Soirée spéciale « Ateliers Mots & Curiosités » sous le signe du roman policier et des détectives de l’occulte….
Ah ! Chers amis, malgré cette missive un peu tardive c’est encore le cœur gonflé d’émerveillement que je viens ici vous parler de cette soirée du Jeudi 28 Juin. Un atelier des mots & curiosités dont le maître de séant a le secret et qui fut l’occasion de célébrer trois auteurs au talent incontestable. Dans un cadre plus qu’agréable et ce, grâce à la gentillesse et la disponibilité de Prune Victor dont je voudrais ici remercier l’implication, nous avons donc devisé entre passionnés et curieux autour de ces trois auteurs dont le point commun et non des moindres, est une forte empathie pour les littératures policières. Trois univers différents, ou presque, trois sensibilités réellement inspirées et trois styles d’écriture précis, concis ne supportant pas la médiocrité.
Le lecteur peut de fait aborder aussi bien Fabrice Bourland, Jean luc Bizien ou Gilles Bornais avec la garantie que le plaisir sera toujours au rendez-vous et découvrir trois héros évoluant dans un monde de tout les possibles, un monde passionnant en pleine mutation face à une science balbutiante ou plane encore une relent de superstition. Car voyez vous le cadre historique du héros de Jean Luc Bizien l’aliéniste Dr Bloomberg et celui de Gilles Bornais le détective Joe Hackey, évoluent qui à Paris, qui à Londres en cette fin du XIX éme siècle, et sont les acteurs d’une époque à cheval entre deux siècles et où l’on évolue entre deux mondes aux limites un peu floues,entre l’aspect rationnel de ces personnages principaux et de la science qui les anime (méthodologie policière, médecine psychiatrique, rationalisation des faits) et l’univers interlope de ces mégalopoles nourries de croyances populaires et de légendes urbaines . Pour Fabrice Bourland qui lui a fixé toute son attention pour un Londres des années 30, il existe également une sorte de frontière que les deux héros, Andrew Singleton et James Trelaxney, franchissent allégrement, faisant fi de toute rationalité car à l’inverse des personnages précédents, leurs investigations les conduiront dans les territoires obscurs du fantastique et des sciences occultes. Mais ce qu’il y a de formidable à mon sens, bien que seulement un de ces trois auteurs ait choisi la voie des « détectives de l’occulte » c’est qu’au final l’ambiance de leurs romans (en ce qui concerne les textes policiers) est toujours à la limite du fantastique, baignant dans une ambiance glauque et sordide. Les descriptions des quartiers populeux, la violence de certains crimes ou la description de tel lieu ou de tel personnage, sont toujours imprégnées d’une touche, irréelle, surnaturelle. Personnellement, ce n’est pas l’apparition du monstre qui forcement me plait, c’est le décor dans lequel évolue le personnage que je trouve intéressant. Le pouvoir de la suggestion est beaucoup plus fort que l’élément final et Robert Wise dans « La maison du diable » ne s’y est pas trompé…mais je m’égare !
La soirée fut donc instructive puisque ces trois charmants écrivains, agréables et sympathiques, ont partagés avec les personnes présentes, la façon dont ils travaillent, l’ambiance dans laquelle ils rédigent leurs livres, leurs influences et leurs projets, l’occasion également pour deux d’entre eux de nous parler d’un tout autre aspect de leur écriture, bien éloigné de cette thématique mais tout aussi instructif. Ces soirées sont toujours l’occasion d’être au plus près des auteurs, de pouvoir discuter librement de leurs œuvres et de partager en quelque sorte des instants d’intimités. Un privilège rare qu’il nous faut apprécier à sa juste valeur. Je sais que pour ma part, lors de festivals littéraires, il est toujours difficile d’aborder avec autant de décontraction les auteurs que j’affectionne tout particulièrement. Il y a la foule, les bousculades, le bruit, et lorsque qu’il nous est possible d’échanger de manière souvent furtive quelques bribes de paroles, on tombe rapidement dans les lieux communs, pressé par le temps et les autres lecteurs avides de dédicaces qui jouant des coudes vous font comprendre parfois que le temps n’est pas à la discute…
Pour l’occasion à l’atelier, pas de stress, un véritable dialogue s’instaure dans la douce quiétude d’un cadre tout à fait propice et entouré de gens charmants avec qui nous partageons une passion commune.
A part Fabrice Bourland que j’avais déjà rencontré au festival de Bagneux et avec qui j’avais longuement discuté, j’ai ainsi eu l’occasion de rencontrer Gilles Bornais et Jean-Luc Bizien pour la toute première fois. Rencontre que j’avais certes déjà effectué en parcourant une partie de leur œuvre, mais cette rencontre « en chair et en os » ne fit que confirmer toute cette ferveur et cette passion d’écriture qui anime ces trois formidables faiseurs d’histoires. De bien belles personnes, véritablement investies par ce désir intense d’écrire et d’en faire partager les lecteurs avec cette simplicité extraordinaire qui non seulement les rendent accessible mais partagent avec vous des moments extraordinaires où il nous est possible nous, simples lecteurs, de pénétrer plus avant dans le métier d’écrivains.
Anecdotes, références diverses, problématiques pour se faire éditer ou faire accepter un roman… autant d’éléments intéressants qui jalonnent parfois ce véritable parcours du combattant que doivent effectuer les auteurs, une petite visite de cet « envers du décor » dont il est parfois intéressant d’en comprendre les rouages.
