Chers amis et fidèles lecteurs, c’est avec une certaine joie et une grande émotion que « Sur l’autre face du monde » fête aujourd’hui ses deux années d’existence. Lorsque j’ai créé ce blog, c’était en quelque sorte pour combler un vide qui dans le domaine de l’anticipation ancienne n’avait pas d’existence réelle sur la toile, si ce n’est quelques articles épars sur certains sites, et il me paraissait donc nécessaire de vous parler de cette passion qui m’anime depuis plusieurs années et qui pourtant semble intéresser un lectorat de plus en plus nombreux. Je ne suis pas un grand spécialiste de statistiques et j’ai donc une grande difficulté à vous donner des chiffres exacts quand à son taux de fréquentation et la nature des articles les plus consultés, mais je sais qu’il existe de fidèles lecteurs qui témoignent régulièrement leur attachement et leur soutient à cette modeste entreprise.
Lors de mon passage à Sèvres , j’ai été très surpris et heureux de rencontrer des gens qui me lisent régulièrement et qui m’ont apporté des témoignage de sympathie avec des paroles chaleureuses et sincères.
J’espère ainsi pouvoir continuer pendant longtemps ce travail de réhabilitation d’un genre encore connu que par certains spécialistes (et quels spécialistes !) et donner envie à ceux qui en ignorent encore tout le potentiel extraordinaire, de découvrir cette littérature qui fut à une époque une genre novateur et passionnant par la richesse de ses thématiques.
Un grand merci à vous toutes et tous pour votre fidélité et vos encouragements. Une pensée particulière pour Guy Costes dont la gentillesse et la pertinence de ses interventions et de ses modifications,sont les preuves d’une grande érudition, qualités qui ne sont plus à prouver. A Joseph Altairac qui je sais a un regard attentif sur ce blog, et que j’e souhaite un jour enfin rencontrer. A Éric Poindron, grand boulimique de lectures fantastiques qui me témoigne depuis le début tout son attachement et son enthousiasme.Un grand merci à Philippe et Jean-Yves, infatigables amis lecteurs et défricheurs de l’imaginaire. Toute ma sympathie également pour Jean-Luc Rivera, qui suit également avec intérêt mon modeste travail et grâce à qui j’ai eu l’opportunité de rencontrer à Sèvres d’extraordinaires Savanturiers, un club de passionnés qui est en quelque sorte une extension du contenu de ce blog. Je voudrais également témoigner toute mon affection pour Brice Tarvel et Robert Darvel de fidèles amis et écrivains émérites qui depuis le début, soutiennent mes publications et encouragent la pérennité de ce lieu.
Il y a aussi tous les Savanturiers qu’il me serait impossible de tous citer, mais sachez que vos petits mots d’encouragements sont autant de raisons qui me poussent à continuer l’aventure et à m’impliquer d’avantage dans cette exploration des territoires de l’imaginaire ancien et des autres.
Au plaisir donc de vous retrouver pour une nouvelle année et pour ceux ou celles que ça intéresse, venez nous rejoindre sur le groupe Facebook des Savanturiers. Vous y rencontrerez des gens charmants, un peu loufoques mais passionnants, l’occasion de discuter et d’échanger en direct des informations avec des auteurs, éditeurs, illustrateurs et passionnés de cette littérature si chère à notre cœur et qui ne peut exister sans votre engagement, votre passion et votre générosité à vouloir partager et échanger. Car c’est un domaine où la convivialité est de mise et dans ce domaine vous êtes tous des gens formidables, et je suis immensément fier de vous avoir connu et rencontré.
Merci à toutes et à tous et à très bientôt.
Je viens de réaliser quelques légères modifications sur le blog.
Il vous sera ainsi possible, grâce au moteur de recherche ( en haut à gauche) de trouver un auteur ou une thématique en inscrivant un mot clef, ce qui dans le contexte de « Sur l’autre face du monde » risque de tourner au tour de : Savant fou, Rayon, fin du monde, Insectes, laboratoire, expérience, immortel et autres surhommes.
