« Mon Beau Livre » un peu de SF en Pré-originale

Posté le Mardi 2 mars 2010

Les anciennes revues sont toujours pleines de surprises et il arrive souvent de tomber sur des exemplaires qui révèlent quelques bonnes surprises en matière de pré-original. Pour l’heure il s’agit d’une revue intitulée « Mon beau livre, magazine mensuel illustré de la jeunesse  » et dont je viens de trouver une reliure des six premier numéros.

Chaque exemplaire fait dans les 90 pages et comporte à partir du N°2 un roman complet imprimé sur un papier de plus mauvaise qualité.

Le volume en ma possession ne comporte hélas que six brochures, mais toutefois représentent un intérêt certain. En effet, il semble que le roman de Arnould Galopin « Le Docteur Omega, Aventures Fantastiques de Trois Français sur la Planète Mars » y paru en pré original. Le roman commence à partir du N° 1, le 15 Janvier 1906 (Première année N°1).Visiblement chaque N° comporte un chapitre du roman et ma reliure se termine par le N°6  et correspondant au Chapitre VII intitulé « De Charybde en Scylla ». Ce qui explique que dans la pré originale le chapitrage est différent,en effet le chapitre III  « Le départ du Cosmos » que l’on retrouve dans l’édition en volume,se trouve inclus dans le chapitre II « La répulsite » de la revue « Mon beau livre ».

Au rythme d’un chapitre par numéro, il est fort probable que le roman se termina dans le N° 13 en Janvier 1907.

Autre caractéristique de la pré originale, est la qualité des reproductions des illustrations de E.Bouard. En effet le rendu dans ‘Mon beau livre » est d’une très bonne qualité, mettant encore plus en valeur le travail de l’artiste. Il faut également signaler un plus grand nombre d’illustrations supplémentaires pour la pré originale, les hors texte sont les mêmes par contre il existe une quantité de dessins non négligeable insérée dans le texte.

Il faudrait avant de terminer relever la présence de quelques textes intéressants :

-        N° 2 (15 Février 1906) « Le mort qui parle » de Henrillaud. Nouvelle Fantastique.

-        N° 3 (15 Mars 1906) «  Le cuirassé Aérien » Article sur l’invention hypothétique d’une machine de guerre aérienne superbement illustré par Conrad et que vous trouverez en fin d’article.

-        N° 3 (15 Mars 1906) « Le trésor caché, au pays des cannibales » de Louis Noir. Roman d’aventure populaire.

-        N° 4 (15 Avril 1906) « Mam’zelle Mouche » de Georges Lefaure. Roman populaire.

-        N° 5 (15 Mai 1906) «  Bravoure D’enfant » de Madame Hameau. Roman populaire.

-        N° 6(15 juin 1906). Un roman en pré originale qui nous intéresse plus particulièrement « La princesse des éléphants » de Gustave Le Rouge réédité chez « Cité du bon livre » collection « Mignon Roman N° 50 » 1914 sous le titre « Les aventures d’un vieux savant »

 

merveilleuxscientifiqueunblogfr @ 10:58
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« Si Les Monstres Antédiluviens Revenaient Sur La Terre »

Posté le Lundi 1 mars 2010

J’ai trouvé ce petit article dans la revue « Nos Loisirs » (N°31 9° Année 2 Août 1914) très amusant principalement pour ces trois dessins pleins de réalisme et plus particulièrement celui de la voiture faisant de son mieux afin d’échapper à ce dinosaure belliqueux. Un petit avant goût de « Jurassic Park » avant l’heure !

La revue « Nos loisirs » est une véritable mine pour le chineur un peu curieux car elle renferme d’excellentes nouvelles d’anticipations anciennes dont quelques unes ont été reprise dans « le bulletin des amateurs d’anticipation ancienne et de littérature fantastique »

 

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« Systéme D » un revue pour bricoleurs Aventuriers

Posté le Dimanche 28 février 2010

 

Depuis les débuts, l’anticipation ancienne, souffre en France d’un manque de collections spécialisées, nécessaires à dynamiser un peu l’essor et l’expansion de la science fiction. Très souvent certains auteurs connurent l’anonymat d’obscures revues qui aujourd’hui’hui font le bonheur des amateurs du genre. Si certains de ces « vieux papiers » font l’unanimité des spécialistes, car ayant établis « pignon sur rue » en matière de conjecture (« Journal des voyages », Sciences et Voyages », « La science illustrée ») d’autres par contre cachent bien leur  jeu en abritant en leur sein quelques romans pratiquement inconnus ou proposent des rééditions de publications encore plus anciennes. C’est le hasard d’un carton rencontré dans une brocante il y a quelques temps qui m’a permis de tomber sur une pile de revues intitulées :

- «  Système D » débrouillard

- « Tout faire Tout savoir »

Je feuillette un exemplaire et après avoir survolé les rubriques d’usage dans ce genre de publications : « Un pont facile à construire », « Comment faire un rond de serviette sans tour », conseils utiles en mécanique, chimie etc. ….. En dernière page je contemple un peu étonné le titre d’une roman de José Moselli « La montagne des dieux ». Déjà l’heureux propriétaire de ce roman dans la série des « Sciences et voyages »je ne fais pas dans le détail, achète tout le carton pour un prix modique et rentre chez moi impatient de faire l’inventaire.

Par chance, les numéros se suivent et j’isole cinq tas avec autant de romans complets. En voyant le nom des auteurs, je me rappelle d’un ouvrage de Jacques Van Herp  paru aux éditions « Recto Verso » collection « Idées… et autres » et intitulé  « José Moselli et la SF ». en fait sur les cinq romans identifiés, deux  sont signés par un pseudonyme de José Moselli, deux autres signé de son nom et le dernier signé par Maurice Landay célèbre entre autre pour avoir travaillé conjointement avec le maître incontesté du grand guignol : André de Lorde.

En ce qui concerne les oeuvres de José Moselli, elles ont déjà fait l’objet d’une parution dans d’autres revues comme « Cri-Cri » ou « L’intrépide »

 Voici donc le détail des oeuvres

- « Le maître de la banquise » Par Pierre Agay(pseudonyme de Moselli »).Parution « Système D » (journal hebdomadaire illustré du débrouillard) du Dimanche 8 Décembre 1929  N°  286 (cinquième année) au Dimanche 3 Août 1930 N°320 (sixième année)

- «  L’homme qui vaincu la mort, Grand roman Fantastique » par Maurice Landay. Parution « Tout faire Tout savoir » du Dimanche 12 Octobre 1930 N° 330 (nouvelle série N°1) au Dimanche 14 Juin 1931 N°365 (nouvelle série N°36)

- « La momie Rouge, Grand roman Mystérieux » par José Moselli.Parution « Tout faire Tout savoir » du Dimance1er Novembre 1931 N° 385 (nouvelle série N°56) au Dimanche 26 Juin 1932 N°419 (nouvelle série N0 90).

- « Le maître de la foudre » par Jacques Mahan (pseudonyme de José Moselli). Parution « Tout faire Tout savoir » du Dimanche 3 juillet 1932 N°420 (nouvelle série N°91) au Dimanche 30Avril 1933 N°463 (nouvelle série N°463).

- « La Montagne des Dieux » par José Moselli.Parution « Tout faire Tout savoir » du Dimanche 7 Mai 1933 N°464, 10e  (nouvelle série N°135) au Dimanche 24 Juin 1934 N°523 11e  année (nouvelle série N°194).