Bonne humeur et décontraction furent les maîtres mots de cette formidable soirée, ponctuée par un buffet des plus savoureux, une occasion supplémentaire d’approcher cette « triplette » fantastique et d’échanger quelques impressions de lecture et de poser de nombreuses questions.
Merci à Eric Poindron de ce magnifique « Cadeau », des instants rares et précieux qu’il nous faut savourer goulûment avec ce sentiment de partager quelque chose d’unique et de fort, en compagnie de personnes exquises qu’il me tarde de revoir très rapidement.
Un grand merci à Fabrice Bourland, Jean Luc Bizien et Gilles Bornais, votre présence fut des plus appréciée et pour un lecteur , quoi de plus jubilatoire que d’ouvrir un de vos romans et, l’espace de quelques heures, s’immerger dans un autre univers et de nous faire oublier tout le reste.
Au plaisir chers amis et à très vite dans une de vos prochaines aventures !
« Sur l’autre face du monde » parle également de « Le diable du Crystal Palace » & « Le serpent de feu »
De Gauche à droite: Fabrice Bourland, Jean-Luc Bizien, Gilles Bornais. Photo du bas le plus à droite le maître de séant: Eric Poindron
Un ATELIER DES MOTS & DES CURIOSITÉS « triplement fantastique » jeudi 28 juin… Avec FABRICE BOURLAND, GILLES BORNAIS et JEAN LUC BIZIEN
Cher amis Savanturiers et Savanturières et autres arpenteurs de l’étrange, que diriez vous d’une soirée fantastique et bizarre autour d’une passion commune avec un verre à la main ? Tentant non ! Notre très vénérable ami et défricheur de l’imaginaire Eric Poindron, nous propose une soirée dont il a le secret et qui plus est, reconnue source d’utilité publique. De fait, et ce pour nos insatiables appétits de l’étrange, il organise une nouvelle édition de Savanturieres rencontres, dans un cadre chaleureux et érudit avec une thématique qui nous enchante au plus haut point, puisque nous y deviserons sur les incroyables et célèbres détectives de l’étrange. Un vaste sujet qui, de par sa forte implication dans le fantastique, est source de nombreux romans où excella un grand nombre de talentueux auteurs. Dupin, Carnacki, Harry Dickson, Jules De Grandin ,Teddy Verano, Ebezener Graymes…des noms qui réveillent en nous une soif d’aventures extraordinaires à la poursuite de revenants , monstres, vampires, loup garous et autres apparitions ectoplasmiques. Pour l’occasion nous aurons la joie d’y rencontrer FABRICE BOURLAND, GILLES BORNAIS et JEAN LUC BIZIEN qui viendront nous apporter leurs avis sur le sujet et nous parler des univers étranges dans lequel baignent leurs personnages. La chance immense d’être au plus près de ses conteurs à la plume inspirée et généreuse est une chance unique qui ne se refuse pas. Chacun de leur roman, dans des inspirations et des univers « presque » différents est une passionnante plongée dans un univers très proche du notre où parfois « ce petit rien » d’apparence anodine fait basculer les choses et nous entraîne de l’autre coté du miroir. Le fait de pouvoir échanger avec ces auteurs nos avis, nos impressions, pénétrer de façon plus intime dans ces univers bouillonnants d’inventivités, est une chance inespérée que tout Savanturier(e) qui se respecte, se doit de saisir au vol. Trois talents, trois styles brillants et passionnants que je vous propose de partager lors d’une soirée qui s’annonce d’ores et déjà chers amis, des plus inoubliable.
Rendez vous le Jeudi 28 Juin à partir de 20h à Paris bien sûr, dés que possible je vous confirme l’adresse. Une participation aux frais de bouche vous sera demandée, mais rassurez vous, rien d’exorbitant…
Je compte sur votre érudite présence et de me signaler votre venue le cas échéant
Merci et à jeudi prochain…. je l’espère!
Renseignements: Cabinet de curiosités de Eric Poindron
Rendez-vous était donc pris le Mercredi 2 Mai au Soir avec Eric Poindron pour un de ses merveilleux « Ateliers des Mots & Curiosités » intitulé pour l’occasion « Un voyage au cœur des mondes fantastiques ».
C’est à Boulogne, rue St Denis que nous nous sommes retrouvés, dans la magnifique maison de Prune, dont l’accueil et la gentillesse furent l’annonce d’une soirée des plus agréable. Je rencontre donc pour la première fois, l’organisateur de ces délicieuses et célèbres réunions, qui ne trahissent en rien la réputation qui les précédent.
Eric Poindron, pardon cher Eric de flatter ainsi ton ego, est un homme des plus charmant, une très belle personne, dont l’érudition et la générosité ne sont pas de vaines légendes. D’un enthousiasme des plus communicatif, au verbiage des plus prolixe et ô combien passionnant, nous prouvant par la même, que si parfois certaines personnes parlent pour ne rien dire, le diable d’homme lui rebondit sans cesse sur des sujets pertinents et d’un grand intérêt. Mais de belles rencontres il y en eut toute la soirée et plus particulièrement Rodolphe Trouilleux, auteur de ce « Paris Macabre » (Edition du Castor Astral collection « Curiosa & Coetera ») que j’ai dévoré à pleines dents et qui nous rappelle combien notre histoire est riche de légendes et de faits « fantastiques », si chers à Claude Seignolle. Rodolphe est un homme également d’une grande culture et d’une extrême sensibilité, un amoureux de la capitale et, comme je l’ai découvert avec plaisir, de Albert Robida. Son dernier livre « Paris secret et insolite » est une de ces promenades en photos de cette ville qui renferme encore une multitude de petits secrets que seul le curieux attentionné parviendra à découvrir. Une déambulation des plus insolite dont je vous recommande la lecture. Livre qui me fut offert par l’auteur et j’en suis fort touché !