J’ai également agrémenté les colonnes de gauche et de droite de quelques reproductions de couvertures de romans de conjectures anciennes, que je vais m’efforcer de remplacer de manière assez régulière.
J’espère que ces changements vous donneront une envie encore plus grande de venir me rendre de petites visites, en tout cas merci pour votre fidélité.
Je vais m’efforcer de garder le même rythme de parution tout en essayant d’explorer de plus en plus profond un domaine d’une grande richesse et diversité thématique.
Voilà il est temps pour moi de prendre quelques jours de vacances, le blog sera donc en sommeil jusqu’au Dimanche 21 Août. Pour tous ceux et celles qui vont également partir, je vous souhaite un bon repos, en espérant que cette période soit riche en trouvailles diverses, surtout de vieilles éditions.
Pour mon retour je vous prépare encore quelques bonnes surprises, la suite de mon dossier « Des insectes et de hommes », un répertoire des œuvres conjecturales de la revue « Sciences et voyages », un dossier sur les ouvrages de références sur l’anticipation anienne,plein de textes inédits, des analyses d’ouvrages dont le rare « La revanche fantastique »« de Tassin et Denay (1876), « L’affolante minute » de Georges Meirs dans la mythique collection « Les récits mystérieux » avec également un dossier sur ce prolifique l’auteur , « Cybéle, voyage extraordinaire dans l’avenir » de Jean Chambon, un précurseur de John Carter, une analyse de la trilogie de Charles Magué « Les survivants de l’Atlantide» , « La cuve aux monstres » et « L’archipel des demi-dieux » parus chez Tallandier…et bien d’autres choses encore.
Merci de votre fidélité et à bientôt donc.
L’ensemble des numéros qui composent cette mythique revue, sont dans la grande majorité encore inédits de nos jours. Sur une quinzaine d’années, elle publia pas moins de 36 romans de longueurs variables, dont certains font figure de classique du genre: José Moselli, Rosny ainé,René Thevenin,A.Valery, Pierre Devaux, J.Petihuguenin,Raoul Bremond, autant d’illustres auteurs qui y publièrent des œuvres aussi emblématiques et mystérieuses que: « La fin d’Illa » et « la Mort de la terre » avec de magnifiques illustrations, « La cité de l’or et de la lèpre », « La science folle », « La guerre des océans », « La planète invisible », « L’ancêtre des hommes »….
Une revue , riche, stupéfiante par la richesse de son contenu et dont les collections complètes , restent encore de nos jours assez exceptionnelles.
Dans quelques temps, « Sur l’autre face du monde » reviendra sur cette publication, en faisant un répertoire complet des textes d’anticipations qu’elle publia.
Il est toujours important et nécessaire de saluer les bonnes intentions et les nouveaux projets. Mais lorsqu’il s’agit de la création d’un blog qui traite d’anticipation ancienne, avec mise en ligne de textes rares et inédits et d’articles traitant de conjecture rationnelle je ne peux qu’applaudir des deux mains.
A la base de cette initiative, notre ami des « Peuples du soleil » qui a toujours entretenu avec ce genre de littérature, des rapports très étroits et c’est donc en véritable amoureux de littérature populaire et de toutes ses ramifications, qu’il nous présente cet « ArchéoSF » qui, comme son nom l’indique bien, va exhumer des textes anciens, visser sa frontale et plonger dans cette mine de papiers si vaste et riche en minerais conjectural , pour aller quérir quelques pépites inestimable d’un patrimoine littéraire fort volumineux et inconnu dans sa grande majorité.
Je suis vraiment heureux d’avoir pour « frère d’arme » un tel compagnon amateur de vieilleries, car il faut l’avouer la toile ne regorge pas d’illuminés de notre genre qui, en véritable « archéologue du merveilleux », fouillent, entassent, répertories toutes ces œuvres condamnées à l’oubli et qui se révèlent bien souvent exceptionnelles. Si « Sur l’autre face du monde » à jusqu’à présent plus une vocation de faire découvrir certains classiques ou certaines raretés au travers de résumés ou d’analyses thématiques, « ArchéoSf » se propose d’aller encore plus en avant avec une mise en ligne de textes introuvables, dont ne pouvait jouir que quelques collectionneurs avares et paranoïaques.
