Catégorie

Archive pour la catégorie « En vrac »

 » Bonne Et Heureuse Année Conjecturale 2011 « 

( En vrac )

 

Comme il se doit pour ce premier Janvier je souhaite à toutes et à tous une

 

« BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2011 »

 

Qu’elle vous apporte ainsi qu’à votre famille la santé et la paix dans vos cœurs.

Une année qui je l’espère, sera également riche en trouvailles exceptionnelles, en lectures passionnantes et en rencontres extraordinaires.

Je souhaite enfin parcourir cette nouvelle année en votre précieuse compagnie sur les pages de ce blog.

Pour bien débuter 2011, cette envolée de fleurs aussi charmante que conjecturale.

 

 Numéro spécial « A nous l’espace » de L’assiette au beurre par A.Guillaume. N°37 .14 Décembre 1901
 



Un Bon et Joyeux Noël à Toutes et à Tous

( En vrac )

Comme il est de coutume, toute l’équipe de « Sur l’autre face du monde », heu ! C’est-à-dire moi…. vous souhaite un Bon et joyeux Noël !

En espérant quelques superbes petits cadeaux, de préférence de folles lectures avec une bonne dose, de savants fous, de laboratoires secrets, de créatures diverses et variées, de mondes extraordinaires, de voyages dans l’espace, de quatrième dimension, de maîtres de l’univers et de voyages dans l’espace. De saines et agréables lectures qui enchantent nos cœurs et qui valent tous les gadgets électroniques du monde.

Amicales pensées à toutes et à tous et à très bientôt



« Sur L’autre Face Du Monde » Fête Son Premier Anniversaire !

( En vrac )

Le blog fête donc aujourd’hui son premier anniversaire. Je dois avouer que je suis assez fier et heureux de célébrer ce petit événement car après tout, douze mois ce n’est pas si mal. Une année donc avec plus de 6000 visites et une densité d’articles qui avoisine les 80. Comme je ne suis pas un forçat de l’écriture et que je tape avec seulement deux doigts, on va considérer cela comme un exploit.

Je voudrais ici m’excuser pour les petites erreurs qui ont pu être commise ici et là, les inversions de dates, les noms parfois mal orthographiés et surtout pour les fautes d’orthographe tout court. Mais ce blog est avant tout animé par la passion et tout l’amour que je porte à cette littérature que je découvris finalement fort tardivement et qui ne cesse de me fasciner pour sa richesse thématique et son coté parfois vieillot, ringard, mais tellement attachant. Je voudrais remercier toutes celles et ceux qui m’ont toujours encouragés, par leurs mails aussi sympathiques que rafraîchissants. Un grand merci aux « grands anciens » pour leurs conseils avisés et d’avoir été là afin de rectifier mes petites erreurs et d’avoir éclairé par leur immense savoir quelques points obscurs que je n’arrivais pas à élucider.

Je ne sais pas si c’est un genre qui arrivera à perdurer, car l’avenir de l’anticipation ancienne est assez improbable : des lecteurs de plus en plus réticents, un manque cruel de rééditions permettant un accès à toutes et à tous, un marché de plus en plus délirant ou du moins pour ce qui concerne les « pièces » les plus rares. Il y a un mois l’intégrale des « Mystères de demain » de Féval & Magog, a été vendue 250 euros….le volume. Merci Bernard Goorden de nous avoir donné l’opportunité de pouvoir les lire à moindre frais. C’est un peu comme l’art en général, c’est toujours les plus riches qui peuvent profiter de certaines œuvres, mais ne revenons pas sur un débat qui commence déjà à dater.

En tout cas, c’est pour moi un véritable plaisir de vous faire partager mes quelques connaissances en la matière et si le contenu de ce blog peut être sujet à controverse, « pas assez de…., un peu trop de…. », je vais m’efforcer de l’améliorer au fil du temps en espérant qu’il parviendra à capter toute l’attention d’un nouveau public curieux, en quête de lectures insolites et originales. Je ne cours pas après les statistiques, peu m’importe de savoir si « Sur l’autre face du monde » est dans le top des blogs de l’imaginaire, j’espère seulement procurer un peu de plaisir à mes « fidèles lecteurs » qui, même s’ils ne sont pas pléthore, me rendent par leurs avis enthousiastes, l’envie de continuer cette sympathique aventure.