Mais revenons à notre événement où pour l’occasion, exposition « Futur-Antérieur : Archomodernisme, Rétrofuturisme,Steampunk » oblige, notre ôte eut le bon goût de placer cette soirée sous le signe de l’anticipation ancienne. L’invité de la soirée, Jean François Sanz commissaire de l’exposition ne pouvant se déplacer, c’est à moi que revint l’honneur de présenter le sujet. Etre ainsi l’élément moteur l’espace de quelques heures, d’un sujet des plus vaste ne fut pas chose aisée, mais avec la complicité de tous les participants très rapidement, la discussion fut des plus animée et d’une grande richesse et notre médiateur, fort instruit dans les domaines de l’imaginaire, servait admirablement de fil conducteur.
Ce petit cénacle composé d’une douzaine de personnes, mais est-il nécessaire d’être plus nombreux entre personnes à l’érudition des plus affûtée, a donc débattu en première partie de soirée sur un sujet des plus vaste qu’est le « merveilleux scientifique », de son histoire et de ceux qui l’on faite, de sa genèse, tout en évoquant les différents « ponts » qui semblent vouloir se construire entre passé et présent sous la forme de courants aussi éclectiques que le « Steampunk », établissant ainsi une esthétique des plus intéressante et des plus prometteuse.
Avec les avis éclairés de Alexandra Tenenbaum, une passionnée, une vraie de la première heure et dont le magnifique travail sur exposition et catalogue de « Futur-Antérieur » ne sont plus à démontrer, de Antoine Irigoyen un passionné de littératures de l’imaginaire possédant une perception très avisé du domaine, Antoine du Peyrat directeur artistique indépendant et ancien directeur graphique chez Flammarion une autre enrichissante rencontre dont l’érudition et les avis éclairés sont de ces instants précieux qui marquent votre vie, Gaël « Fantask Nocturne » un fan d’imageries décalées créateur de la superbe page « Les douves du château », Philippe Bécart écrivain et passionné d’une grande sensibilité,Jérémie Rueff d’une gentillesse extrême grand fan de jeux de rôles et des mondes fantastiques, Prune dont les interventions furent des plus judicieuses et qui maintenant est passée maîtresse dans l’art des univers à vapeur…..….et tous les autres dont je garde un souvenir des plus chaleureux.
Les questions, avis, remarques fusèrent donc de toute part et c’est dans la bonne humeur que nous sommes allés, au bout de deux bonnes heures d’échanges fructueux, nous restaurer d’excellentes victuailles préparées pour l’occasion et accompagnées d’un vin des plus délicieux( je tenais à le préciser…).
Le deuxième partie, tout aussi plaisante, fut consacrée, sur proposition de Eric, à un genre que nous affectionnons tout particulièrement : Les détectives de l’étrange ! Un sujet passionnant que nous n’avons certes fait qu’effleurer mais qui n’empêcha pas moins un nouveau débat des plus animé où les noms de « Harry Dickson, Jules de Grandin, Le Duc de Richleau, Carnacki » et bien d’autres encore, furent prononcés avec une certain enthousiasme mâtiné d’un certain respect. Tels les redoutables fantômes qu’ils ont en charge de trucider, il nous fut ainsi possible de ranimer ces chasseurs de spectres, dont les ombres magnifiques ne cessent de nous fasciner. Toute une facette de cette littérature populaire qui mérite ainsi toute notre attention et cette ferveur qui fera peut-être qu’un jour, cette littérature aura la place qu’elle mérite dans le monde de l’édition.
La soirée s’est terminée par la lecture, la thématique s’y prêtait fort, d’un texte de Eric Poindron contenu dans son « De l’égarement à travers les livres » et intitulé « Le(s) Collectionneur(s) ». Un texte des plus admirable lu par la voix chaude et profonde de Jacques Lefebure un autre amateur de curiosités. Un vibrant hommage à ces auteurs que nous aimons tant. Un moment unique où la présence si familière de Lovecraft, Hodgson et Poe fut des plus appréciée, une invitation des plus justifiée et l’ont pouvait presque percevoir cette sorte d’aura magique, témoignant d’une présence quasi palpable de ces merveilleux auteurs.
Au final une soirée d’une grande richesse où j’ai rencontré des personnes d’une grande sensibilité, ouvertes à toutes les littératures et dont l’enthousiasme, la générosité et la chaleur me fait regretter une fois encore, de ne pouvoir plus souvent participer à ces merveilleuses soirées. Sans fard ni prétention, un lieu de convivialité où chacun apporte son bagage, malle ou petite valise peu importe, car ce qui compte voyez vous c’est toute la sincérité que contient la valise qui reste le plus important. J’ai rencontré des gens passionnés, des vrais, sans vernis ni artifices et je voudrais les remercier une fois de plus pour leur accueil des plus chaleureux et tout spécialement mes pensées les plus affectueuses se dirigent vers la gentillesse de Prune et la générosité de Eric.