Connaissant la rigueur du rédacteur en chef, nul doute que ce petit dernier fera date et sera fort apprécié des amateurs mais également des curieux, avides de découvrir un tout nouvel aspect de la littérature de l’imaginaire, de ce merveilleux scientifique si cher à notre cœur.
Outre la première partie d’un roman de SH.Berthoud « Voyage au ciel » (1841), et un article fort passionnant de H.Vanaisse sur « Le navire aérien » (1867) fort bien illustré, il vous sera possible de télécharger en Pdf dans la rubrique « Téléchargement » (une excellente idée qui plus est) le texte de Berthoud cité plus haut et ce, dans son intégralité. Bonne chance donc à ce nouveau compagnon de route, en quête d’exotisme, de dépaysement et de voyages extraordinaires sur terre sur mer et dans l’espace, dans des territoires pendant longtemps relativement peu explorés et qui n’attendaient que la témérité et la pugnacité de courageux « Savanturiers » pour en préciser la cartographie.
Rendez-vous sur le blog à l’adresse suivante:
Je me prépare prépare à faire une petite visite à Barcelone, voir si « l’anticipation ancienne » et les « Héros de l’ombre » y sont tout aussi actifs. Mais sacrebleu, j’ai tout de même emporté dans mes valises un fascicule de Harry Dickson du père Darvel, le volume second du « Club Diogéne » et la « Revanche fantastique » de Louis Denay et Eugéne Tassin (1873). Une histoire où il est question d’une guerre future et d’immenses avions en forme de chauves-souris, Hum!!!. Mais nous en reparlerons très prochainement dans les pages de ce blog.
Je vais donc abandonner pour quelques jours mes petites fadaises conjecturales et laisser « Sur l’autre face du monde » pour quelques jours de vacances très attendues. A bientôt les amis, reprise de contact le WE prochain avec René D’Anjou et « Véga la magicienne »!
Mais avant de vous quitter je voudrais tout de même vous rappeler la nouvelle, la mort d’un très grand Monsieur du monde de la littérature populaire, un illustrateur de génie qui, à l’instar de Brantonne, assura la pérennité d’un univers fait de créatures diaboliques, de monstres, d’ombres falotes qui hantent tout un monde de crimes et de magouilles, de superbes créatures dont la plastique rivalisent avec les Pin-up de nos voisins Américains. Véritable bourreau de travail, son oeuvre fut exemplaire et colossale et restera dans nos mémoire comme un personnage discret et de grand talent, dont la production considérable qu’il réalisa avec toujours la même passion et la même fougue, restera à jamais gravée dans nos mémoires.
Mr Gourdon , vous avez tout notre respect et notre admiration!
On en parle sur le site de Bdfi, où je lui rend un modeste petit hommage:
http://forums.bdfi.net/viewtopic.php?pid=36934#p36934
Il y a de cela quelques mois, j’avais trouvé un curieux petit livret à la couverture muette et donc ne payant de mine. A l’intérieur je découvre avec surprise le tout premier texte d’anticipation de J.H.Rosny « Les Xipéhuz ».
Ce qu’il y a de « troublant » c’est que le nom de l’éditeur est bien Albert Savine, mais la date indique 1888. Hors d’après mes sources, l’édition originale de ce texte paru bien chez cet éditeur mais dans un recueil intitulé « Immolation » et ce en 1887. Je ne trouve pas de traces de cette édition qui visiblement publia « Les Xipéhuz » de façon isolée. Visiblement il ne s’agit pas d’un « bidouillage » fait à partir de « Immolation » comme peut en témoigner la page de garde dont je vous donne ici une reproduction. Peut-être la seule et unique édition de ce chef-d’œuvre en volume ?