Une spéciale dédicace à Guy et à Jean Yves, pour la gentillesse et la bonne humeur de leurs avis aussi judicieux que pertinents.

Encore merci à toutes et à tous et en route donc pour une nouvelle année !



Vente Aux Enchéres Anticipation Ancienne

( En vrac )

Dimanche dernier s’est déroulé à Paris à la salle des ventes Perrin-Royére Lajeunesse à Versailles une enchère sous le titre : « Anticipation Fantastique Science Fiction Utopies ».

Le catalogue proposait des lots très intéressants avec des ouvrages assez « Mythiques » jugez par vous-même :

-        « Les ruines de Paris en 4908 »  de Franklin

-        « Les mystères de demain » de Féval et Magog les quatre premiers tomes

-        « La cité des automates », de Léo Massieu dédicacé

-        « Le déluge futur » de Marcel Roland dédicacé.

-        « Ce que seront les hommes de l’an 3000 » de Gustave Guitton

        « Les mirifiques innovations du très ingénieux sélectin » de Giraud Montiére.

-        « L’homme dans la lune » de Alfred Chapuis.

-        « L’ingénieur Von Satanas » de Albert Robida.

-        « Le faiseur d’homme et sa formule » de Jules Hoche.

-        « Le prisonnier de la planète Mars et La guerre des vampires » de Gustave Lerouge Méricant « Le roman d’aventure »

-        Etc……

Et bien d’autres choses encore, la liste était assez conséquente. J’ai pris connaissance de cette vente assez tardivement et dans une instant de folie j’avoue avoir lorgné du coté du lot contenant les « Mystères de demain » en fait pour le volume « Le réveil d’Atlantide » qui fait défaut à ma série (qu’on se le dise !), mais avec les limites que je m’étais imposé, je n’ai pas fait le poids face aux grosses pointures….ce sera pour la prochaine fois ! Je pense que nous avions là, une bibliothèque de collectionneur car qualitativement et quantitativement cette vente était assez conséquente. J’ai tout de même réussi à récupérer « La révolte des singes » de Michel Paul avec un long envoi de l’auteur.

Peut-être retrouverons nous ces ouvrages sur la liste de quelques libraires spécialisés,probablement à des prix prohibitifs,rien que l’estimation des deux « Lerouge »,était entre 250 et 300 Euros, en prix de départ!

Le marché de l’anticipation ancienne reste encore un marché très lucratif, les pièces intéressantes se font de plus en plus rares, à quand un éditeur qui se lancera dans la réédition d’œuvres introuvables ? L’original c’est bien, de pouvoir accéder au texte c’est encore mieux, peu importe l’édition !



La Revue « Encrage » et la Vieille Anticipation

( En vrac )

Cette revue sous titrée « encyclopédie permanente de l’autre littérature » pour qualifier le genre populaire que son fondateur et directeur de collection Alain Fuzelier (Alfu) nous définie si bien dans le N°0, nous intéresse plus particulièrement pour sa vocation d’ouverture à tous les genres.

Chez Encrage, pas de ségrégation et le moderne y côtoie l’ancien, l’espionnage le roman de cap et d’épée, le roman policier et la littérature pour la jeunesse, le roman historique et la vieille anticipation.

Sous la plume affûtée et le verbe bien maîtrisé de signatures que tout amateur commence à bien connaître, le lecteur sur une période 4 ans avec une bonne moyenne de 24 numéros ne pourra que s’enthousiasmer de retrouver des écrivains qui lui sont si précieux.

Joseph Altairac, Yves Olivier-Martin, Claude Hermier, Daniel Compére, Jacques Van Herp, Francis Lacassin,Jean Luc Buard, etc….. des noms qui ne font qu’éprouver un sentiment de plaisir car ils évoquent la promesse d’un travail bien fait.

Honneur sera bien évidemment rendu aux auteurs de vieille anticipation la quasi totalité des numéros, se consacreront au genre pour notre plus grand plaisir.