Des rencontres qui comptent énormément dans la vie d’un homme !
Jean Luc Rivera et Draghon Ash,vous nous avez manqué…..
« L’atelier des mots & Curiosités » en plein débat: Existe t-il une vie après la littérature?
Il y a quelques jours, je vous faisais part de toute mon admiration pour la magnifique exposition « Futur-Antérieur » :« rétrofuturisme / steampunk / archéomodernisme»,organisée à la galerie du jour Agnés b. Un lieu unique, qui rassemble d’une manière fort judicieuse, des œuvres contemporaines et anciennes autour d’un axe unique où une forme de science à rebours serait le dénominateur commun. Sorte de ligne de continuité constituant un pont entre le passé et le futur afin d’aboutir à une fusion parfaite entre plusieurs générations de créateurs
Evénement exceptionnel s’il en est, une manifestation unique remettant au goût du jour cette fascination que nous éprouvons pour cette vision parfois naïve mais souvent spectaculaire d’un possible futur où la technologie fusionne d’une façon parfaite avec un cadre désuet, figeant ainsi une époque dont l’existence flotte entre un passé archaïque et un futur idéalisé.
Ce magnifique évènement vient ainsi trouver un écho des plus magnifique par la sortie d’un catalogue d’exposition édité par « Le mot et le reste/Galerie du jour Agnès B »
Un somptueux ouvrage bilangue (Français/anglais), relié de 184 pages sur un beau papier. Un objet bibliophilique qui, sous une couverture des plus sobre (signée Marjoléne Sirieix), avec un lettrage au design très science fiction des années 50 (on dirait un titre de film fait pour la 3D) tranche avec un contenu des plus passionnant et des plus fouillé. Des textes et des interviews de passionnés du genre, viennent enrichir ce volume, fort d’une très belle iconographie (reproduction et qualité d’impression parfaite), et dont la diversité d’horizon des intervenants, rend la lecture instructive. Peintres, sculpteurs, photographes, collectionneurs ou simples passionnés, ils nous livrent ainsi une vision des plus singulière, mettant en exergue ce « rétro –futurisme » qui trouve un renouveau inespéré grâce à de jeunes artistes inspirés et talentueux.
Comment nos ancêtres imaginaient le futur et comment nos artistes contemporains conceptualisent ce que nos ancêtres auraient pu imaginer ? Voilà des questions des plus passionnantes auxquelles s’efforcent de répondre, A.Robida, H.Lanos, Ray Caesar, Franco Brambilla, Adrien Beau, Plonk & Replonk, Stéphane Halleux, Bob Basset…le résultat est étonnant !
Cet ouvrage est une véritable aubaine pour les amateurs que nous sommes car en parallèle avec les copieux ouvrage des Moutons électriques « Steampunk » de Etienne Barillier et « Retro-Futur » de Raphaël Colson , c’est tout un courant des plus inventif et dynamique qui vient ainsi de reprendre un second souffle et donner une vison toute nouvelle à un genre des plus prometteur. Avec la parution de ce copieux catalogue, le genre vient de s’enrichir d’une pièce incontournable et donc indispensable.
Je sais que le travail pour la mise en place d’un tel événement fut des plus colossal et je voudrais remercier toute l’équipe pour leur formidable travail et tout particulièrement Jean-François Sanz, commissaire de l’exposition pour sa clairvoyance et de nous avoir ainsi donné la possibilité et la chance de faire cette plongée enivrante dans une genre hélas trop peu connu. Toute ma gratitude se porte spécialement à Alexandre Tenenbaum de m’avoir accueillie à bras ouverts dans cet extraordinaire et ambitieux projet dont le résultat est des plus achevé. Sa bonne humeur, sa gentillesse son énergie et sa disponibilité sont un émerveillement, un rencontre rare et précieuse qu’il me faut ici saluer.
Merci à Marc Atallah, conservateur et directeur de la maison d’ailleurs, aux personnes qui travaillent dans l’ombre, ainsi qu’à tous les artistes qui donnèrent à cette exposition tout le cachet et l’excellence propre aux créateurs de talent.
Le résultat est à la hauteur de nos attentes et si ce n’est déjà fait, hâtez vous d’aller visiter cette superbe plongée dans un futur des plus insolite.
Sincères et chaleureux remerciements.
Le livre est en vente à la galerie Agnès b
Trois nouveaux volumes essentiels où il vous sera possible de trouver une fois de plus de précieuses références concernant notre domaine. Un mention spéciale pour le « Dictionnaire visuel des mondes extra-terrestres » qui ne manque ni d’humour, ni d’originalité
- « Les romans de l’homme singe » de Régis Messac. « Avec Les romans de l’homme singe , Régis Messac explore une fois encore un des secteur ignoré, dédaigné, de la littérature de l’imaginaire. Il tire de l’oubli ce genre très particulier de la conjecture rationnelle et cherche à en comprendre la raison d’être et les origines avec rigueur et sans condescendance. Le roman préhistorique est un roman dont l’action est située dans la préhistoire à la façon de Rosny aîné et de sa Guerre du feu ; ces sortes de romans abondent dans toutes les langues européennes depuis la fin du XIX’ siècle. Mais, Messac a raison, il y a aussi, dans les deux siècles modernes, distinct mais contigu, tout un foisonnement d’autres thèmes de fiction autour du singe devenu homme, de l’homme mué en singe. Rien n’avait jamais été écrit sur cette bizarre production dont l’échantillon le moins oublié est le « Balaoo » de Gaston Leroux. Aujourd’hui encore, la perspicace étude de Messac est irremplaçable »
A l’origine les différents chapitres que composent cet ouvrage, proviennent de la revue « Les primaires » dont Régis Messac était le fondateur. Il sera donc possible d’y retrouver quatre parties formant un tout et intitulées :
« Polydore Marasquin au royaume des singes » Juin 1931.