En tout cas lors de ma visite a l’exposition « Science et Fiction, aventures croisées » de la cité des sciences, j’ai été assez étonné de voir le mépris total des organisateurs vis-à-vis de cet illustre romancier, un des plus grands écrivain conjectural de notre pays qui influença, inspira et encouragea toute une génération d’auteurs. Il fut, rappelons le à l’origine du décernement du premier prix Goncourt en 1903 et attribué à un roman « d’anticipation » puisqu’il s’agit de celui de John Antoine Nau (pseudonyme d’’Eugène Torquet )pour son « Force ennemie », petit rappel :
Les Tkoukriens, dont planète gravitant autour d’Aldébaran décident d’envahir la terre. Mais afin de savoir si celle-ci est viable et présente toute les caractéristiques d’une future colonisation, dépêchent un émissaire afin d’effectuer quelques repérages. Histoire d’accomplir sa mission le plus discrètement possible, Kmohoûm volontaire pour cette délicate mission, se désincarne et « loge » dans l’esprit du narrateur de cette singulière histoire. Philippe Veuly se plaint alors d’être habité par une chose malfaisante, une « force ennemie ».Tout cela porterait à sourire si le malheureux n’était le pensionnaire d’un…asile d’aliéné. Celui-ci va donc voyager dans son propre corps, au cœur de la pensée de Kmohoûm, découvrir un monde terrifiant et hostile, peuplé de créatures cauchemardesques:
« Lugubrement laids,répugnants, monstrueux avec des crinières de bêtes,des peux teintes comme de boue et de sang,des griffes en poignards courbes, faites pour lacérer,et des yeux,des yeux globuleux,injectés et hagards pleins, tour à tour, de terreur lâche et de cruauté. »
Ce simple mortel va vivre une expérience terrifiante que tout le monde passera sur le compte, soignants en tête, pour les délires d’un pauvre fou, tandis que l’hôte indésirable, face à un environnement peuplé de créatures aussi « perturbées », préférera regagner sa planète profondément perplexe sur la nature humaine. Il semblerait que tout projet d’invasion fut abandonné, sinon nous ne serions pas ici pour en discuter.
Loin de la thématique habituelle de l’invasion par engin spatial interposé, l’auteur a certainement enrichi le thème du voyage dans l’espace par projection mentale. Mais, contrairement à Gustave Le Rouge, Jean De La Hire, E.R.Burroughs, ou du héros de Jean Chambon dans son roman « Cybele », le transfert ne se fera pas de la terre vers une autre planète,mais du coté inverse .Une tentative d’invasion, moins spectaculaire que celle de Wells dans sa « Guerre des mondes » ou de Varlet et Jonquel dans leur « Épopée martienne », mais certainement aux conséquences, s’il elle avait réussie, tout aussi terrifiantes.
A la même exposition dans le département « Extraterrestres » j’eu la grande surprise de voir mentionné comme fondateur du genre (il y avait à chaque fois un panneau « de la science à la littérature ») Maurice Renard et son « Péril bleu ».Un autre petit rappel est une fois de plus nécessaire afin d’éclairer le lecteur de ce blog, profane en la matiére:
Imaginez que le monde où nous vivons n’est en fait que le fond d’un vaste océan et que l’espace qui nous entoure appartient à un univers peuplé de créatures qui échappent à notre entendement et notre compréhension. Imaginez ensuite qu’elles nous considèreraient comme de vulgaires animaux et de ce fait s’amuseraient à nous pêcher comme de simples poissons.
Tel est l’argument de cet extraordinaire roman de Maurice Renard « Le péril bleu » où une race d’extra terrestres, les Sarvants, nous regardent comme des animaux sans importance, nous capturent, nous dissèquent nous étudient. Au départ tout commence comme un banal roman policier, les personnes disparaissent les unes après les autres, puis vient le tour des animaux, des objets, des édifices…. A l’image de l’animal de laboratoire, l’homme est ainsi l’objet d’expériences incompréhensibles qui dépasse sa propre logique et qui remet tout naturellement en doute sa légitimité dans un monde qu’il croyait bien à lui. Un jour pourtant, les Sarvants découvrent que nous ressentons la peur, la douleur et que nous sommes peut-être un animal doué de raison.