Je vais donc m’efforcer de vous en faire le récapitulatif en espérant qu’il sera un source d’informations supplémentaires aux petits curieux que nous sommes.

Le premier numéro en fait le N°0 sortira en Octobre 1984, la revue hélas se terminera sur le N° 24 en 1989

La majorité des articles qui nous intéressent se présentent sous forme de « Fiche Roman » idée reprise pour la présentation de ce blog, avec une présentation de l’édition, un Résumé, un commentaire et bien souvent accompagné d’un extrait de l’oeuvre

 

*N° 1:   Janvier 1985

-        « Le maître du monde » de Jules Verne par Daniel Compére. Fiche roman pages 33/34

-        « Robur le conquérant » de Jules Verne par Daniel Compére. Fiche roman pages 37/38

        

*N° 2:  Avril 1985

-        « L’invasion jaune » du Capitaine Danrit (Commandant Emile-Auguste-Cyprien Driant) Par Alfu. Fiche roman pages 33/38

 

*N° 3:  Juillet 1985(en  couverture le roman de René Thévenin « Le maître des Vampires » illustré par Armengol)

-        « Gil Dax empereur des airs » de Jules Hoche par Joseph Altairac. Fiche roman pages 33/38

 

*N° 4:  Octobre 1985

-        « Charles de Richter » par Henri-Yvon Mermet. Fiche auteur 1ére partie pages 15/20

-        « Les robinsons de l’île volante » de R.M.Nizerolles par Joseph Altairac, 1ére partie. Fiche roman pages33/38

 

*N° 5:  Janvier/Février 1986 ( en couverture le roman du DR Rodiet &Emile Lutz « L’avion sous marin »illustré par Armengol »

 -       «  Les robinsons de l’île volante » de R.M.Nizerolles par Joseph Altairac suite et fin. Fiche roman pages 35/37

 

*N° 6:  Mars/Avril 1986

-        « Max-André Dazergues » par Claude Hermier. Fiche auteur 1ére partie pages 9/10

-        « Vingt mille lieues à travers le monde » de Guy de Téramond par Joseph Altairac. Fiche roman pages 35/40

 

*N° 7:  Mai/Juin 1986

-        « Max-André Dazergues » par Claude Hermier. Fiche auteur 2éme partie pages 9/12

-        « L’île aérienne » de Max-André Dazergues par Joseph Altairac. Fiche auteur pages 31/33

 

*N° 8:  Juillet/Août 1986

-        « Le mystérieux Dr Cornélius » de Gustave Le Rouge par Alfu 1ére partie. Fiche roman pages 29/32.

-        « Simila Similibus » d’Ulric Barthe par Paul Bleton .Fiche roman pages 35/36

-        « Les Samouraïs du soleil pourpre » de Albert Bonneau par Joseph Altairac 1ére partie. Fiche roman pages 37/40.

 

*N° 9:  Septembre/Octobre 1986

-        « Le cercle de jade » de Max-André Dazergues par Alfu. Fiche roman pages 35/36

-        « Les Samouraïs du soleil pourpre » de Albert Bonneau par Joseph Altairac suite et fin. Fiche roman pages 39/42

 

*N° 10:  Novembre/Décembre 1986

-        «  La lumière bleue » de Paul Féval &Henri Boo-Silhen par Joseph Altairac. Fiche roman pages 35/36

-        « Le mystérieux Dr Cornélius » de Gustave Le Rouge par Alfu suite et fin. Fiche roman pages 37/40.

 

*N° 11:  Janvier/Février 1987

-        « Edgar Rice Burroughs » par Francis Lacassin 1ére partie. Fiche auteur pages 7/10

-        « Voyage de 5 Américains dans les planètes » de Henry de Graffigny par Francis Temperville. Fiche roman pages 41/44.

 

*N° 12:  Mars/Avril 1987

-         « Edgar Rice Burroughs » par Francis Lacassin, suite et fin. Fiche auteur pages 13/18.

 

*N° 13:  Mai/Juin 1987

-        « Si les Allemands avaient gagné la guerre » de Gaston Homsy par Joseph Altairac. Fiche roman pages 47/50.