« Notre ancêtre le singe » Mars et Avril 1933.
« Les romans de l’homme singe » Juin, Juillet, Août 1935.
« Frères inférieurs » Décembre 1938.
Une fois de plus vous y trouverez de nombreuses références avec une étude fort pertinente et érudite sur une thématique quelque peu oubliée.Editions Ex Nihilo.2007
- « Science- Fiction, Les frontières de la modernité » de Raphaël Colson et André-François Ruaud. Une étude passionnante et passionnée sur les origines de la science fiction à l’échelle planétaire. Même si une large part est réservée à la sf Américaine, une place honorable sera accordée à la France avec force références et illustrations à l’appui. Les précurseurs vont ainsi y occuper une bonne moitié de l’ouvrage et les auteurs vont y esquisser la naissance, les motivations et le développement d’un genre à travers les différents contextes économiques, sociaux et culturels de ses différentes périodes. Pour ce qui nous concerne, certaines références sont absentes, mais arriver à condenser un tel historique sur 350 pages, il fallait le faire ! « Editions Mnemos » 350 pages. 2008.
- « Dictionnaire visuel des mondes Extra-Terrestres » de Yves Bosson & Farid Abdelouahab .Inutile de revenir sur ce petit bijou, chroniqué il y a peu sur les pages de ce blog. Un ouvrage très abrégeable à lire ou à consulter au fil de ses humeurs. Sa principale force outre l’originalité des références abordées pour chaque lettre de l’alphabet, est sans contexte sa riche et généreuse iconographie qui entre gravures anciennes et photos plus récentes, nous offrent une vaste gamme des possibilités du genre. « Editions Flammarion » 288 pages. 2010.
L’anticipation ancienne nous à donnée du rayon à tout va. Thématique qui est incontestablement une des constante la plus récurrente dans notre domaine où les savants fous, d’un équilibre parfois contestable, ne cessent de fomenter contre l’humanité les pires abominations. C’est ainsi que dans une ambiance des plus détendue, on désintègre, on disloque, on foudroie, on pulvérise,on paralyse et on asservi une humanité faible et impuissante face au génie de toutes ces illustres cervelles. Il existe dans cette marmite bouillonnante de l’imaginaire, des inventions en tous genres, qui feraient pâlir les esprits les plus retors de l’humanité. De fait, il arrive parfois que certaines idées se confondent et que certaines dénominations, à force de trop user du genre jusqu’à la trame, finissent par se ressembler. Ainsi ce fameux « rayon orange » utilisé par deux auteurs complètement oubliés dans les limbes de la conjecture, et dont le pouvoir de leurs funestes rayons, s’ils différent quelque peu, n’en sont pas moins incroyables.
Dans le roman de A.de Pouvourville intitulé « Le rayon orange » le diabolique faisceau permettra à une distance honorable, de réduire un corps humain à l’état de momie, faisant disparaître en un instant, muscles, sang, tripes et boyaux….Un général fort soucieux du résultat des expériences demandant si le dit rayon avait été déjà expérimenté, le savant de lui répliquer :
« Oui, sur de êtres vivants….des vivants à quatre pattes naturellement. Mais le nombre des pattes n’influe pas sur le résultat »
Dernier petit détail ayant toute son importance, tout cela s’effectue sans douleur pour la victime. On n’est pas des sauvages tout de même.
Un autre roman portera un titre identique : « Le rayon orange » de G.Guignard. Cette fois-ci nous changeons de décor et nous ne sommes plus dans le cadre d’une guerre futur mais sur Dionysos. La ville-perle, capitale de cette fabuleuse planète, est gouvernée par la belle et envoûtante Ibis qui, pour protéger ses sujets d’éventuels ennemis, utilise le « Rayon orange » permettant de rendre la cité invisible. Ici fort heureusement la science est au pouvoir du bien être de l’humanité.
- « Le rayon orange » de A.de Pouvourville. 15éme volume de la série « L’héroïque aventure », éditions Baudiniére.1935. Réédité en 1936 toujours chez Baudiniére dans une intégrale en 6 volumes comportant chacun 6 fascicules. Tome IV pour le présent titre sous le titre « Le rayon orange », illustrions de Claudel pour les deux éditions.