 

Visiblement l’éditeur de cette revue pour « bricoleurs du Dimanche »  profita du fond inépuisable que propose les publications d’avant guerre afin d’agrémenter son hebdomadaire d’histoires qui collent parfaitement avec le ton de la revue. En effet quoi de plus naturel, tout comme « Sciences et voyages » que de contenter les lecteurs avides de science et d’aventures, en rééditant ces histoires qui firent la joie de tout une génération de lecteurs.

Je ne sais pas si les autres numéros possèdent également d’autres œuvres de Moselli et j’espère que le lecteur avisé et bien informé nous apportera quelques lumières, mais pour moi qui suis un amateur de José Moselli « l’homme sans livre » et toujours en quête d’une grande partie de son œuvre car publiée dans des revues introuvables, cette découverte fut comme vous devez vous en douter une véritable aubaine.

En raison du nombre d’années où exista cette revue,il est fort probable qu’un nombre assez important de romans y furent publiés. La chasse est ouverte !

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merveilleuxscientifiqueunblogfr @ 9:46
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« Les Héritiers de L’encyclopédie de Pierre Versins »

Posté le Jeudi 25 février 2010

Encore un article intéressant rédigé cette fois par notre ami et grand spécialiste des publications anciennes Jean luc Buard. Un texte en forme d’hommage à Versins et aux précurseurs qui firent découvrir l’anticipation ancienne à toute une génération de lecteurs et…. de collectionneurs!

http://books.google.fr/books?id=5iP_AsfsnksC&pg=PA21&lpg=PA21&dq=arch%C3%A9opolis+bonnardot&source=bl&ots=OLJPC1l9qg&sig=uPNqAtI70a_X4eRSPJKzm4yMFpE&hl=fr&ei=Cp2CS6afI8TTjAff8qzJBA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=5&ved=0CBQQ6AEwBA#v=onepage&q=arch%C3%A9opolis%20bonnardot&f=false

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Archive N°13 « Les Chercheurs De Trésors » Le Danger Vient Du Fond De L’océan!

Posté le Mercredi 24 février 2010

« Les chercheurs de trésors »

 De Jean Bonnery.Editions Ferenczi. Collection « Les romans d’aventures »Couverture Illustrée par Armengol. 1925. (Bulletin des amateurs d’anticipation ancienne et de fantastique N°8 Octobre/Novembre 1991).

 

Que tous ceux qui possèdent la série « SF » des « Romans D’aventures » 2° série de chez Ferenczi (Ferenczi verts pour les intimes) modèrent leur fierté ô combien méritée, après l’accomplissement d’une quête impitoyable au cœur d’un océan de « faux amis ». En effet,il existe un titre qui,sous des airs de récit d’aventure digéré et recraché,cache en définitive une forte partie conjecturale,j’ai nommé le titre se trouvant en référence dans ce post.

Il faut dire que ni le titre, ni la couverture que vous pouvez apprécier en fin de page, ne pouvaient indiquer une histoire s’articulant sur un support conjectural.

Toute la trame du roman se base sur un immense trésor en diamants, magot dérobé au milliardaire William Barnett et ce par une mystérieuse association. A la suite de malheureuses circonstances, cette fortune disparaîtra en plein océan, par 2000 mètres de fond. Décidé à récupérer coûte que coûte son bien, Barnett  sa fille Maud et son fiancé Jean, seront capturés en pleine mer par de singuliers personnages.

C’est ici que la partie du récit va devenir la plus intéressante. En effet, cette « confrérie » spécialisée dans la récupération des épaves englouties, habite une formidable cité sous-marine : « La ville invisible », gouvernée par l’énigmatique Yakawwa. Je ne vous ferai pas l’offense de préciser sa nationalité ni ses intentions à l’égard du monde occidental pour en arriver directement  à la description de la cité.

Construite à l’aide d’un ciment spécial et d’un verre indestructible et permettant de se confondre avec les fonds marins,elle forme une bien singulière architecture qui, formée d’un bâtiment central, relié à des baraquements satellites, ressemble à une gigantesque étoile de mer. Cette singularité,lui confère une communication plus rapide entre les divers postes et constitue,grâce à un système de sonar ultra perfectionné placé sur chaque extrémité de cette « étoile »,une véritable oreille géante à l’écoute de tous les bruits de l’océan.

Cette « forteresse » des mers,possède toute une flotte constituée d’une multitude de sous-marins très rapides,dont la propulsion se fait par un système de turbines placées  à l’avant de l’appareil. Chaque homme qui la compose est équipé d’ un scaphandre dont la combinaison, très ingénieuse est faite d’une double enveloppe séparée par une couche d’air comprimé,lui permettant de résister aux pressions immenses se trouvant à 3000 mètres,profondeur de la « ville invisible ».

La texture de cet alliage que constitue la combinaison, entre le métal et le caoutchouc, est une autre des inventions de Yakawwa, dont l’intelligence n’a d’égale que sa cruauté.

Cet homme aux ambitions immenses, ne doit sa puissance qu’en la terreur qu’il exerce sur ses hommes. Seuls les pilotes des sous-marins sont des hommes de confiance, sa garde prétorienne, les autres ne sont que des prisonniers exécutants les basses besognes.

Pour mener  à bien ses formidables projets, il lui faut de l’argent et il espère beaucoup dans la récupération des fameux diamants.

Mais un homme ne lui laissera pas le temps de mener  à bien ses rêves de conquête et le fougueux fiancé,voyant tout le profit qu’il pouvait tirer de toute cette bande de repris de justice,organise une rébellion. Les mutins vont alors affronter la fidèle garde du maître dans une bataille apocalyptique avec force de corps écrasés par la pression, foudroyés par les armes électriques, j’en passe et des meilleures.

Au final,comme tout bon « happy end » qui se respecte,le tyran sera éliminé, disparaissant avec sa toute dernière création,un canon gigantesques construit à des fins inconnues : épilogue de la première partie. Vient ensuite un roman d’aventure classique ou le trésor sera récupéré, repris par la première organisation responsable du vol. Poursuite a travers la chine, restitution du bien volé, mariage, ils vécurent heureux….

 

En guise de conclusion

Tous les amateurs qui lisent ce blog savent qu’en matière de littérature conjecturale il est une règle d’or : « Ne jamais se fier aux apparences ». Bien souvent sous des titres un peu hors sujet ou sous des couvertures peu engageantes,se cachent souvent d’inestimables pépites. Dans le cas présent,ce n’est pas un texte extraordinaire,cependant la thématique abordée ici ne manque pas d’originalité.