Un roman certes qui n’est pas exempt de certaines faiblesses mais qui souligne une fois de plus que l’auteur, à qui nous devons l’origine du si beau « merveilleux scientifique », était soucieux de l’avancée technologique de son époque, mais aussi qu’il voulait nous mettre en garde des dérives de la science. C’est au travers de ses nombreuses « chimères » qu’il parvint avec bien souvent avec une certaine audace à nous montrer à quel point, cette littérature qui fut pendant trop longtemps relégué au rang de « mauvais genre », mérite à être connue et reconnue et trouver enfin sa place au sein de collections dignes de ce nom.
Certes c’était une excellente chose que de mentionner cet extraordinaire auteur (la seule et unique fois dans l’exposition) mais il aurait été à mon avis plus judicieux de mentionner le nom de Rosny Aîné dans ce cas particulier, ne serait-ce que par respect pour la mémoire d’une plume aussi talentueuse. Mais il faut dire que les références des auteurs « d’anticipations anciennes »lors de cette manifestation, furent assez anecdotiques.
Seul Robida sera mentionné et exposé avec le cartonnage de « La guerre au XXéme siècle » et deux exemplaires de « La guerre infernale ». A croire que l’auteur, dans son œuvre abondante et originale, n’a eu de cesse de nous parler de la haine qui pouvait animer l’espèce humaine. Il est également regrettable d’avoir omis sa fabuleuse participation au domaine de « L’urbanisation conjecturale » et que l’on ait complètement occulté ses dons de visionnaire dans cette thématique (« Le XXéme siècle », « La vie électrique »). En effet Robida dans un style percutant accompagné de ses superbes illustrations, nous dépeint un futur ou les villes seront en proies à la circulation, l’envahissement des panneaux publicitaires, des câbles électriques, la surpopulation….. Toutefois, un bon point leur sera accordé pour nous avoir exposé de très nombreux objets gravitant autour du cinéma, costumes accessoires, maquettes. Il sera possible également de découvrir sous verre de magnifiques éditions du XVIIIéme et du XIXéme d’ouvrages fondateurs dans notre domaine : « L’homme dans la lune » de Francis Godwin, « La découverte Australe » de Rétif de la Bretonne, « Les hommes volants » de Robert Paltock, « L’an 2440, rêve s’il n’en fut jamais » de Louis Sébastien Mercier. Une occasion unique de regarder d’un peu plus prés des ouvrages rares et qu’il nous sera presque impossible de posséder dans nos bibliothèques.
Une présentation peu commune pour une oeuvre fondamentale hélas ignorée lors de cette manifestation
Je dois dire que cela faisait longtemps que je n’avais assisté à un festival consacré aux littératures de l’imaginaire et, hasard du calendrier aidant, je viens de profiter d’un bref séjour à Paris, pour me rendre au festival Zone Franche « Les Mondes imaginaires» siégeant à Bagneux.
Je n’avais hélas pas beaucoup de temps devant moi et si les deux heures passées sur place furent en grande partie consacrées à discuter avec quelques amis rencontrés sur les pages de mon blog et autres, un chose est certaine, c’est que la convivialité et l’excellence de l’organisation me firent forte impression. Ainsi, au gré de mes errances et au fil des nombreux stands bien achalandés, faisant étalage de livres aux couvertures magnifiques et ô combien appétissantes (j’avais envie de tout acheter), j’ai eu la grande chance de deviser avec auteurs et responsables de collections.
Des gens tout à fait charmants, ouverts et enthousiastes, avec des projets plein la tête et animés d’une foi inébranlable en leur profession, laissant de ce fait présager, après une traversée du désert, un avenir radieux pour cette littérature qui nous passionne tant.