 

*N° 14:  Juillet/Août 1987

-        « Face au drapeau » de Jules Verne par Daniel Compére. Fiche roman pages 43/46

 

*N° 15/16:  Septembre/Décembre 1987

-        « Le prisonnier de la planète Mars » de Gustave Le Rouge par Francis Temperville. Fiche roman pages 73/74.

 

*N° 17: Janvier/Février 1988 (en couverture une composition de A.Robida pour « La guerre infernale » de Giffard & Robida)

-        «  J.H.Rosny Aîné » par Robert Borel-Rosny. Fiche auteur pages 17/20

-        «  Le professeur Challenger » de Sir Arthur Conan Doyle par Joseph Altairac. Fiche personnage pages 25/28.

-        « La guerre infernale » de Pierre Giffard & &Albert Robida par Paul Bleton. Fiche roman pages 49/56.

-        « Helgvor » de J.H.Rosny Aîné par Paul Maugendre. Fiche roman pages 57/58.

 

*N° 18:  Mars/Avril 1988

-        «  Apparition des surhommes » de B.R.Bruss par Joseph Altairac. Fiche roman pages 47/52.

 

*N° 19:  1988/Volume 3

-        « La stratégie fiction » par Paul Bleton. Article pages 5/10

-        « Frank R.Paul » par Joseph Altairac. Fiche illustrateur pages 11/20

-        « Lucifer » de Jean de la Hire par Yves Olivier-Martin, résumé du texte par Joseph Altairac. Fiche roman pages 47/52.

-        « L’affaire Gamba, un curieux plagiat de 20 000 lieues sous les mers » par Joseph Altairac. Rubrique « en marge » pages 53/56.

 

*N° 20 :  1988/Volume 4

-        « Variation pour un texte, les aléas d’une œuvre de l’autre littérature » par Dominique Gallicher .Article sur les problèmes de certains textes « tronqués » par les éditeurs : Rosny-Ainé, Jean de la Hire, Maurice Renard etc…..

 

*N° 21/22:  1989/Volume 5-6

-        « Capitaine Danrit » par Paul Bleton. Fiche auteur pages 13/16.

-        « Ordre du Tzar » du Capitaine Danrit par Paul Bleton. Fiche roman pages 59/60.

-        « Voyage sous les flots » d’Aristide Roger par Joseph Altairac. Fiche roman pages 61/64.

-        « La fiction dans l’œuvre » par Jean Luc Buard. bibliographie pages 71/80.

-        « Mr Verne, père et fils, à propos d’une collaboration » par Daniel Compére. Article pages 5/8.

-        « William Le Queux » par Paul Bleton. Fiche auteur pages 15/18.

-        « Spies of the Kaiser » de William Le Queux par Paul Bleton. Fiche roman pages51/54.

-        « Fantastique et S.F à l’université, approche bibliographique » par jean Luc Triolo. Bibliographie pages 55/64. Cet article contient des références de thèses pouvant intéresser notre domaine en l’occurrence sur « La littérature de S.F dans la première moitié du XXéme siècle » et « La littérature de S.F anglo-saxonne de l’immédiat avant-guerre (1937-1939).

 

*N° 24 : 1989Collection 5/Volume 2

-        « L’age d’or des feuilletons de l’intransigeant » par Jean Luc Buard. Article pages 61/64.

 

Pour ceux que cela intéresse avec pour seule condition un épais porte feuille vous trouverez dans le lien ci-dessous l’intégralité (ou presque) de la collection Je vous laisse découvrir le prix…..c’est une surprise !

Bon courage au vendeur !

http://www.bookinerie.com/pages/goodrech.php3?titres=h%E9rita&Tri=Jour&Ordre=DESC

 

Encrage N°17



« Rivière Blanche » De l’ombre à la Lumiére!

( En vrac )

Alors pourquoi parler sur ce blog d’un éditeur qui fait plutôt dans le récent ?

Tout simplement, il me semble nécessaire avec la conjoncture actuelle qu’il est vital de faire un peu de « pub » pour un éditeur qui nous propose depuis quelque temps, une collection à un prix attractif, une présentation superbe et des textes de très bonnes qualités.