Il reste donc surtout grâce à sa première partie assez passionnant mais hélas se termine beaucoup trop tôt.Bien évidemment la rôle du méchant est attribué à une « sinistre » asiatique,personnage récurant à l’époque dans ce genre de publication, c’est l’archétype même du génial savant fou  tellement apprécié de nos romanciers.  La science de « Yakawwa »,d’une puissance formidable,aurait pu donner suite à un récit dans la droite lignée du thème « maître du monde » déjà traité avec brio par le Colonel Royet « A deux doigts de la fin du monde » ( Même collection Ferenczi « Les romans d’aventure » N° 52,1928) ou par Guy De Teramond « L’homme qui peut tout » ( M.Vermot Editeur, 1910, Réédité sous le titre « Le miracle du Pr Wolmar » la même année à Paris « Edition du monde illustré ») Toutefois,ces « chercheurs de trésors » se démarque par cette forteresse sous-marine qui située à une profondeur telle qu’elle reste intouchable et inaccessible par la technologie de l’époque. Bien souvent les œuvres rencontrées mentionnent un engin amphibie capable d’atteindre les profondeurs abyssales, mais jamais il n’est fait mention d’une savant « fou » utilisant son génie afin de construire une cité sous la mer. Il ne me vient à l’esprit que le court roman de José Moselli « La cité du gouffre » (Almanach pittoresque 1926) pour rencontrer une cité sous-marine mais peuplée de créatures non humaines,une sorte de race « supérieure » sans oublier Arthur Conan Doyle « La ville du gouffre » (Albin Michel 1930, « Nouvelles éditions Oswald 1981)  et encore ici il s’agit de la survivance de l’Atlantide, gouverné par le « seigneur à la sombre face »

Il faudra attendre « le péril vient de la mer » de John Wyndham (Gallimard « le rayon fantastique » 1958, nombreuses rééditions) pour qu’un auteur aborde le même sujet, en insistant sur le problème soulevé par un ennemi bénéficiant de la protection des profondeurs abyssales.

Dommage le roman de Bonnery tourne court, l’auteur préférant poursuivre dans le banal roman d’aventure. A l’instar du « Maître de radium » rencontré dans « La cité des suicidés » il nous sera impossible de connaître les vertus et l’utilisation finale de ce fameux « canon » aux propriétés redoutables et maintes fois rencontré dans les pages de l’ancienne anticipation.

Terminons en précisant qu’il est fort probable que l’ouvrage mentionné dans « Le rayon SF » sous le nom de « La ville invisible » (Ferenczi « Voyages et Aventures), attribué également à Jean Bonnery, ne soit autre que le même ouvrage résumé dans ces lignes, toutefois en version plus « condensé » en raison du format de la collection. La partie conjecturale a t-elle été privilégiée, je ne sais pas ne possédant pas le fascicule et si ce n’est pas le cas, cette petite analyse vous fera gagner malgré tout beaucoup de temps.

 

les chercheurs de trésors 

merveilleuxscientifiqueunblogfr @ 15:42
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« Une expédition Polaire Aux Ruines De Paris » Quelques élements d’une archéologie de la capitale

Posté le Lundi 22 février 2010

« Une expédition polaire aux ruines de Paris »

Longue nouvelle de Octave Béliard parue dans la revue « Lecture pour tous » en Juin 1911,Treizième année Numéro 9, pages 797 à 808. Illustrations de Henri Lanos.

 

La glace recouvre la presque totalité de l’Europe.

Paris, ancienne capitale de la terre ce « Grand foyer de l’intelligence et du progrès, le siége des grandes universités, la source des inventions et des découvertes »,n’est plus qu’un lointain souvenir dans l’esprit des derniers représentants de la race blanche.

Fuyants cette ère glacière, une poignée d’Européens se sont réfugiés à Madagascar, le centre Afrique, l’Asie du sud et l’Amérique centrale. C’est là que se perpétue l’histoire de notre civilisation, fuyant les territoires hostiles de l’hémisphère Nord.

Décollant de Tananarive, Tulléar, Fandriane et Atanibé, n’ont qu’un seul but partagé : Retrouver Paris !

A force d’acharnement et portés par une chance inouïe, ils découvrent un matin les vestiges d’une cité gigantesque. Une fois au sol, tout porte à croire face à quelques indices qui ne trompent pas, qu’ils ont enfin atteint leur but. L’œuvre de Victor Hugo en tête, ils se lancent alors dans l’exploration de ces ruines fabuleuses, qui vont révéler au fur et à mesure toute l’étendue de leurs richesses, témoins d’un passé lourd de souvenirs : » L’arc de triomphe » et ces troupeaux de rennes, « Notre dame de Paris » occupée par une colonie de pingouins, »la tour Eiffel » qui sectionnée en son milieu ressemble à un énorme mastodonte,la « place de la concorde » et ses étendues fantomatiques….

Mais la tempête fait rage, leur appareil est immobilisé par le froid, les trois aviateurs se préparent à un hivernage forcé.

Les jours et les semaines passent, les explorateurs vont de découvertes en découvertes et c’est tout un passé fier et orgueilleux qui ressurgit ainsi au fil du temps.

Mais la nourriture intellectuelle et spirituelle ne suffit pas à nos intrépides aventuriers, les vivres commencent à manquer. Il faut alors s’improviser trappeur, partir chasser le renne, affronter l’ours polaire, se battre contre une meute de loups ou de chiens sauvages affamés.

Le temps poursuit sa course inexorablement, l’hiver laisse la place à un timide printemps, un semblant de verdure perce la neige, une vie végétale commence à reprendre ses droits.

Un jour pourtant, alors qu’ils songeaient au retour, le trio se trouve encerclé par une horde de ces féroces carnassiers qu’ils avaient pour habitude d’éviter. Les chasseurs deviennent « chassés » et ne doivent leur salut qu’a la découverte providentielle d’un ancien accès au Métropolitain. Ils avancent alors dans l’obscurité souterraine, la crainte dans l’âme, dans un dédale incroyable de murs et de plafonds écroulés. Au détour d’une bifurcation cependant ils découvrent une chose incroyable : Une ville sous la ville, les troglodytes de l’avenir, les descendants du peuple de Paris ! :

« Les chasseurs sont chassés, susurra Atanibé. Tout le peuple de Paris est à notre poursuite !Le peuple de Paris ! Interrogea Tulléar.

Eh ! Que voulez-vous que ce soit ? Nous avons vu un homme. Ce genre d’animal ne vit point solitaire. Paris doit avoir des hôtes. Quelque peuplade d’humanité bâtarde, comme nous en avons rencontré souvent dans notre voyage circumpolaire, qui s’est approprié les restes des grands Parisiens d’autrefois. Pour avoir déragé dans sa quiétude une tribu qui hiverne sous terre,sauvage sans doute, ignorante de l’humanité et du monde,nous allons avoir e à en découdre. »

Après une course poursuite éperdue, ils parviendront à sortir de justesse de ces galeries infernales avec au trousse, une troupe entière d’individus d’hommes hirsutes armés jusqu’aux dents :

« Un cri fait de mille cris répondit. Une armée hirsute montait de la berge, courait à eux, brandissant des massues de fer, faisant vibrer les frondes. Le peuple des profondeurs s’était aperçu que sa proie lui échappait, et, par toutes les ouvertures des souterrains, se ruait, hâtant sa poursuite. »

Ils parviendront de justesse à leur appareil qui fort heureusement en raison du réchauffement parvint à se mettre en route afin de décoller, et « le vaste oiseau s’éloigna majestueusement dans la profondeur bleue »

 

En guise de conclusion

Ce texte qui fut l’objet d’une réédition  dans une anthologie de Marc Madouraud sous le titre «Paris capitale des ruines »  reste d’une facture très agréable et fondateur dans le thème développé dans cette rubrique.

