d’une civilisation », tout est dans le titre (On voit en couverture une homme minuscule se faire véritablement broyer par les rouages d’une machine gigantesque). Une fois de plus des articles aux consonances terrifiantes : « La science coupable ou libératrice ? » ou ce « La machine rend l’homme inutile » sans oublier « Vie et mœurs du robot homme machine ». Mais ce numéro spécial est aussi très recherché pour la fameuse nouvelle de Jean Painlevé « La fin des robots » avec un photo montage tout simplement hallucinant.

Revenons toutefois avec notre « Miroir du monde » et de sa vison un peu plus optimiste de notre avenir. On s’amuse énormément à la lecture de ces « prédictions » à l’allure un peu désuètes et que les auteurs s’employèrent à imaginer. Si la lecture de ce copieux magazine verse parfois dans le burlesque le plus total, elle se fera par contre toujours d’une manière fort agréable. Certaines signatures faisant parfois même preuve de certaines qualités de visionnaires. Un numéro comme vous l’aurez compris assez indispensable dans votre collection, ne serait-ce que pour le visuel tout simplement splendide de la couverture. Les habitués du genre ne seront pas surpris de reconnaître quelques signatures célèbres au bas de quelques nouvelles

Pour les mauvaises langues qui ne jurent que pour les « Pulp’s Américain », la couverture est la preuve que nos « anticipateurs » avaient eux aussi des choses à exprimer.

 

 Villes aux lignes limpides et à l’architecture cyclopéenne où sillonnent de curieux aéronefs!
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Sommaire du Numéro :

- « Illustration de couverture par Andreini ». « Que seront les villes en l’an 2933 ? Dans ce domaine comme dans tous les autres, toutes les fantaisies sont permises à l’imagination des anticipateurs. L’aquarelle de notre collaborateur, s’inspire, pour représenter la cité future, des idées chères à quelques urbanistes contemporains. Au sommet des formidables édifices et des mats stratosphériques, que l’on voit sur l’image, l’auteur a placé des plates-formes d’où partiront les véhicule aériens et interplanétaires de l’avenir. »

- « Editorial ». Page une

- « Le toucher, sens du trentième siècle » par Abel Hermant. Illustrations de Baille-Hache. Pages 3 à 4. Tout est dans le titre

- « Hommage de Tombouctou à Paris » par Jacques Bainville. Illustrations de Marc Moallic. Pages 5 à 7. « L’auteur y dégage les physionomies diverses qu’a présentées le monde au cours des dix derniers siècles, et dédie un souvenir ému de l’ancienne capitale Française : Paris. »

- « Vivra t-on sans argent en 2933 » par Antoine-Louis Jeune. Illustrations de Paul Ordner. Pages 8 à 10. « Le plus grand brasseur de valeurs, Mr Euleja, souligne les disparitions des espèces monétaires et l’avènement du chômage intégral. »

- « Faillite des masses et des volumes » par Jean Labadié. Illustrations de Robert Black. Pages 11 à 14. « L’électrophysicien Najediebale, dont les lois ont détruit tous les principes connus depuis Archimède, développe ici les curieuses et extravagantes théories dont il est l’auteur. »

- « Le bruit source de joie » Texte et dessin de Rip. Pages 14 à 17. » Rapport du Dr Castigatry Dindeau sur les plaisirs de ce monde. »

- « Les robots nos esclaves » par Alain de Caters. Illustrations de Roubille. Pages 18 à 20.« L’ingénieur Ainde Restacal, dont les androïdes ont fait sensation à la dernière exposition laborieuse, indique ou en est la fabrication des classes ouvrières. »

- « La terre éternelle jeunesse » par Marcel Bol. Illustrations de O.Andreint. Pages 21 à 23. « Un récapitulatif de l’histoire de la terre et de ses avancées techniques des origines à 2933″.