L’intérêt de cette collection  vient du fait en outre qu’elle est dirigée par un amateur du genre,un vrai et qui ouvre de nombreux horizons à sa collection,ne faisant en cela aucune « ségrégation » de genres,choix hélas trop souvent rencontré dans le monde de l’édition.

La preuve, il fallait du courage pour ressortir un Arnould Galopin  des oubliettes («le Dr Omega ») et mener à terme l’intégrale des « Mme Atomos » une incarnation absolument redoutable du péril jaune….féminin.

Chez « Rivière Blanche » l’éclectisme est de rigueur avec un superbe panel d’auteurs Français et vouant un véritable culte, je dirai même amour pour la science-fiction. A regarder les étalages des librairies spécialisées ou des grandes enseignes, je suis parfois désespéré de voir la place envahissante qu’occupe aujourd’hui la Fantasy. C’est un genre que j’affectionne également, mais trop c’est trop !

Cette superbe collection c’est aussi du fantastique avec les textes de Gilles Bergal que j’ai beaucoup apprécié mais c’est aussi et surtout cette série qui à mon avis deviendra culte dans les prochaines années : « Les compagnons de l’ombre »

Comment tout amateur de littérature populaire qui se respecte, peut-il rester indifférent devant autant de bonheur ?

Personnellement je trouve ces anthologies « Jouissives » et je suis en grande admiration face à ces auteurs qui sont parvenus, sous leurs plumes alertes et fécondes, à ressusciter des grands noms de ces œuvres longtemps considérées comme mineures : Harry Dickson (mon idole) Sar Dubnotal (un must), le fantôme de l’opéra (un indémodable) Rouletabille, Tarzan, Judex, les habits noirs, Cthullhu, Pellucidar…..j’en passe et des meilleurs.

Tout un hommage à ces héros de l’ombre qui bercèrent notre enfance (et même lorsque nous étions plus âgés) où le maître mot est respect ! Car voyez-vous, chez ces auteurs il y a une profonde admiration de toute cette littérature de « pacotille » et ils connaissent parfaitement la « dette » qu’ils ont pour tous ces personnages de l’imaginaire.

Et puis J.M.Lofficier c’est aussi « Black Coat Press » et là les amis je peux vous dire : Respect !

Vous savez, ce blog en est la preuve, l’affection toute particulière que je porte à la vieille anticipation et en voyant le boulot énorme de réédition que réalise le personnage,moi les bras m’en tombent…

En France…..enfin quoi la France ! Qui donna le jour au merveilleux scientifique, à Robida, Maurice Renard,Rosny Ainé, Marcel Roland, André Couvreur, Gustave Le Rouge, Jacques Spitz, Jean De la Hire, Henri Lanos….désolé la liste est trop longue, la France disais-je est incapable par éditeur interposé de rendre honneur à ces précurseurs de la science fiction ?

Le néant le plus total, parfois quelques petits lueurs de lucidités en ressortant des vieux textes….toujours les mêmes !

Allez un peu voir sur le site mentionné plus haut et là, c’est le flot de bave :

-        Le Faure et Graffigny

-        Maurice Renard

-        William Cobb (nous avons les mêmes goûts !)

-        Paul Féval (Félifax.…non mais je rêve !)

-        Jean De la Hire ( le Nyctalope )

-        Robida (Saturnin Farandoul, c’est du délire)

-        Jules Lermina (« l’effrayante aventure », un très bon texte dont je vais bientôt faire le résumé)

-        « Les Allemands sur Vénus » (une anthologie de vieux textes d’écrivains Français, dont Théo Varlet, André Mas,Remy De Gourmont.

Oui je sais, de quoi vous faire frémir et de regretter de ne pas maîtriser mieux que cela l’anglais. Mais vous avouerez que lire des classiques Français de vieilles anticipations dans la langue de Shakespeare, il y à de quoi vous filer le bourdon !