Béliard, comme pas mal d’écrivain le feront par la suite, évoque une véritable « migration » de l’espèce humaine afin de fuir l’arrivée d’une glaciation. En règle générale cet exode s’effectuera vers les terres plus clémentes et hospitalières du sud, les seules épargnées par ce type de catastrophe. Cette « expédition » est en fait une évocation nostalgique de ces trois savants pour qui la découverte de cette ancienne capitale est essentielle afin d’effectuer un retour aux origines et de puiser dans les racines même de leur civilisation renaissante. Cette description de Paris dont ils tentent la reconstitution à partir de l’œuvre de Victor Hugo, ne manque pas de poésie et nous livre souvent quelques visions surréalistes des monuments de la capitale. Il faut toutefois avouer que de la technologie employée par ces hommes du futur, se dégage un air un peu désuet et archaïque. L’appareil leur permettant les déplacements (dont l’illustration de Lanos en page 799 ne fait que renforcer cette impression) est le bon vieil « aéroplane » qui certes possède de grandes ailes mais doté d’un système de propulsion classique et incapable de résister aux rigueurs du froid. La seule petite fantaisie que va se permettre l’auteur est l’utilisation d’un fusil « dernier modèle » à dégagement de force radioactive mais qui ne sera utilisé qu’une seule fois. Je crois qu’il faut plutôt aller du coté de l’originalité du thème et de l’évocation de ce Paris sous la glace et de ses nouveaux occupants afin d’y trouver toute son originalité.

Ce qu’il y a de plaisant dans cette longue nouvelle, c’est le retour de l’homme du futur à ces origines. Ici la science n’apporte rien, l’homme se retrouve seul face à son destin, c’est un retour en arrière à une époque où sa survie dépendait de son courage et de son adaptation au milieu dans lequel il évolue. Une « régression » où le courage et sa condition physique sont ces seules armes, en utilisant de nouveau ses sens les plus primitifs.

Cette tentative de survie dans un univers hostile, en l’occurrence dans un Paris figé dans la glace est d’une grande beauté, une évocation fort réussie, qui ne peut vous laisser indifférent.

Mais ce qui en fait également son originalité est sans contexte la découverte de ce Paris de « Troglodytes » et caché dans les profondeurs du Métropolitain Parisien. Toute une descendance des anciens habitants de la capitale qui pour une raison évidente de survie face aux rigueurs de l’hiver polaire, se terre dans l’attente de températures plus clémentes.

Un retour à un stade disons « primitif », obligatoire et forcé, ou ces habitants considèrent ces êtres étranges, violant leur territoire comme appartenant à une autre tribu donc hostile à leur communauté.

Béliard ne juge pas cette incroyable survivance de la race blanche même s’il les traite de « sauvages » il confirme seulement la fait que sa propre culture n’est qu’une présence parasite dans ces nouvelles terres et qu’un pont culturel immense les sépare.

Savourons pour terminer, le final stupéfiant de cette horde hirsute et vociférante déboulant des entrailles du Métropolitain et qui nous offre une image tellement effrayante mais à la fois réaliste de Pais aux heures de pointe. Force est de constater que l’auteur faisait également preuve d’un certain humour….involontaire :

Paris restera toujours Paris !

les ruines de Paris
 

En guise d’inventaire d’un Paris archéologique

Plus que toute autre capitale, Paris fut l’objet de tous les fantasmes mais également objet de toutes les fins possibles et imaginables. Qu’elle soit la cible de savants fous, d’un voisin belliqueux où la cible d’une catastrophe naturelle ou provoquée, sa superbe et son arrogance ne cesse d’être la convoitise des esprits dérangés.

On va alors tenter de la mettre à mal sous différentes formes et c’est ainsi qu’elle sera menacée de destruction par les macrobes de André Couvreur (« Une invasion de macrobes » éditions Laffitte 1910), ou par le piétinement de monstres anté- diluviens ( « L’effrayante aventure » Jules Lermina Tallandier « Les romans mystérieux » 1910). Elle va subir un fin tragique dans le roman analysé dans ce blog (« Paris en feu » de Henry Bardot, Bibliothèque des lettres Françaises 1914) si ce n’est sous les bombes d’un ennemi impitoyable (« Comment Paris sera détruit en 1936 » Major von Helders Éditions Albert 1932). Elle connaîtra une fin presque totale dans la nouvelle de Georges Rouvray où des graines venues de l’espace vont germer et donner naissance à de redoutables plantes tentaculaires (« Paris envahi par un fléau inconnu » revue « Mon bonheur N° 26 en 1927. Parfois même elle sera victime d’un fléau beaucoup plus insolite mettant à mal tout notre sens des réalités (« La fin de Paris ou la révolte des statues » de Marcel Sauvage Éditions Denoël et Steele 1932) et parfois sa destruction sera annoncée lors d’une catastrophe en 1950 par les hommes du futur (« En 2125 » de Raoul Le Jeune Collection Fama 1928)

Mais cette ville reste avant tout dans la mémoire des archéologues du futur comme la pièce maîtresse de leurs recherches,la quête du saint graal, la ville qui rayonne encore après des millénaires d’un sommeil paisible.

 

Le thème des ruines de Paris en littérature conjecturale fut l’objet de l’attention de quelques auteurs :

« Les ruines de Paris » de Joseph Mery, dans le recueil « Contes et Nouvelles » éditions Victor Lecou 1852, réédition Hachette « La bibliothèque des chemins de fer » en 1856.

« Le déluge à Paris » de Pierre Véron. le recueil de nouvelles  « Les marionnettes de Paris » Éditions E.Dentu, 1862

« Les ruines de Paris en 4875,documents officiels et inédits » de Franklin,Paris librairies Léon Willem et Paul Daffis 1875.Réédité par Flammarion en 1908 sous le titre « Les ruines de Paris en 4908 » édition très augmentée.

« Archéopolis » de A.Bonnardot dans le recueil de nouvelles « Fantaisies multicolores » Castel Libraire éditeur 1859. Cette nouvelle est disponible ICI

«  Une ville ressuscitée, Pompéi ou Paris » de Ty. Parution « la vie Parisienne » N° 10 de la 10éme année. Samedi 9 mars 1872. (Réédition « Bulletin des amateurs d’anticipation ancienne et de Fantastique N° 10, Juin /Août 1992).

« Paris depuis ses origines jusqu’en l’an 3000 » de Léo Clarétie 1892. Illustré par divers auteurs,Préface de Jules Clarétie, Charavay Fréres & Cie s.d ( c. 1886)

-   « 5000 ans ou la traversée de Paris » de Edmond Haraucourt 1904.  Paru dans « Le Journal » 22 Septembre1904,sous le titre « Cinq mille ans ans » (ou la traversée de Paris) réédité dans le recueil «  Le gorilloide et autres contes de l’avenir,retrouvés dans la presse » ,Collection « Périodica » N°20 ,Edition « Apex » Gonfaron 2001 (Antarés)

« L’inscription » de Eugène Fourrier en 1906. (Réédition « Bulletin des amateurs d’anticipation ancienne et de Fantastique N° 9, Février/Mars/Avril 1992).

« Ci-gît Lutèce » de André Muller. Parution « La vie Parisienne » N° 30 52éme année. Samedi 25 Juillet 1914. (Réédition « Bulletin des amateurs d’anticipation ancienne et de Fantastique N° 11, Novembre  1992).

-  « La vénus d’Asnières, ou dans les ruines de Paris» de André Reuzé Fayard 1924.