- « Le rayon orange » de G.Guignard. Editions Le Trotteur collection « Grand roman, Science- Anticipation ».1954. Illustré par G.Presle
- « L’éternel déluge » de Lauric Guillaud. Dans cet ouvrage où l’auteur nous retrace une histoire du mythe de l’Atlantide mais aussi de toutes ces civilisations fabuleuse qui disparurent lors de terribles cataclysme, il sera possible de retrouver de nombreuses références à des textes d’anticipations anciennes, avec en fin de volume une très intéressante « Bibliographie chronologique des mondes perdus Atlantidiens de langue Française ». Edition E-dite collection essai. 265 pages. 2001
- « Atlantide et autres civilisations perdues de A à Z » de Jean Pierre Deloux et Lauric Guillaud .Cet auteur que nous venons de voir précédemment ne pouvait s’arrêter en si bon chemin et fidèle à son amour pour les civilisations mystérieuses réalisa ce passionnant et volumineux ouvrage. Auteur d’une excellente anthologie « Atlantides, les îles englouties » (Editions Omnibus 1995) ou il sera possible de retrouver quelques textes classiques mais d’une qualité indéniable (« La fin d’Illa » de José Moselli, « Le visage dans l’abîme » de Abraham Merritt, « Aux tréfonds du mystère » de Jean Ray…) et d’une préface fort érudite sur le sujet, il participa également à la réalisation de deux ouvrages indispensables aux passionnés des détectives de l’étrange. Il s’agit des publications faites lors du colloque de Cerisy ( du 21 au 31 Juillet 1999) et qui furent publiées en deux volumes « Domaine Anglo-Saxon Tome 1 » et « Domaine francophone et expansions diverses Tome 2 » (Editions le Manuscrit). Cette « Atlantide » est donc une mine de renseignements, tant sur le plan cinématographique que graphique et littéraire, et les auteurs nous livrent ainsi sous forme de dictionnaire un inventaire du genre. Possédant une très belle iconographie et en dépit de quelques légers manques, cet ouvrage regorge de références pouvant s’avérer utile pour le curieux voulant approfondir ses recherches. Editions E-dite 302 pages .2001
- « L’histoire revisitée, Panorama de l’uchronie sous toutes ses formes » de Eric B.Henriet. Comme vous pouvez vous en douter cet ouvrage, unique en son genre va donc traiter des « utopies temporelles » sous toutes leurs formes (littérature, cinéma, télévision, Bandes dessinées, jeux, théâtre….) Un curieux voyage dans le temps dont le principe de base est « que se serait-il passé si…. ». Avec une érudition parfaite, l’auteur nous plonge dans un voyage vertigineux dans les possibilités infinies de l’histoire et de ses modifications si pour une raison ou une autre quelque chose ou quelqu’un en avait modifié son cour. On va donc y retrouver des thèmes classiques de notre domaine, des centaines de références, des ouvrages incontournables et parfaitement inconnus. Un panorama aussi exhaustif que possible, une bible pour l’amateur du genre comme pour les autres ,comprenant en outre un index bien complet et des plus appréciable, pour les amateurs inconditionnels de curiosités que nous sommes. « Editions Encrage » Collection « Interface N° 3. 415 pages.2004.
- « Les terres creuses, Bibliographie Géo Anthropologique commentée des mondes souterrains imaginaires et des récits spéléologiques conjecturaux» de Guy Costes & Joseph Altairac. Il faut reconnaître le travail également colossal de nos deux amis, amateurs invétérés de conjectures anciennes, qui pour l’occasion nous ont ouvert leurs prodigieuses bibliothèques et nous font partager leur immense savoir en la matière. Cet ouvrage également unique en son genre est d’une incroyable richesse et s’affirme d’ores et déjà comme une référence incontournable car au-delà de ce répertoire des ouvrages romanesques sur la terre creuse c’est une « plongée vertigineuse » non seulement dans les mondes souterrain mais également dans les nombreuses thématiques qui depuis les origines attisent l’imagination des écrivains. Bien souvent l’exploration des gouffres est sujet à la découverte d’anciennes civilisations, de mondes perdus, de peuplades terrestres ou extra terrestres, pour cela il faut inventer des machines, des explosifs,des inventions qui vont changer le cour de l’histoire ou le destin de l’humanité, etc.…La particularité dans la conjecture ancienne,est qu’elle ne reste pas figée dans un seul thème et bien souvent pour un sujet sur lequel s’articule toute l’histoire,c’est un véritable catalogue d’inventions qui s’offre à nous. Voilà pourquoi l’ouvrage sur « Les terres creuses » est une véritable « mine » de renseignements où le l’amateur du genre et ce, sur pratiquement 800 pages, trouvera sur une écriture serrée, 2211 références indispensables dans notre domaine. Chaque titre s’accompagne d’un petit résumé ou d’un passage de l’œuvre concernée avec date de parution et surtout, références d’éditions. De nombreuses illustrations agrémentent ce volume qui débute par une passionnante étude sur les terres creuses face à la science et qui se termine par une analyse de l’ouvrage de Paul Ronceray « La vengeance de l’abîme » que j’avais en son temps chroniqué dans le « Bulletin » et d’un tout aussi intéressant article de Serge Lehman « Par-delà le vortex ». Editions Encrage collection « Interface » N° 4 2006, 2006,799 pages.
Cette nouvelle édition du festival de Zone Franche à Bagneux fut une nouvelle fois une réussite et l’occasion pour le lecteur lambda que je suis, de faire de merveilleuses rencontres et de pouvoir discuter avec des auteurs de talents, ouverts et disponibles. Cela bien évidemment ne fut pas sans conséquences et de fait mon sac se trouva ainsi lesté de quelques précieux volumes dont les premières pages peuvent désormais se targuer de sympathiques petits dessins et de forts amicales dédicaces.