- « Montmartre perdu et retrouvé » par Marc Daubrive. Illustrations de Julhés. Pages 25 à 27. « L’éminente intelligence Fatimiloara, de l’institut des étoiles Fianarantsoa, devant le micro destiné a transmettre aux planètes voisines de sa patrie, son rapport universellement attendu sur les recherches effectuées par la mission Chou Lan Po , pour découvrir l’emplacement de l’ex capitale de Paris. »

- « Le XXXéme siècle verra t-il la fin du monde » Grande planche illustrée (voir reproduction en bas de page) s’ouvrant en deux, composée par O.Andreini.

- « La fin du monde » Supplément gratuit détachable. Roman de Paul-Louis Hervier. Illustrations de André Hellé.

- « Un millénaire de gastronomie » par Cur XLVII. Illustrations de Yves Brayer. Pages 30 à 32. « Rapport discours de Cur XLVII, prince des dégustateurs et suavités interplanétaires. »

- « Déplacements 2933, voyages interplanétaires » Transmis de la salle des séances de l’académie des sciences par Raymond Saladin. Illustrations de Marcel Dhalenne. Pages 33 à 36. « L’histoire de la locomotion terrestre de la roue aux voyages vers l’infinie…et au-delà. »

- « Crimes instantanés : En pressant sur le bouton du Mandarin ». Par Léon Groc. Illustrations de Lalande. Pages 37 à 39. » L’expert bien connu Géo Clonr, révèle les moyens subtils dont usent les destructeurs, mais aussi leurs adversaires, les épureurs. »

- « Dix siècles de progrès médicaux ou le triomphe du Docteur Knock » Par André Arnyvelde. Illustrations de R. de Valerio. Pages 40 à 43. « L’éminent praticien Andrea Nyrvelde, digne successeur d’Esculape, indique ce qui différencie sa thérapeutique de celle des ages primitifs. »

- « En retournant vers Adam » Par André de Fouquiéres. Illustrations de Alexandre Lippmann. Pages 44 à 45. « Mr de Fouquiéres, qui compte parmi ses ancêtres des arbitres de la mode et du protocole, se livre à quelques considérations sur l’art de se bien vêtir. »

- « Sur le pont d’argent du temps » Par Paule Hutzler. Illustrations de Alexandre Lippmann. Pages 46 à 48. « La parole est à Mlle Coco, rénovatrice de la mode des deux hémisphères, qui à l’intention de reformer les élégances terriennes. »

- « La stérilisation des sentiments » Par Maurice Bourdet. Illustrations de Kelen. Pages 49 à 51. » Soucieux d’apporter une étude précise sur la psychologie de la tendresse, le Professeur Nietz Sche Bergson Rognonas, compare devant l’assistance, les conceptions actuellement admises et celles qui furent en faveur jadis, dans le monde entier. « 

- « Toute la vie dans un fauteuil » Par Christian de Caters. Illustrations de Georges Pavis. Pages 52 à 54. « Le divinateur mondain Bernard Paulet, auquel nulle pensée n’échappe, craint que l’abus des détections psychiques, ne recèle une menace grâce pour l’avenir de la civilisation. « 

- « L’air en cage » Par Mallet Stevens. Photos d’Albin Salaun, d’après des maquettes de Mallet Stevens. Pages 55 à 57. « L’art décoratif, l’architecture et l’urbanisme, sous l’impulsion de plusieurs « bâtisseurs » ont revêtu un nouvel aspect, qui s’est sans cesse renouvelé, ainsi qu’en témoigne ce rapport de l’édificateur Vensternol. « 

- « 1933/2933 Images des quatre coins du monde » Pages 58 à 59.Montage photos de divers événements réels ou imaginaires ayant ponctués cette période.