« La culture de l’humanité » de Eugéne Conte. Editions Fifuiére 1937

-  « Paris capitale des ruines – Archéopolis et autres contes » :

Anthologie de textes réunis et préfacée par Marc Madouraud, grand amateur et collectionneur de conjectures anciennes devant l’éternel. Cette excellente plaquette de 126 pages et composée de textes rares est parue en Décembre 1994 aux éditons Recto Verso collection « Idées et autres… ». En voici le détail :

A. Bonnardot : « Archéopolis », pages 31 à 49.
- Ty: « Une ville enfouie et ressuscitée , Pompéi ou Paris ? », pages 51 à 56
- Léo Clarétie : « Les Ruines de Paris », pages 57 à 61
- Léo Clarétie : « L’an 3000 », pages 61 à 69
- P.-Max Simon : « Un congrès au XXXV° siècle », pages 71 à 78
- Octave Béliard : « Une exploration polaire aux ruines de Paris », pages 79 à 100
- Eugène Fourrier: « L’inscription », pages 101 à 105
- André Muller : « Ci-gît Lutèce !… », pages 107 à 112

 

 Mais rares furent ceux qui firent la démarche de les placer dans une région glacière. Avec les données de l’époque, les scientifiques et donc par voie de conséquences les écrivains, pensaient que le futur de l’humanité serait fait de glace et de grands froids. Pour preuve le nom du Blog sur lequel vous êtes et qui évoque le roman de A.Valérie dont l’action se situe sur une terre envahie par les glaciers.

Voici donc un petit inventaire de ces « ruines de Paris » sous les glaces dont l’immense manteau de neige ne fait que renforcer son mystère et sa beauté :

 

- « Une exploration polaire aux ruines de Paris » De Octave Béliard. Lecture pour tous Juin 1911

- « Une expédition aux ruines de Paris » de Georges Spitzmuller. Quatre fascicules dans la collection « Les beaux romans d’aventures » couverture illustrée couleur de E.Ydondi

          « L’hélioscope géant » N° 69 1923

          « La cité disparue » N° 70 1923

          «  La fin d’une race » N°71 1923

          « Yuki-Yako » N° 72 1923

Ces fascicules furent réunis en un seul volume la même année sans les couvertures couleurs sous le titre général « Une expédition aux ruines de Paris »

- « Paris en l’an 3000 » texte et dessins de Henriot. Henri Laurens éditeur 1934.

 

Je reste persuadé que cette liste est loin d’être complète et je na doute pas une seule minute que très bientôt quelques nouvelles références viendront s’ajouter à cette petite liste.

Un grand merci à Guy Costes pour ses précieuse informations

 

les ruines de paris par lanos les ruines de Paris par Lanos

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Archive N°12 « Jean Arlog,Le Premier Surhomme » Le mythe de l’être Supérieur

Posté le Mercredi 17 février 2010

« Jean Arlog, Le premier surhomme »

De Georges Lebas. Editions Rouff, collection « Le grand prix du public ». 1921,128 pages.(Bulletin des amateurs d’anticipation ancienne et de fantastique N°3 Septembre 1990,Tirage 36 exemplaires)

 

Depuis son arrivée à Orthez, Jean Arlog homme taciturne, est loin d’attirer la sympathie des foules. Le « fou » comme se plait à l’appeler la population vit isolé de tout, perdu dans de perpétuelles pensées. L’unique témoin et narrateur de cette formidable aventure va pourtant se lier d’amitié avec ce singulier personnage au cour d’une conversation assez troublante.

En effet, Arlog lui apporte la preuve qu’il est parvenu, à force de travail sur son esprit et d’une immense volonté, à « agréger les atomes d’âmes disséminées dans chaque chose et les contraindre au mouvement ». En un mot il est le premier représentant de la race de demain : Un Surhomme ! Egal de dieu, il prendra pour devise : « Si je veux ».

Après divers incidents dont il sera plus ou moins la cause (il bloquera une locomotive par la seule force de sa pensée) la population, toujours méfiante face à « l’étranger » entamera une véritable chasse aux sorcières et tournant pratiquement  à la tragédie. La presse nationale puis étrangère s »empare de l’affaire, il y a-t-il ou non supercherie, est-il vraiment l’élu ?

Excédé, notre « surhomme » voulant en finir avec une humanité trop ingrate, incapable de reconnaître son pouvoir, prend alors une redoutable décision : il décide tout simplement de stopper la rotation de la terre et la contraindre à repartir en sen inverse, provoquant ainsi carnages et destructions….

La catastrophe sera évitée de justesse, ce dernier succombant à une rupture d’anévrisme.

Le problème est de savoir si Jean Arlog possédait vraiment ce pouvoir, car le seul témoin de ses fabuleuses expériences est un ancien opiomane que l’on traitera d’halluciné.

En guise de conclusion

Georges Lebas est un écrivain déjà connu de nos « services » pour avoir rédigé un autre bon roman de Vieille anticipation « L’heure perdue ». Avec son « Jean Arlog » il signe donc son premier roman dans le genre qui nous intéresse et de surcroît avec un thème particulièrement passionnant : Le surhomme.

Le titre est très évocateur et l’on pourrait même dire que cet ouvrage est assez novateur car Lebas nous présente un homme qui acquiert ses facultés non pas par le fruit d’une expérience scientifique ou d’une manipulation sur le cerveau,comme dans l’ouvrage de Forest « On vole des enfants à Paris » ou celui de Magog « Trois ombres sur Paris » et les créatures du Pr Fringue (Bizarre cette récurrence de faire de Paris la capitale du Surhomme) ni le produit du hasard de l’évolution de l’espèce,citons «Les Chasseurs d’hommes » de Thévenin ou le produit d’une mutation naturelle élaboré par Noëlle Roger dans son roman « Le nouvel Adam ». Non ici nous avons en quelque sorte une espèce toute nouvelle de surhomme un « self-made-man ».

Au début, c’était une sorte de jeux mais petit à petit Arlog devient complètement mégalomane et se croit non pas le rival mais dieu lui-même. Le problème dans cette histoire c’est l’aversion que lui porte le reste de l’humanité ,chaque fois qu’une catastrophe est signalée,on l’accuse lui l’étranger,le « pas comme les autres ». Nous sommes ici devant la problématique de l’être différent, que l’on rencontre dans la SF de tous les pays et quelles que soient les époques. Celui qui est différent dérange, il fait peur et puis pourquoi lui et pas nous ? Finalement ce surhomme qui parvient à maîtriser une forme de Télékinésie ne peut que sombrer dans la folie, face à l’immense pouvoir qu’il est parvenu à développer et face à l’immensité de ses possibilités. Hélas L’auteur préférera tourner court ne développant aucunement un sujet vraiment ambitieux.

Le thème du surhomme fût très largement utilisé dans la conjecture ancienne et demeure avec celui de l’immortalité ou le voyage dans l’espace et dans le temps une des principales préoccupations de nombreux romanciers d’avant guerre. Il existe évidemment d’autres textes plus convaincants, mais ce Arlog reste intéressant par son coté démesuré, ne serait ce que par le moyen qu’il veut utiliser pour détruire l’espèce humaine. Je pense que c’est la première fois que je rencontre l’idée d’une telle solution si radicale.