Cette journée fut aussi l’occasion de rencontrer une petite poignée de Savanturiers que je ne connaissais que de nom et si quelques esprits médisants affirment que les rencontres virtuelles n’apportent pas grand-chose, je dois avouer que dans mon cas toutes les personnes qu’il me fut possible de croiser lors de ce festival, sont des plus charmantes et confirme la nécessité un jour où l’autre de se retrouver en face de ces « amis » dont le verbe bien affûté est souvent le signe avant coureur de personnages les plus intéressants. Merci à Stéphane Errera d’avoir fait le déplacement, malgré un état de fatigue avancé, merci également à Thomas Bauduret pour sa gentillesse et Laurent Whale pour sa bonne humeur et son dynamisme, digne d’un Savanturier de la plus belle trempe. L’occasion en outre d’acquérir son « Les pilleurs d’âmes » (Prix Rosny Ainé en 2011) dont l’histoire me semble des plus passionnante, tout comme son auteur d’ailleurs…..
Le point de ralliement fut le stand du Carnoplaste avec un Robert Darvel fraîchement débarqué de la planète Mars ( les mages spirites eux ne sont jamais en grève) et une besace pleine de ces merveilleux fascicules qui enchantent nos longues soirées d’hiver et riche de deux nouveautés que les aficionados attendaient avec impatience : La dernière aventure de Green Tiburon du facétieux Julien Heylbroeck (une solide gaillard aussi drôle que talentueux qui ne sort jamais sans sa cagoule) «Opération déluge atomique » et le tout aussi délectable Nuz Sombrelieu « La nuit sinueuse » du truculent Brice Tarvel. Deux nouvelles aventures placées sous le signe du fantastique le plus débridé et dont les exploits de ses extraordinaires héros, sont mis en valeur par de somptueuses couvertures de Willy Favre pour le « Luchadore » et Emile Fitz pour notre détective cul-de-jatte. Aventures dont nous reparlerons très prochainement. Brice Tarvel qui nous gratifia également de la sortie de son troisième opus des aventures de Harry Dickson, volume dont il me fit l’immense honneur d’en effectuer la préface. Deux aventures des plus inventives avec une toute spéciale « Le gouffre des ombres » qui devrait combler d’aise les amateurs de nos amis à tentacules. L’ouvrage est paru chez notre éditeur préféré, « Malpertuis » et son catalogue vient de s’enrichir d’un autre auteur prometteur, Frédéric Marchadou qui avec son « Ange maudit » nous plonge dans l’univers mystérieux et décadent de cette fin du XIX eme siècle dans un bien lugubre manoir habité par une tout aussi étrange vieille femme et d’un enfant aux yeux d’épouvante. Une gentille dédicace et un dessin du talentueux Philippe Jozelon qui donne au livre, un cachet inquiétant supplémentaire. Le regard diabolique de l’enfant et les yeux hallucinés de cette vénérable personne, sont autant de promesses d’une lecture délicieusement envoûtante. Petit crochet également vers le stand des éditons « Céléphaïs » éditeur du recueil « Monstres » avec une couverture des plus réussie, qui nous prouve qu’une belle illustration est un argument de vente supplémentaire. L’artiste, Thomas Balard, est d’une grande gentillesse et prend le temps à chaque demande de vous faire un superbe petit dessin des plus original. Le responsable de cette petite maison d’édition qui fut la première à accorder une interview à notre ami Robert Darvel pour son « Carnoplaste » dans la revue « Black Manba », est un grand passionné et fin connaisseur de littérature fantastique et nos échanges furent passionnants et instructifs.
Une journée où je fis également une halte au stand du « Visage vert » avec son extraordinaire et unique revue, à celui de Philippe Ward et de sa toute foisonnante « Rivière Blanche ». J’en ai profité pour récupérer un exemplaire du dernier né de chez Baskerville « De Cayenne à la place Venbdôme » de M.F.Goron & E.Gautier, mais pas de dédicace….et pour cause ! L’occasion de maugréer un peu à l’encontre de tous ces éditeurs de talent. En effet comment faire pour soutenir de telles cadences de parutions ? Impossible de tout lire et de tout acheter. D’ailleurs tous les auteurs sont tellement sympa que l’on a envie de leur acheter leurs ouvrages ! Hélas, il nous faut faire parfois des choix bien douloureux. Ce fut également un plaisir de serre la main à Roland C.Wagner dont je viens de lire le poilant « Celui qui bave et qui glougloute » et de discuter avec notre très cher ami Jean Luc Rivéra dont les propos passionnés sont toujours un enchantement.
Une journée bien remplie,avec une invité de marque S. Baxter ( mais je suis un grand timide et je n’ai pas osé l’aborder) et il m’est impossible de mentionner toutes les personnes avec qui j’ai échangé quelques mots : « L’œil du sphinx » , « Mnemos », «Bragelonne », « Lokomodo »…….Un lieu de rencontre unique et indispensable pour tout amateur qui se respecte et pour moi, qui pendant de nombreuses années est resté un peu à l’écart de ce genre de manifestations, il me parait désormais impossible et inconcevable de ne pas participer à ces rencontres enrichissantes et ô combien stimulantes . Il y règne une ambiance à la fois érudite mais de parfaite décontraction où la bonne humeur et la jovialité sont de mise. Cette magnifique journée se clôtura par un repas des plus joyeux autour de quelques spécialités Mexicaine, histoire de faire honneur à notre Luchadore préféré, le tout accompagné de puissants pichets de Margarita qui, nous en sommes convaincus, feront date dans l’histoire du club des Savanturiers.