- « 2933 Ere de l’astronautique » Par Michel Georges-Michel. Illustrations de Alexandre Lippmann. Pages 60 à 61. « Dans les sports pratiqués en 2933, la force physique et la détente ne jouent plus q’une rôle minime, ainsi que l’explique notre grande autorité athlétique Georges Michel-Georges. »

- « Les arts plastiques…ou la beauté qui renaît toujours » Par Eugène Marsan. Illustrations de Brunelleschi. Pages 62 à 64. » Sous le vaste dôme de l’institut de France perpétué, à Chartres, les trois éclairs pales, suivis d’un éclair bleu : il est quinze heures ; Paul Vic s’est levé pour produire son rapport sur l’évolution des arts plastiques depuis mille ans. En réalité les académiciens n’auraient pas besoin de se réunir. Les images sont transmises comme les sons d’une rive à l’autre du monde. Mais pourtant, les hommes tiennent toujours des assemblées auxquelles ils attribuent une signification spirituelle et presque religieuse. Il n’avait pas à parler. Il n’avait qu’à penser les phrases que les ondes spéciales reproduisaient mot à mot dans tout l’univers. »

- « Les armes éternelles de la femme » Par Martine Delhorbe. Sources photographiques diverses. Pages 65 à 68. « Mlle Coco a déjà initié l’auditoire aux secrets de la mode ; mais elle n’a pas parlé des artifices dont use la femme depuis cent siècles pour accroître et conserver sa beauté. Mme Marthe Delibron va vous entretenir de quelques-uns d’entre eux. »

- « Idylles rénovées » Par René Stevens. Photo montage par l’auteur. Pages 69 à 70. « Des hommes de 1933 semblent avoir eu l’intuition de ce qui se passerait mille ans après eux et le mémorialiste René Stevens soumet à l’auditoire l’étrange découverte qui a été faite, à cet égard, dans de vieux textes. L’auteur embarque sur un étrange véhicule aérien : « L’alérion ». »

Un numéro donc des plus copieux où le plaisir amusé de la lecture se joint aux plaisantes fantaisies des illustrateurs!

 

 Des textes d’une grande diversité, agrémentés de savoureux petits dessins

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La science du trentième siècle saura t-elle nous préserver d’une telle catastrophe?
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« La Vie D’aventures » Courte Mais Bien Remplie !

 

Tout le monde connaît bien évidemment la célèbre revue « Le journal des voyages » qui sur prés de 72 ans d’existence et pratiquement 2300 numéros, publia des articles, reportages, témoignages, documents et romans.

Ces derniers couvrirent un large éventail, du roman d’exploration en passant par le roman d’aventure, populaire, fantastique et conjectural. Avec un total de cinq séries, il est incroyable de constater la longévité d’une telle publication qui représente un condensé d’un racisme le plus primaire,faisant preuve d’une cruauté et d’une imbécillité rarement rencontrée dans une revue à cette époque.

Championne toutes catégories de l’image choc, ou tout ce qui n’avait pas les attributs de l’homme blanc, entrait dans la catégorie de la « sous race », le « Journal des voyages » était le symbole type de toute une époque qui prônait une colonialisme à outrance pour le bien des « pauvres indigènes ».

Mais l’objet de cette rubrique n’est pas de refaire l’histoire mais de signaler l’existence de cette publication qui nous proposa malgré tout quelques textes de qualités, du moins en ce qui concerne notre domaine.

Mais pour l’heure c’est une autre parution qui nous intéresse et étroitement liée aux « Journal des voyages ». En effet,parallèlement à cette revue, le même éditeur sortira un « supplément » que les amateurs du genre connaissent bien et qui, en raison de leurs fragilités et de leurs faibles volumes, demeurent des livraisons difficiles à trouver. Cette fameuse « Vie d’aventures » objet de toutes nos recherches, se décline sous deux formes.

Une première série, dont les numéros seront vendus séparément du « Journal des voyages ».

Une deuxième série, sous forme de quatre feuillets et que l’on retrouvera encarté dans l’exemplaire du « Journal des voyages » et vendus cette fois ensembles.

Un total de 18 numéros pour la première série et 43 pour la deuxième qui vont s’étaler sur la deuxième série du « Journal des voyages » Si les récits d’aventures et les romans à fortes connotations populaires seront de mise pour les deux séries confondues, il sera toutefois possible de dégager huit textes pouvant se rattacher à notre domaine.