Regrettons seulement la fin un peu expéditive ou toute la véracité de l’histoire est remise en question et tout comme le roman très sympathique de Nagrien « Prodigieuse découverte et ses incalculables conséquence sur les destines du monde » (Editions Hetzel libraire-éditeur 1867), la folie ou les hallucinations ne peuvent pas toujours expliquer de tels événements.

 

Petite bibliographie sélective sur le thème du Surhomme:

-        « On vole des enfant à Paris » de Louis Forest .Librairie Illustrée Jules Tallandier « Le livre National » Romans Populaires N°17. 1912.

-        « Satanas, les drames de la T.S.F humaine » de Gabriel Bernard. Editions Jules Tallandier « Collection du livre National » Série en 5 Fascicules :

  • Satanas
  • Les Chevaliers de l’étoile
  • L’énigme du désert
  • Cité des prodiges
  • Le secret de Patrice Oriel

-        «  Le nouvel Adam » de Noëlle Roger. Albin Michel « Le roman Littéraire » 1924.

-        « Trois ombres sur paris » H.J.Magog .Librairie Gallimard « Les chefs-d’œuvres du roman d’aventures » 1929.

-        « Les surhommes romans prophétiques » De Han Ryner. Editions Crès 1929.

-        « Le sceptre volé aux hommes » de H.J. Proumen. La Renaissance du Livre. 1930.

-        « Tréponème » de Marc La Marche. Editions de « La Jeune Académie » 1931

-        « Les Chasseurs d’hommes » de René Thévenin. Pré originale dans « Sciences et Voyages » du 17/10/1929 au1/5/1930 N° 529 à 557.En volume Renaissance du Livre « Le disque rouge » 1933.

-        « Apparition des surhommes » de B.R.Bruss. Editions Jean Froissart Collection « Temps Futures » 1953.

 

 

Jean Arlog dos de couvertureJean arlog

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Archive N°11 « Le Spectre Mortel » ou la découverte d’un étrange pseudonyme de Gustave Le Rouge

Posté le Lundi 15 février 2010

« Le spectre Mortel »

« Bulletin des amateurs d’anticipation ancienne et de Fantastique N° 3 , Septembre 1990.

 

Curieuse nouvelle que celle qui paru dans le « Globe Trotter » du Jeudi 14 Novembre 1907 et faisant l’objet de la superbe illustration de couverture. Ce conte signé Major Carl Bell et qui s’intitule « Le Spectre Mortel » ressemble a si méprendre à un résumé du premier fascicule de l’extraordinaire saga de Gustave Le Rouge « Le mystérieux Docteur Cornélius »  « l’énigme du Creek sanglant ». Jugez par vous même.

 

« L’énigme du Creek sanglant »

A Jorgell city, ville fondée par des milliardaires Américains, une série de meurtres insolite frappe certaines personnes dont on vole de fortes sommes d’argent. Décidant de mettre fin à cette série d’assassinats monstrueux, Harry Dorgan et Fred Jorgell, élaborent un piége afin de prendre ce singulier criminel. Un indice les mettra sur la voie car un vieil indien leur signale que chaque meurtre s’accompagne d’une coupure de courant. Ils parviendront finalement à capturer le coupable du nom de Baruch, le propre frère de Jorgell. Celui-ci tuait ses victimes au moyen d’un instrument utilisant l’électricité sous tension.

Dans cette aventure apparaîtra pour la première fois le Docteur Cornélius Kramm surnommé « Le sculpteur de chair humaine »

 

«  Le spectre mortel »

A Jorgell Creek, ville créée par un groupe de milliardaires Américains, Paul Martin est comble. En effet cet ingénieur Français prépare son mariage avec Annabelle, fille du fondateur de la ville. Un ami de la famille, Karl Kramm semble prendre les deux amoureux en sympathie. Hélas un nuage vient assombrir le tableau, trois avant l’heureux événement, le père de la fiancée est horriblement assassiné. Un technicien de la cité rapporte un fait curieux, il en effet certifie qu’au moment du meurtre une forte baisse de la tension électrique fût enregistrée.

Les crimes se succèdent lorsqu’un jour tout à fait par hasard, Paul surprend le criminel mais ne peut intervenir. Il prépare un plan ingénieux et s’équipe d’un vêtement spécial et parvient un soir à démasquer le meurtrier : Le Docteur Karl Kramm. Ce dernier électrocutait ses victimes à l’aide d’un cylindre relié à un câble électrique envoyant ainsi une redoutable tension électrique. Kramm finira foudroyé à son tour, victime de sa propre invention.

 

Une curieuse coïncidence.

La ressemblance entre les deux textes est frappante avec cependant un petit avantage pour le « spectre mortel » qui est plus ancien de cinq années, puisque « l’énigme du Creek Sanglant » ne paru qu’en 1912. Il semblerait que nous ayons dans ce numéro du « Globe Trotter » la première mouture d’une série qui reste la plus célèbre de Gustave Le Rouge et que le diabolique Docteur Karl Kramm ressuscitera pour donner naissance à un nouveau prince du crime : le Docteur « Cornélius Kramm » allias le « Sculpteur de chair humaine »

 

Le spectre mortel Le mystérieux Dr Cornélius tome 1

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« Le petit Détective » ou la Nostalgie du Populaire

Posté le Vendredi 12 février 2010

L’éditorial de cette Brève mais sympathique revue consacrée à « La littérature Policière, Fantastique et Populaire » met rapidement le lecteur à son aise :

 

«  Si vous fumez la pipe, qu’une loupe dépasse de votre poche et votre Mac Farlane ne vous gène pas même en plein mois d’août…

Si vous imaginez dans vos rêves être l’heureux possesseur des 20 « Sâr Dubnotal » et de la collection des 178 fascicules « Harry Dickson »… (NDLR : qui ne le serait pas…!)

Si vous êtes nostalgiques du « chasseur d’illustré » ou du « Masque noir »…

Si vos doigts tremblants feuillettent avec respect d’humbles petits fascicules populaires à 50°…

Si les noms D’armengol ou Brantonne vous sont plus familiers que ceux de Picasso ou Dubuffet….

Si les titres suivants : »L’étreinte de l’invisible », »Le forban de l’île fantôme » vous mettent l’eau à la bouche…

Si, non contents de vous éclater avec Mac Bain et Chandler, vous ne dédaignez pas Gaston Boca ou Claude Ferny…

Si vous frôlez la quarantaine et que vous continuez à lire Kiwi dans le métro, même aux heures de pointe….

 Si votre femme demande le divorce parce que vos archives envahissent l’appartement…

Et si vous avez rempli les 9 conditions ci-dessus…

BRAVO ! Vous êtes aussi atteints que le comité de rédaction. Alors abonnez-vous sans tarder. »

 

Je crois que tout est dit au sujet de ce fanzine qui réserve une large place à la littérature populaire et à la vieille SF.

C’est incroyable comme j’ai l’impression de me retrouver dans les 9 conditions, sauf peut-être pour le divorce de ma femme qui a toujours été d’une patience exemplaire et qui me regarde toujours d’un œil compatissant lorsque je rajoute des piles sur le sol de la bibliothèque.

Voici donc un récapitulatif des numéros parus et qui sera je l’espère une source d’informations pour les curieux et fouineurs qui, comme moi, sont toujours en quête de romans conjecturaux inconnus ou dont on ne parle pratiquement jamais.