De toute manière, voilà un genre qu’il sera ici très difficile à réhabiliter car trop longtemps méprisé et relégué au rang de « sous littérature »

Quoiqu’il en soit je voulais ici rendre hommage à cette superbe collection qu’est « Rivière Blanche » et je vous conseille de tout cœur d’acheter de temps à autre quelques titres chez eux, l’édition de nos jours est une jungle dans laquelle des gens courageux comme J.M Lofficier et toute son équipe, se battent farouchement afin de maintenir un tel niveau d’excellence.

Il nous faut nous, amateurs du genre se battre à notre niveau afin de maintenir la pérennité de toutes ces collections.

Je n’ai pas d’actions chez eux, je le fais du fond du cœur et moi qui ai grandi dans l’émerveillement de cette mythique collection « Fleuve noir » je trouve que l’on ne pouvait pas réaliser plus bel hommage que de ressortir une collection qui tel le phénix renaissant de ces cendres parviendra, et c’est tous le mal que l’on peut lui souhaiter, à reconquérir une nouvelle génération de lecteurs.

 



La vieille sf est-elle réservée à une « élite « privilégiée

( En vrac )

Beaucoups vont frémir à la lecture de ce titre un peu racoleur, mais je constate une chose troublante depuis plusieurs années et qui me force à une petite réflexion.

Il fut un temps où la vieille anticipation n’intéressait qu’une petite minorité de gens passionnés de science-fiction et il faut l’avouer, par manque d’ouvrages de références relativement « sérieux » il était difficile de dissocier le bon grain de l’ivraie.

Il y a quelques années, acheter un livre un peu poussiéreux était relativement facile et pas cher du tout.

Dans les brocantes, puces et autres vides greniers, les livres s’achetaient par caisses entières et il n’était pas rare de rentrer à la maison avec des kilos de vieux papiers, sous le regard courroucé et indigné de notre épouse. Il ne restait alors qu’à trier tout cela, mettre de coté les titres qui « semblaient en être » survoler quelques pages en trouvant parfois, la perle rare dont personne m’avait entendu parler.

Je me rappelle qu’avec mon ami Roland nous avions coutume de lancer un phrase qui était en quelque sorte un porte bonheur : « Que le dieu carton soit avec toi! ».En effet nos plus belles trouvailles se trouvaient bien des fois enfouies au fond d’un vieux carton qui dans la plus part des cas ne payait pas de mine

Je crois qu’il faut remonter relativement loin pour se souvenir de ce temps béni, où il fallait juste se baisser pour enrichir ses étagères d’ouvrages intéressants et constituer une collection digne de ce nom. Oui mais voilà,un beau jour deux collectionneurs acharnés eurent la bonne idée de publier un livre de « Côte » appelé plus communément le « milan » dans lequel il était répertorié une multitude d’ouvrages hors collections,accompagnés de leurs estimations….la chasse était ouverte !

Le premier pas de la dégringolade venait d’être effectué. Ce fut une période assez pénible où cette « bible » était parole d’évangile, sans compter que les majorations appliquées à certains prix frôlaient bien souvent le ridicule.

Je me rappelle de certaines personnes qui à une époque ne connaissaient rien dans le domaine et à qui j’ai donné certaines adresses de collectionneurs, des références de titres et de collections et qui par la suite sont devenus de véritables « requins ».Car ne vous faites pas d’illusions, dans ce domaine au cour de cette passion qui m’a toujours animée, j’ai rencontré de véritables loups qui auraient vendu père et mère pour l’acquisition d’un livre rare.

J’ai même rencontré des personnes vertes de jalousies en apprenant que j’avais acquis  un livre introuvable. Le monde de la collection parfois n’est pas très beau et me brille pas pour son intégrité !

Malheureusement, on n’appréciait plus un texte, on en faisait uniquement un objet de spéculation.

Soyons clairs avec le principe, bien souvent pour trouver un texte de vieille anticipation, le « lecteur » est nécessairement obligé de trouver l’édition originale et force est de constater que par  nécessité ce « lecteur » de base devient alors un collectionneur.