Une seule hâte, retrouver une fois encore cette amicale ambiance de convivialité que seule la qualité d’une telle manifestation est capable de créer, un regret, qu’il n’existe pas encore d’équivalent dans le Sud de la France.
Un grand bravo à toute l’équipe de Zone Franche, voilà le genre d’événements, avec le tout aussi réussi festival de l’imaginaire de Sèvres, qui permettent à la littérature de l’imaginaire d’affirmer son dynamisme et sa légitimité et revendiquer une place hautement mérité au sein d’une littérature souvent classique , ennuyeuse et par trop conventionnelle.
Une nouvelle fournée de quatre ouvrages, dont un plus spécifiquement concernant une revue et qui reste encore actuellement un collection très recherchée car la première, depuis l’encyclopédie de Versins, à avoir effectué un immense travail de défrichage en exhumant un bon nombre d’oeuvre rares ou inconnues.
- « Science-Fiction, une histoire illustrée » de Dieter Wuckel.
Un ouvrage très intéressant car l’auteur remonte aux sources de la SF à travers des textes très ancien, en nous parlant des grands courants de l’humanité qui ont bouleversés les thématiques du genre : Utopies sociales, Révolution industrielle,les guerres. Des chapitres passionnants parcourent le volume ( « La révolution industrielle et ses répercussions sur la science-fiction », »Les magnétiseurs, les monstres et les automates », « l’épanouissement de la SF après la première guerre mondiale », « La science fiction Soviétique entre 1917 et 1956 »).L’auteur s’attarde également sur des auteurs Anglais, Allemands, Russes,sans distinction une approche mondiale et beaucoup plus globale du courant de la SF de la fin du 19éme au début du 20éme siècle. Nombreuses illustrations n&b mais surtout des portraits et des photos d’écrivains.« Editions Leipzig » 1988, 256 pages.
- « Bulletin des amateurs d’anticipation ancienne et de littérature fantastique ».
Avec plus de 16 ans d’existence et 38 numéros au compteur, voilà une revue que rêve de posséder tous les amateurs du genre. Dés son N°1 (Mai 1990) elle fut le « Bulletin de liaison des amateurs de SF ancienne, de littérature fantastique & autres textes conjecturaux » pour devenir à partir du N° 4 le « Bulletin des amateurs d’anticipation ancienne et de littérature fantastique » et ce jusqu’à son ultime N° 38 (Noël 2006). Une revue précieuse et « unique » (comme Weird Tales) car elle n’eut de cesse de répertorier une somme assez impressionnante de livres et de journaux, connus et inconnus, d’auteurs complètement oubliés de nos jours, de publier des nouvelles introuvables, d’imprimer de superbes illustrations et couvertures de livres, bref de traquer la conjecture ancienne sous toute ses formes. Sous la direction de Philippe Wadbled, avec la complicité de Marc Madouraud, nous ne remercierons jamais assez ces deux personnages emblématiques,pour cette formidable et généreuse entreprise.Un nombre assez conséquent de « collaborateurs » contribuèrent ainsi au fil des numéros à réaliser une somme assez conséquente d’informations dans le domaine. La coutume était de donner un résumé de l’œuvre analysée et d’en faire ou non, une petite analyse. Au cour des années et du flux de ses participants, il fut également possible de voir se dégager des thématiques, des recensements de collections, d’éditeurs et de revues diverses et variées. Un exemple unique dans notre domaine, un outil indispensable et rare car tiré à très peu d’exemplaires.
- « La fin du monde en S.F » .
Ce copieux volume rédigé par Pierre Caillens est en fait un répertoire des « Ecrivains de la fin du monde, de l’apocalypse à la bombe atomique. Divisé en plusieurs chapitres aux noms aussi évocateurs que « Cataclysme » « Fin atomique » « Robots et machines » « Extra-terrestres » etc.…l’auteur nous dresse un inventaire, des origines jusqu’en 1990 des différentes fins du monde en littérature conjecturale. Certes l’ouvrage n’est exhaustif, toutefois il passe en revue une bonne quantité d’ouvrages anciens avec, dans la majorité des cas, un petit résumé de l’histoire. Nous lui reprocherons toutefois un certain manque de repères bibliographiques concernant les oeuvres citées, ce qui est fort regrettable en regard du travail réalisé pour cette étude. La fin du volume est pourvue d’un index fort appréciable. Probablement très faible tirage (100 exemplaires ?).1990.
- « Quand nos grands-pères imaginaient l’an 2000 » de Guillemette Racine.
Une plongée en image des facultés visionnaires de nos aïeux. Un voyage de 158 pages avec de magnifiques reproductions concernant des thèmes aussi variés que la ville,l’éducation,les grandes catastrophes,les dérapages du progrès (J’adore ce chapitre). Un ouvrage indispensable ! « Editions Nathan » 1991
UN BON ET JOYEUX NOËL A TOUTES ET A TOUS!