Jean Christophe Thills et sa formidable collection « Malpertuis » qui nous réserve encore bien des surprises, à commencer par cette anthologie consacrée aux musés et que nous avons hâte de découvrir. Si vous ne connaissez pas encore les titres de sa collection, précipitez vous sur « le club Diogène » les « Harry Dickson » et autres anthologies « Malpertuis », c’est un pur délice.
Philippe Ward, un homme charmant et enthousiaste et dont sa désormais incontournable collection « Rivière Blanche », ne cesse de nous étonner pour la qualité et la diversité de ses ouvrages. A noter pour les amateurs « d’anticipations anciennes » qu’il réédita un ouvrage de Arnould Galopin « Le Docteur Oméga » et qu’un début des œuvres mettant en scène le « Nyctalope » le célèbre héros de Jean de la Hire, est prévu en juin, sans oublier la collection « Baskerville » qui se consacre quand à elle, à des textes fantastiques entièrement inédits tout en ciblant des auteurs anciens.
J’ai également eu la chance de rencontrer pour la première fois sur le stand de « L’œil du sphinx », Jean Luc Rivéra un homme tout à fait charmant et dont l’érudition dans le domaine de l’imaginaire, ne semble pas avoir de limite. De ce fait, on ne s’étonnera pas de constater la grande tenue de la collection de « L’O.D.S » qui sous la houlette de Philippe Marlin nous propose également des titres variés, d’une grande qualité et aux thématiques passionnantes (Avec deux ouvrages de références sur R.H.Howard de Fabrice Tortey et A.E.Van Vogt de notre ami Joseph Altairac). Ce fut également l’occasion de retrouver après de longues années Richard D.Nolane, grand passionné de la première heure et créateur de l’excellente revue « Wendigo ». Un recueil de nouvelles absolument indispensable à tout amateur de fantastique qui se respecte. Nous attendons le N°2 avec impatience. Remercions les éditions de « l’œil de sphinx » d’avoir eu l’intelligence et le bon goût d’accueillir cet extraordinaire anthologiste au sein de ses publications.
Je ne voudrais pas terminer ce petit tour d’horizon sans vous parler de mes deux plus belles rencontres du festival, puisqu’il s’agit de celle de l’éditeur du magnifique « Carnoplaste », Robert Darvel. Vous savez, au travers de mes quelques critiques sur les pages de ce blog, à quel point je suis attaché à ce sympathique éditeur que je viens de rencontrer également pour la première fois. Le personnage est à la hauteur du travail qu’il effectue, original, délirant, généreux et d’excellente compagnie. Son travail de réhabilitation de certaines figures de la littérature populaire comme Harry Dickson, Gustave le Rouge, Jean de la Hire et tous les autres qui ne cessent de trotter dans sa cervelle en constante ébullition, est tout simplement extraordinaire. Il en fallait du talent pour dynamiser de la sorte ces héros un peu trop longtemps laissés dans la naphtaline de nos souvenirs.Sa dernière création « Jeanne d’Arc » en est un exemple brillant et savoureux. Soyons vigilants, des projets d’envergures il en a plein en réserve.
Autre première rencontre (un véritable baptême, j’ai vraiment l’impression d’être un ermite) celle de Brice Tarvel que j’avais découvert il y a plusieurs années par l’intermédiaire de la revue « L’impossible ». Non seulement Brice est un digne continuateur des aventures des « Harry Dickson », mais il a vraiment fait preuve d’une extraordinaire originalité en créant ce personnage tout à fait singulier de « Nuz Sombrelieu ». Allez jeter un petit coup d’œil sur mon blog, j’en parle avec beaucoup de convictions mais le mieux à faire c’est de vous précipiter sur le fascicule, toujours édité par le « Carnoplaste », vous m’en direz des nouvelles. Je suis également très heureux et très fier de m’être fait dédicacé un exemplaire de sa nouvelle série « Ceux des eaux mortes » édité chez « Mnémos » (un autre éditeur présent lors du festival) et je puis vous assurer que si le roman est à la hauteur des 100 pages que je viens de dévorer, à coup sûr les nouveaux personnages hauts en couleurs de cette série, feront date dans l’univers parfois un peu trop « coincé » de la Fantasy. Brice est un auteur d’une grande simplicité, d’une grande gentillesse et d’une sacrée bonne compagnie !