 

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Deux exemples de couvertures du « Journal des voyages » contenant respectivement « Paris sous l’épouvante » N°880 et « Au fond des abîmes » N°815

 

Textes conjecturaux de la 1ére série :

 

- « Monsieur Rien ! Aventures extraordinaires d’un homme invisible » de Louis Boussenard. Fascicule de 32 pages, Couvertures illustré couleur et illustrations intérieures N&B de Conrad. N° 5 de la série .Octobre 1907.

- « La mort qui court » de Jules Lermina. Fascicule de 32 pages. N° 10 de la série. 25 Janvier 1908.

 

Textes conjecturaux de la 2éme série :

 

- « Le mystère de la Bernina » de René Thévenin (Versins le donne comme sf mais pas Van Herp). Feuillet de quatre pages. N° 2 de la série avec le N°741 du « Journal de voyages ».12 Février 1911.

- « Le roc des mille et une nuit » du Colonel Royet. Feuillet de quatre pages. N°3 de la série avec le N°745 du « Journal de voyages ». 12 Mars 1911. Probablement extrait de « Un, la mystérieuse » ou « Les briseurs d’épées » ouvrages écrits en collaboration avec Paul D’Ivoi

- « Celui qui rodait dans la foret » de René Thévenin. Feuillet de quatre pages. N°12 de la série avec le N°784 du « Journal de voyages ». 10 Décembre 1911.

- « Au fond des abîmes » de Emile Solari. Feuillet de quatre pages. N°19 de la série avec le N° 815 du « Journal de voyages ». 14 Juillet 1912.

- « L’écueil anthropophage » de H.Delavelle (Van Herp le donne comme sf mais pas Versins). Feuillet de quatre pages N°23 de la série. 10Novembre 1912.

- « Paris sous l’épouvante » de G.de Wailly. Feuillet de quatre pages. N°34 de la série avec le N° 880 du « Journal de voyages ». 12 Octobre 1913.

 

Liste de « La vie d’aventure 1ére série.

 

- N° 1 « Enterrée vivante » de Jules Lermina. Juin 1907.

- N° 2 « Le secret du glacier » de Georges Le Faure. Juillet 1907.

- N° 3 « Rocabol le bandit » de William Cobb. Août 1907.

- N° 4 « Se tuera-t-il ?» de Berthol-Graivil.Septembre 1907

- N° 5 « Monsieur Rien ! aventures extraordinaires d’un homme invisible » de Louis Boussenard. Octobre 1907.

- N° 6 « La tête ensorcelée » de René Thévenin. Novembre 1907.

- N°7 « Les batteurs de brousse » de Sir Arthur Conan Doyle. 10Décembre 1907.

- N° 8 « Le masque rouge » de Georges Le Faure. 25 Décembre 1908.

- N° 9 « Les sept vendetta de Musolino » de Michel Delines. 10Janvier 1908.

- N°10 « La mort qui court » de Jules Lermina. 25 Janvier 1908.

- N°11 « Le diable du Shah » de Paul D’Ivoi. 10Février 1908.

- N° 12 - « Les exploits du capitaine Kettle » de Hyne Cuteliffe. 25 Février 1908.

- N° 13 « La rançon du crime » de Henry Leturque. 10Mars 1908.

- N° 14 « Les nouveaux exploits du capitaine Kettle » de Hyne Cuteliffe. Avril 1908.

- N° 15 « Le pilote fantôme » de René Thévenin. Avril 1908.

- N° 16 « Les derniers exploits du capitaine Kettle » de Hyne Cuteliffe. 250Avril 1908.

- N° 17 « Les ruses de Barneff » de Nolé Topent. 10 Mai 1908

- N° 18 « Le pope sanglant » de Michel Delines. 25 Mai 1908

 

 

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Liste de « La vie d’aventure » 2éme série :

 

- N° 1 « Le serment des trois « Dads » de Pierre Le comte de Nouy. Janvier 1911.

- N° 2 « Le secret de la Bermina » de René Thévenin. 12 Février 1911.