Je ne possède Hélas pas beaucoup de renseignements sur les fondateurs de cette revue, le seul nom qui figure dans le sommaire est semble t-il la rédactrice : Tania Thomassian. Peut-être un lecteur pourra t-il apporter de plus amples informations. Je vous rappelle que ce Blog est ouvert et que toute participation sera la bienvenue

 

N° 1

-        Dossier sur « Maurice Limat » 1ére partie par François Ducos. Introduction et Bibliographie des romans, Fascicules et feuilletons en première édition (pages 29/39).

-        « Et si E.R.Burroughs avait été Français ? » étude comparative à propos du roman de Pierre Luguet « Une descente au monde sous terrien » par Joseph Altairac (pages 40/42).

-         « Quatre Atlantide retrouvée » résumé des ouvrages suivants par Joseph Altairac (pages 56/57) :

« Voyage aux îles atlantides » de Pierre Billaume et Pierre Hégine. Grasset 1914.

« Antinéa ou la nouvelle Atlantide » de Georges Grandjean. Editions « roman nouveau » 1922.

« Héliodora en Atlantide » de Georges Spitzmuller et Barbier-Daumont. France édition 1923.

« L’antarctique » de Dominique Sévriat. Editions Plon 1923.

 

N° 2

-        Dossier sur « Maurice Limat » 2éme partie par François Ducos. Introduction et Bibliographie des romans, Fascicules et feuilletons en première édition.

-        Ce numéro comporte une analyse d’ouvrages dont le thème est « La fécondation artificielle » en conjecture ancienne par Joseph Altairac. Je ne possède hélas pas cet exemplaire mais je compte sur votre collaboration pour m’en fournir le détail

 

N° 3  (Mai 1983)

-        Dossier « Le Matin et ses feuilletons » par Yves Olivier-Martin, 1ére partie, période 1882-1899. Un décorticage de la production où, en cherchant bien, on découvre nombreux textes de fantastiques et de SF en pré original (pages 30/37).

-        Dossier sur « Maurice Limat » 3éme et dernière partie par François Ducos. Introduction et Bibliographie des romans, Fascicules et feuilletons en première édition (pages 38/48).

-        « Jean de la Hire, conteur fantastique » par Joseph Altairac (pages 58/59)

-        « Quelques révolutions oubliées »  résumé des ouvrages suivants par Joseph Altairac (pages 60/65) :

« La conspiration de demain » de Quesnay de Beaurepaire. Albin Michel sd.

« La terre délivrée » de Sébastien Dalzeto. Société mutuelle d’édition 1920.

« Amédée Dufour commissaire du peuple » de Guy Deschaumes. J.Peyronnet & Cie 1928.

«  Les nouveaux cent jours » de Henri Dardelin. Chez l’auteur 1939.

-        « A propos de la terre délivrée » par Michel Roland (page 66).

 

 

N° 4 (Septembre 1986)

- « A propos de Science-fiction & soucoupes volantes » résumé des ouvrages suivants par Joseph Altairac (pages 5/8) :

« Voyage astronomique raconté a de jeunes élèves » Anonyme. Chez Jacques Lecoffre & Cie 1911.

« L’homme émigra » de Claude David. Revue « notre temps » Juillet/Août/Septembre 1928.

« Les flottes évanouies » de Roy Norton. Edition Laffitte 1911.

-        Dossier sur « Maurice Limat » Bibliographie des scénarios de bandes dessinées (pages 41/48)

-        Dossier « Le Matin et ses feuilletons » par Yves Olivier-Martin, 2éme partie, période 1900-1908 (pages 49/59).

 

N° 5 (Décembre 1986)

 

-        « La collection le Fantôme » par Tania Thomassian (pages 33/38). Cette collection nous intéresse pour au moins trois ouvrages de « Savants fous » :

« Le laboratoire du diable » de Lewis Jolisy

« Le pacte avec le diable » de Lewis Jolisy

« Le sérum du Dr Wong » de Erck Dansk.

 

- « Mort aux anglais ! Ou quelques révoltes imaginaires dans l’empire Britannique… »

Résumé des ouvrages suivants par Joseph Altairac (pages 54/58) :

« L’agonie d’Albion » de Eugène Demolder. Mercure de France 1901.

« La cité dans les fers » de Ubald Paquin. « Le roman canadien » Editions Edouard Garand Montréal 1926.

« Les tours du silence » de R.J. de Kerlecq. Editions du Dauphin. 1947.

 

-        Dossier « Le Matin et ses feuilletons » par Yves Olivier-Martin, 3éme partie, période 1909-1911 (pages 62/67).

 

N° 6

Copieux dossier sur Georges Meirs auteur entre autre du roman « L’affolante minute » aux éditions « Méricant les récits mystérieux » et dont nous reparlerons très prochainement.

Vous y trouverez des informations très utiles sur sa vie et son œuvre,avec une large part consacrée à la saga de son célèbre détective Anglais « Les aventures de William Tharps » toujours chez Méricant et dont un volume au moins nous intéresse.

Page 21/22 il y a même la reproduction du texte « La survie » paru dans « Le cri » et qui servira de sujet à « L’affolante minute »

Après de tout aussi passionnantes informations sur la série « Les vampires » cette étude se terminera sur une nouvelle inédite de « William Tharps »

 

-         Dossier « Le Matin et ses feuilletons » par Yves Olivier-Martin, 4éme partie, période 1912-1913  (pages 49/50).

« La fin des maladies, quatre anticipations médicales » Résumé des ouvrages suivants par Joseph Altairac (pages 52/55) :

« Le maître de la vie » de jean Daurel. Bibliothèque indépendante 1908

« Le docteur miracle » de Francis de Croisset. Edition Ernest Flammarion 1927.

« le faiseur de vie » de Gabriel Trinquet. Le mercure universel 1932.

« Les larmes noires » de Ant. K.Neidhart & Cie.Zurich. Editeurs. 1945.

 

N° 7

Encore un volumineux dossier réalise par Claude Demeocq, fort passionnant car tous les Presto Films y passent à la loupe…une mine d’informations.

 

-        « Le réveil de la momie » la momie en littérature conjecturale. Résumé des ouvrages suivants par Joseph Altairac (pages 64/68) :

« L’amant de la momie » de A.Wyln. Editions Ernest Flammarion. Vers 1910.

« Miriakris,amie d’enfance de Jésus » de Paul Féval fils et Henri Allorge. Editions Baudiniére 1927.

« Le bol magique » de Henry D’estre. Firmin-Didot &Cie. 1930.

« Sous les pyramides » de Eric Stanley. Ferenczi & fils « Le livre de l’aventure »1931.

« La sépulture profanée » de Suzanne Frémont. Baudiniére collection « sur la piste » 1935.

« Profanation » de Robert R.Metais. Edition Marcel Puget 1953

 

-        « Miraculas » de H. de Volta par Claude Hermier. Analyse complète de toute la série en 20 Fascicules de cette célèbre série de « L’homme aux mille et une merveilles ».Reproduction des couvertures en n&b (Pages 70/78).

 

N° 8  (Septembre 1991)

-        « Mon d’aventure » Dossier sur les « Petits Ferenczi Verts » Bibliographie de 1942 à 1957 par « Le petit archiviste » (Pages 35/50).