Le soir nous avons terminé cette superbe journée dans un restaurant, dans une ambiance festive et détendue, à partager nos impressions, nos passions communes et toutes autres sortes de balivernes. L’occasion pour moi également de rencontrer l’illustrateur du fascicule de « Lady Lace » Emile Fitz, un illustrateur de talent dont j’ai apprécié le travail proche de l’expressionnisme Allemand. Un personnage également passionnant et passionné.
Bien sûr il y avait d’autres « figures » incontournables de l’édition et je voudrais m’excuser de ne pas les citer, tout comme les autres auteurs présents lors de ce festival : Juan Miguel Aguilera, dont je respecte énormément le travail et dont il faut absolument lire « La folie de dieu » et « Rihla », François Darnaudet dont je viens d’acheter « Trois guerres pour Emma », P.J.Hérault, Ayerdhal,Berthelot….. et tant d’autres. Un festival, riche et enthousiasmant et dont la bonne humeur et la générosité me donne envie de recommencer très prochainement. Rendez-vous à la fin de l’année à Sèvres qui nous prépare quelque chose d’assez conséquent et pile poil dans un domaine que j’aime tout particulièrement.
« Sur l’autre face du monde » vient de créer un groupe sur Facebook : « Le club des Savanturiers ». Je pense que vous devinerez facilement le petit clin d’œil quand au nom de cette délirante association qui regroupe, des écrivains, amateurs, curieux, passionnés de vieille anticipation et de bonnes choses. Un moyen instantané d’échanger des informations, des découvertes, des objets curieux , des livres insolites, des couvertures ou des titres bizarroïdes.
Un seul mot d’ordre, pas de prise de tête c’est un lieu de partage et de convivialité ou chacun pourra s’exprimer tout en restant dans un contexte conjectural, fantastique ou insolite. Si l’expérience vous tente, il vous suffira de vous enregistrer et de vous laisser aller, au gré de votre inspiration.
Ce complément au blog me paraissait être une opportunité afin que nous puissions mieux nous connaître et « fédérer » un grand nombre d’amateurs de France et d’ailleurs.
A bientôt je l’espère.
Le « Logo » du club, un petit air de déjà vu!
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L’anticipation ancienne, on en parle tellement peu qu’il est toujours intéressant de pointer du doigt les sites qui lui accordent quelques bonnes intentions. Il y a l’incontournable « bdfi » bien sûr, la référence dans le domaine de l’imaginaire, une source de renseignements inépuisables, dirigé de main de maître par toute une équipe aussi érudite que sympathique et puis il y a mon ami du blog « Les peuples du soleil ».
Chapeauté par Férocias, un infatigable « traqueur » de cultures méso- amérindiennes et Incas. Il lui arrive bien souvent de s’attarder sur les cas de quelques textes oubliés de science-fiction et de s’y plonger avec érudition doublé de cette bonne humeur qui le caractérise. Aussi, je ne peux que vous inciter à vous rendre sur son blog. En effet le bougre vient d’avoir l’excellent idée de poser quelques questions à certaines personnes du monde de la littérature, chroniqueurs, écrivains et autres blogueurs de la première heure afin de faire un petit point autour d’un sujet qui me touche plus particulièrement : « L’anticipation ancienne ».
Un questionnaire que je trouve pertinent et je serai presque jaloux de ne pas avoir eu cette superbe idée avant. Dans les personnes interrogées vous trouverez un mélange assez éclectique de passionnés de « l’imaginaire » Il y a juste une question que notre ami Férocias semble avoir oublié : Au fait l’anticipation ancienne…ça sert à quoi ?
http://lespeuplesdusoleil.hautetfort.com/