Je pense que pour les habitués comme moi, cela ne pose pas trop de problèmes, cela fait plusieurs années que je m’intéresse au genre et j’ai connu une époque où l’on trouvait encore certains titres à des prix abordables, les brocantes regorgeaient encore de vieux papiers et le marché de la spéculation n’était pas encore vraiment développé. Mais actuellement la donne vient encore de changer.

Le chineur n’a plus la vie facile, déjà qu’il fut une époque ou celui qui avait le plus gros portefeuille avait toutes les chances de rafler toutes les « pièces » intéressantes, pensez maintenant ! Une nouvelle petite révolution  enflamme les coeurs depuis quelques années….Internet !

Loin de moi de vouloir critiquer cet outil formidable et qui me permet aujourd’hui de m’exprimer assez librement sur les pages de ce blog,mais il faut avouer qu’il porta en quelque sorte le coup final aux « archéologues du merveilleux » pour reprendre l’expression de Claude Hermier dans ces deux pavés consacrés à la littérature populaire.

Cette petite révolution eut deux conséquences : une positive et bien entendue une autre assez négative.

La « positive » réside dans le fait qu’il est beaucoup plus facile de trouver certains titres faisant défaut à nos collections. Avant il fallait bien souvent écumer des dizaines de librairies, rédiger des centaines de courriers à différents libraires, afin de trouver le titre tant convoité. Désormais il est possible, installé dans un confortable fauteuil, de « fouiller » sur les différents sites de la toile pour obtenir un résultat comparable. Cette solution qui, tout en permettant un gain de temps à le mérite de laisser sa chance au plus perspicace et au plus rapide.

Mais attention, pour ma part cela ne réfrène en rien ma passion et ma joie de parcourir les vides greniers.

La « négative » est justement l’accessibilité à tout le monde de consulter certains sites de vente. Résultat il n’est pas un marchand d’occasion qui ne consulte Internet avant un marché aux puces histoire de connaître la véritable valeur d’un objet ou d’un livre.

Et l’on se retrouve avec des situations délirantes où un particulier sur des puces en pleine cambrouse vous vende une revue ou ouvrage défraîchi à un prix prohibitif.

Du coup, on retourne un peu à la case départ ou l’on constate que la vieille sf continue toujours à générer un certain marché ou le profit reste le maître mot. Sans parler de certaines « arnaques » des vendeurs peu scrupuleux qui vous trompent sur l’état ou réalisent leurs marges sur les frais de port.

Finalement rien  ne remplace le contact direct chez le libraire et le bon vieux bouquiniste avec qui il est toujours possible d’échanger une passion commune.

Au final, j’ai une certain compassion pour tous les nouveaux lecteurs qui comme moi, vont tomber dans la marmite. La route va être difficile car le marché va être de plus en plus « serré », la matière première se fait rare,et se trouve à des prix tels que seules les personnes bénéficiant de solides revenues pourront se permettre de les acheter.

Les éditeurs font la gueule, ils préfèrent et cela se justifie pleinement, miser sur des titres plus racoleurs et des genres beaucoup plus commerciaux.

Regardez sur les étalages des libraires et des grandes enseignes : que de la fantasy, très peu de rééditons de classiques de l’age d’or et je ne vous parle pas de ressortir un précurseur de la sf…..non, pas Jules Verne, malheureusement son succès est tel qu’il a complètement occulté tous les autres écrivains de génie, je vous parle de Rosny Aîné, Moselli, Robida, Couvreur, Maurice Renard, et tant d’autres.

Pour profiter pleinement de tous ces auteurs au talent immense, il faut y mettre le prix d’où ce cloisonnement de la culture » science fiction » où finalement on ne peut avoir accès dans le domaine de l’édition, qu’à ce qui se vend.Si tu veux lire les classiques…les vrais,il faut allonger la monnaie!

La littérature de l’imaginaire est,à l’image du cinéma bis,victime d’une ségrégation tout à fait injustifiée et intolérable. Fort heureusement il existe quelques éditeurs qui nous régalent parfois de quelques fulgurances en ressortant de petits classiques qui n’ont rien à envier aux productions américaines de l’époque.

Dans ce domaine également,notre pays possède un solide héritage culturel  et il serait grand temps de lui accorder la place qu’il mérite.

 



1234