-        Sous les lots, Graffigny Plagiaire » par Joseph Altairac Etude comparative entre deux romans de Graffigny ( « Electropolis » et « Sous les flots ») et de deux autres de André Bleunard ( « La Babylone électrique ») et de Aristide Roger (« Voyage sous les flots ») pages 52/55.

-        Dossier « Le Matin et ses feuilletons » par Yves Olivier-Martin, 5éme partie et fin, période 1913-1944 (pages 49/50).

-        « Les débuts de Gaston Pastre dans le roman conjectural » par Jean Luc Buard. Un étude sur sa vie et son œuvre avec un résumé et une analyse détaillée de son roman « L’étrange aventure de Pierre Fontramie », Société de la revue Le Feu à Aix en Provence 1920.

 

 

 

le petit détectice 1&8

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Archive N° 10 « Claude Farrère et les Pulps »

Posté le Mercredi 10 février 2010

(Bulletin des amateurs d’anticipation ancienne et de fantastique N°8,Octobre/Novembre 1991. tirage à 92 exemplaires,article modifié et augmenté)

Les trouvailles inattendues nous réservent souvent d’agréables surprises. Un jour en épluchant une série de « Famous Fantastic Mysteries »,je découvris au bas de la couverture d’un numéro de Février 1946 le nom d’un roman « The house of the secret »,d’un auteur évoquant un forte impression de déjà vu : « Claude Ferrère ».Je reproduis ici l’orthographe exacte.

 Comme vous vous en doutiez le roman concerné est bien« La maison des hommes vivants » de Claude Farrère.

Autre surprise, la couverture que vous pouvez admirer en bas de page est une composition du célèbre Lawrence, à l’époque illustrateur attitré de cette revue . Le dessin reproduisant une scène plutôt incroyable de ce mystérieux roman.

Imaginez un peu, les traductions Françaises dans les « pulps » étaient assez anecdotiques (ne comptons pas les rééditions de Verne dans les premiers « Amazing Stories ») alors traduire le texte d’un inconnu ayant l’honneur de bénéficier de la couverture…il s’agit d’un véritable miracle.

Le texte est traduit dans son intégralité, seule change la longueur des chapitres ainsi que l’orthographe de certains lieux. Le texte bénéficie en outre de trois illustrations intérieures n&b, plus classiquess sauf peut-être la dernière reproduite dans le volume « A pictorial History of Horror Stories » de Peter Haining en page 65. Cette même illustration se retrouvera dans le recueil de nouvelles édité par le « Visage Vert » et intitulé « Le lac du squelette et autres contes Fantastiques » (page de couverture).

Il est également amusant de rapporter un petit détail amusant et relevé dans un des courriers du lecteur de « Famous Fantastic Mysteries » de Juin 1946. En effet un lecteur passionné louange le texte de Farrère,en redemande,mais signale qu’il aurait été plus exact de traduire par « The house of the living men » et non « The house of the secret ».Ceci par respect pour l’œuvre originale mais également afin de conserver le coté énigmatique et poétique de ce titre effectivement si troublant.

Quand à l’ouvrage de Claude Farrère, les habitués de la vieille anticipation connaissent la trame de l’histoire, pour faire court en reprenant le résumé de Versin dans son encyclopédie :

« Histoire d’immortel qui ont reçu du comte St Germain le secret de se régénérer grâce a des moyens électrochimiques et biologiques »

Une bien curieuse histoire d’immortels, baignée dans une atmosphère très étrange. Cependant, ce que vous devez probablement ignorer, c’est l’origine du sujet de ce roman. Il est souvent difficile de connaître les véritables raisons qui poussent nos auteurs à écrire des histoires parfois si insensées.

A l’époque, un bouquiniste de ma ville me fit lire la copie d’une lettre rédigée par l’auteur et qui nous éclaire quelque peu sur l’origine de son inspiration :

« Ce roman là fut pour moi qu’une fantaisie. La première idée m’en vint en 1907 ou 1908. J’étais alors à l’état major du gouverneur de Toulon, place forte et port militaire. Un jour chevauchant en manœuvres de cadres entre le grand cap et le Coudon,il m’advint de passer le plus étrange des cols que j’ai jamais vus ; et ma carte m’appris que ce col portait un nom également étrange : »La mort de Gauthier ». Il pleuvait finement, un peu de brume emmitouflait la montagne. Le lendemain, comme je rendais visite à Tamaris à mon maître et ami Pierre Louÿs, qui s’y trouvait alors, une jeune dame malade me pria de l’endormir en lui racontant une histoire. Je racontais tout à fait au hasard et je pris pour cadre l’histoire improvisée, ce col de « la mort de Gauthier » que j’avais reconnu la veille. Je racontai, et ce fut exactement les quarante premières pages du roman tel qu’il est encore. Ces quarante pages là inventées, la dame dormait et j’achevai par la phrase rituelle : la suite au prochain numéro. Le prochain numéro n’est venu que fort plus tard, vers 1910 je crois : Mr Richel me demandait un roman. Je n’en avis pas, il insista ; je me souvins des hommes vivants. Il accepta, achat en poche. Je les écrivis et voilà leur histoire. »

Une raison assez peu ordinaire pour un roman extraordinaire.

Quelques petites informations sur l’homme et son oeuvre :

Son véritable nom était en réalité Charles Bargone, né en 1876 et décédé en 1957. D’origine Lyonnaise, sa soif d’aventures le poussa à une vie très agitée durant laquelle il fut marin, journaliste et romancier. Grand bourlingueur de l’extrême orient à New York, personnalité internationale, reporter pendant la guerre civile Espagnole, Farrère aurait pu être le Kipling français.

Prix Goncourt en 1905 pour son roman « Les civilisés » (roman se terminant par une guerre imaginaire), académicien en 1935, outre ses récits de voyages, il nous livra quelques excellentes nouvelles fantastiques et parfois même d’anticipations. Il écrivit un superbe roman en 1920 « Les condamnés à mort », l’une des premières anti-utopies où l’auteur dénonce le danger de la machine supplantant l’homme : Cité dortoirs, masse populaire opprimée, pouvoir abusif de la classe dirigeante, rayon de la mort….Bien avant Métropolis, un excellent roman pessimiste à souhait, rarement mentionné mais qui vaut largement le détour.

Signalons que trois autres nouvelles de l’auteur furent traduites dans la revue « Weird Tales »

-        « The idol and the rajah » en Août 1935

-        « The keen eyes and ears of kara kedi » en décembre 1937

-        « The passion of Van Mitten » en Février 1938

 

Bibliographie sélective

-        « La maison de hommes vivants » Librairie des annales 1911. Ce roman fut l’objet d’une magnifique édition en 1920 aux éditions « Edouard-Joseph » et « L’illustration ». Volume grand format en édition limitée (300 sur Japon et 500 sur Hollande) avec de superbes compositions de André Devambez

La totalité des nouvelles fantastiques ou conjecturales se trouvent dans les volumes suivants :
-        «  Fumée d’opium » Edition Ernest Flammarion 1927

-        « Cent million d’or »  (Fin de planète, 1937) Edition Ernest Flammarion 1927

-        « L’autre coté, contes insolites » (Où, rouge et noire, télépathie…) Edition Ernest Flammarion 1928

 

 Couverture couleur et illustrations intérieures en N&B de Lawrence

Famous fantastic mysteries Février 1946Famous fantastic Mysteries Février 1946 illustration intérieure

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