- N° 3 « Le roc des mille et une nuits » Du Colonel Royet. 12 Mars 1911.

- N° 4 « Le terrible matelot des brumes » De André Reuzé. 9 Avril 1911.

- N° 5 « La trahison de la tigresse » de René Thévenin. 14 Mai 1911.

- N° 6 « La patriote » de Georges Le Faure. 11Juin 1911.

- N° 7 « L’énigme du parc d’autruches ».De André Reuzé. 9 Juillet 1911.

- N° 8 « Le collier de griffe » de Paul Roseland. 13 Août 1911

- N° 9 « Le grand sommeil » de Marcel Roland. 10Septembre 1911.

- N° 10 « L’homme du phare de Krishna » de Maurice Champagne. 15 Octobre 1911.

- N° 11 « La conquête du ranch 22 » de Pierre Lecomte de Nouy. 12 Novembre 1911.

- N° 12 « Celui qui rodait dans la forêt » de René Thévenin. 10 Décembre 1911.

- N° 13 « Le fantôme de Moulinhurle » .De André Reuzé. 14 Janvier 1912.

- N° 14 « Mademoiselle d’Oberville » . De  G.Forestier. 11Février 1912.

- N° 15 « Le vol de fish city » de Marcel Roland. 10Mars 1912.

- N° 16 - « La fin d’un traître » de Maurice Champagne. 14 Avril 1912.

- N° 17 « Le prix du sang » de René Thévenin. 12 Mai 1912.

- N° 18 « L’explosion de cuirassé  » Délivrance » » du Colonel Royet. 9 Juin 1912.

- N° 19 « Au fond des abîmes » de Emile Salgari. 14 Juillet 1912.

- N° 20 « Parigot » de Georges Le Faure. 11Août 1912.

- N° 21 « Le veilleur de feu » de Maurice Champagne. 8 Septembre 1912.

- N° 22 « Une brute » de Pierre Lecomte de Nouy. 13 Octobre 1912.

- N° 23 « L’écueil anthropophage » de H.Delavelle.

- N° 24 « Le chat de Bamboula » de André Reuzé. 8 Décembre 1912.

- N° 25 « La ceinture d’argent » de Cornil Bart. 12 Janvier 1913.

- N° 26 « Le capitaine du bateau fou » de René Thévenin. 9 Février 1913.

- N° 27 « La première cartouche » de A.Bénéteau . 9 Mars 1913.

- N° 28 « Le pont de bras-de-fer » de Max Colroy. 13 Avril 1913.

- N° 29 « La lune des abîmes » de André Reuzé. 11 Mai 1913.

- N° 30 « Les faux vampires » de Cornil Bart. 8 Juin 1913.

- N° 31 « L’expérience du Docteur Flix » de Marcel Roland. 13 Juillet 1913.

- N° 32 « Le camp des affamés » de Victor Forbin. 10 Août 1913.

- N° 33 « Le dévouement de Sylvie » de Sylvain Deglantine. 14Septembre 1913.

- N° 34 « Paris sous l’épouvante » de G. de Wailly. 12 Octobre 1913.

- N° 35 « La panthère » de René Thévenin. 30 Novembre 1913.

- N° 36 « Le camelot » de Georges Lefaure. 14 Décembre 1913.

- N° 37 « A deux doigts de la mort » de Maurice Champagne. 11Janvier 1914.

- N° 38 « Les radeaux trafiqués » de G.de Wailly. 8Février 1914.

- N° 39 « Le gosse à Noll l’efflanqué » de Cornil Bart. 8 Mars 1914.

- N° 40 « Un mensonge » de René Thévenin. 19 Avril 1914.

- N° 41 « La petite sœur blanche » de Paul D’Ivoi. 17 Mai 1914.

- N° 42 « Le coffre de santal » de Armand Legay. 21 Juin 1914. 

- N° 43 « La gageure de Daniel Scott » de Marc Janin. 19 Juillet 1914.

 

 

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